Dépendance sexuelle

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Et d'ailleurs Sid, tu as raison, les pulsions sont systématiquement liées à une souffrance et la pulsion elle même contient des éléments de la souffrance.Salut,Je peux avoir des pulsions alors même que je ne souffre pas.Dans certaines situations, mes sensations et émotions étaient plutôt positives : mais cela ne m'a pas empêché de passer ma soirée à la recherche de prostituées.Tout cela pour dire que la pulsion semble survenir quelque soit mon étatPar contre, il me semble que je peux la réveiller et la stimuler si je nourris des tentations.La pulsion est là. Pourquoi était-elle là ? je n'en sais trop rien. Ce qui m'importe, c'est de la congédier calmement pour rester dans mon projet de rétablissement.
En fait je ne parle pas de souffrance ou sens de grosse déprime, je parle d'un certain type de souffrance. Ce sont des choses un peu enfouies qui ne se montrent pas naturellement, ce sont des choses dont, d'habitude je n'avais pas facilement conscience. Moi aussi ça peut m'arriver à un moment où je suis plutôt bien en apparence. Mais cette souffrance je l'ai en permanence. Ca peut être simplement mon manque de confiance en moi, l'impression que les gens ne m'apprécient pas. Alors je ne m'apitoie par sur mon sort, mais je ressens une petite tension par exemple avant d'aller voir un group où je pourrais avoir peur d'être jugé. En fait j'ai beaucoup de pulsions particulièrement quand j'ai des mauvais rapports avec ma hérarichie au boulot. Si j'ai le sentiment que j'ai fait un truc qui n'a pas plu à mon boss, juste un petit regard que j'ai saisi, alors je vais me sentir mal. Ca ne sera pas une tristesse, ça sera juste un petit stress, un genre de petite tension, l'impression que j'ai fait quelque chose de mal, que je ne suis pas une bonne personne, que je suis mauvais au boulot etc... et je ne vais pas en pleurer, vraiment loin de là, mais je vais ressentir cette petite tension. Et je te jure que 80% des pulsions que je ressens, quand je réfléchis bien (mais il faut chercher pour trouver) je me rend compte qu'il y a quelque chose qui m'a rappelé cette tension juste avant. Mais vraiment le lien n'est pas évident, il faut vraiment que je me rappelle chaque détail de ce à quoi j'ai pensé dans la seconde avant, et souvent c'est un détail presque subliminal qui m'a fait remonter cette tension un très court instant. Souvent quelque chose qui m'a rappelé le boulot. Et même quand je suis bien, que je suis heureux, je ne suis jamais totalement satisfait avec mes rapports au boulot ou avec ma confiance en moi. Et j'ai toujours besoin de combler un manque même quand je suis au mieux. Et quand cette tension augmente les pulsions augmentent. Et elles deviennent vraiment fortes si je m'y intéresse, c'est sûr. Enfin je n'essaye pas de combler un manque lié à une souffrance dans l'instant, mais plus souvent une souffrance lattente que certains évènements de la journée viennent me rappeler. Et certains évènements font que cette souffrance latente devient plus forte sur plusieurs jours. Mais les pulsions ne sont pas continues, elles viennent surtout quand je me rappelle cette souffrance. Et évidemment quand je vois une jolie fille, les pulsions se réveillent par habitude mais aussi parce que la souffrance latente est toujours là et a besoin de profiter de chaque occasion.   La pulsion est là. Pourquoi était-elle là ? je n'en sais trop rien. Ce qui m'importe, c'est de la congédier calmement pour rester dans mon projet de rétablissement.Mais il y a bien une raison à notre dépendance et très souvent c'est une impression profonde d'être mauvais à l'intérieur, pourri en quelque sorte. En tout cas j'ai remarqué que de m'intéresser à cette souffrance que je ressens, de la laisser remonter permet de mieux la vivre et fait diminuer les pulsions.En ce moment j'essaye d'installer ça comme un réflexe, à chaque fois que je ressens une pulsion j'essaye de trouver d'où elle vient. La prochaine fois, si je m'en souviens, j'essayerais de noter mon enchainement de pensées pour donner des exemples concrêts.

