Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de johnjee92
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Je continue d'avancer, seul. Le combat contre le porno n'en est plus un, je ne ressens toujours pas la moindre envie. Je me sens toujours un peu seul, mais beaucoup moins qu'avant (alors qu'objectivement rien n'a changé dans ma vie). La solitude et le calme me permettent de revenir vers de vieux souvenirs. Je perçois quelque chose, un sentiment que j'ai presque oublié, des bribes de ma vie d'enfant, des indices que je n'arrive pas à comprendre. Je suis presque sûr que j'ai subi ou vu quelque chose d'inaproprié quand j'étais jeune. Je vais prendre rendez vous avec un psy le plus rapidement possible pour tirer ça au clair. Peut-être que je me fais des idées...
Citation : johnjee92 a écrit: Le combat contre le porno n'en est plus un, je ne ressens toujours pas la moindre envie.

Tant mieux. Et demeure vigilant. 

J'ai parcouru ce topic et j'ai été touché par ce que j'ai lu. johnjee92, j'ai à peu près la même expérience que toi. J'ai vécu pendant 4 ans et demi avec la nana que j'aimais plus que tout au monde et elle m'a quitté pour un autre. Elle n'a jamais vraiment découvert mon penchant pour la pornographie. Tout du moins, elle a du s'en douter à un moment mais je niais. Quel connard j'ai été ! Cette bêtise n'a pas fini de me hanter. Même si je ne l'ai pas trompé physiquement, je considère qu'en m'adonnant à ce plaisir solitaire compulsif, je l'ai complètement trahi. D'ailleurs, j'ai fini par la délaisser de plus en plus. Aujourd'hui, elle souhaite me revoir pour qu'on reste ami. Comme j'ai appris qu'elle m'a trompé à la fin de notre relation, je n'en ai vraiment pas la force aujourd'hui. De plus, elle a des relations ambigus avec ces ex. J'en ai sacrément bavé durant 4 ans où elle les voyait très régulièrement. D'après ses amis, elle a toujours fait ça. J'étais sans doute trop jaloux, je ne sais pas, je ne sais plus parfois. Après la rupture, j'ai longtemps joué au caliméro avec mes amis pour avoir le beau rôle dans cette affaire. Maintenant, je pense que nous sommes simplement tous deux fautifs et que ça ne pouvait pas marcher. De mon côté, j'essaie de comprendre ce besoin d'isolement et de masturbation compulsive que je pense lié à l'insécurité que je ressentais dans notre couple. J'essaie aussi de comprendre pourquoi, en sortant avec une nana "à problèmes", j'essayais de joueur au sauveur, j'essayais d'avoir le contrôle sur sa vie. Elle, de son côté, combattait ses démons aussi : auto-destruction, comportement à risque pour sa santé fragile, consommation excessive d'alcool, etc... On a simplement fait un bout de chemin ensemble et je m'efforce de penser qu'il est impossible de recoller les morceaux et que ça ne pourrait pas fonctionner. Je fais aujourd'hui les efforts pour changer mais ça n'effacera pas les erreurs du passé. J'essaie d'ailleurs de m'en moquer à présent. Ton histoire me touche aussi parce que je suis moi même parfois tenté malgré mes beaux discours d'essayer de la reconquérir. Je ne sais pas si je supporterai l'indifférence et surtout le dédain dans son regard. Cependant, je sais aussi une chose c'est qu'on est tous des êtres formidables et qu'on a tous droit à une seconde chance. Tu as fait le plus dur avec ta prise de conscience, continue de te battre, ça finira par payer. Ce ne sera pas avec nos ex respectives, tant pis, ce sera avec une autre. Et on l'aimera tous les deux bien mieux qu'on a su le faire. Ne te blâme pas trop. Tu as fait des erreurs certes, tout comme moi d'ailleurs. Mais la personne qui était avec toi t'a choisi toi avec tes défauts qui étaient bien présents à ce moment là. Je ne crois pas au hasard dans les relations amoureuses. On se met avec les personnes qui nous correspondent le mieux. Ton ex et la mienne ont elles aussi leur chemin à parcourir. Concentrons-nous sur notre présent et notre avenir n'en sera que plus beau.

Courage mec !

