Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Hatt
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Je me donne comme excuse que ce que je peux raconter ici pourra peut-être aider quelqu'un, que peut être ce que je dis sera approprié pour quelqu'un ou l'aidera à avancer. Je me fais croire que je viens ici par altruisme (c'est peut être très prétentieux), mais la réalité c'est que je fuis mon boulot et mes responsabilités.
Salut Hatt,Bon, je ne suis pas venu fréquemment sur le forum à la fin de l'année dernière. Cela s'est traduit par mes pires 10 jours de crises et d'angoisses depuis la fin octobre. Une vraie régression. 2012 débute sous de bons auspices pour la dépendance mais pas pour les angoisses.Bon c'est pas le sujet. En fait, je voulais rebondir sur ton long post car je me retrouve beaucoup dans ta description de la procrastination, de ton hyper activité intellectuelle, toujours un peu hors du monde car beaucoup trop orienté sur la pensée intérieure.Je ne sais pas si ça peut t'aider mais j'ai passé quelques tests de personnalité tous cohérents entre eux quelque soit l'approche. ça m'avait fait du bien car même si au final ils ne m'ont pas aidé à mieux me connaître dans le sens que je doute toujours de qui je suis ou ce que je suis, même si mon  entourage ne doute pas, ces tests m'avaient au moins appris que j'étais une sorte de tout cohérent. et c'est déjà ça.Je t'encourage à passer le MBTI et un autre directement issu de ce grand classique le energiadynamics. En fait, j'ouvre un pari : nous sommes nombreux sur le forum à avoir une pensée introvertie (MBTI) dans nos axes dominants. Le profil décrit me parlait et on y retrouvait cette capacité innée à penser à tout et n'importe quoi. A sortir du monde. Un de mes comportements répétitifs énervants, partir en marchant pour aller à un point A à 5 ou 10 min, rentrer dans mes pensées et m'apercevoir après 15 ou 20 minutes que j'ai complétement dépassé le fameux point A, traverser plein de rues, éventuellement un jardin....le tout en mode automatique et en restant dans mes pensées. Seule la prise de conscience du temps passé me ramène à la réalité puisque je me dis : "tiens, je ne suis pas encore arrivée".  Un autre point intéressant en lien direct avec les angoisses, les craintes, les peurs, la sensation de vide et au délà...l'addiction. Mon émotion dominante serait : la peur métaphysique (energiadynamic). Difficile d'être plus clair. Bon cette diatribe n'a peut être aucun intérêt, mais elle m'aura servi à me rappeler quelquechose, qui je pense, a de l'importance dans ma guérison et la compréhension de mes mécanismes.

Bonne continuation

Truc incroyable aujourd'hui. J'ai essayé de faire la même chose qu'hier et ça a plutôt bien marché toute la journée. Pas un seul truc sans rapport avec le boulot, et le boulot était plutôt organisé et relativement efficace. Je crois que j'ai passé une journée normale !! Et le tout sans être poussé par l'anxiété et l'angoisse. Ca c'est vraiment une première. J'ai déjà réussi à éliminer la procrastination par le passé, pendant quelques jours à chaque fois, mais c'était dans des moments d'angoisse intense. J'espère que ça va continuer. Je suis certain que c'est la méditation qui aide. Après c'est peut être aussi le fait d'y croire qui m'a rendu vraiment content et qui m'a donné une énergie. Il ne faut pas non plus que je mise sur mon humeur comme seul moteur, sinon ça va certainement retomber. C'est un genre de "bulle spéculative". Vraiment quand je fais ce que j'ai décris avant, je me sens très très différent. Je vois les choses vraiment différemment, même si tout ça peut sembler un peu abstrait. J'ai fait ces exercices de méditation hier soir et au milieu de la nuit quand je me suis réveillé et ça m'a peut être un peu aidé à me rendormir aussi. Je pense que ça aide vraiment contre l'anxiété. Mais