Dépendance sexuelle

Version complète : Carnet de Yohann
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La bonne suite à mon histoire est peut-être prévue pour plus tard...

En attendant, la qualité de ma vie reste comme les vagues. Elle monte et descend. C'est ça le plus difficile dans cette lutte; sentir qu'on avance, qu'on comprend, qu'on se libère petit à petit du virus qui est en nous, et puis un jour arrive où l'on oublie tout ce qu'on a franchi. L'ennui, cette sensation de vide, ou de mal-être sans savoir où est le mal, nous ramènent pour la énième fois au même point de départ. 
Et on se demande où a été l'erreur.. Et si on la trouve, ça justifie la chute ? Pourquoi les autres ont le droit de faire des erreurs alors que la moindre des miennes me fait replonger dans l'endroit le plus sombre du monde, et au bord de la dépression ? 

Ce soir, j'ai l'impression que tout me tombe sur la tête. Je ne rentrerai pas dans les détails mais ma vie se resserre, mes décisions pour mon avenir se font pressantes tandis que mes options quasi-inexistantes. Je me sens perdu.
Et les gens qui se demandent qu'est ce qu'il m'arrive, d'autres qui doivent mal me juger et parler entre eux. J'aimerai vivre seul sur une île avec D.ieu, qui pour ceux qui y croient, est le seul à connaître les sentiments, le parcours et les efforts de l'homme.
J'aimerai que tout s'arrange, mais je ne sens pas les forces en moi. Il y'a trop de fronts. Trop de choses à réparer. 

J'aimerai aussi être convaincu que même avec l'aide de différents outils que j'ai pour sortir de l'addiction, le sevrage est malgré tout censé être difficile. J'ai trop tendance a raisonner de la manière suivante : "maintenant que j'ai ça et ça et ça, tout devrait bien se passer ! Pourquoi c'est si difficile encore ??! C'est que ça ne marche pas !". Je voudrais réaliser que quelques soient les outils qu'on a, la connaissance de soi, le fait que la lutte reste difficile ne veut pas dire qu'ils ne marchent pas. Il s'agit tout de même de se détacher d'un comportement quotidien encré dans nos inconscients depuis des années, et ça, seul le temps peut y remédier.
ça viendra Yohan. Minimiser la tache c'est souvent aussi minorer le danger... Amoindrir les enjeux... Justifier un peu la rechute... 
tu finiras par trouver la volonté de te servir de ces outils.. La volonté de prendre en main ta vie et plus seulement ce que tu sais. 

Tu avances continue ! Courage
Fr-Ed
Merci Fr-Ed pour ta réponse !

J'ai chuté aujourd'hui après une dizaine de jours sans porno ni masturbation. Je me sens différent. Je sens que la la compulsion de passer à l'acte est bien moins puissante que ce qu'elle n'était il y-a quelques mois.
Par contre, je sens bien qu'il me manque quelque chose, je ne suis plus le même, beaucoup moins patient, plus nerveux, avec moins d'entrain.. et c'est pourquoi je suis retombé alors que l'envie n'était même pas très forte. Je dois réapprendre à me confronter à la vie sans mon calmant chéri.

Je repars pour 5 jours !
(16-12-2015 02:19)Yohann a écrit : [ -> ]Je dois réapprendre à me confronter à la vie sans mon calmant chéri.


Je repars pour 5 jours !

Je pense que c'est à la fois l'objectif et le moyen. D'où la difficulté . `

Tu tiens de plus en plus longtemps. Tu poses un regarde de plus plus éclairant sur tes rechutes et tu observes mêmes une évolution. T'es surement sur le bon chemin. 
Ne te décourage pas ça vient doucement.

Fr-Ed
Bonjour Yohann.
Tu es a un moment important de ton sevrage, tu viens d'expérimenter un temps important (tout est relatif, mais c'est par rapport à toi qu'il faut se situer) sans chutes.
Tu vois le bien, et tu vois ce qu'il t'en coûte, les réactions physiques collatérales.

Il faut être logique, tu te supprimes un plaisir, ton shoot devant des images salaces, et tu le remplaces par un effort, celui de la lutte. Il y a un tel déséquilibre entre ces deux réalités, qu'il faut procéder à un ajustement pour conserver le terrain conquis.

Donc la solution c'est de t'offrir un plaisir sain, non pas en récompense de tes efforts, mais tout simplement parce que le plaisir fait parti de la vie et qu'il faut juste qu'il trouve sa bonne place.

Dans le désordre de l'esclavage que la porno produit, il y a une inversion des valeurs du bien et du mal, il y a transgression des tabous. Or, personne ne peut grandir sans certains tabous, qui sont des tuteurs.

