Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Hatt
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courage hatt moi aussi mon dernier sevrage record remonte pendant les vacances d ete et je n arrivais pas tenir plus de 15 jours donc  courage
Donc c'est pas non plus une rechute vraiment terrible, mais c'est un vrai dérapage quand même. Salut Hatt,Dans ces cas-là, ma psy parlait de faux-pas (plutôt que de rechute) surtout si tu arrives à repartir aussitôt dans ton sevrage.Ce qui me fait peur, c'est cette force des pulsions et la fréquence de leurs apparitions ; malgré notre volonté d'accepter, il nous arrive de craquer.Pourquoi ? Est-ce notre vigileance qui baisse ?Est-ce l'effet récurrent des pulsions accumulées en nous ?Peut-être nous faut-il aussi accepter l'idée qu'une rechute est toujours possible dans le sens où l'on ne peut pas CONTRÔLER totalement notre rétablissement. Ici aussi, la perfection du rétablissement n'est pas de ce monde.  L'idée est d'accepter la chute (sans pour autant se l'autoriser ou la rechercher) pour s'enlever la tension de vouloir à tout prix être parfait dans son rétablissement.Accepter l'erreur (qui permet aussi l'apprentissage) ou la défaite comme tout sportif qui s'engage dans une compétition.Tu n'est pas obligé de remettre ton compteur à 0 (surtout si ton faux-pas ne va pas plus loin que cela)Il y a certes le sevrage version Orroz, maIs il peut-être nuancé.Tout ce que tu as fait (et tu as fais un sacré chemin : relis tes posts...cela te prendra juste du temps...lol) n'a pas disparu.Comme me le disais quelqu'un ici : "ton compteur n'est pas reparti subitement en arrière"Bon courage à toi
salut,je pense aussi que c'est pas la mort de céder à ces pulsions quand elle devienne trop forte,car c'est impossible de gérer les images que l'esprit nous impose,pour ma part,je me fixe une date quand je suis pret à craquer,je me dis dans 3jours je me lache,et après les 3jours passé j'essais de refaire 2jours,c'est con mais ça marche ou pas......je pense que un petit plaisir c'est pas bien grave si c'est après une longue période,car l'objectif c'est d'arriver a controler ces pensées,ces pulsions,c'est ça le véritable but du sevrage,qui peut se sevrer d'un seul coup,impossible,obliger d'avoir les rechutes!car plus tu traine une idée, plus elle devient obsédante,et l'imagination prend un malin plaisir à te conforter,te reconforter méme dans cette voie la,et la c'est méchant,tu te fait carrément des films,rapportant tous au cul.....un mec sans addiction  comme la notre,aura forcément les mémes pensées si y fait sa petite affaire depuis un moment?non?elle va devenir obsédante aussi tout comme nous?

Merci de votre soutiens. Je sais que c'est pas vraiment une rechute, mais je préfère quand même mettre mon compteur à zéro. Je pense que normalement je devrais pas rechuter dans le porno de si tôt. J'en suis quasiment certain. La plupart de mes pulsions ne concernent plus vraiment le porno. Pour le porno ça n'a jamais été vraiment extrêmement fort pour moi, disons que c'était juste une manière d'assaisonner la masturbation, mais je crois que sans porno je peux très bien me contenter de fantasmes. Ce qui n'est pas vraiment mieux, ça peut me prendre autant de temps et surtout ça arrive n'importe quand quand on y prend l'habitude. Pas besoin de connexion internet pour ceux là.