il faut bien le faire. Quand je faisais de la méditation avant, sans le savoir j'essayais de me relaxer et d'interrompre toutes les pensées qui remontaient. Je faisais le vide. Et après j'étais très détendu, mais le matin je me réveillais systématiquement à 5h avec un pouls à 130 (environ, j'ai pas compté). Et je comprenais pas, pourtant je me détendais. Et maintenant ce que je fais c'est que je ne coupe aucune pensée, mais je me laisse simplement pas emporter par elles. Je les observe juste et je ressens ce que j'ai à ressentir. J'essaye de décrire mentalement ce que je ressens, la moindre sensation ou pensée, l'une après l'autre et doucement. Surtout je ne les chasse pas et je ne les réprime pas. Je donne une forme, une couleur à chaque sensation, je la visualise, je lui donne peut être un nom ou n'importe quoi de personnel qui l'identifie. Et ça ça a l'air de marcher. Enfin, avant je savais déjà qu'il fallait faire ça, mais je sais pas pourquoi, la manière dont je le faisais ça faisait tout bloquer. Je crois que je croyais à ce moment là que l'objectif de l'observation des sensations c'était de les faire disparaître (c'est la conséquence, mais ça ne doit surtout pas être l'objectif directe en fait) et du coup je forçais inconsciement les choses pour faire disparaître les sensations. Peut être un truc comme ça. J'ai aussi fait cet exercice en écoutant et acceptant la douleur physique. J'étais assis en position de demi-lotus, et ça me tirait à mort dans les jambes, à la limite du supportable au bout d'un moment (enfin bon, j'allais pas crever non plus). Et au milieu de l'exercice la douleur à subitement disparu, d'une seconde à l'autre. Je sentais toujours un truc, mais c'était pas une douleur, rien de désagréable. Enfin, je suis vraiment content d'avoir trouvé ça. Il faut vraiment que je continue dans cette voie jusqu'au bout. J'essaye de pas être trop euphorique en pensant à tout ça, parce que chaque euphorie a sa descente. Bon, je me calme. L'astuce est peut être de chercher à se réconcilier avec ses sensations, ses angoisses, de les respecter. J'ai l'impression que même pour la douleur physique, ce qui est vraiment pénible c'est la douleur qui dit "hey ! je suis là ! sens moi !" et qui essaye d'attirer l'attention. Si on lui accorde l'attention qu'elle demande alors elle se tait et tout devient calme en quelque sorte. Peut être que tu peux essayer ça, libredesoimeme. Je peux te donner plus de détails si tu veux. Je reviendrai ici bientôt pour dire si ça continue comme ça. Généralement mes périodes de rétablissement marchaient très bien mais ne duraient que quelques jours. Peut être que tout ça c'est du vent en fait, mais je verrais d'ici quelque jour selon ce qui se passe. Sinon j'ai fait le test. Ca m'a donné ça : Introverted (I) 82.14% Extroverted (E) 17.86% Intuitive (N) 72.73% Sensing (S) 27.27% Thinking (T) 53.66% Feeling (F) 46.34% Perceiving (P) 56.25% Judging (J) 43.75% Mais pour beaucoup de questions j'hésitais parfois entre la réponse minimum et maximum, selon quels exemples de ma vie je prenais. Donc je sais pas quelle valeur ça a.Et sinon j'ai continué à utiliser un planning précis pour faire chaque tache de la journée. En fait j'ai l'impression que l'objectif de ce planning (c'est souvent donné comme conseil pour la procrastination) n'est pas tellement d'avoir beaucoup de structure (enfin ça aide quand même de jamais se retrouver sans savoir quoi faire), j'ai l'impression que ça aide surtout à ne pas perdre la notion du temps, à mettre chaque chose dans le contexte de la journée et à ne pas s'évader. Ah et aussi, pas un seul matage de jolie fille. Et pourtant il y en avait vraiment plein à midi au resto. Bien sûr mes yeux partaient dessus une fraction de seconde, mais j'arrivais à me contrôler et c'était agréable quelque part de voir qu'à chaque fois j'y