Donc pose toi la question suivante :
"Qu'Est-ce que je m'interdis à moi même de façon quasi dogmatique, et qui en aucun cas n'est raisonnablement une atteinte à ma liberté ?"

En t'autorisant ce que tu t'interdit à mauvaise escient, tu trouveras naturellement un chemin de plaisir qui contrebalancera la frustration momentanée du temps de sevrage.

Je te donne mon propre exemple. Je travaille dans la communication, je me suis toujours interdit d'écrire car je pensais que c'était de l'orgueil que de me prétendre écrivain, et en plus comme chacun peut le voir, je ne suis pas fortiche en orthographe. Maintenant j'écris et c'est une source réelle de plaisir sain.
Bonjour à tous, 

Après une petite période d'absence, alimentée en doutes et questionnement sur notre addiction, j'en suis arrivé à me poser une question fondamentale, et j'aimerai connaître votre avis sur la chose.
Je m'explique. 

Peut-être que mon addiction n'en est pas une. 

J'ai grandi dans un environnement religieux, ou la masturbation est proscrite, ainsi que toute forme de sexe hors-mariage. Mes toutes premières masturbations ont été accompagnées de remords, et automatiquement, je n'étais déjà plus en phase avec ce que j'aurai du faire => DECEPTION, sentiment de ne pas être à la hauteur.

Je continue: je n'arrive pas à m'en défaire complètement, c'est à dire que je n'arrive pas à ne plus du tout me masturber, le besoin d'évacuer est indispensable après quelques jours (sans que cela ne devienne omniprésent). Mes amis se masturbent sûrement aussi souvent que moi (supposition), mais ne se remettent pas en question, donc ils le vivent bien. Mais moi, je craque, - peut-être parce que chaque homme est constitué différemment, et que je ne peux tout simplement pas me passer d'activité sexuelle indéfiniment -, et je m'en veux. 
De plus en plus, et en particulier à cause de mon incapacité à ne pas être en phase avec mes principes, je m'en veux, et je m'enferme dans l'obsession de devoir arrêter ce comportement des plus classique pour un adolescent => OBSESSION

Je m'arrête, je craque, de nouveau je m'arrête, et de nouveau je craque. Cette fois, je m'oblige à arrêter, je tiendrai 3 mois sans sexe ! Je m'impose cela, et chaque pensée sexuelle que j'ai, je la remet sur le compte de l'addiction, de l'obsession. Et, puisque je sais (je le pense en tout cas) que je suis dépendant, et donc différent des autres, j'ai en tête que je dois me priver d'une activité sexuelle classique pour me sevrer complètement. Les autres peuvent se masturber, mais pas moi, car je perdrai le contrôle inévitablement => FRUSTRATION

J'ai vécu une période ou j'ai arrêté de me "prendre la tête", arrêter de travailler sur cette addiction, et cela a été catastrophique. Je passais des journées entières sur les tchats. Vous me direz donc que ce n'est pas une sexualité classique, que c'est compulsif... C'est vrai, mais cette période, je pourrai l'expliquer par le simple fait qu'à ce moment-là, dans ma tête, j'avais une maladie qui se nomme "dépendance sexuelle". J'en avais aucun doute, c'est ce que je m'étais mis dans la tête, et j'avais un statut à garder. Je me disais : je profite un mois et je me remets au boulot. 

Certaines personnes ont réussi à arrêter, mais peut-être suis-je constitué différemment qu'eux. Peut-être qu'après tout, je suis un homme qui a besoin (et non simplement envie) d'une activité sexuelle régulière, et que le fait de vivre comme un addict en réalité rend réellement dépendant...
La question est de savoir si le sexe est un besoin ou une envie. Ou est-ce que ça dépend des hommes.

Qu'en pensez-vous ?
Bonjour Yohann

Je répond à ton poste avec des données religieuses, je le fais d'autant librement, qu'il n'y a pas de prosélytisme, puisque nous savons que nous sommes d'une religion différente (nous nous le sommes dit en mp).

Sur le plan purement religieux (théologique), il y a trois étapes de constat de la victoire du Diable (ou l'accusateur):
1\ l'infestation,
2\ l'obsession,
3\ la possession,

Si tu parles d'obsession, tu dois donc convenir qu'il n'y a pas l'esprit de Dieu. Etudies donc les causes de ton obsession. Tu es "obsédé" par l'idée d'arrêter la masturbation. L'obsession ne dois pas être confondu avec une sainte alarme identifiant un danger. Je te laisse juge. L'alarme t'amène à mettre en place un soin, ou une prévention, l'obsession se caractérise par des fruits négatifs (impossibilité de travailler, de se concentrer quand il est temps ect...).