 

Peut etre que ce qui peut preter a confusion c'est le mot "souffrance" que j'utilise. Par souffrance on comprend souvent quelque chose qui nous tiraillerait profondement, une chose vraiment forte et concrete qu'on ressentirait pleinement et qui nous rendrait triste, par exemple. Ce dont je parle ca peut etre meme une petite gene.Pour les exemples concrets, voila quelques pulsions que j'ai eu cette semaine. Un soir j'ai eu des pulsions assez frequentes, toutes les minutes, toutes les 5 minutes, une envie de me masturber et de regarder du porno (ca faisait longtemps...) alors que je n'avais rien ressenti dans la journee et tres peu les jours precedents. Juste ce jour la. Et en fait ce jour la j'avais pas ete aussi efficace que j'aurais du l'etre au boulot. Et j'en ai fait le constat que le soir un peu avant l'heure de partir. Et le soir je sentais du regret, ou plutot de la honte et de la haine contre moi meme de n'avoir pas ete efficace malgre mes promesses. Mais ca n'etait pas une honte envahissante, c'etait quelque chose de tres discret. Par definition si c'est une souffrance qu'on fuit alors c'est quelque chose qu'il faut trouver en creusant un peu. Un autre jour j'ai eu tres subitement une petite pulsion qui me poussait a faire quelque chose d'humiliant. Une demi seconde avant j'avais en fait pense a quelque chose que je devais dire a un collegue, puis je me suis rappele une conversation similaire avec lui ou je m'etais retrouve con parce que j'avais du repeter 5 fois le meme mot avec mon accent francais pourri et qu'il ne m'avait pas compris. La situation etait devenue un peu genante et je m'etais senti con. Le type m'avait aussi jete un regard qui ne m'avait pas plu, du genre "je pige rien mais de toutes facons je sais qu'il me raconte toujours des conneries inutiles qui me font perdre mon temps". Et en repensant a ca je n'ai pas vraiment "souffert", j'ai eu au mieux un battement de coeur de travers, un vieux souvenir de gene, et juste apres, une demi seconde apres, j'ai ressenti la pulsion arriver brutalement. Mais je ne souffrais pas vraiment, je ressentais une petite gene, un petit malaise au mieux. Parfois c'est bien pire et les pulsions sont bien plus fortes, mais la plupart du temps c'est comme ca. Et vraiment il y a tres peu de pulsions que je n'arrive pas a expliquer quand je regarde ce qui s'est passe juste avant.
salut,ce qui est dingue c'est la capacité de faire grandir,une simple idée,en un vértiable scénario porno!pour ma part il grandit par lui evolue et il est très difficile de reprendre le controle,de ne pas se laisser aller,a ces idées,et c'est très fluctuant suivant la journée,le prie s'est de se retrouver seul,tu n'a rien ni personne pour te détourner de ces pensées,evidemment avec un peu d'entrainement tu as plus d'ascendant sur elles mais parfois elles sont si forte et si soudaine,que t'aimerais lacher l'affaire,a ce moment la pour moi c'est un vrai combat,et à ce moment la y faut absolument dissocier toi et ses idées sinon elles te mettent une raclée......
on est jamais seul avec soi-meme.. jamais..a cogiter..
c'est clair mais la souffrance,elle,te fait toujours croire le contraire.....
mauditzob, ça me rappelle un truc que j'avais lu et dont je crois que j'ai déjà parlé quelque part : si je te dis de ne pas penser à un éléphant rose tu vas imanquablement penser à un éléphant rose (et ça marche pas seulement avec les alcooliques). Fais le test. Maintenant quoique tu fasses tu vas voir un éléphant rose. Essayer de ne pas penser à quelque chose ça ne marche pas. Ce qu'il faut c'est avoir une autre chose à laquelle penser. Si tu te concentres maintenant sur un crocodile bleu alors tu ne verras plus l'éléphant rose.