parvenais. Et je ne cogitais pas sur la frustration, sur le fait que je ne coucherai jamais avec ce genre de fille. Je ressentais la pulsion et je l'écoutait, ou j'étais impressionné par la pulsion et sa puissance, mais c'est tout. Et depuis plusieurs jours ma cuisine est quasiment impeccable et la vaisselle est toujours faite. Chez moi c'est plutôt rare. Enfin bon, à propos de ce truc de personnalité, je sais pas toi, mais moi étant enfant j'étais limite hyperactif, toujours à gueuler et courir partout. Mes parents me disent que j'étais "le pire". Jusqu'à l'age de 6 ans peut être, à l'entrée au cp. Là j'ai commencé à me calmer sérieusement. En classe je ne suivais pas, j'étais le "rêveur". Impossible de me concentrer. Et à l'adolescence je suis carrément tombé dans l'opposé. Complètement introverti. Parle quasiment jamais etc.... C'était un genre d'hyperactivité mais vers l'intérieur.Bon courage à toi pour les angoisses. Je pense que le mieux c'est de ne pas essayer de les faire fuir. C'est souvent le conseil qu'on donne pour les crises de panique. Quand on essaye de les fuir, on panique encore plus, puis quand tout est fini, on croit que c'est par notre fuite qu'on les a fait partir alors que non, elles sont parties d'elles mêmes. Et on entretient l'idée qu'il faut les fuir et les stopper au lieu de les fuir. Si c'est pas indiscret, quelle est l'objet de tes angoisses ? Peut être que tu peux essayer de chercher leur origine, les expliquer de façon rationnelle. Sans chercher à se convaincre qu'il ne faut pas les ressentir, mais juste pour savoir d'où elles viennent et surtout de quelle erreur elles viennent, de quelle situation, de quelle pensée.
Je crois pas avoir vécu ça. Mais il me semble que j'ai commencé à être vraiment "rêveur" vers l'entrée au cp. J'avais pas trop peur des gens à cet age là, mais peut être surtout de l'autorité et de la maîtresse. Je me souviens des angoisses quand je me rendais compte que j'avais oublié de donner mon cahier du jour à la maîtresse en partant. Ou la fois où machinalement j'avais dessiné un truc au feutre sur mon pupitre sans m'en rendre compte. J'étais tellement mort de peur et de remords d'avoir salit un truc de l'école que je me suis immédiatement dénoncé à mon père, qui est venu le lendemain après l'école avec un bidon d'acétone en expliquant à une prof qu'il voulait nettoyer ma table. L'astuce c'est qu'il a pas trouvé quelle était ma table parce qu'elles étaient franchement toute déjà dégueulasses avec plein de trous faits au compas et mon petit trait au feutre était en fait noyé sous des centaines d'autres.... J'étais déjà complètement parano et anxieux à cet age. Mais je me souviens de rien en particulier avec les autres élèves par contre. J'étais pas super sociable mais pas trop trop renfermé non plus je crois. Mais à l'adolescence ça a vraiment dégénéré. Je pouvais pas me voir dans une glace en public, je me reconnaissais pas, et ça ça a duré vraiment longtemps. J'avais pas vraiment peur d'être en groupe, mais je connais d'autres gens qui ont ça et je sais que parfois c'est vraiment pas drôle. Ce qui me dérange c'est les conversations à 2. Les grands groupes ne me font pas peur mais par contre je peux pas prendre la parole.

Sinon, aujourd'hui à encore été une journée normale ! Pas de procrastination. Pas super efficace, un peu crevé et lent, mais pas de conneries sur internet. En tout cas je suis toujours 10 fois plus efficace que d'habitude. Mais j'ai un peu perdu les sensations que j'avais les autres jours. C'est un peu plus flou de nouveau. Je crois que j'ai été vraiment excité et je voulais allé trop vite, je me voyais déjà tiré d'affaire. je voulais aller trop vite et j'oubliais les bases. Je vais retourner aux méditations de base, très simples, dont ils disent qu'il faut les répéter souvent, quotidiennement (ce que je n'ai pas fait).