Alors c'est vrai qu'aucun sevrage n'est parfait, mais pour ce qui est des pulsions, des "images intérieures" et des fantasmes, j'ai encore du boulot à faire. J'en ai trop et c'est vraiment problématique, je pense vraiment que ça n'a rien de normal et que c'est du à la dépendance. Et il faut quand même travailler la manière de les gérer. En fait, depuis cette "rechute", j'en ai encore eu quasiment aussi forts qu'avant, des genre de débuts de "transes fantasmatiques" (j'aime bien le mot transe, on dirait que d'un coup je jette mes yeux en arrière, je me lève et je me met à avoir des convulsions tout en tapant sur un tambourin et en dansant autour d'un feu - quoique c'est quasiment ça dans ma tête dans ces moments là ). Et je pense que ça se gère, j'ai repensé à l'image du labyrinthe donnée par MILOU sur le fil de son sevrage et c'est vraiment ça. Si je me laisse aller dans ce fantasme j'arrive plus à en sortir, d'autres fantasmes m'arrivent, je rentre dans une habitude et c'est très difficile à arrêter. Là j'essaye de me recentrer sur ma respiration dès l'instant ou je sens qu'une pulsion arrive. Parfois il faut le faire vraiment beaucoup de fois, mais ça marche. Normalement ça doit devenir un automatisme, et pour ça il faut recommencer des centaines de fois. Je crois que ce que j'avais pas réalisé avant c'est que les fantasmes de ce genre sont vraiment fourbes. Ils ne viennent pas que sous forme de fantasme directement, mais parfois sous forme d'une idée qui paraît neutre, du genre : "c'était quoi déjà ce fantasme hier ? ah je retrouve pas tu veux pas m'aider ?" ou bien "tu te souviens de ce fantasme ? tu penses qu'il te ferait encore plaisir là ? tu veux pas essayer, juste pour voir ?" . Ce sont des idées qui n'apportent pas immédiatement de plaisir et qui paraissent vraiment neutres, mais elles sont aussi motivées par la dépendance à mon avis. Et maintenant j'essaye d'appliquer la même stratégie à ces idées là et ça a l'air de marcher mieux qu'avant.

salut,c'est clair qui faut essayer de controler,et mon schéma de sevrage apparait un peu comme le tiens,l'absence de porno n'est pas un problème car mon cerveau peut me donner ce dont j'ai besoin pour le compenser!mon imagination est un véritable disque dur,ou il peut transformer un moment de la vie quotidienne,en une scène de cul......méme sans forcer,méme en essayant de controler,le film se déroule par lui méme,sans que tu puisse faire quoique se soi,et tout cela en HD......à ce moment la que je me mette à courir en criant,ou méme fermer les yeux(les deux en méme temps c'est dangereux)change strictement rien,ça revient toujours,c'est toujours la, au point que la mamie dans la rue qui me précédé, devient une bombe qui me court après!tout cela sans artifice,ni alcool,ni drogue,juste l'esprit!et méme si tu arrives à t'en débarasser ça reviendra quand méme,sous une autre forme,un autre épisode...si tu te laisse pas enmener,l'angoisse,la frustration,méme l'agressivité monte en toi car tu ne veux pas te laisser aller a ces idées,et la souffrance commence!c'est un genre de crise,de manque,t'as pas eu ta dose,et l'esprit se révolte!mais à présent j'arrive à me retourner l'esprit moi méme(avant j'étais fort pour retourner ceux des autres pas de raison que ça marche pas sur moi),a étre moins faible!ça crée des souffrances,c'est pénible car parfois tu relache ta garde,ou tu es fatigué!que ce soit le soir dans ta douche,quand tu mange,ou tu dors,au travaille,tu la trimballe toujours cette addiction,et tu dois toujours etre pret quand elle se réveille!bref,pour l'anéantir,ne surtout pas lui donner à manger,ne pas la réveiller quand elle dort profondément,méme quand tu te sents seul,méme quand tu te sents mal....car c'est une cohabitation forcée bon courage à tous
