Dépendance sexuelle

Version complète : Le parcours et le sevrage de libredesoimeme
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Deuxième post de la journée sur mon parcours !!!Voilà, K9 est en place...C'est ma compagne qui a le mot de passe.Choix inévitable suite à la dernière rechute. Nous venons de REdiscuter une nouvelle fois de ma dépendance et du nouvel engagement à la surmontée, et surtout de ce que j'essayais de mettre en place. En particulier, l'aide du forum !!! Elle m'a vu plusieurs fois écrire de long message et je lui cachais, ne souhaitant pas qu'elle connaisse le contenu de mes posts. Cela en devenait suspect. J'en ai aussi profité pour lui conseiller de se renseigner sur le sujet de dépendance et de la co-dépendance, après tout ce que j'ai lu, elle est probablement dépendante affective.Mais ce qui est certain, c'est qu'elle est co-dépendante avec tous les ravages que cela entraîne. JE SOUHAITE D'AILLEURS REMERCIER LES CO-DEPENDANTES QUI TEMOIGNENT. C'est grâce à elles/eux que j'ai pu aussi comprendre pas mal de choses et de mécanismes. Nous témoignerons peut être tous les deux prochainement sous des pseudos différents pour essayer de retrouver un équilibre. Je lui ai aussi annoncé ma décision d'aller voir un psy. Je vais aller au CMP le plus proche très prochainement.  
C'est super.Les nouveaux départs sont toujours le moment d'une prise de décision ferme envers soi-même. Se donner une seconde chance. Oublier le passé (non le nier), développer un courage morale en soi. Le chemin est déjà parcouru quand on a décidé d'en prendre la direction. Et chercher la Beauté partout où elle se trouve, en soi et chez les autres.

