Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage Rainyday
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Bonsoir Charlot et Fabrice,

C'est plutôt la peur d'être reconnue par des amis ou membres de la famille qui me fait peur. J'ai peur de trop en dire dans mes descriptions sur mon caractère ou celui de mon compagnon, ou sur mes actes avec certains amis pendant des soirées et qu'ils se reconnaissent. Je suis quelqu'un qui explique les choses en détail.
Pour ce qui est de mon compagnon, c'est juste que s'il lisait certaines de mes phrases ici, j'ai peur qu'il soit blessé. Mais si un jour il souhaite lire mes posts, je le laisserai faire sans problème. Il n'y a pas de secret entre nous.

En ce qui concerne la discussion que j'ai eu avec mon compagnon sur mes besoins sexuels, ça a été très bénéfique pour moi et pour mon couple. De mon côté, ça m'a apaisée, ça m'a déculpabilisée et j'ai arrêté de LE culpabiliser et de faire des réflexions castratrices quand il disait non. Du coup, je pense qu'il s'est réinvesti dans son rôle d'homme, car il demande davantage de sexe, ce qui fait que je ne suis quasiment jamais frustrée. On a trouvé un équilibre. Je pense même que ça l'excite un peu de savoir qu'au final j'ai ce problème d'addiction sexuelle (le stéréotype de la femme ouverte qui dit toujours oui). Donc je crois qu'on touche le bon bout. Même si je le soûle à parler de sexe à longueur de journée, il a compris que j'avais un problème et que je me battais pour m'en sortir. Le dialogue, y'a que ça de vrai! Big Grin
J'ai conscience qu'il fait des efforts de son côté, même si je ne lui demande rien, ça lui arrive de se motiver un peu pour faire du sexe quand il n'en a pas trop envie (la magie des corps opérant, le reste se fait tout seul) et de mon côté je ne demande quasiment plus jamais, je lui laisse le champs libre histoire de ne pas lui mettre la pression.

En résumé, il donne plus, je quémande moins et tout le monde est content. Ca demande du travail des deux côtés et il y a des jours où forcément, les tensions ressortent, mais la plupart du temps ça fonctionne.

Pour parler de mes besoins purs, je ne sais pas vraiment quoi répondre. Je dirais que j'ai besoin (et non envie) tout le temps avec pourtant un taux d'excitation "normal" (différence entre besoin irrépressible et excitation). Je m'explique. J'ai besoin de sexe tout le temps, pourtant je suis loin d'être excitée H24. Forcément, puisque l'excitation c'est chimique, non? Souvent, je n'ai même pas envie quand je cherche à passer à l'acte.
Niveau fréquence, ça dépend de mon partenaire et non de moi, puisque si ça ne dépendait que de moi, ce serait tout le temps, n'importe où. Mais à présent, on a trouvé un rythme de croisière qui nous convient, tous les deux jours environs et deux fois à chaque séance. Si c'était plus, ce serait cool pour moi, mais bon, c'est un humain, pas un robot. Smile
Les actes sont classiques et même si j'aime bien la soumission, mon compagnon n'en est pas plus fan que ça donc on ne va pas trop loin.
Je ne pense pas avoir d'habitudes sexuelles toxiques mis à part ma consommation excessive de pornographie que je tente de réprimer depuis peu grâce au sevrage.

Pour en revenir à cette question de besoin "normal" voir normé, pour ma part, je ne pense pas qu'il y ait une norme en matière de sexualité. Chacun est différent.
Par contre, et ce, toujours selon moi, ça commence à devenir problématique quand le besoin sexuel devient pathologique, addictif et qu'il y a souffrance.

Je pense que ce qui importe beaucoup c'est de se déculpabiliser le plus possible par rapport à son addiction. Il faut arriver à dépasser cela si on veut arriver à trouver les clefs pour ne plus souffrir de la situation.

Et merci, vous m'aidez à libérer mes mots.
Sevrage 1 terminé. Je me lance dans sevrage 2. Une semaine. Je vais être super mal pendant un moment. Je vais avoir besoin de ma béquille- porno. Donc une semaine ça va être plus qu'énorme. Je pense pas le tenir. On verra.
Bravo pour cette première phase de sevrage ! Il y a quelques années, 15 jours j'en aurais rêvé !! C'est un bon début, plutôt encourageant.

Pourquoi dis-tu que tu vas être super mal pendant un moment ? A cause du sevrage ou d'une cause extérieure ?

Courage à toi rainyday !
Merci beaucoup Stef.
Cause extérieure. Du coup mon sevrage va être beaucoup plus difficile. Mais je vais pas lâcher.
Tu n'es pas obligée de parler de cette cause extérieure ici si tu n'en as pas envie, mais n'y a-t-il aucun moyen d'atténuer l'impact qu'elle aura sur toi ? Pour le dire autrement, es-tu obligée de subir cette cause extérieure ? Car il est important d'essayer d'améliorer notre environnement, même si on ne peut pas toujours ou alors pas sur tout.
Il y a plusieures causes extérieures. La première, je n'ai aucun moyen d'action dessus, j'ai juste à subir et tenter de  gérer au mieux. Même si je sais que je vais pas du tout gérer.La seconde c'est que je me torture l'esprit à savoir ce qui ne tourne pas rond chez moi et ce que je trouve ou plutôt ce que je ne trouve pas me culpabilise et me rend mal. On en parle dans les derniers post de ma présentation. Donc je suis sur une pente descendante qui va pas tarder à bien glisser. Mais mes questionnements vont finir par cesser et je vais m' apaiser.  C'est cyclique chez moi, je ne peux pas rester indéfiniment dans cet état de stress et de recherche perpétuelle. 
Rebonjour rainyday,

Désolé pour ce qui t'arrive en ce moment. Sur une note plus positive, tu peux cependant te réjouir d'avoir la capacité d'anticiper tes moments de faiblesse. Cette «préparation» à la tempête est un couteau à deux tranchants. 

Scénario #1: étant préparée aux événements malheureux à venir, tu t'en prémunis et réussi à tenir ton sevrage. Tu développes ta résilience, une excellente qualité pour une dépendante.

Scénario #2: anticipant déjà l'échec, tu te laisses aller et tu te convaincs que la rechute était inévitable, que certaines choses sont trop difficiles à vivre pour ne pas flancher.

Inutile de dire que le scénario numéro un est préférable. Cette semaine, lorsque tu vivras ce moment, au pic de tes émotions, visualise. Pas besoin de te projetter loin dans l'avenir. Imagine simplement le lendemain de cette sale journée et savoure la fierté qui t'habitera quand tu n'auras pas rechuté durant un moment pareil.

Courage et tiens bon ! Big Grin
Bonjour Charlot! C'est exactement ça! Attendons de voir quel scénario finira par m'avoir même si moi j'ai déjà fait mon choix les concernant. Smile 

Merci pour tes encouragements. 
Bon ben voilà, j'ai pas tenu. Hier j'ai craqué.
Rainyday.
J'espère que ça va. Comment te sens tu, pas trop mal j'espère. Tu as tenue 22 jours, ce n'est pas rien.
Et ton compagnon, le sait-il ? Comment vit il cela ?
Bon tu te connais, ce n'est pas grave. Ne te condamne pas.

J'ai pas eu le temps de répondre à ta question sur la culpabilité, je te ferrais cela dans la semaine, un truc un peu construit.

Merci d'être venue le dire ici, il ne faut pas se laisser enfermer par ce mal qui nous fait si mal.
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