23-04-2022, 21:21
Bonjour tout le monde. Je suis une ancienne bien connue sur le site, mais mon identité a été compromise donc je change de compte. Et puis ça me fera du bien de reprendre à zéro.
Un petit historique pour situer ma (mes) dépendance(s):
Enfant non désirée ni avant ni après la naissance, sans père, seule et de trop dans ce monde, j'ai appris à grandir sans faire de bruit, être moyenne en tout pour qu'on ne me montre ni en bon ni en mauvais exemple. Surtout se taire et ne pas exister.
En manque d'affection et d'attention, j'ai accepté l'inacceptable de la part d'hommes et de femmes. J'ai voulu mille fois refuser, je suis mille fois retombée. On ne me proposait rien d'autre, et si ça avait été le cas je ne l'aurais sûrement pas remarqué. J'ai consommé beaucoup de relations par le sexe, trompé énormément de personnes, tout le monde en fait. J'ai séduit beaucoup de monde, j'ai regretté parfois, j'ai souvent dit non au dernier moment mais comme c'était moi qui séduisais, on ne me croyait pas. Parfois iels pensaient que c'était un jeu, parfois juste que je ne voulais pas paraître fille facile, certains savaient que je disais vraiment non mais s'en foutaient, et ils avaient raison puisque je revenais. Je ne saurais même pas compter combien j'ai eu de partenaires dans ma vie, surtout que du coup j'ai commencé tôt, beaucoup trop tôt...
J'ai découvert le porno assez tard, j'étais déjà adulte en fait. Le fait de pouvoir trouver des vidéos toujours plus trash, hard, ça déclenchais en moi autant de fascination que de dégoût.
Mes dépendances sont donc nombreuses: le sexe en réel, en virtuel, le porno et la mb, la dépendance affective, la scarification, le net et le smartphone, la bouffe et notamment le gras et le sucre, et je sais très bien que je peux tomber facilement dans l'alcool ou la drogue si je m'y mets, ça a parfois été limite. Il faut dire que quand on a un profil de dépendant, on tombe plus facilement dans le reste.
J'ai des graves problèmes de santé, que mon corps tenait à l'écart tant que j'avais besoin des autres pour exister: je ne pouvais pas me permettre d'être fatiguée, de dire non, d'être moins jolie, moins dispo. Il y a un homme en particulier que je n'arrivais pas à éloigner même malgré la distance physique. Je pouvais être à des centaines de kilomètres, avec un taf, un mec, une famille, s'il me disait de rappliquer, je lachais tout, alors qu'on ne sortait pas ensemble, on ne se montrait quasiment pas ensemble d'ailleurs. Il ne m'invitait jamais à ses soirées où il y avait pourtant régulièrement 40 ou 50 personnes invitées. Je n'étais là que quand il était seul et qu'il avait envie de quelque chose de hard.
Cette emprise a duré bien 8 ans. Il avait réussi à me faire croire que j'étais toxique pour lui, donc je l'ai laissé tranquille, je suis revenue un an après en ayant radicalement changé de vie, de manière de penser, je croyais m'être complètement débarrassée de ma dépendance, c'est pour dire... J'ai voulu le revoir pour lui montrer que j'avais changé, et malgré les trois heures que nous avons passées à nous raconter nos vies, ça a fini de la même manière que d'habitude.
Mais la dernière fois, j'ai osé lui dire tout ce que je pensais. C'était ya deux ou trois ans, je ne sais plus trop. Il n'a pas aimé. ça m'a fait me détacher de lui et de tous les mecs que je fréquentais.
J'ai eu des rechutes: réel, virtuel, porno. Aujourd'hui je veux arriver à une consommation de zéro. Je ne dis pas que c'est la solution pour tout le monde, mais ça l'est pour moi, merci de ne pas me dire que "c'est impossible", "il en faut pour l'hygiène" ou autres sympathiques idées, car ce ne sont pas les miennes et les périodes d'abstinence et de sevrage m'ont fait énormément de bien.
Aujourd'hui j'ai plusieurs objectifs et pratiques qui vont aider dans mon sevrage. Mes sevrages en fait. Mais j'ai peur. Je me sens très seule ce soir, même si j'ai des amis et que j'ai renoué avec une partie de ma famille. Cette solitude ne m'avait plus dérangée depuis plus d'un an. C'est une soirée à la fois de nostalgie et de dégoût. Une soirée où je risque de craquer, de contacter les mauvaises personnes, de me laisser avoir. Je ne sais pas quoi faire, je n'arrive pas à m'occuper autrement. On va essayer de tenir le coup ce soir.