 Bonne chance M et Mme libredesoimême

Plusieurs prises de conscience, ces dernières 24h : La première : Le chemin va être long, très long et douloureux jusqu'au sevrage.La deuxième : Sans K9, j'aurais déjà replongé ce matin. La troisième : Découverte d'un des mécanismes les plus sournois de ma dépendance.  Je propose de remonter en sens inverse ces 3 grands classiques du parcours du dépendant qui essaie de se sevrer sur mon cas personnel.Hier, j'ai eu le plaisir d'avoir un entretien qui s'est remarquablement bien passé, au cours duquel mon interlocuteur m'a honnêtement et du fond du cœur valorisé, sans  aucune arrière pensée. J'ai fait le plein d'énergie même si je me suis senti un peu gêné. Idem ce matin, plusieurs bonnes nouvelles et preuves de confiance remplissait ma boîte mail. Cela aurait du être que du bonheur.Malheureusement, il s'est repassé exactement la même chose que vendredi dernier qui avait conduit à ma dernière rechute (J'en suis à 3 jours que je n'ai pas regardé de porno et maintenant 11 que je ne me suis pas masturbé). L'idée de m'offrir une petite récompense m'a envahi, et j'ai essayé d'aller chercher des images pornographiques. Comme si, ces marques de reconnaissance était une autorisation à se lacher. Pire que tout, j'ai le sentiment qu'après ces marques de confiance ma volonté d'en sortir disparait. Un peu comme si le mécanisme suivant se passait dans mon esprit : Tu es un "gars de confiance qui convainc par ta façon d'être tes interlocuteurs de t'accorder leur confiance, tu n'as donc pas de problème" ou une autre forme "que tu te passes des plaisirs de ton shoot pornographique ou pas, tu t'en sortiras toujours puisque les autres te font confiance". (Je vous renvoie d'ailleurs sur le poste suivant, dont il faut je lise le bouquin : LIEN BRISÉ Sans K9, qui m'a bloqué les accés les plus évidents et qui m'a forcé à essayer de reprendre contrôle de moi, Il est certain que j'aurais replongé.Soit la deuxième prise de conscience : Sans garde fou, comme me l'a signalé John Warsen, je ne suis qu'à un clic de la rechute.Le pire est que j'ai pensé à utiliser le PC de ma compagne, qui n'est pas équipé de K9 et qui était allumé. J'y ai pensé mais je n'ai pas craqué.Cela mène à la dernière prise de conscience. Si des situations relationnelles, qui me valorisent, m'entrainent dans une spirale de destruction de mon estime, c'est que je dois vraiment me haïr, ne pas me sentir digne de cette confiance et de ces marques de sollicitude, ou d'appartenance. Mon estime personnel doit être bien basse pour que celle que les autres ont de moi soit supérieures à celle que j'ai de moi. Ou est-ce plus complexe ? Est-ce parce que je faisait des complexes de supériorités quand j'étais petit (c'est ce qu'on m'a toujours répété) qui ont probablement mené à ce sentiment de rejet de la part des autres (complétement fanstamagorique au regard des messages qu'ont me fait passer !!!), que je me rabaisse ? Peut-on aussi aller dans le sens que via la dépendance je cherche une preuve que je ne suis pas digne de considération pour esquiver ces marques de reconnaissance ?.....J'ai l'impression que je peux aller très loin dans les hypothèses mais que je suis incapable de faire une sélection, voire simplement de les expliciter simplement en noir sur blanc, sans une aide extérieure. Pour finir, j'en reviens donc à la dernière prise de conscience : Les marques de bienveillance de mon environnement me pousse dans un cercle "destructif", J'en conclus que les reconditionnements mentaux à effectuer vont être douloureux et long à se mettre en place. Merci de m'avoir lu, N'hésitez pas à commenter car là je me sens bien seul face à ces réflexions,Bonne continuation,
j'ai 3 livres que j'ai été me prendre a la bibli suite a mon dernier rendez-vous avec ma psy, et franchement, je les conseil a tous ici.. je les dévore avec délice...encore aujourd'hui j'apprend encore sur l'estime de soi..Aprendre a s'aimer (Sharon Wegscheider-Cruse) ce bouquinne tres bien, bien vulgarisé, avec devoir a faire qui aide a la compréhension et a la realisation..a combiner avec le livre, De la connaissance de soi a la liberté (Hélene Beaudoin) a lire avec papier et crayon, tout le long du livre il y a de petits exercices a faire.. a lire (et faire), a relire (et refaire), a rerelire (et rerefaire) pcque plus on avanace dans la connaissance de soi, plus on en apprend et plus on peut en rajouter et mieux on comprend et solutionne..a combler avec la puissance des émotions, comment distinguer les vrais des fausses (Michelle Larivey) un super apprentissage de nos émotions, faire la differences entre sentiments et emotions, nos besoins reel et nos justifications-rationnalisations).. je vais aussi dans le prochains mois aller chercher les autres livres de cette auteur entre autre Les émotions source de vie, Savoir ressentir et L'enfer de la fuite.. on peut avoir plus d'infos a sont sujet sur ce sitehttp://www.redpsy.com/infopsy/
Merci pour cette réponse !!!!Ma liste de livre à lire commence à être longue, on va y aller petit à petit.Clin d'oeil
Citation : libredesoimeme a écrit: Plusieurs prises de conscience, ces dernières 24h : La première : Le chemin va être long, très long et douloureux jusqu'au sevrage.La deuxième : Sans K9, j'aurais déjà replongé ce matin. La troisième : Découverte d'un des mécanismes les plus sournois de ma dépendance.  
La première, tu peux laisser tomber, c'est une croyance. Celle-là a un pouvoir négatif pour toi, je te suggère (comme nous avons du mal à changer d'habitudes sans nous forger de nouvelles croyances) de lui substituer quelque chose comme "c'est normal que j'aie ces réactions inadaptées, je sors d'une longue maladie et ma convalescence-rééducation va prendre un certain temps. Au lieu de me blâmer quand j'en chie, j'observe ce qui se passe en moi et je ne suis pas obligé de m'affoler des processus qui continuent à avoir lieu en moi, sans ma participation volontaire, vu que ça relève d'un conditionnement. A force de ne pas répondre à ces sollicitations, elles vont s'éteindre. " Tu mets ça à ta sauce, hein. La troisième, c'est certain que l'estime de soi a tendance à faiblir quand on se rend compte qu'on a passé des années le pantalon sur les genoux au lieu de chercher à accroître sa part d'humanité, mais ce n'est pas incurable.L'estime de soi revient quand elle estime que tu lui offres un logement plus décent qu'auparavant. Point barre. Je ne crois pas non plus qu'il te faille interpréter tes réactions alambiquées (et réinterpréter les hypothèses que tu greffes par dessus, rajoutant une couche de complexité à un serpent qui se mord déjà la queue, lol) autrement que comme des symptomes passagers de désorientation : n'importe qui est mal à l'aise quand on lui fait un compliment, parce que notre éducation ne valorise pas la fierté (cf la fable du corbeau et le renard) et que nous la sentons mal acquise, surtout quand la réalité renforce ce sentiment.Après, le système de récompense dans l'archéocortex, va falloir le reprogrammer, tu peux commencer par te proposer du chocolat, sauf si tu es diabétique, bref trouver de nouveaux plaisirs pour remplacer ceux qui amenaient la souffrance.Je ne t'en dirai pas plus, je ne suis pas psy, je ne te remercie pas de m'avoir poussé à te commenter comme si j'en étais un, et je te suggère à nouveau d'aller en voir un.  Mais ça a l'air bien engagé.
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J'ai envie de croire que mon sevrage tient encore. Mais j'ai aussi le sentiment qu'en disant ça je me mens. Actuellement, une grande tension nerveuse, une irritabilité mais aussi une grande lassitude me tiennent au corps de façon plus ou moins permanente. Sur mes activités, j'oscille entre phase où ma concentration est correcte et d'autres avec une vraie difficulté à me concentrer. je compulse sans réellement compulser. Cela me rappelle clairement ma tentative de juin. Mais pour passer ces phases de bouillonnement interne fort, je m'étais permis des "fenêtres d'addiction" planifiées auto-autorisé. Ces fenêtres avaient agi comme de véritables soupapes mais elles ont surement contribuées à fragiliser ma volonté, ce qui a abouti à une rechute d'autant plus violente.