Ce matin j'étais vraiment à deux doigts de la rechute. En fait, la dernière fois que je me suis paluché j'avais un fantasme en tête que je n'ai pas réalisé. J'avais préféré vider le chargeur sans fantasme en espérant que ça ferait passer l'envie. Mais le fantasme est toujours là et il évolue. Quand j'ai commencé mon premier sevrage qui avait marché, pendant 1 mois et 20 jours, je sortais d'une semaine de rechutes où j'avais vraiment épuisé tout mon besoin en quelque sorte. J'étais vraiment plus intéressé par le porno, j'étais vraiment à plat. Donc c'était plutôt facile de commencer les premiers jours. Après, bien sûr, l'envie est revenue rapidement, mais je n'avais pas de fantasme particulier, c'était juste l'envie de penser à quelqu'un et de me masturber, ou regarder les pornos habituels. Et ça ça allait, c'était très dur de lutter parfois, mais aujourd'hui j'ai l'impression que c'est pire. J'ai un fantasme qui a comme germé. Dans la dépendance on a toujours besoin d'aller de plus en plus loin dans le glauque, et on avance un peu comme par étapes, on épuise ce qui nous plait puis un jour on se laisse tenter par un truc nouveau, plus glauque que le précédent, et ainsi de suite. Et donc quand j'ai commencé ce sevrage, j'avais pas vraiment de tentation nouvelle. Mais ce truc est arrivé en cours de route et j'y pense souvent. Mais si je cède j'imagine bien que ça n'aidera pas. J'aurais toujours besoin de plus.Et hier déjà c'était vraiment très dur de lutter.  J'ai l'impression que tout ce que j'ai toujours fait pour éviter de rechuter ne marche plus aujourd'hui. Donc je dois faire un truc de travers mais je trouve pas ce que c'est. Ce matin je me suis rendu compte d'un truc, quand même. Je me suis dit que ce soir, si c'était toujours pareil, je me laisserais peut être rechuter. Ou qu'en tout cas on verrait. Et là je me suis rendu compte que j'étais trop dur avec moi même, que dès que la pulsion remontait, j'essayais de la refouler violemment. Pourtant je sais qu'il faut s'accepter, qu'il faut accepter que le sevrage ne sera peut être pas parfait, accepter que peut être on commettra une erreur, je l'ai même déjà dit moi même, mais c'est comme si je ne l'avais jamais réalisé complètement. (peut être encore maintenant). Alors je me suis dit que peut être, je vais rechuter. Qu'on ne peut pas savoir mais qu'il faut faire de son mieux. Et là tout s'est calmé. Mais je ne sais pas si c'est vraiment bon signe. Maintenant c'est de nouveau très fort. Et donc ce matin je me suis dit qu'il faut que j'accepte que je puisse peut être rechuter, mais qu'il ne faut pas non plus que je me promette de rechuter, qu'il faut laisser un doute partout. Et si possible se laisser du temps pour réfléchir. Enfin. Et après c'est compliqué. Je veux me prouver que cette technique (accepter qu'on va peut être rechuter) est une bonne technique. Mais si je rechute aujourd'hui alors je croirais que c'est une mauvaise technique. Alors que peut être que c'est la bonne. Et du coup j'ai très peur de rechuter et je me réempêche de rechuter avec violence et la pulsion devient plus forte. Enfin, y'a du paradoxe dans tous les sens. Pour l'instant j'essaye d'accepter que je peux peut être rechuter. Et donc peut être que je vais rechuter.Et sinon j'ai du mal à cerner la souffrance que je ressens. Je suis vraiment fatigué, ça fait deux jours que je dors vraiment très mal, surtout à partir de 3h du matin (peut être l'excès d'ordi). J'ai l'impression d'avoir peur pour mon avenir. Je sais pas où je veux aller ni ce que je veux faire ni si j'en aurais les moyens. Avant-hier pendant la nuit, j'ai réalisé quelque chose à ce sujet, j'ai vraiment ressenti que la dépendance me faisait fuir mes responsabilités, je le savais déjà, mais là je le "sentais vraiment", concrètement. Et d'un coup j'ai senti que les responsabilités me gênaient légèrement, et j'ai réussi à accepter cette gène et al préférer à la dépendance, et ça m'a vraiment soulagé, je me suis senti vraiment bien et confiant. Mais momentanément seulement. Aujourd'hui c'est comme si je n'arrive plus à retrouver vraiment la manière dont je pensais à ça. Je "sais" toujours, mais ça ne me fait plus rien, tout est flou. Peut être que je me prends vraiment trop la tête.Enfin ça me fait souvent ça. Parfois j'ai l'impression de