Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Milou
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En ce moment et ce depuis 6 jours je ne suis plus du tout sous l'emprise du produit.

C'est incroyable cette indifférence  aux sites porno.

J'en profite pour réfléchir un peu et même beaucoup.

En ce moment je peux réfléchir sereinement sans prendre le risque de chuter.

Je m'interroge sur la quasi certitude que nous avons tous de réussir notre sevrage au début de celui ci.

Alors que l'on voit bien que pratiquement tout le monde chute à un moment ou un autre.

Pourquoi donc cette certitude est-elle toujours là ?

Est-elle indispensable,  obligatoire, utile ou au contraire m'handicappe t-elle dans la réalité de mon sevrage ?

Bien sur j'imagine aisément que le dépendant qui part sans cette certitude va se vautrer au premier virage mais l'expérience, la répétition de mon comportement devrait m'inciter à ne pas charger mon sac de pélerin avec cette certidude finalement aussi lourde qu'inutile.

Non je ne suis pas sur du tout que mon sevrage va marcher.

J'ai même tout lieu de penser le contraire.

Ce que je suis sur c'est que ma belle certitude va se fracasser  sur le mur de ma première, deuxième, dixième ou centième envie.

Je suis pessimiste ? Non franchement je ne crois pas, têtu ? oui surement un peu.

 

Une autre chose me vient à l'esprit : lorsque je n'ai pas à subir une attaque de appelons là la Bête je peux facilement faire de mes pensées des alliées m'aidant à fouiller mon histoire à la recherche de la "cause" initiale de mon comportement.

Par contre ces mêmes pensées deviennent mes pires ennemies lors d'une attaque.

Ma grand- mère disait souvent "Milou tu penses trop !"

J'ai finalement l'impression que par moment il faut simplement cesser de penser.

Impossible ?

Arreter totalement mes pensées oui surement mais FORCER mon cerveau à s'intéresser à autre chose que Mon problème, Mon envie ca c'est peut-être possible.

J'ai vu mon psychiatre ce matin : résultat des courses je souffre d'une dépression.Je commence un traitement médicamenteux et le revois d'ici 3 semaines.

Je n'ai par contre aucune difficulté à resté sobre pour le moment.

Bonjour à tous

C'est un peu dur aujourd'hui, je n'ai pas vraiment envie de me connecter sur des sites nocifs mais je suis angoissé.

J'essaye de profiter de cet état fort inconfortable pour  me connecter à mes émotions  afin d'accéder à ce que cet enfoiré d'inconscient veut me faire comprendre.

Quel paradoxe !  je suis  actuellement angoissé parce que je n'arrive pas à contrôler ma vie quotidienne dans le domaine du travail et de mes "affaires" au sens large.

Et en même temps je dois lacher prise donc accepter une perte de contrôle de mes pensées pour enfin progressé.

Une fois de plus ce que je viens d'écrire est bien confus.

Mais je le laisse ainsi avec l'espoir que la relecture dans quelques temps puisse m'aider.

Le premier effet de ces quelques lignes est d'avoir fait tomber un peu la pression.

J'espère pouvoir travailler cet après midi  et me calmer en réussissant une toile (je suis peintre).

Les prochaines heures vont êtres déterminantes.

Voilà j'ai fini mon travail pour aujourd'hui.

 

L'épisode dépressif que je vis actuellement est le troisième de ma vie.

Le second, il y a une quinzaine d'année avait pour origine une "erreur" de ma part qui avait aboutie à  exposer une personne chère à mon coeur à un produit dangereux.

Bien que ayant à l'époque fait le nécessaire médicalement parlant l'exposition à ce produit pouvait cependant poser un problème au bout de plusieurs décennies.

Le risque étant cependant très, très faible,  à vrai dire proche de zéro.

Mais mon besoin de tout contrôler me faisait abominablement souffrir.

Tous les raisonnements, les recherches sur Internet ou autres n'arrivaient pas à calmer mes angoisses.

Mon psy (le même que j'ai recontacter aujourd'hui) cherchait en réalité à me faire laché prise.

Mais plus je cherchais une solution, plus je pensais, plus je me débattais plus je m'engluais dans le problème.