Salut Hatt,Bravo pour ton sevrage et les diverses actions que tu entreprends afin de (re)construire de nouveaux comportements.Pourrais-tu m'en dire un peu plus sur tes méditations de base ?Bonnes 24h
Salut,Alors les méditations comprennent plusieurs étapes. D'abord choisir chercher pourquoi on veut méditer (il faut le faire avant chaque méditation), dans quel but. Il faut que ça soit une bonne raison (pas "pour faire mieux que le voisin" ou "pour emballer des filles") et il faut que ça soit une raison bénéfique pour nous même mais aussi pour notre entourage (être plus agréable pour les autres par exemple) Et il faut vraiment ressentir ces choses, évidemment, pas juste les répéter. Puis une phase de relaxation pour ralentir son esprit (avec concentration sur la respiration par le ventre). Puis une phase où l'on se concentre sur un sentiment d'empathie et de "sagesse" (texto : "pure compassionate wisdom"). Puis la méditation à proprement parler (voir plus loin). Puis sortir de la méditation et remarquer ce que la méditation nous a apporté. Et ensuite faire une promesse pour utiliser à l'avenir, au quotidien, ce que cette méditation nous a apporté.Il faut bien faire chaque étape avec beaucoup de patience et ne rien bâcler. Toutes les méditations données dans le bouquin  suivent ce schéma. Et les exercices les plus simples, à mettre dans "méditation à proprement parler" sont :1 -  Un pur exercice de relaxation : visualiser sa respiration. Imaginer que l'air est fait d'une lumière qui apporte sagesse, clarté et compassion (ils donnent pas beaucoup plus de détails que ça sur cette étape, c'est un peu flou mais c'est à toi d'utiliser ta propre conception de sagesse, clarté et compassion apparement). Inspirer lentement et imaginer que l'oxygène  rentre dans notre corps par les poumons et va nettoyer chaque endroit du corps où l'on ressent une gène. Puis quand on expire, il faut imaginer que toute cette "saleté" ressort sous forme de gaz carbonique. Puis faire la même chose mais avec l'esprit et non plus le corps. Et on peut recommencer plusieurs fois. Si on le fait en étant vraiment très détendu c'est très relaxant. Ils disent que c'est un bon truc à faire au quotidien quand on sent qu'on n'arrive plus à gérer la souffrance. 2 - La suivante consiste à ressentir quelles sensations font remonter les images et les sons. D'abord les images. Regarder un objet (la fenêtre, une table, n'importe quoi) et ressentir si sa vue nous évoque une sensation positive, négative ou neutre (et il n'y a pas de sensation qu'il faut ressentir ou d'autres qu'il ne faudrait pas ressentir, c'est ce qu'on ressent naturellement qui est important). Faire la même chose avec des sons qu'on entend (ou des souvenirs de sons si on est dans le silence complet), puis faire la même chose avec d'autres sens. L'objectif de cette méditation est de travailler "l'équanimité" (je viens d'apprendre ce mot), de détacher notre jugement de nos sensations, d'être moins affecté par nos sensations, et d'avoir plus de clairvoyance sur ce qu'on ressent. La moitié des méditations font travailler l'équanimité envers différentes choses. Ca, en gros c'est l'équanimité envers les sens. 3 -  L'équanimité envers les objets. Regarder des objets et sentir que malgré ce qu'on ressent vis à vis d'eux (bon, mauvais ou neutre), c'est objets n'ont aucune intention et la force qui nous pousse ou tire vers eux (selon que les sensations qu'ils évoquent son positives ou négatives) ne vient pas de l'objet mais de nous même seulement. Ca c'est les trucs de base, je dirais. La suite, mais j'y suis pas encore, c'est l'équanimité envers les gens (ça ils disent que c'est difficile, parce que les gens ont des intentions qui peuvent être bonnes ou mauvaises). Puis l'équanimité envers nous même. Après il y a d'autres méditations pour "désamorcer" les mécanismes de dépendance. Du genre visualiser une situation dont on sait qu'elle nous fait rechuter facilement (ex : pour un accro au café, le matin quand il se lève et qu'il va machinalement se faire un café) et au lieu d'imaginer la rechute, imaginer une action alternative (se faire un thé par exemple).Ils disent qu'on n'est pas obligés de prendre tout le bouquin dans l'ordre, mais j'ai quand même l'impression que c'est mieux. Il y a 12 méditations au total, mais là c'est très très résumé. Pour la plupart des méditations il y a un chapitre associé qui explique de quoi on est vraiment en train de parler, et pourquoi ça peut nous aider de faire ça. Et c'est beaucoup mieux expliqué. Si tu veux, je pourrais t'envoyer un extrait en mp. Je pense qu'il doit pas être légal de mettre en ligne des passages complets d'un bouquin.