comprendre un truc, de vraiment le réaliser. Et plus tard j'ai l'impression de le "décomprendre". Bon, et là aussi j'ai ce fantasme qui m'a tourné dans la tête, maintenant j'ai le cerveau embrumé. Bon, mais je suis même pas sûr que c'est vraiment ça qui me gêne. Je suis pas à l'aise avec les gens mais je sais pas de quoi j'ai peur, qu'est ce qui s'est passé récemment qui me fait changer. Qu'est ce que je dois accepter etc.... Et quand j'essaye de méditer j'ai l'impression de trop intellectualiser. J'ai l'impression de pas arriver à voir clair comme avant, pas même à me détendre. Enfin si, un peu, mais avant c'était beaucoup mieux, je comprenais des choses et ça m'aidait. Mais là j'arrive pas à comprendre où je me plante. Ou peut être que je me plante pas. J'ai l'impression de me planter quelque part parce que ça me semble trop difficile, mais peut être que c'est juste comme ça que ça doit être, peut être qu'il me faut juste de la patience. Ah, si, j'ai fait une présentation orale au boulot et ça s'est pas super bien passé, j'ai pas eu assez de temps pour préparer et c'était pas clair, je suis un peu (mais un tout petit peu) passé pour un con sur certains trucs, mais rien de bien grave. Mais c'est vrai qu'après ça je me sentais vraiment mal en rentrant chez moi. C'était là le pire. Donc il doit falloir que j'accepte de ne pas pouvoir controler ce que les gens pensent de moi, je peux pas exiger de moi d'être le meilleur et d'être admiré par tous. Parfois je fais pas parfaitement mon boulot et ça veut pas dire que je suis une mauvaise personne forcément. J'espère que ça va m'aider.

Je me suis fait la promesse que si je dois rechuter bientôt je méditerai avant pour vraiment prendre la décision de le faire en toute conscience, de peser vraiment le pour et le contre avant.

Ah, mais le côté positif dans tout ça, parce qu'il y en a un, c'est que j'ai réussi malgré tout à plutôt bien bosser au boulot. Pas ultra efficace mais je me suis toujours pas autorisé à aller voir des trucs sur le net pendant les heures de boulot. Une ou deux fois, j'ai dévié. En fait si. Mais peut être 10 20 minutes au total alors qu'il y a quelques semaines c'était plutôt 10 20 minutes de boulot sur toute la journée... Et sachant qu'aujourd'hui je suis vraiment complètement exténué c'est plutôt pas mal. Et je suis plus anxieux à mort, ça ne m'est pas arrivé depuis un moment. Avant j'avais peur de ne pas respecter les dates limites à cause de la procrastination. Et maintenant j'ai beaucoup plus confiance en ma capacité à travailler efficacement. Ca vraiment c'est bien. Et c'était mon plus gros problème. C'est ça qui me dérangeait le plus. Donc, de ce point de vue là, je crois que j'ai réussi à installer une bonne habitude pour le moment. Je continue d'utiliser quasiment tous les jours ma feuille excel où je note tout ce que je fais. Dès que je commence un truc je note l'heure et je lance un chrono qui dure le temps que j'ai prévu d'accorder à cette tâche. Souvent je dépasse le chrono mais j'essaye pas trop, pour changer un peu et pas être trop exigeant. Et quand j'ai fini un truc j'en commence un autre et je renotte l'heure. Et comme ça je note mon temps de travail total et je peux enlever les trucs que je considère pas importants niveau boulot. (checker les emails, parler à des gens, ou bien une tache trop courte pour être chronometrée, ou bien aller manger (cela dit je mange pas plus vite pour autant, c'est pas une course non plus)). Et donc ça ça m'aide vraiment beaucoup. Et dès que j'ai un truc à faire je le rajoute à ma liste de choses sur ma fiche excel. Et avec une liste sous les yeux j'arrive beaucoup plus facilement maintenant à faire ce qui est à faire en priorité même si c'est très chiant. Je ressens juste une petite gène assez facilement surmontable juste au commencement de la tâche et parfois un peu en cours de route. Rien à voir avec comme j'étais avant. Certaines choses étaient totalement impossibles à faire, parfois je n'arrivais pas à commencer même jusque dans l'angoisse extrême.