Ce coup-ci, j'ai choisi de ne pas m'ouvrir de telles fenêtres. Hier et un peu ce matin, j'ai cependant perdu énormément de temps à rechercher des images érotiques sur internet. De façon semi-compulsive, en essayant et en insistant. K9 a plutôt bien marché. Donc ce que j'ai trouvé ne ressemble vraiment à rien de ce que je regardais avant et la difficulté d'accès ne permet pas d'atteindre une satisfaction. Conclusion: l'angoisse et le déséquilibre intérieure reste et ce n'est qu'une perte de temps. Je pense que K9 va faire que ce comportement va s'amenuiser avec le temps, du fait de l'absence de satisfaction. Idem, j'ai failli craqué en allant mater 3 séries érotiques sur le PC de ma compagne pendant qu'elle est allée faire les courses. Mais je me suis arrêté là, bien avant son retour.

Pour résumer, 2 semaines sans MB, et visionnage d'images érotiques par brève intermittence à plusieurs reprises, bien que recherche de telles images avec une certaine persévérance. La volonté qui est revenue après défaillance. Les causes sont toujours un peu les mêmes, seul devant le PC car outil indispensable, mais un peu désœuvré car pas de dead line et que je me dis ça va bien le faire. Toute une éducation d'exigence de la perfection qui s'écroule.

La semaine dernière, j'avais considéré que je faisait repartir mon sevrage à zéro. Aujourd'hui,  j'ai envie de me pardonner et de dire que mon sevrage tient encore. Par contre, je prends l'engagement de considérer que je repars de zéro à mon prochain visionnage d'image. J'en suis donc à 7 jours.

Sinon, pour revenir sur les réponse à mon dernier post. John, tu n'es peut être pas psy, mais tes commentaires ont beaucoup de sens à chaque fois. Actuellement, je me rappelle, un peu comme un mantra, les enseignements des premières séances de la méthode RIP, et la notion d'accepter la maladie et les  bouleversements internes du reconditionnement, en insistant sur la normalité de tout cela.