Et sinon aujourd'hui j'étais plutôt pas efficace au boulot. Je suis vraiment crevé. Je pense que c'est aussi le sevrage qui me donne des insomnies. Mais la méditation aide quand même bien à gérer la fatigue. Mais j'ai pas rechuté et je suis pas allé voir de connerie sur le net. Juste une, en cliquant sur un lien dans un site pourtant sérieux où j'étais en train de faire des recherches. Je me suis repris après 10 minutes en me rendant compte de ce que je faisais. Mais bon, j'aurais quand même pas du.  En gros j'ai pas été très efficace parce que j'ai pas réussi à vraiment suivre mon planning. Au lieu de passer de la tâche 1 à la tâche 2, je restais sur la tâche 1 en me disant qu'il fallait vraiment finir. (alors que d'habitude j'alterne, et je fais chaque chose en plusieurs fois pour que ça soit moins monotone). Et finalement je faisais des trucs qui étaient vraiment du boulot, mais que j'aurais pu faire de façon plus simple et plus rapide autrement. Et je savais que je choisissais la manière lente. Ou sinon je changeais l'ordre des tâches parce que certaines me faisaient angoisser ou je me sentais trop fatigué.Et sinon, le matin, je me suis senti relativement près de la rechute à la masturbation. En fait il y a deux jours j'ai regardé un film dont je ne savais pas qu'il contenait des très jolies filles. Habillées, mais habillées sexy. Comme j'avais payé pour louer le dvd, j'ai pas voulu arrêter le film. Alors j'ai tout regardé en évitant de regarder les filles. Un peu comme ce que je fais avec les filles dans la rue. Mais certaines choses me sont quand même restées en tête. Et ce matin je suis resté longtemps au lit et les images revenaient de plus en plus. Je me rend compte qu'en tant que dépendants on a tendance à facilement se laisser descendre la pente vers la rechute, mais il est très difficile de la remonter, surtout tant qu'on n'a pas encore rechuté vraiment. Généralement on ne prend conscience de la descente qu'au moment de la rechute elle même. Là j'ai essayé de me dire que plus jamais, de toute ma vie, je ne me masturberais en regardant ce genre d'images. Et immédiatement j'ai senti une forte frustration et un genre de solitude, comme si cette idée n'était vraiment pas acceptable. Et j'ai essayé de ressentir cette souffrance avec équanimité, et elle s'est assez vite apaisée et j'ai eu l'impression de remonter la pente, de retourner dans le monde au "aucune masturbation, à jamais" était une chose à nouveau au moins envisageable. Mais c'est seulement quand j'ai pris conscience de la douleur que je ressentais à l'idée de ne plus jamais me masturber que je me suis rendu compte que l'idée avait fait son chemin et que quelque part j'avais déjà prévu une rechute dans un avenir plus ou moins lointain et que j'avais déjà descendu un bon morceau de la pente. C'est vicieux. Je pense pas qu'il soit bon de se faire subir des épreuves inutiles, comme regarder des films avec des filles sexy. Mais ne sachant pas à l'avance ce que je vais voir, est ce que ça voudrait dire que je ne dois pas regarder de films du tout ? Ou alors il faudrait que je sache arrêter à temps, mais c'est difficile aussi. Et me passer totalement de films serait aussi une épreuve, vu le peu d'activités que j'ai. Enfin, je pourrais toujours lire, mais ça m'apporterait pas le même plaisir. je suis en train de me demander je regarde pas des films aussi par dépendance. Enfin, je sais pas. J'en regarde moins d'un par jour, je pense que ça devrait aller comme ça.