Courage Hatt, tu n'es pas tout seul!Je me reconnais pas mal dans tout ce que tu dis. Moi aussi j'eprouve de l'angoisse face aux differentes taches que j'ai a faire. Je procrastine, j'ai peur de ne pas respecter les delais fixés et parfois je me plante et ça engendre de la frustration, un sentiment d'échec aussi. Mais depuis un moment, je faisnun peu comme toi, je prépare une liste de taches, je me fixe une limite de temps et j'essaie de trier ce qui est vraiment urgent et important. Je fonctionne déjà mieux même si tout n'est pas parfait. Mais je fais des progrès, c'est le plus important.  Quant aux fantasmes, je crois qu'il est essentiel de ne pas les nourrir. Si je fais ça, je cours à la rechute. Moi aussi je n'ai,plus besoin de porno si je veux. J'aime bien l'image du disque dur... C'est vraiment ça: j'ai stocké tellement d'images tout au long de ces années... Une petite recherche et hop, c'est parti. Ça prend du temps à reformater un disque dur comme le nôtre, mais ça peut fonctionner, j'en suis certain!Dans mon cas, les pulsions s'espacent avec le temps, mais si je sens que ça se précise, je coupe court, je ne laisse pas l'idée faire son chemin en moi, sinon je suis en danger. En tout cas, dis-toi bien que même en cas de rechute, le chemin parcouru n'est pas perdu. Tu apprends de tes erreurs et tu es chaque fois plus riche de tes expériences passées.Bon courage! 
Et là je me suis rendu compte que j'étais trop dur avec moi mêmeJuste accepter d'être vulnérable...Juste accepter qu'un rétablissement ne pas être contrôlable et parfait...Ce qui ne signifie pas pour autant l'autorisation d'une rechute !Bonne continuation Hatt
Merci beaucoup pour les encouragements ! Sinon, la soirée de vendredi s'est fini de façon très con. Je me suis rendu compte, après avoir écrit mon dernier message ici, que c'était probablement ça la cause des pulsions, ce truc que j'avais l'impression d'avoir mal fait au boulot, les regards des gens (qui sont beaucoup plus compétents que moi) quand je disais des trucs incorrects etc.... et finalement quand je m'en suis rendu compte les pulsions ont commencé à diminuer à devenir moins attirantes. C'est bizarre à quel point j'ai été aveugle pour ne pas me rendre compte que c'était ça la cause de mes pulsions. Mais c'est ça aussi qui fait qu'on arrive à être dépendants, c'est cet aveuglement, si on était totalement lucides sur notre souffrance on n'arriverait pas à tromper cette souffrance et la remplacer par un "petit plaisir". On commence la fuite de la souffrance même avant la pulsion certainement. Enfin, ça où ça devient con, c'est qu'après je suis allé à une soirée où j'avais prévu d'aller depuis longtemps pour rencontrer des gens que j'ai pas vu depuis longtemps. J'ai bu une bière pour être poli, pour m'intégrer (j'ai du mal à m'intégrer) et parce qu'on me l'avait offerte. Mais ces 3 dernières années j'ai du boire 3 bières au total, autant dire que je tiens pas du tout l'alcool. Après la soirée je suis rentré chez moi et j'ai rechuté direct. Enfin non, j'ai changé d'avis au moins 5 fois avant de me laisser rechuter. J'ai fait un semblant de méditation avant, hésité, puis j'y suis allé. Et le truc con c'est que la pulsion était vraiment beaucoup moins forte que ce que j'avais enduré les jours précédents. Mais peut être que, quelque part, encore une fois, je m'étais presque promis de rechuter et voyant la pulsion disparaître une partie de moi à commencer à paniquer et à se demander "eh et le truc que tu m'avais promis ?". Et la bière a pas du aider. Aucun self contrôle. Alors j'ai rechuté sans porno mais plein de fantasme quand même. Après j'étais relativement dégouté et je n'y ai pas pris vraiment de plaisir, c'est ce que je disais tout à l'heure, c'était juste l'espoir du plaisir qui m'a motivé mais finalement j'ai "obtenu" très peu. le lendemain pour me ressaisir, pour me "laver", j'ai rangé tout mon appart à mort et j'ai tout passé à la javel. Maintenant c'est nickel. C'est toujours ça de pris. Je me suis senti vraiment mieux après. (mais je sais que c'est juste un paliatif sur lequel il faut pas trop compter à long terme, ma mère, dépendante, a toujours été une maniaque impulsive du ménage, c'était clair qu'elle nous utilisait, ses enfants, pour faire son ménage intérieur en quelque sorte. C'est vraiment une des choses qui m'a appris à détester les "il faut faire ci", "il faut faire ça" interminables...). Enfin maintenant je crois que j'ai repris assez de confiance en moi pour arriver à parler aux gens en face comme je le faisais avant, pour éviter de m'isoler. C'est ce que je veux éviter le plus après une rechute. Je pense que les trucs que j'aurais pas du faire c'est "être fatigué" (mais ça on contrôle pas, si j'arrive pas à dormir la nuit, il vaut mieux pas que je me mette encore plus la pression pour dormir....), boire une bière, et j'aurais du beaucoup plus chercher les causes de ma souffrance quand elle était là. Finalement j'ai trouvé la cause juste un écrivant un commentaire ici. Et elle était toute simple, s'en est presque désolant. Et comme tu le dis toftof, j'aurais pas du nourrir mes fantasmes avant. Mais j'ai l'impression que de les bloquer simplement ne suffit pas. Il faut aussi chercher la cause de la souffrance. Si je bloque simplement les pulsions ça marche un petit moment, mais au bout d'un moment ça me stresse, j'ai de plus en plus de "rage" contre ces pulsions, je suis de plus en plus épuisé et j'ai l'impression qu'elles deviennent plus fortes. Je pense que ce qui est important aussi c'est de comprendre la souffrance qui en est l'origine, comme dit Sid. Enfin, ça doit être un mélange des deux. Moi j'ai finit par ne faire aucun des deux et là c'est sûr, ça marche pas. Et l'image du disque dur est bien choisie. Mais c'est peut être encore pire que ça. Ces images ne sont pas forcément des simples souvenirs mais aussi des trucs qu'on s'invente. Parfois c'est un vrai studio de tournage qu'on a dans la tête. Et d'ailleurs Sid, tu as raison, les pulsions sont systématiquement liées à une souffrance et la pulsion elle même contient des éléments de la souffrance. Je crois que c'est toi qui en a parlé ailleurs (?), que quand ta souffrance était une forme d'humiliation, la pulsion se basait justement sur cette humiliation. Chez moi c'est aussi ça et très souvent avec l'humiliation (ce qui n'aide pas à avoir confiance en soi en sortant du fantasme). Et quand la souffrance est liée à la frustration, alors j'ai inversement des fantasmes de pouvoir et aussi d'humiliation de l'autre. Mais il paraît que dans le sadomasochisme, le sadique prend du plaisir en se projetant, en imaginant qu'il est la victime en quelque sorte. En tout cas dès que c'est sexuel, j'ai rarement des fantasmes "d'égal à égal". Mais pour les deux types de fantasmes je me sens mauvais en sortant. Je me sens comme quelqu'un que les autres n'auraient aucune raison d'apprécier si ils savaient ce que j'ai à l'intérieur (et c'est peut être aussi ces choses qu'il faut arriver à