(C'est la même chose que dans le premier volume de la tour sombre de stephen king qui arrête pas de faire des références aux dépendances dans tous ses bouquins. Un type explique à une femme qu'il suffit qu'elle dise un mot "clé" à un type pour que ce type lui dise ce qu'il y a après la mort, en enfer, et il lui dit que quand elle saura ce qu'il y a en enfer ce sera tellement insupportable qu'elle en deviendra folle. Et la dame elle a pas du tout envie de devenir folle, mais il est tellement facile de juste prononcer ce mot qu'elle est sûre qu'elle craquera un jour, qu'elle pourra pas s'en empêcher, qu'elle y pensera jour et nuit jusqu'au jour où elle dira le mot au type) Donc il faut avoir une autre chose à laquelle penser. C'est tout l'intérêt de la respiration pendant la méditation. On doit se ralentir l'esprit en "pensant moins". Mais on ne peut pas se dire de penser moins, ça ne marche pas, c'est comme l'éléphant rose. Et c'est pour ça qu'on se focalise sur la respiration. La respiration en elle même n'est pas tellement importante, mais c'est un substitut qui fonctionne vraiemnt très bien. Donc quand tu ressens la pulsion tu peux déjà te focaliser sur ta respiration. Mais se focaliser sur la souffrance qui cause la pulsion c'est encore mieux. Il y a un double intérêt. Le deuxième intérêt c'est ça : Les pulsions surgissent dans le but d'étouffer la souffrance, de la fuir. Si tu arrives à te mettre dans un état d'esprit de vouloir chercher la souffrance, vouloir ressentir la souffrance, alors tu t'éloignes de l'état d'esprit de la fuite. Et on pourrait croire que parce qu'on se concentre sur la souffrance alors elle sera plus grande et on aura d'autant plus envie de la fuir et on ressentira d'autant plus de pulsions. Eh ben pas du tout. C'est l'inverse. J'ai l'impression que c'est comme si la pulsion c'était le dernier recours de ton cerveau reptilien (je sais pas si c'est le bon mot - ou enfant intérieur, peut être), enfin c'est son dernier recours avant que la souffrance ne monte vers la conscience. Ou en tout cas une certaine partie ou un certain aspect de cette souffrance. Mais si la souffrance est déjà dans la conscience alors c'est trop tard pour ton cerveau reptilien. Il peut retourner bouffer des gnous et se faire bronser sur les cailloux (je précise que cette rime est intentionnelle). Enfin c'est l'impression que ça me donne. Après la raison on s'en fout peut être un peu, ce qui compte c'est que ça marche. Enfin pour moi ça marche plutôt bien. Et en plus sid a l'air d'être d'accord. Pour rajouter une couche d'exemples, je viens d'avoir une pulsion dans l'après-midi. Je suis en train de préparer une présentation orale que je dois faire demain au boulot. J'étais en train de répéter, essayant de trouver les mots qu'il faut en m'imaginant devant l'assistance , et je me suis subitement rendu compte que ce que je racontait était vraiment incompréhensible, que ça partait en couille. Expression particulièrement adaptée puisqu'après que mon assistance imaginaire m'ai regardé comme un ahuri, je me suis dit "oh mon dieu, si je fais ça demain...." et là, grosse pulsion. Mais je me suis rendu compte de tout ça après la pulsion seulement, quand j'ai commencé à chercher d'où ça venait. Et quand j'ai repensé à ma présentation, je me suis dit que non, j'étais seulement en train de la préparer et que demain je serai prêt pas comme maintenant, alors la pulsion a doucement perdu de son intérêt. Mais il ne faut pas chercher à faire disparaître la souffrance. Il faut la ressentir pour la ressentir. Si on veut la fuir alors on a des pulsions. Il faut au contraire se concentrer sur cette souffrance, il faut presque l'aimer et vouloir la garder.
Ah bon, ben si je suis pas méchant alors je suis rassuré Smile . Mais je fais gaffe quand même, je vais rester sur mes gardes.Et oui, en fait non, il faut pas vraiment aimer souffrir, de toutes façons je pense que c'est pas possible. Mais je veux dire en quelque sorte "aimer cet acte noble qui est de s'ouvrir à la souffrance tant qu'elle est là". Et on peut prendre des mesures pour ne pas souffrir, mais tant qu'on souffre je pense que c'est mieux d'en avoir conscience, sinon il faut fuir, et ça c'est mal (maaal). Et justement, j'ai l'impression que c'est le fait de fuir la souffrance qui nous fait cogiter et psychoter et compulser, alors qu'en en ayant conscience on n'a plus rien à fuir et au contraire c'est là qu'on peut passer à autre chose. Même si ça pue le paradoxe. Et en acceptant la souffrance on accepte de vivre dans un monde imparfait et on arrête de se tuer à le rendre parfait. Et là on libère du temps pour faire plein de trucs intéressants.

Et après pour vraiment arrêter la souffrance il faut pas s'en prendre à elle, mais plutôt à nos "croyances" du genre : "ah les gens seront pas satisfaits par mon travail !", "personne ne m'aime"...etc... c'est à eux qu'il faut expliquer la vie, la souffrance, elle, elle y est pour rien.

