Dépendance sexuelle

Version complète : Carnet de Yohann
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Ekeiloh

D'accord avec toi Yohann, une relation par tel n'est pas une relation saine. Je constate que tu avances bien sur ta conscience de la dépendance et sur tes "stratégies" pour l'éloigner. Bravo !
Pas de craving, pas d'angoisses, pas de pulsion irrésistible à laquelle j'essaie de résister, juste une simple envie de revivre une expérience. Je dois me poser la question "qu'est ce que je veux vraiment avec cette fille...".

On a parlé 4 heures au téléphone, "fais l'amour" trois fois en une seule nuit. A part la fatigue de ne pas avoir beaucoup dormi voyez-vous, je ne me sens même pas mal. Ni bien d'ailleurs. J'ai juste ses respirations qui retentissent dans mes ma tête..

Une chose au moins, je continue mon sevrage de porno (et même de masturbation compulsive parce que l'envie n'est pas vraiment de me masturber, même si je remets le compteur à 0). J'ai aucune envie d'aller voir du porno, ni perdre mon temps à trouver des approches correctes sur les tchat pour que les filles daignent parler de sexe avec moi. Quel enfer ces tchat. On peut y passer des nuits entières comme si c'était le paradis.

D'autre part, je continue mon travail sur "devenir un homme". Je procrastine constamment, j'hésite beaucoup pour tout, l'énergie que j'avais étant enfant a laissé place à un état amorphe permanent... Alors même si j'ai passé une nuit de sexe, ça ne m'empêche pas de fonctionner dans ma journée. Faire ce que je dois faire, bosser mes cours, faire mon sport, etc.
Je t'ai mis une réponses sur ton autre sujet!
Bon courage!
Jan
Merci Jan,

Je dois avouer que je suis admiratif de ta présence ici, tu interviens, tu aides, tu es pratiquement sur tous les sujets et ça fait du bien. 
Dans le même temps, ça me culpabilise un peu du fait que je vienne juste (ou presque) écrire seulement sur mon carnet... mais c'est parce que je ne me sens souvent pas capable d'aider les autres, du haut de mes quelques heures d'abstinence.
Merci Yohann!

Tes mots me font chaud au cœur!

D'un autre côté je n'ai pas l'impression d'être aussi engagé que ça, il y a beaucoup de membres ici auxquels je n'ai pas répondu... Chacun doit faire selon ses disponibilités, chez moi c'est relativement flexible.

Fr-Ed a été très actif ici pendant un certain temps, Ekeiloh et Burrhus aussi, et Fabrice l'est toujours.

Disons écrire ici m'empêche de faire des conneries ailleurs et m'aide à me trouver!

Jan
C'est bénéfique pour nous tous !

Je me sens hypocrite de faire comme si j'avais réellement 2 jours de sevrage, alors que je n'attends qu'une seule chose ; l'occasion de le refaire avec elle. Comment trouver la force de faire ce que je dois faire avec elle...

Ça m'a replongé dans l'obsession, pas du porno, mais dans l'obsession d'elle. 

Sinon, je pense avoir réellement trouvé ce qui marche pour moi. C'est (entre autres) l'esprit de la méditation pleine conscience. Je dis esprit parce que ce n'est pas seulement la pratique pure et quotidienne de la pleine conscience, c'est un état d'esprit permanent. L'état d'esprit de vivre ce que l'on fait, ce que l'on touche, ce que l'on mange ou boit, sans chercher à réfléchir à quoi ça sert, sans réfléchir à "après" ou à "avant". C'est se reconnecter à la réalité, se déconnecter des obsessions qui nous suivent partout et tout le temps. 

C'est logique après tout. Si on pense à quelque chose, en l’occurrence  à ce qu'on fait dans l'instant présent, on ne peut pas réfléchir à autre chose. On pense pas à deux choses à la fois, au même instant, ce n'est pas possible. Et je découvre qu'à force de laisser respirer ma tête de fantasmes, quand le déclencheur arrive, ou quand je ne fais rien, certes, ça m'attire, mais moins intensément. J'ai la force de passer à autre chose. 
Ce n'est plus la concrétisation d'une pensée qui m'a suivi toute la journée...

Finalement, on découvre qu'on n'a pas besoin de sensations fortes pour être heureux. On n'a pas peur du lendemain parce qu'on ne sait pas de quoi il sera fait, ni si il sera ennuyeux. On prend conscience que chaque petite action, aussi banale qu'elle soit, si on la vit comme elle se doit d'être vécue, fait du bien au corps, et au cerveau. 

Discours quelque peu théorique en ce qui me concerne actuellement, vu que je n'ai pas encore eu la force de pratiquer cela à tous les niveaux, et constamment, mais je connais la ligne directrice qui doit être la mienne, l'ayant expérimentée avec succès Smile
Yohann!

J'ai cette même prise de conscience!, mais cela est difficile à mettre en pratique à chaque instant.

