Dépendance sexuelle

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Salut Yohann
Tu me rappelles une version de moi passé lol 
Bien que j'ai toujours eu une maîtrise au-dessus de la moyenne... Tout comme toi, la spiritualité m'a fait condamner cette acte et je la vivais très mal... Toutefois, ma situation prend une dimension malgré tout hautement différente bien que semblable... Je n'ai jamais désirer embrasser oû sortir.. Au contraire quand une fille voulait sortir, ça m'énervait... Bref. Je me masturbais pour ne pas sortir et forniquer...  

La spiritualité a joué un très grand rôle... Je précise que je n'ai pas vraiment eu ce qu'on appelle une éducation religieuse... J'ai tout appris de manière autodidacte...

Tu Sais je ne pense pas qu'on puisse combattre cette forme de pratique avec pour seul argument " c'est mal, ça me fait culpabiliser..."
Yohan tu ne réaliseras ton problème que lors d'une véritable prise de conscience... Moi quand j'ai vu et vécu le sentiment d'impuissance, de dysfonctionnement érectile devant une femme que j'aimais ça m'a réveillé et depuis plus de x... J'en éprouve MM plus l'envie... 

Je sais que maintenant je suis libéré du X, mais de la masturbation je ne peux rien dire encore...

Yohan j'ai pas mal de points commun avec toi... Lis mon carnet et tu verras à quoi tu pourrais ressembler dans un proche avenir... Peut-être que ça t'apportera une prise de conscience...

Le seul conseil que je peux te donner à terme pour éviter cela.. Masturbe toi sans X, tu dois te l'imposer parce que tu es pour l'heure sans le savoir entrain d'habituer ton cerveau au sexe virtuel... Et tu persistes sur cette voie, lorsque tu te retrouveras devant une femme réelle, ton cerveau ne va pas réagir et ça va te faire tout bizarre...

On habitue notre cerveau â être spectateur pas acteur 

" merde le X + masturbation peut créer un tel problème à long terme ?!"
Salut Yohan,

la question est donc de savoir si le sexe est un besoin ou une envie ?
Rien que ça... Ou si ça dépend des hommes...

C'est quoi un besoin ? C'est quoi une envie ?

Je vais pas disserter sur des définitions. Ce serait un exercice un peu long. Mais je vais simplement établir une analogie. ou un parallèle. Je connais tes convictions religieuses et sais l'importance de l'herméneutique dans la tradition judaïque.

Allons y pour les arts de la table...

Manger est un besoin vital. Tout le monde sait que sans nourriture on meurt. Manger est donc un besoin vital qu'il faut assouvir. Certaines manifestations de ce besoin nous poussent à nous nourrir. La faim... Théoriquement la sensation de faim s'arrête lorsque que l'on est rassasié. Certains ont plus d'appétit que d'autres. Mais tous ont le même besoin : manger pour vivre.
Sauf que nous en sommes pas des animaux. Enfin pas que. Notre besoin de se nourrir devient rapidement une envie de manger. Lorsque nous avons faim, on entend rarement j'ai besoin de me nourrir mais plutôt j'ai envie de manger. Sauf peut-être pour insister sur l'intensité de la faim.
L'envie de manger.... et pourtant au fondement un besoin... Avec les plaisirs que ça suppose. Ajouter des plaisirs à celui de satisfaire simplement la faim.

Prenons maintenant un obèse. Il mange trop. L'obésité arrive à atteindre des phases de morbidité. le poids de l'obèse devient un danger pour sa vie. Il sait qu'il peut mourrir de trop manger , et pourtant il continue de manière incontrôlée. Sachant parfaitement que c'est nuisible, il ne peut s'empêcher de continuer de manger de façon disproportionnée par rapport à ses besoins physiologiques... Que faut-il faire ? Ne plus jamais manger ? Ou retrouver une alimentation saine ?

Autre exemple. L'anorexique. Il refuse de manger de se nourrir. Regarde ces adolescentes qui à force de rechercher la perfection physique , lutte contre le besoin de se nourrir... EN règle générale l'anorexie finit mal. Elle aussi... Bon l'anorexie n'est pas forcement causée par la quête de perfection physique. Mais elle peut être motivé par l'idée de l'impureté d'introduire dans le corps, des corps étrangers... et bien d'autres idées...

Plaisirs , pureté, perfection, perte de contrôle, risque pour l'équilibre... Ça te rappelle rien ?

À toi maintenant de voir, de réfléchir à ce qui est une envie, ce qui est un besoin... Ce qui est acceptable pour l'équilibre, ce qui ne le met pas en danger, en souffrance... Il faut établir ton régime pour être rester en forme pas pour correspondre à l'image que tu te fais du corps parfait. Ne pas perdre le contrôle ni souffrir dans l'excès, quel que soit le sens.