Un jour il m'a proposé l'idée suivante.

 

"Partant du constat que tout début de pensée concernant votre culpabilité  entraine chez vous un besoin irrésistible de chercher une solution. Et que cette recherche de solution se heurte rapidement à un mur, vous faites alors machine arrière et retomber sur une autre piste qui elle aussi s'avère une impasse.

C'est  comme si vous étiez prisonnier d'un labyrinthe.

Et bien imaginez que ce labyrinthe qui vous pourrit tant la vie vous n-y entriez pas, comment ?

En vous imaginant simplement que votre toute première pensée  concernant votre problème soit l'entrée de ce labyrinthe.

Si vous enchainer sur une seconde pensée vous avancer dans le labyrinthe,  à ce moment là vous apercevez toujours l'entrée du labyrinthe, coupez donc de manière volontaire et consciente votre rumination en vous imaginant sortir du labyrinthe et restez à l'extérieur"

Eh bien en appliquant à la lettre cette gymnastique mentale j'ai réussi au bout de plusieurs semaines à évacuer cette peur panique qui était la mienne à l'époque.

J'ai bien l'intention d'appliquer une méthode semblable pour lutter contre mon addiction lorsque l'envie va se présenter.

 

A l'extérieur du labyrinthe je suis en sécurité.

A voir !

Pour l'instant, j'en suis au 14éme jour, je ne suis absolument pas tenter de pénétrer dans le labyrinthe.Par contre je suis étonné de m'attarder quelques secondes sur des photos de femmes totalement anodines sur tel ou tel magazine.Je détourne simplement la tête sans y faire plus attention que cela.

Mais c'est tout de même étonnant de constater que mon niveau de réception au produit me force à remarquer des images très softs lorsque je suis privé du trash.

Citation : MILOU75 a écrit: Mais c'est tout de même étonnant de constater que mon niveau de réception au produit me force à remarquer des images très softs lorsque je suis privé du trash.
Oui, de vrais chasseurs d'images, que nous sommes devenus. Dès le premier mois de sevrage j'avais remarqué à quel point mon regard allait comme par hasard se mettre là où il ne fallait pas : dans un paysage donné, un panneau publicitaire avec des jambes féminines dessus, ça a beau être dans un coin de mon champ visuel, je peux être sûr que je ne le raterai pas. Et que faire quand une cinquantaine de pubs pour Aubade vous défile sous les mirettes à longueur de trajet ? Comment ne pas accrocher ne serait-ce que quelques secondes ? Mais ça s'est calmé, parce que le sort est puissant, mais pas à durée illimitée. Pour qu'il demeure actif, il faut le recharger par la consommation. Voir tous ces corps publicités ne fait pas beaucoup de bien, mais n'est pas suffisant.

Tu verras, Milou, un jour ces tas de papier glacé te foutront la paix ... à condition que tu les laisses tranquille d'abord. 14 jours, tu te rends compte ? 336 heures, plus de 20 000 minutes, d'un million de secondes ... et ça n'est que le début !

pareil. ya une pub en ce moment pour je sais plus trop quoi avec une jolie fille dont on voit les jambes, et j'avoue que mon regard s'est plusieurs fois attardé dessus.On doit passer par là...C'est incroyable de voire que ce que l'on ressent est toujours ressenti par au moins une autre personne sur ce forum.

Bonjour,

Pour l'instant mon sevrage tient  bien la route.

Par contre hier et avant hier j'ai souffert d'une forte  tension  dans le bas ventre.

Je sais bien que l'on peut parfaitement vivre sans éjaculer, mais n'empêche que j'avais la sensation d'être plein, de devoir évacuer un trop plein de tension.

Je me suis simplement dit, tant pis je suis prêt à souffrir physiquement, ce qui à d'ailleurs été le cas.

Et aujourd'hui tout à l'air de rentrer dans l'ordre.

Je suis plus motivé que jamais à faire la peau à cette maudite addiction.

T'inquiète pas Milou , je pense que tu vas avoir des rêves avec éjaculations nocturnes , tu ne vas explosé. Bon courage pour la suite!!
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