Je n'ai pas toute ton histoire en tête, mais qu'en est-il chez toi d'une tendance à une dépendance affective? Tu me donnes cette impression de te projeter, te plonger et même te perdre complètement dans ta partenaire. Et s'il y a abandon à ce point, il y a probablement faille (ou "vide") de l'autre côté... Quel est ton regard sur toi-même? Est-ce que tu t'estimes, tu "t'aimes"?

Je suis admiratif de celles et ceux qui ont réussis à réellement tenir leurs sevrages et à décrocher de la dépendance!
Ce matin je me suis réveillé après un cauchemar et j'ai eu cette sensation que ma dépression montait, ce que je ne comprenais pas... je me dis que, ne pas avoir la capacité de s'imposer et de tenir une vrai volonté et détermination pour tenir un sevrage, doit avoir un lien avec l'idée que nous nous faisons de nous mêmes, celle d'être des victimes de nos vies et que c'est la vie qui décide sur nous, et pas l'inverse...

Désolé, j'écris ici aussi un peu pur moi...

A un moment il faut que nous devenions grands face à nos pulsions. Mais tout doit aller de paire avec cette foutue compréhension de ce qui nous arrive et de qui nous sommes...

Bon courage!

Jan
Bonjour, 

Concernant la dépendance affective, je reconnais m'être beaucoup posé la question, étant donné que généralement, je m'attache assez rapidement aux filles. Ce qui me fait penser le contraire, c'est que j'ai confiance en moi, et je m'aime, physiquement et dans le caractère. Je ne suis exclu de nul part, ni l'ai été dans mon enfance. Au contraire, la mienne était gâtée, et même si mon père était moins présent que ma mère, de par son travail, je ne m'en plaignais pas. Je me pose même la question si ce n'est pas à cause du fait d'avoir reçu trop d'attention féminine dans mon enfance (j'étais entouré par mes quatre sœurs et ma mère) que je recherche aujourd'hui cette reconnaissance et cette attention. 

Je n'en sais rien, quoiqu'il en soit, j'ai besoin de cette attention, de sentir que je plais.. C'est pratiquement ma seule recherche dans le fond. Pour la petite anecdote ; j'ai fais la connaissance d'une fille il y-a quelque semaines en soirée, et après une vingtaine de minutes, je vois qu'elle me fait des avances pour...rester avec moi ce soir là.. Ce sont des allusions claires, limites explicites. Et, soudainement, je me sens tellement bien, comblé... comblé de voir que j'ai la possibilité, que je plais. J'étais à deux doigts de l'embrasser mais je n'en avais plus besoin. J'ai fini la discussion simplement, poliment, et je suis parti. 
Ça illustre assez bien ce que je recherche au fond chez le sexe opposé.

Néanmoins, c'est encore flou parce que ce n'est pas tout le temps cette intention inconsciente qui me motive, je le sais. J'ai parfois tout simplement envie de ***, attiré par la beauté des femmes. 
(Peut-être que l'envie n'est pas liée à cette recherche de reconnaissance, mais que la compulsion et le mal-être, eux le sont...).

Tout n'est pas résolu dans ma tête!

Par rapport à ce que tu écris Jan, le fait d'être victimes de l'image qu'on a de nous même, c'est vrai et faux en ce qui me concerne, car pendant des années, je me suis dis "je suis pas dépendant, je peux arrêter", j'ai essayé sincèrement et de toutes mes forces de résister, mais ça revenait tout le temps. Se battre ne sert à rien quand on n'a pas les outils adaptés, quand on ne sait pas comment notre cerveau fonctionne. Au passage, je vous conseille un site qui m'a extrêmement aidé à comprendre mon addiction et donc à pouvoir travailler dessus efficacement. (http://votrecerveaudansleporno.com/).

J'ai passé la nuit à chercher à contourner le filtre K9, je n'ai trouvé que des images soft, érotiques mais pas dénudées complètement (quand je repère un petit fil, je ne considère déjà plus comme dénudée Smile). Me suis masturbé dessus. J'hésite à remettre mon compteur de sevrage de porno à 0; d'un côté, j'ai alimenté les fantasmes, d'un autre je n'ai pas vu de porno à proprement parler. Je pense le laisser, histoire d'avoir des limites claires, et de se motiver un peu. Evidemment, le sevrage masturbation est remis à 0.



Vendredi 25 : Je viens de voir du porno. Compteur à O.


Dimanche 27 : Et MERDE ! PMO.
Le cinéma ne me fait pas du bien.. Ca me plonge dans un ambiance fictive, où tout le monde est beau, souriant, prêt à s'amuser... Les actrices sont toutes plus belles les unes que les autres. 
Et moi, je ressors du film, frustré.

Je me sens vraiment pas bien...... j'aimerai tellement avoir une femme près de moi.
Troisième PMO en moins de 24 heures. Ça faisait longtemps que je n'avais pas réussi cet exploit.
Quoiqu'il en soit, je viendrai partager chaque rechute ici, même si on ne peut pas tout le temps parler de "rechute". 
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