Merci pour ce message d'encouragement mantool. Je continue de me battre, non pas contre mes dépendances, mais contre ma tendance à fuir devant mes peurs. J'essaye de m'enhardir et de reprendre courage, ne plus avoir honte, agir de façon à ne prendre que ce qu'il y a de bon à vivre.Ça fait un mois que je n'ai pas mis les pieds sur ce forum. Je me considère comme sevré du porno. En ce qui concerne l'alcool, le but n'étant pas de m'abstenir d'en boire à vie, j'ai lâché un peu la bride et je m'autorise un verre ou deux entre amis. Jusqu'à présent ça se passe bien et espérons que ça continue, sinon ce sera à nouveau le sevrage total. J'ai ajouté la cigarette à la liste de mes sevrages, cela fait trois semaines que j'ai arrêté en lisant la méthode Allen Carr, et ça va assez bien même si j'en ai refumé quelques unes depuis. La plupart du temps je n'en ai pas envie et j'arrive à enchaîner 2, voire 3 jours sans en fumer du tout. En tous cas je n'achète plus de paquets, ça fait du bien au portefeuille. J'ai remarqué l'effet de vases communicants entre chacune de ces dépendances. Lorsque j'ai arrêté le porno, c'est l'alcool et la cigarette qui ont pris la place. Quand j'ai arrêté l'alcool, je me suis mis à fumer encore plus. Et maintenant que j'arrête de fumer, la dépendance affective et sexuelle a tendance à réapparaître. Cette espèce de vide qui me fait rechercher à tout prix quelqu'un, juste pour le sexe, pour avoir l'impression d'exister. C'est fou ce que je peux devenir mielleux et gentil avec une femme, juste pour pouvoir coucher avec, tout en sachant très bien que je vais la faire souffrir et que je souffrirai aussi. Je peux me voir en train d'avoir ce comportement maladif maintenant. Là aussi j'ai fait des progrès. J'ai coupé court à deux histoires vouées à l'échec, dans lesquelles j'aurais persisté à fond il y a quelques mois. Le genre de filles qui m'attirent et que j'attire est presque tout le temps le même: des filles naïves, dépendantes affectives. Tu as raison mantool, ce n'est pas par hasard. Mais j'ai réussi à arrêter les frais, j'ai été sincère avec ces filles, comme quoi on peut changer! Mon principal problème en ce moment c'est que je ne me sens pas heureux, pas créatif, et je me sens toujours oublié par le reste du monde. J'ai l'impression de ne manquer à personne, comme si je pouvais disparaître du jour au lendemain sans que personne ne s'en aperçoive. Je me sens insignifiant et c'est très dur. Je m'ennuie ferme chez moi. Et du coup je rumine pendant des heures. Je ne sais pas quoi faire de tout le temps libre que j'ai dans ma nouvelle vie. Je n'ai pas envie d'aller vers les autres, je n'ai plus de passions qui me motivent. Ce sont les effets des sevrages, je le sais et j'ai choisi de vivre sans paradis artificiels, mais j'attends vivement le moment où j'aurai un déclic et je saurai quoi faire. J'ai pris rendez-vous pour le mois de janvier (l'attente est longue) avec un psychiatre spécialiste de la dépendance affective et sexuelle. J'attends ce rendez-vous avec impatience. J'espère que ça va me permettre de sortir de la stagnation actuelle, et peut être de remonter plus efficacement vers la source de mes dépendances.
Plus de 4 mois de sevrage, je tiens bon.Je vis une petite accalmie bienvenue dans une période globalement assez difficile. Pas de petite amie, peu d'amis autour de moi, l'ennui, l'inspiration qui ne vient pas. J'ai eu des réussites au niveau professionnel, mais ça ne suffit pas à me rasséréner. Je suis allé à mon premier rendez-vous avec ma psychologue. Elle m'a beaucoup écouté parler, m'a posé quelques questions vu que je ne suis pas un grand bavard et a pris beaucoup de notes. Une heure qui m'a semblé passer en un clin d'oeil. Je dois attendre encore quelques semaines pour mon deuxième rendez-vous maintenant. C'est une très belle femme, je ne sais pas si ça va m'aider ou me nuire. Quoi qu'il en soit je ferai le choix de continuer, ou pas. Je m'aperçois que les filles qui me plaisent ne sont pas si nombreuses que ça. Avant j'étais très indulgent avec les femmes: si elles étaient jolies et sexuellement attirantes elles pouvaient se permettre d'être cruches, et je pouvais même m'attacher à elles. Et en fait je n'ai jamais vraiment trouvé quelqu'un qui me corresponde. Ne pas pouvoir parler de certains sujets qui nous passionnent, se sentir incompris, avoir l'impression que notre monde intérieur n'intéresse pas notre conjointe, tout ça mène à la dépendance, ou du moins à son aggravation. Je n'ai jamais bien choisi en vérité. Il y a eu une fille qui me plaisait, récemment, avec qui j'ai travaillé. Mais elle avait déjà quelqu'un malheureusement. Pas grave, je prends ces choses-là avec plus de détachement maintenant.J'ai eu tendance à pas mal me masturber pendant le mois de janvier, mais cette semaine pas du tout. Un répit qui fait du bien, et je souhaite qu'il dure.

 Bon courage à tous

Dur dur...Une sorte de grosse vague de tristesse m'envahit. J'ai l'impression que le bonheur n'est pas fait pour moi, que je ne l'obtiendrai jamais. Je me sens oublié par mes amis, par celle qui m'a aimé, par les femmes en général. J'ai l'impression que mon existence n'a pas de sens. Je m'ennuie terriblement, la solitude est très dure à vivre. Et ce qui est encore plus dur c'est de rester digne dans ces circonstances.

Ça va très mal...

 Et ce qui est encore plus dur c'est de rester digne dans ces circonstances.Et ce sera encore plus dur si tu rechutes...Oui, c'est costaud...mais tu restes digne...tu ne peux que t'en féliciterAu cas où : le sevrage n'est qu'une étape de la guérison ; après, faut déconstruire et reconstruire...un sacré boulot...mais l'effort en vaut la chandelleBon courage
J'ai l'impression que le bonheur n'est pas fait pour moiJ'ai aussi cette compétence à me juger négativementA lire le forum, nous ne sommes pas des cas isolésLâcher prise face au jugement : les pensées ne sont que des pensées, des événements mentaux passagers
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