comprendre et à se pardonner). Et c'est ça qui nous fait nous isoler encore plus jusqu'à ce qu'on ait vraiment plus que notre dépendance sur qui compter... Enfin bon, pour revenir au sujet, je pense que de comprendre quelle souffrance cause les pulsions est effectivement très important. Il ne faut pas forcément les chercher et réfléchir de façon rationnelle mais arriver à être ouvert à ce qu'on ressent dans le présent. S'écouter en gros. Et aujourd'hui j'ai commencé par méditer 1h dès le réveil (à chaque fois que je commence, je me dis "juste 5 minutes, ça a pas besoin de trop durer " et finalement dès que je commence je réalise à quel point il est profitable de continuer). Et je me sens à nouveau plus "clair", moins confus. J'arrive à re-comprendre certaines choses que j'avais comprises avant. Alors j'ai écrit quelques phrases avec mes mots à moi pour retrouver ces petites choses plus tard. Parfois ça aide un peu. Et je crois que le problème que j'ai souvent c'est que j'attends trop le progrès, je suis trop attentif aux conséquences de mes progrès et je me met inévitablement à délaisser les actions qui me font vraiment progresser. Je me laisse trop réfléchir, je pars trop dans des distractions, je me pose trop de questions, j'essaye de retrouver les sensations que je ressentais quand "j'y arrivais", j'essaye de ressentir au lieu de "faire" tout simplement. Et je me fais rentrer de mauvais réflexes et les choses deviennent plus difficiles. Et ça ça a toujours été mon problème je pense. Je suis fixé beaucoup trop sur les sensations que sur les actions et c'est ce qui fait que dès que je progresse je m'emporte en pensant à ces nouvelles sensations, j'en devient euphorique, puis je ne veux pas les lâcher, et je me concentre trop sur elles. Donc d'un côté il ne faut pas dramatiser l'échec, mais il ne faut pas non plus se rendre euphorique quand on rencontre un succès. Il faut savoir voir les choses comme elles sont sans s'emporter. Enfin ça c'est surtout pour la méditation, mais je pense que ça aide. diabolovert, et accepter qu'on va peut être rechuter c'est avoir beaucoup d'humilité et ça j'ai tendance à l'oublier. Dans mon bouquin sur la méditation et les dépendances ils donnent plusieurs valeurs (16 en tout je crois) qu'on a besoin de developper. Là je m'en souviens de 2 seulement : patience et humilité. Ils donnent une description intéressante pour chacun des termes. Et quand je suis tombé sur l'humilité j'ai tout de suite compris que j'en manquais beaucoup et que j'allais vraiment en avoir besoin. Mais c'est bizarre ces trucs. Il y a beaucoup de mots dont on connait la définition mais qu'on ne "réalise" pas. Pour moi, "patience" était l'un d'entre eux. Mais en lisant certains trucs dessus j'ai réalisé certains endroits où j'en manquais, j'ai réalisé un peu ce que voulais vraiment dire la patience, que la patience c'est accepter la souffrance pour le moment, que la patience accompagne la souffrance. On ne peut pas refuser la souffrance et être patient. Enfin, c'est bizarre parce que je le savais déjà avant mais sans vraiment le réaliser. Et je pense que c'est une des utilités de méditer avec un thème et un objectif. On peut méditer sur le concept de "patience" ou "d'humilité" par exemple. Essayer, sans vraiment réfléchir mais en ressentant, de comparer "humilité" avec "honte" par exemple, de voir en quoi les deux sont différents, essayer de cerner la définition de "l'humilité" quelque part.
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