Et on en revient à l'humilité... Es tu certain d'être assez compétent en diététique pour savoir si c'est bon ou pas pour toi ?

Courage.

Fr-Ed
Merci à tous pour vos réponses, je vais essayer de m'exprimer clairement dans ma réponse même si ça risque d'être difficile, peut-être parce que dans la tête, ça ne l'est pas non plus Smile 

Comme conseillé ici, j'en ai déjà parlé à des "anciens de ma religion", et les conseils n'ont jamais été culpabilisateurs, le problème est dans ma tête. 
Les réponses que j'ai reçu, c'est avant tout que les règles et interdictions ne changent pas. Ce qui est interdit le reste, et ça, ça l'est (Burrhus, la source de l'interdiction ne vient pas exactement de là chez nous, mais ça ne change pas grand chose au fait que l'interdiction est reconnue et acceptée).
CEPENDANT, et ça tout le monde se l'accorde, la culpabilité n'a pas sa place étant donné les difficultés de la génération, la surmédiatisation du sexe, cela relèverait presque du surnaturel. 

La nuance réside dans l'avant et l'après. Avant de la faire, on ne doit pas se dire "par rapport à la génération, ce n'est pas très grave, donc j'ai le droit de le faire" mais nous devons nous mettre des barrières pour ne pas en arriver là, et faire de notre possible.
Mais si on a craqué, on ne doit pas se dire non plus "j'ai fauté, je ne vaux rien" et culpabiliser. On doit simplement continuer sa vie normalement, sans relâcher les barrières que l'on s'était mis. Ne pas se juger évidemment car les épreuves contemporaines ne nous permettent pas de nous juger.

Si j'avais su gérer cette nuance, j'aurai sans aucun doute beaucoup moins souffert et serai beaucoup moins passé à l'acte aussi car la culpabilité entraîne l'abandon de la lutte. Mais la culpabilité fait partie de moi, et depuis la toute première fois ou j'ai découvert le porno et la masturbation (à 13 ans), elle m'accompagne à chaque instant. 
Être trop perfectionniste m'a amené à un déséquilibre et à de la souffrance.

Quand je repense à toutes ces années, je réalise que la seule raison pour laquelle je voulais arrêter, c'est parce que je me sentais mal après m'être masturbé, coupable, mais surtout incohérent en ce qui concerne mes pratiques religieuses. Elle était nécessaire, mais ne prenait pas réellement le pas sur les autres obligations. Je me dis que pour parler d'addiction, il faut que la pratique devienne obsessionnelle, au point de provoquer de vrais chamboulements dans une vie sociale, etc.. Le seul chamboulement qu'elle a provoqué chez moi, (attention, je ne relativise pas ce chamboulement car la religion a une importance primaire et le restera) c'est dans le cœur. Mais concrètement, j'aurai pu en effet avoir besoin de me masturber une fois par jour, ou une fois tous les deux jours, histoire de baisser la tension sexuelle qui est elle présente chez tout le monde, et le reste du temps, ne simplement pas penser à ça. Par contre, là où c'est devenu obsessionnel chez moi, c'est quand je restais sans sexe quelques jours (je ne sais pas comment considérer cela). D'autres périodes où les déclencheurs étaient moins présents, je pouvais rester des semaines.

Au lieu de ça, j'ai considéré cela comme une dépendance (c'en est peut-être une mais naturelle, de la même manière qu'on doit manger pour être survivre, on doit avoir une pratique sexuelle pour être équilibré) car elle ne correspondait pas à mes principes. C'était ma seule référence. J'aurai du relativiser l'ampleur de cet acte, arrêter de le voir comme "une addiction", considérer comme on ne peut plus normal les fantasmes, et envies sexuelles, et arrêter de culpabiliser en me disant "c'est pas normal, je suis pas à la hauteur".

Même concernant la religion, parce que je n'accomplirai jamais cet acte en me disant que c'est permis (bien que jamais en culpabilisant), j'aurai bien mieux réussi à m'en abstenir et considérant cet acte comme naturel. Bien plus que la culpabilité m'aurait aidé à arrêter, la fierté, le sentiment d'être au dessus de la normale, le ressenti que je deviens l'élite en rejoignant la communauté de ceux qui résistent au plaisir solitaire pour mieux l'accomplir dans le partage (c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il est recommandé de ne pas se marier tard, à condition d'être prêt aux responsabilités du mariage évidemment) m'aurait encouragé à mettre en place des barrières pour ne pas en arriver à craquer. 



