Dépendance sexuelle

Bonsoir,

La douleur que je ressentais la semaine dernière dans le bas ventre est enfin partie.

Mon sevrage en est à son 25eme jour, tout se passe parfaitement sans aucune tentation significative.

L'image du labyrinthe me servira en cas d'urgence.

Autrefois Les rares fois ou  un sevrage semblait tenir j'attendais avec fébrilité une sensation une impression extraordinaire mais à part un gain de temps appréciable je n'avais rien ressenti de particulier.

Cette fois ci je me suis surpris, moi qui suis un égoïste format king-size à m'intéresser à mon entourage et ce avec sincérité : c'est tout nouveau pour moi.

J'ai l'impression que des lignes bougent enfin.

Ne rechute pas s'il te plait.

Voilà au terme de ce premier mois je fais le point.

Tout d'abord le sevrage tient parfaitement, aucune envie, aucun dérapage, aucune souffrance.

J'en ai profité pour réfléchir, lire les témoignages du forum.

J'en ai également profité pour relire mon propre topic et me suis aperçu que finalement cet été j'étais plutôt bien avancé dans ma réflexion.

Je cesse d'appeler ma pratique masturbatoire, la « Bête », en effet cela ne fait que renforcer mon envie de lutter, de me battre et de la détruire.

Alors que cette fameuse Bête n'est ni plus ni moins qu'une partie de moi.

Certes c'est d'un frère ennemi qu'il s'agit mais tout de même d'un frère.

Et ce frère, même si il  me pourrit la vie depuis si longtemps  à probablement eu son utilité au début.

Je viens de comprendre une question de mon psy faite il y à quelques mois

« Toute addiction répond au départ à une utilité, quel était pour vous cette utilité ?

Je ne comprenais pas alors le concept, je ne voyais dans mon addiction que la souffrance qu'elle a engendré, alors qu'au départ elle m'a probablement permis de survivre.

Rassurez vous, je n'ai nullement envie de parlementer ou de négocier avec ce frère ennemi, je veux simplement lui faire comprendre que dorénavant il n'est plus le bienvenue, que au nom de l'utilité originelle et de son degrés de « parenté » avec moi je ne veux pas le détruire mais que je vais l'ignorer.

L'ignorer et me contenter de le voir s'éloigner, sans haine sans crispation et sans violence.

Et là je rejoins l'analyse qui était la mienne l'été dernier ainsi que l'excellent texte de Morbach que j'ai lu cette semaine.

Concrètement, je commence à réfléchir à un schéma mental reprenant toutes ces données applicable de façon automatique aux pulsions qui tôt ou tard vont se présenter.

Je vais même m'entrainer à appliquer ce schéma mental le plus souvent possible afin d'être prêt lorsque mon « cher » frère ennemi  voudra me rendre visite.

Merci pour votre attention.