Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de johnjee92
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Et aujourd'hui je plane complètement...Aucune envie de mater du porno, ni de mb, mais aucune créativité, vraiment aucune. Hier je me sentais assez bien, après avoir accompli toutes mes corvées les plus urgentes, comme libéré d'un poids. Aujourd'hui je me sens à nouveau ankylosé, mais sans savoir pourquoi. Je me sens anormal, quand je parle aux gens j'ai l'impression qu'ils me regardent bizarrement. Remarque c'est pas étonnant vu la tronche que j'ai en ce moment. Faut que je me fasse beau et présentable, parce que là je commence à ressembler à un homme des cavernes.
Le porno nous enferme dans une bulle douillette de luxure. Tout le reste paraît fade à côté, alors on y reste. Le monde extérieur est sans intérêt, il peut même devenir oppressant, alors on se réfugie de plus en plus dans cette bulle de plaisir. Faire face à la vie, sortir de chez soi, s'ouvrir aux autres, tout ça paraît bien sombre par rapport à nos fantasmes, par rapport à cette petite fenêtre ouverte sur la jouissance. Le problème c'est que dans une bulle, l'air finit par devenir malsain, on étouffe, et un jour on doit la faire éclater pour reprendre son souffle. C'est là qu'on s'aperçoit qu'on a vécu notre vie avec les couleurs en négatif, et que la vraie vie est beaucoup moins fade qu'il n'y paraît.

C'est un peu comme ça que je me sens aujourd'hui. Je reprends mon souffle. Même si je ne ressens pas un enthousiasme démesuré,  je ne me sens plus agressé par le monde extérieur et je me sens un peu plus fort. Je commence à avoir envie de faire autre chose que ruminer mes pensées et me lamenter sur ma vie. Est-ce que ça va durer?

Tu es assurément sur le bon chemin ! Maintenant, à toi de reprendre pied dans la vraie vie. Tu semble déterminé, même si c'est loin d'être facile.Pour ma part, le sevrage m'ouvre aussi à la vie, je prends soin de profiter des bons moments, de voir mes enfants grandir, de faire plaisir à celle que j'aime... pour la récupérer, c'est certain, mais aussi simplement parce-que je l'aime et je veux lui faire plaisir. Si elle décide de me garder, ce que je souhaite de tout mon coeur, j'espère aussi ne pas me relâcher vis à vis d'elle et de continuer à lui faire des petits cadeaux, à la chouchouter, etc... c'est ça la vraie vie, c'est ça le bonheur. Prendre soin de celle que l'on aime, des enfants, penser les choses positivement, aller de l'avant et ne plus rester enfermer dans cette bulle qui ne fait que de détruire petit à petit.

Je me sens bien aujourd'hui, pourvu que ça dure !

Merci Phénix. Aujourd'hui aussi je me sens plutôt d'attaque. J'ai fait face à des obligations que j'aurais remises au lendemain, puis au surlendemain, puis sûrement à dans une semaine, en l'occurrence chercher un appartement. Avant je serais allé voir du porno et j'aurais laissé traîner. Aujourd'hui j'ai regardé les annonces, passé des coups de fil, préparé les papiers, autant de tâches que j'aurais trouvées fastidieuses et même impossibles sans le sevrage. Bon, la recherche s'est malheureusement révélée infructueuse aujourd'hui, mais je ne perds pas courage. Je me sens déjà bien d'avoir passé trois heures à chercher au lieu de me masturber. Il faut que je m'investisse encore plus dans les recherches. Je veux reprendre ma vie en main et ne dépendre de personne!

Par contre, mauvais point: j'ai craqué pour l'alcool hier soir. Je ne me suis pas saoulé, mais ma bonne résolution de ne plus boire une goutte n'a pas tenu longtemps.