Sinon, pour le psy, la démarche est entreprise. Malheureusement, au CMP, le RDV d'évaluation avec l'infirmière n'était pas avant mi-septembre, et  à priori ceux avec le psychiatre / psychothérapeute sont difficiles à obtenir.

Voilà la rechute est arrivée, je la sentais venir depuis déjà quelques temps. Masturbation devant le PC de ma compagne. Nouveau décompte de sevrage qui repart ! Ce dernier essai n'aura pas été vain, ces enseignements : circuit de la récompense en point de départ, tension qui monte comme un cocotte minute (même le sport intensif ne la faisait pas vraiment redescendre),... angoisse, angoisse et toujours angoise... de quoi exactement...je ne sais pas. Cela faisait plusieurs jours que j'essayais compulsivement de trouver mon shoot porno en essayant plein de combinaison de recherche pour contourner K9. Je perdais mon temps et mon estime. Biensûr, j'ai réussi à trouver quelques trucs. Insatisfaisant comme je le disais dans mon dernier post. La tension intérieur, le bouillonnement montait montait au fur et à mesure du temps perdu et des recherches. J'en faisait encore moins qu'avant, je n'arrivais vraiment plus à me concentrer. En plus, j'anticipais deux périodes très difficile : Une semaine proche de matériels pornographiques, et après une période pendant laquelle j'allais être seul.La fameuse idée du "tu peux te laisser, ce n'est pas grave, cela va faire redescendre la tension" devenait de plus en plus présente. J'étais déjà entrain de me poser la question de comment j'allais résister la semaine prochaine et j'en ai oublié la résistance au jour le jour. J'avais déjà perdu dans ma tête. La rechute y était anticipée. Et pendant que ma compagne est sortie, j'ai compulsé et me suis jeté sur son PC pour faire redescendre la tensionVoilà le récit ordinaire d'une rechute.Mais maintenant quoi...C'est quoi la suite...Biensûr, je vais essayer à nouveau...La lucidité sur ma maladie n'est peut être pas encore suffisante pour que je ne rechute pas, mais elle est là. Trop conscient que je me détruis. J'essaie d'accepter cette rechute, de ne pas lutter contre moi-même, de comprendre, ...Mais je me perds...Oui, il va falloir accepter les changements en moi..Y mettre des mots....A l'instant présent, j'ai peur, peur de ne pas y arriver, peur de tomber encore plus bas...J'ai aussi honte de ma régression intellectuel, de mon incapacité à faire en 3 jours des choses qui m'auraient pris 1h dans le passé...Il faut que je me remémore cette période. J'essaie de me rappeler que je n'ai pas toujours été comme ça. Ce sera une bonne base pour repartir.Un autre sentiment, une autre sensation, c'est que cette rechute n'a servi à rien. Je suis toujours habité par cette angoisse, ce vide, ce tiraillement intérieur que je ne sais pas décrire. En résumé, j'ai rechuté mais cela n'a eu aucune utilité. Alors soit j'ai déjà avancé dans mon sevrage, ce que je doute, soit mes craintes, mes doutes métaphysiques ont encore augmentés...Vivement le RDV au CMP, en espérant qu'il aidera...Le bouillonnement est à son paroxisme. Là je me sens vraiment mal, sauf que je ne vois pas ce qui pourrait m'apaiser.A relire le posrt, la tristesse m'envahit et la fatigue me gagne, le sommeil va être ma fuite....................
Citation : libredesoimeme a écrit: angoisse, angoisse et toujours angoise... de quoi exactement...je ne sais pas.

C'est peut être justement par la qu'il faut chercher ? 

Tout à fait d'accord avec toi... Mais là ça peut être un puits sans fond, les antécédents familiaux d'angoissés sont nombreux...et en plus...ce serait une des caractéristiques de ma personnalité...Je penche plutôt pour une approche du type peut importe les causes, j'aimerais essayer d'avoir les comportements adéquats pour y faire face en dehors de la dépendance pornographique. En conclusion, il me reste à apprendre sur moi.
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