Mais oui mais oui, mais la différence entre un bouddhiste et un dépendant c'est que le bouddhiste lutte contre les causes de la souffrance et que le dépendant lutte contre la souffrance elle-même. Par exemple des collègues se moquent de moi au boulot. Souffrance : je me sens humilié. Cause de la souffrance : j'attache trop d'importance à ce que les cons pensent de moi. Raisonnement de dépendant : cette souffrance me saoule grave, je vais la défoncer à coup de film de boules et de whisky et après je l'aurais bien niqué cette souffrance et le problème sera résolu. Raisonnement de bouddhiste : je souffre et c'est parce que j'ai commis une erreur de raisonnement, je vais travailler à corriger cette erreur de raisonnement mais j'accepterai la souffrance sans m'emporter tant que je n'aurais pas corrigé mes erreurs.Essayer d'arrêter la souffrance c'est un peu comme foncer vers un platane les yeux fermés, en pensant que si on ne voit pas le platane alors il n'y a pas de problème. On ne peut pas se dire "j'en ai marre de cette souffrance donc je décide d'arrêter de souffrir", ça ne rime à rien.  Bien sûr qu'il faut changer et essayer de résoudre les problèmes, mais je veux dire qu'il ne faut pas se focaliser sur la souffrance comme si c'était l'origine du problème. C'est juste un indicateur. Et si on le fuit on fait monter la pression dans la cocotte minute. Regarder la souffrance et ne pas la fuir, genre "aimer regarder cette souffrance" ça permet de relacher cette pression en fait. Mais même aimer regarder la souffrance ça ne fera jamais de la souffrance quelque chose d'agréable. C'est un peu comme la compassion pour un ami qui souffre. C'est désagréable de compatir, pourtant on ne va pas dire à notre ami de la fermer parce qu'il nous saoule avec ses problèmes. Et on ne va pas aimer la souffrance de l'autre, mais on peut aimer le fait que l'on arrive à compatir même si ça n'a rien d'agréable. Et aimer cette compassion ça ne veut pas dire que l'on est satisfaits des problèmes de notre ami et qu'on va les laisser durer juste pour le plaisir, bien au contraire.D'ailleurs quand je regarde comment ma mère , fidèle dépendante, était avec moi étant ado, je me dis que les dépendants ont probablement également une difficulté naturelle pour compatir, justement. Ils sont plutôt adeptes de la stratégie du coup de pied au cul, contre les autres comme contre eux mêmes. C'est ce qui leur fait croire par exemple que la volonté seule peut les faire s'en sortir, que "la force de la culpabilité" peut les faire s'en sortir, que plus ils se torturent plus ils augmentent leurs chances de s'en tirer . Et ça marche pas.
salut,pour ma part quand je rechute,c'est que je n'affronte pas mes problèmes,je les remets à plus tard,je ne veux plus y penser,et comme un alccolique,je mets les soucis de coté,et je m'en tape une bonne tranche,et comme on le sait tous le malaise revient encore plus fort!pour toi c'est tes collegues de bureaux,pour moi c'est quand ma femme me délaisse,et arrive un moment ou un rituel apparait,souffrance avec tes collègues=addiction qui ressurgit,ma femme part le soir tard=addiction qui ressurgit,mais en fait le souci est pourquoi tes collègues ont ce comportement vis à vis de toi,et pour moi pourquoi m'a femme part elle le soir.......juste pour dire que la branlette est facile mais le problème perdure.....sachant que méme après avoir céder à ces pulsions le problème sera toujours la!Et pour ma part j'ai toujours été compatissant et fait passer les autres avant moi parce que justement j'aimais avoir une bonne image auprès des autres,ça a radicalement changé,et c'est moi qui met des coups de pieds au cul,maintenant, quand ça part de travers....,je n'ai aucune compassion,mais toujours addict!y a pas de profil type de l'addict,comme le dit sid "Accepter comme se rendre compte d'une situation telle qu'elle est vraiment malgré la souffrance que cela engendre, et pas telle qu'on croit la voir à travers nos fausses croyances : oui"je dis re oui,c'est telement vrai,nos fausses croyance,c'est elle qui est à la base de tout nos maux,qui nous fait partir sur de mauvais chemin,et prendre les mauvaises décisions,qu'on assume ou pas.....Donc tel un boxeur faut savoir en manger,mais faut savoir en donner aussi,établir un certain equilibre.Moi j'en donne tout le temps de peur d'en recevoir........
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