Maintenant par rapport à la religion : la Bible n'a jamais condamné la masturbation de façon explicite, elle parle d'impureté chez les hommes(ex le soldat David ne peut venir manger à la table du roi Saul pour cause d'impureté (que peut-on imaginer comme impureté sinon la masturbation)), par ailleurs le même mot est utilisé pour les règles des femmes, alors que les règles ne peuvent être stoppée par la volonté de celle qui les a. La culpabilité issu des règles ou de la masturbation, est un signe de Dieu pour nous rappeler le sens premier de la sexualité.

Les musulmans, les chrétiens et les juifs acceptent à la fois l'idée que la masturbation est négative, et aussi qu'elle est quasi inévitable. Ceci est dans une logique équivalente au fait que ces religions nous demandent de nous reconnaître pécheurs, et en même temps condamne le péché ; il y a donc une bonne manière de comprendre les choses. Si tu condamnes le pécheur parce que fait le péché, tu es fichu, et aussi injuste, tu prends même la place de Dieu (donc tu te fais son égal, ce qui est diabolique) puisque seul Dieu est juge.

Maintenant, devant Dieu, comment peut-on comprendre (accepter l'idée) que l'on fait le mal que l'on ne veut pas faire.
Dieu permet cela, pour que nous attendions tout de lui, pour que nous restions toujours la nuque baissé à regarder notre infinie fragilité face à sa toute puissance. C'est l'éducation de l'humilité, seule attitude possible pour rester avec Dieu.

Une dernière choses, tu ne sais pas ce que font les autres de ton âge. Ce n'est pas grave non plus, puisque comparaison n'est pas raison, mais les garçons se masturbent, c'est commun. Je pense que le mieux pour toi, est que tu ailles voir un ancien de ta religion, qui sera content de t'entendre dans ces difficultés-là, et de t'apporter une parole de paix. Ca va te demander peut-être de l'humilité de faire cela, mais après tout, l'humilité est une chose à acquérir.

a+
Salut Yohan,

Je voulais te répondre. Tu auras de ma part une réponse toute différente mais je tenais à dire que la réponse de Burrhus est sans doute la plus adéquate qui soit au vu de tes convictions.
Je serais passer par un autre chemin pour t'indiquer l'indulgence envers toi même et l'humilité dans ta quête.

à très bientôt.
Fr-Ed
Salut Yohann, la différence parfois assez frappante avec toi et les autre (nous et les autres) c'est que tu la dit toi même les autres ne se sente pas coupables ou affecté par ce besoin.. Le SeX est à mon avis une envie et un besoin mais tout part de la façon qu'il est pratiqué... Je ne crois pas que tout doit être catholique et seulement sou forme d'amour et dans un armorie parfait avec la nature et blablablabla, mais plutôt par choix et consentement avec les autres et surtout envers toi même.
Tu vois le problème ici c'est le contrôle, si le sex prend une forme d'ampleur au point de mobiliser certaines partie de ta vie négativement, ça s'appel une dépendance.. et c'est le volet de la chose qui est mal parce que contrairement aux autres tu as une faiblesse avec cette pulsion qui va prendre la place de plusieurs points important dans ta vie..même parfois peut être prendre en quelque sorte le contrôle de tes pensé, actions,sentiments.

Dit toi que ça aurait pu être n'importe quoi d'autre, pot, sucre, sport extrémiste, etcetc ... c'est pas parce que tu goûte une fois à une chose qu'elle te rend un peu dingo et accros c'est juste quand tu goûte à LA chose qui ne fit pas avec toi....     Ca monopolise ton être et le temps passe trop vite pour perdre ta vie avec connerie (quelque chose que tu ne comprend pas)  de ce genre.      

D'ou d'après moi l'importance de le maitriser !
DONC à la base je ne crois pas que c'est le sex le problème, mais plutôt le sex pour toi et ques qui fait que c'est comme ça pour toi...faut creuser trèstrès loin je crois.... et tu va voir que certaine autres choses te paraitrons aussi bien plus évident que tu le pense.

 Bonnnn..... mais ça ..c'est juste mon avis Smile :/   moi je suis en grosse démarche présentement et ça fonctionne pas toujours..'' Parce que tout ces jolie commentaire devienne flou quand le besoin devient présent... et j'arrive à me déculpabiliser un instant, le prob c'est qu'après c'est pire .   SURTOUT parce que c'est pas moi qui ai vraiment choisi ce moment mais cette pulsion qui me suit depuis trop longtemps. 

SUR CE !_______ Je te conseil de lire les conseil sur monde ici, moi j'en prend à pelleté parce que besoin est !
Je te souhaite une bonne démarche  et oublie pas que l'esprit mou des tour souvent, tek tien tes conviction jusqu'à ce que tu vois vraiment plus clair !  Bonne journée à toi
@ Fr-Ed
J'ai hâte que tu donnes ton approche.
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