Ma copine est dépendante, elle est comme tous les dépendants un peu une caricature de dépendant. Elle est pas dépendante au porno mais elle procrastine beaucoup. On est en couple à distance, et on se parle régulièrement au téléphone et on se voit très rarement. Et depuis que j'ai découvert les solutions pour sortir de la dépendance j'arrête pas de lui en parler, mais elle est pas du tout réceptive. Je pense qu'elle croit que c'est "que des conneries". Elle est plus agée que moi, et je pense qu'elle est un peu résignée. Enfin, elle a tous les traits de caractère des dépendants, et vu son passé, je comprends tout à fait qu'elle puisse être dépendante. Et le problème c'est qu'à chaque fois que je lui parle de procrastination, elle croit que je lui fait des reproches, que je lui dit qu'elle est une feignasse, ou quelque chose comme ça, pourtant j'essaye bien de lui expliquer que ça n'a rien à voir. Mais elle est un peu susceptible avec ça, elle croit souvent que les gens "l'attaquent" alors que j'essaye de la sortir de là. Elle croit que je veux la faire culpabiliser alors que c'est tout l'inverse, mais c'est son propre manque de confiance en elle qui fait qu'elle prend tout comme ça. Dès que je veux lui faire réaliser qu'elle a un vrai problème elle me renvoie souvent la balle, en disant "et alors, toi tu le fais bien aussi" ou des choses comme ça, comme si elle croyait que j'essayais de l'enfoncer ou de lui montrer que je suis meilleur qu'elle. A cause de sa procrastination (enfin je pense que c'est en bonne partie à cause de ça) elle est en train de rater ses études, elle ne touche plus son salaire et elle doit trouver un travail pour gagner de l'argent à côté. Pourtant quand je lui parle du fait qu'elle regardait des vidéos sur youtube à longueur de journée au bureau (tout comme moi), pour lui faire comprendre qu'elle a un réel problème, elle me dit que c'est sa manière de travailler, qu'elle l'accepte et qu'elle ne veut pas la changer. Et quand les autres réussissent mieux qu'elle au boulot, elle dit que c'est à cause du favoritisme, ou parce qu'elle serait moins intelligente, des choses comme ça. Elle a un niveau de cholestérol très élevé, et elle me dit qu'ell ene mange pas trop gras, alors que quand je suis avec elle, j'ai au contraire l'imression qu'elle est particulièrement attirée par ces trucs. La mort de mon père est liée au cholesterol, alors je suis assez sensible à ces trucs, mais elle me dit qu'elle ne modifiera pas ses habitudes alimentaires, parce qu'elle pense que tout ça c'est génétique (ce qui est fortement possible, mais modifier ses habitudes alimentaires ne pourrait pas faire de mal). Après il y a la dépendance affective. Elle était mariée avant de me connaître. J'ai commencé à avoir de sentiments pour elle et elle le voyait. Elle a finit par divorcer parce qu'elle ne s'entendait plus depuis longtemps avec son mari. Mais elle est ensuite partie avec un autre type avec lequel elle s'entendait un peu mieux mais avec qui elle avait plein d'autres problèmes. Elle me disait que c'était lui qu'elle avait en vue, mais qu'elle ne voulait pas s'engager tout de suite. Puis le type en a eu marre et a coupé le contact, et alors on s'est retrouvés et on est ensemble depuis 3 ans environ. Elle m'a dit qu'elle avait toujours eu des sentiments pour moi mais qu'avant ce jour là elle pensait que c'était pas possible entre nous. Enfin bon, ça me ressemble beaucoup, il y a quelques années, j'avais toujours une fille en vue, n'importe laquelle, qu'elle me plaise vraiment ou pas, il m'en fallait une en vue. J'ai l'impression qu'elle n'est pas amoureuse