PS : Je tiens à dire que tout cela est supposition, et que peut-être, je suis accro, et pas comme les autres, et que ça risque de s'aggraver une fois en couple, etc. ...
donc tu poses toi ce qui est la norme, la loi, l'équilibre...?
L'élite ou l'orgueil au final?

Fr-Ed
Je n'ai pas vraiment compris ta réponse (ta déduction et comment elle est liée à mon intention), excuse moi..
Salut Yohan.

J'ai pris un peu de temps. Planning chargé. Peu de disponibilités.


Je récupère juste une phrase qui finalement s'est révélée assez synthétique du reste de ton post. Je te cite : "Bien plus que la culpabilité m'aurait aidé à arrêter, la fierté, le sentiment d'être au dessus de la normale, le ressenti que je deviens l'élite.....( + fin de la phrase) ".

Et cette phrase m'a semblé représentative de nombreuses tournures syntaxiques de tes phrases... que je vais résumer par "je sais bien que... mais"... Poser en opposant. Se poser en s'opposant. Comme une démarche dialectique... Des éléments s'opposent mais ne peuvent exister l'un sans l'autre.
Combattre l'interdit en éprouvant un besoin irrésistible d'y céder et ensuite parce que finalement la culpabilité provoque une mauvaise estime de toi, faire de la fierté de résister - l'élite - le moyen de te prouver que tu es estimable. Tu as créé un cercle vicieux qui s'alimente lui même... Dans lequel l'interdit que tu sais être toléré est l'élément indispensable à ta démarche de t'en défaire... Et toute ton analyse tourne autour de cette conscience. Finalement, sans masturbation, pas de valeur du combat.

Même si tu dis avoir exprimé de manière confuse ce qui se bouscule dans ta tête... je retrouve un peu Ceaa... J'ai l'impression que tu te trompes d'ennemi...

Crois en mon sincère soutien.
Fr-Ed
Bonjour yohann, moi personellement, ce que j'ai ressorti de tes messages, c'est que tu cherches à légitimer ton addiction (je me trompe peut etre!) mais je pense qu'il ne faut surtout pas que tu te dises que c'est normal d'aller sur des sites de tchat et de webcam.
Je pense que les tchats et les webcams engendrent vraiment une dépendance.
Imagine toi le jour ou tu te mariera. Est ce que tu penses que ta femme serait heureuse de voir dans ton historique une multitude de site de tchat.

Je pense que tu cherches en quelque sorte à avoir notre accords et qu'on te dise que oui, c'est tout à fait normal car tu es en conflict avec toi même, tu as certains tabou comme tout le monde, certains interdis que ton éducation t'as donné, mais ton état actuel va à l'encontre de tes "rêgles de vie" (je m'exprime un peu mal mais je n'arrive pas à trouver le mot) et ca te faits te sentir mal.
Tu voudrais donc modifier ces "rêgles" en nous prenant comme jury et en te disant, c'est bon, je suis normal, ils m'ont dit que c'était normal.

c'est l'option de facilité mais il ne faut surtout pas que tu passes par la, tu as une vraie addiction au chats et au webacm.

je pense que je n'ai pas été tres clair, mais si tu veux approfondir ce que je pense ou que effectivement tu penses qu'il y a un font de vérité dis le, tkt pas.
Merci nini368 pour ta réponse.. effectivement, c'était l'intention de mes derniers messages en date. Je me suis remis en question sur l'anormalité de mes actes (bien que pendant des années, j'ai réellement considéré cela comme un problème). Tu as bien cerné et j'ai bien compris ce que tu veux dire...

Mais ce que je doute, c'est que ma propre dépendance (que je reconnais) a été engendrée par cette culpabilité et le fait de me dire tellement longtemps que je n'étais pas normal. Je ne sais pas vraiment.. Mais sinon, pourquoi je réagis, moi différemment de la plupart des jeunes qui se masturbent mais sans ressentir ce mal-être, ce sentiment de dépendance... Qui y-a t-il de différent chez moi ...?
Bonjour, 
Tu dis réagir différemment que la plupart des  jeune qui se masturbent, déjà quesque tu en sais tu as peut-être demande a des jeunes de tes communauté? 
Pour moi le sentiment de mal être n'a rien à voir avec la dépendance.
Je pense que tu es surtout dépendant de l'image que tu donnes envers les autres.
Oui, j'en ai déjà parlé à certains. Certains ont réussi à arrêter depuis un certain temps (je parle de ceux dont je sais la sincérité), d'autres je me doute qu'ils le font mais je vois bien qu'ils ne ressentent pas un mal-être au quotidien.. d'autres encore, je sais qu'ils le font, mais ils ne se sentent pas mal. 

Et certains ce sentent mal comme moi.
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