Un petit historique pour situer ma (mes) dépendance(s):
Enfant non désirée ni avant ni après la naissance, sans père, seule et de trop dans ce monde, j'ai appris à grandir sans faire de bruit, être moyenne en tout pour qu'on ne me montre ni en bon ni en mauvais exemple. Surtout se taire et ne pas exister.
En manque d'affection et d'attention, j'ai accepté l'inacceptable de la part d'hommes et de femmes. J'ai voulu mille fois refuser, je suis mille fois retombée. On ne me proposait rien d'autre, et si ça avait été le cas je ne l'aurais sûrement pas remarqué. J'ai consommé beaucoup de relations par le sexe, trompé énormément de personnes, tout le monde en fait. J'ai séduit beaucoup de monde, j'ai regretté parfois, j'ai souvent dit non au dernier moment mais comme c'était moi qui séduisais, on ne me croyait pas. Parfois iels pensaient que c'était un jeu, parfois juste que je ne voulais pas paraître fille facile, certains savaient que je disais vraiment non mais s'en foutaient, et ils avaient raison puisque je revenais. Je ne saurais même pas compter combien j'ai eu de partenaires dans ma vie, surtout que du coup j'ai commencé tôt, beaucoup trop tôt...
J'ai découvert le porno assez tard, j'étais déjà adulte en fait. Le fait de pouvoir trouver des vidéos toujours plus trash, hard, ça déclenchais en moi autant de fascination que de dégoût.
Mes dépendances sont donc nombreuses: le sexe en réel, en virtuel, le porno et la mb, la dépendance affective, la scarification, le net et le smartphone, la bouffe et notamment le gras et le sucre, et je sais très bien que je peux tomber facilement dans l'alcool ou la drogue si je m'y mets, ça a parfois été limite. Il faut dire que quand on a un profil de dépendant, on tombe plus facilement dans le reste.
J'ai des graves problèmes de santé, que mon corps tenait à l'écart tant que j'avais besoin des autres pour exister: je ne pouvais pas me permettre d'être fatiguée, de dire non, d'être moins jolie, moins dispo. Il y a un homme en particulier que je n'arrivais pas à éloigner même malgré la distance physique. Je pouvais être à des centaines de kilomètres, avec un taf, un mec, une famille, s'il me disait de rappliquer, je lachais tout, alors qu'on ne sortait pas ensemble, on ne se montrait quasiment pas ensemble d'ailleurs. Il ne m'invitait jamais à ses soirées où il y avait pourtant régulièrement 40 ou 50 personnes invitées. Je n'étais là que quand il était seul et qu'il avait envie de quelque chose de hard.
Cette emprise a duré bien 8 ans. Il avait réussi à me faire croire que j'étais toxique pour lui, donc je l'ai laissé tranquille, je suis revenue un an après en ayant radicalement changé de vie, de manière de penser, je croyais m'être complètement débarrassée de ma dépendance, c'est pour dire... J'ai voulu le revoir pour lui montrer que j'avais changé, et malgré les trois heures que nous avons passées à nous raconter nos vies, ça a fini de la même manière que d'habitude.
Mais la dernière fois, j'ai osé lui dire tout ce que je pensais. C'était ya deux ou trois ans, je ne sais plus trop. Il n'a pas aimé. ça m'a fait me détacher de lui et de tous les mecs que je fréquentais.
J'ai eu des rechutes: réel, virtuel, porno. Aujourd'hui je veux arriver à une consommation de zéro. Je ne dis pas que c'est la solution pour tout le monde, mais ça l'est pour moi, merci de ne pas me dire que "c'est impossible", "il en faut pour l'hygiène" ou autres sympathiques idées, car ce ne sont pas les miennes et les périodes d'abstinence et de sevrage m'ont fait énormément de bien.
Aujourd'hui j'ai plusieurs objectifs et pratiques qui vont aider dans mon sevrage. Mes sevrages en fait. Mais j'ai peur. Je me sens très seule ce soir, même si j'ai des amis et que j'ai renoué avec une partie de ma famille. Cette solitude ne m'avait plus dérangée depuis plus d'un an. C'est une soirée à la fois de nostalgie et de dégoût. Une soirée où je risque de craquer, de contacter les mauvaises personnes, de me laisser avoir. Je ne sais pas quoi faire, je n'arrive pas à m'occuper autrement. On va essayer de tenir le coup ce soir.