de moi bien qu'elle m'affirme le contraire. Mais je pense qu'elle a surtout besoin de moi et besoin d'être en couple. Mais je sais pas quoi faire pour la sortir de là. Elle dit qu'elle ne veut pas changer ses habitudes parce que "sa vie c'est de la merde" alors elle peut bien s'offrir ces choses et c'est pas le moment pour elle d'encore plus se serrer la vis. Mais je pense que c'est justement à cause de ces dépendances qu'elle a autant de problèmes maintenant. Enfin bon,je sais plus quoi lui dire, elle sature complètement sur ce sujet. Et d'un autre côté, je sens bien que j'ai un besoin terrible de tout contrôler, et que je ne supporte pas que les choses ne soient pas comme je veux qu'elles soient, qu'elle ne se soigne pas quand moi je me soigne...etc... Et ça doit aussi être difficile à supporter de son côté. Et je ne sent pas que j'arriverais à vivre avec elle si elle reste dans la dépendance. J'ai envie de, plus tard, pouvoir voir ces choses derrière moi, de les oublier, pas de vivre avec pour le reste de ma vie. On vient de presque se disputer au téléphone sur ce sujet. Je lui ai dit que c'était possible de changer, que je commençait à arriver à me passer de procrastination (j'entends par là la glande) et que je sentais que les choses devenaient meilleures, que la procrastination n'est pas un besoin vital, comme pour se recharger les batteries par exemple. Et que je suis en train de changer vraiment et que je suis sûr qu'elle le peut aussi. Elle m'a juste répondu qu'on en reparlera dans 2 semaines, sous entendu qu'elle pense que je vais forcément rechuter et tourner en rond à vie. Ce qui est pas très encourageant.... Je lui ai envoyé un bouquin sur le sujet, en espérant qu'elle va le lire pour se faire sa propre idée sur la question. Je pense depuis un moment que si les choses ne s'arrangent pas à ce niveau on devra se séparer. Mais je sais qu'elle a vraiment besoin de moi. Et mis à part ça, les choses ne vont pas trop mal quand même...Enfin, là aujourd'hui, j'ai pas le moral au plus haut. Je sais qu'on ne peut pas forcer les gens à s'en sortir, que la décision doit venir d'eux mêmes, c'est pour ça que j'essayais juste de lui faire prendre conscience du problème. Mais je pars trop dans des théories, j'arrête pas de tout intellectualiser et je suis pas vraiment crédible.
Merci Hatt pour la précision de tes explicationsL'1 des différences avec la méditation en pleine conscience (sur laquelle je me suis renseigné) consiste à la pratiquer sans rien attendreAccepter et ressentir tout ce qui nous traverse, sans le nourrir (surtout s'il s'agit de pensées négatives) et vivre l'instant présent, qu'il soit agréable ou pasNe pas se fixer un objectif au préalable du style : "maintenant, je vais méditer pour éliminer tels sentiments douloureux"Après à chacun son style de méditation : l'essentiel étant qu'il nous convienne dans la gestion de nos difficultésBon dimanche
Ah d'accord. Je crois que ce qu'on appelle généralement la méditation "tout court" c'est donc la méditation en pleine conscience. Ce que je décris là, peut être qu'on peut dire que ça se rapproche un peu d'un genre d'hypnose. Pour moi c'est bien parce que souvent je sais pas trop où je vais, je pars dans tous les sens, alors ça m'aide bien de me fixer un peu des cadres. Mais je t'avouerais que bien souvent mon esprit part tellement dans tous les sens et est tellement en panique à l'idée de faire remonter des choses que ça se finit sans objectifs, juste à observer mon vandalisme intellectuel péter les vitrines de mon égo (c'est presque beau).
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