Fais attention JohnJee. Actuellement, d'après ce que je lis, on constate souvent des profils de polyaddiction. Ce qui est logique puisque l'addiction -finalement peu importe laquelle- est un moyen de gérer un système émotionnel hors de contrôle.Lorsqu'on s'attaque à l'addiction "majeure"-c'est à dire celle sur laquelle on s'est le plus appuyé- il faut apprendre à gérer notre système de manière globale. Et donc aussi éliminer les autres addictions ; ou apprendre à en contenir les aspects les plus délétères. Et faire gaffe à ne pas en développer une nouvelle. Vu le risque que peut faire courir l'alcool, je te dirais de faire bien attention. Après, il ne s'agit pas de tomber dans le puritanisme et de s'interdire tous les plaisirs...Mais de bien faire la différence entre accepter le plaisir et se servir d'un comportement ou d'une substance pour se calmer, s'abrutir, fuir, échapper à la réalité... bref tu connais la chanson.Actuellement, je n'ai pas d'alcool à la maison. Et je préfère que ça demeure ainsi pour l'instant. Sans me saouler, je sais que je serais tenter d'en prendre de temps en temps pour me "remonter" ou me "donner un coup de fouet"....En gros, je serais tenté d'en prendre pour atténuer la douleur. Et utiliser l'alcool, seul, dans ce but = danger (qui clignote en GROS).
Merci, tu as raison et je m'en méfie. Je sais dans quels états je peux me mettre lorsque je bois. Il suffit parfois de 2 ou 3 bières et je suis parti pour une nuit d'alcoolisme, j'en ai fait l'expérience la semaine dernière. La honte que j'ai ressenti le lendemain, je ne veux plus la revivre. Je n'ai plus envie de fuir.
Aujourd'hui je me sens comme-ci comme-ça. A certains moments j'ai la pêche, à d'autres moments je repense à mon ex, à son visage et à tout ce que j'ai perdu, j'en pleure et ça me met dans une profonde déprime. Je me demande ce qu'elle devient, ça fait plusieurs jours que je ne l'ai pas eue au téléphone, et même si je ne suis pas vraiment inquiet j'ai envie d'avoir de ses nouvelles.

Aujourd'hui j'ai visité un studio plutôt pas mal. Je vais faire le nécessaire pour l'obtenir je crois. C'est un peu plus loin de mon lieu de travail, mais je ressens réellement le besoin d'avoir mon chez moi, au moins de me confronter à ce que me prendre en main signifie, avec tout ce que ça comporte. J'ai fui pendant trop longtemps, et quelque part je suis resté dans l'adolescence, mais j'en ai plus que marre de vivre comme ça, c'est trop de souffrance. Je suis quelqu'un de plutôt fier, je n'aime pas perdre, et maintenant que je connais mon problème, la vie d'esclave ne m'attire plus.

Aujourd'hui hui j'en bave sévèrement... J'ai revu mon ex hier soir, pour de la paperasse. Elle a été froide au possible, pas du tout comme la semaine passée, ou elle prenait un peu de mes nouvelles et avait encore un peu d'amour ou de tendresse pour moi. Là il ne reste plus rien. Elle ne veut plus me revoir, je me sens seul et minable comme jamais. Je ne pouvais pas m'attendre à autre chose. Elle a réalisé vraiment ce que je lui ai fait, c'est normal qu'elle me déteste, et même pire, que je n'existe plus à ses yeux. Je m'étais préparé à ça, mais j'espérais quand même quelque part qu'elle voudrait garder contact ou qu'il resterait quelque chose. Je regarde les photos de nous, et je pleure devant ce désastre. J'avais tout ce que je pouvais désirer, maintenant j'ai l'amertume, les regrets, la souffrance, et elle, je l'ai détruite. Depuis la fin de mon adolescence, j'avais toujours évité de me confronter à cette solitude. Je n'ai jamais passé plus de 2 ou 3 mois seul, j'ai toujours eu quelqu'un pour me rassurer et me dire que je n'étais pas un minable. Dans mes périodes de célibat j'étais en chasse, en recherche de quelqu'un à séduire, et j'avais les films porno et la mb qui me permettaient de me cacher la réalité. Tout ça c'est fini... et je me sens vraiment très mal, je ne sais pas quoi faire de toute cette peine.
Courage.Si tu as des amis suffisamment proches pour t'ouvrir à eux, en dévoilant uniquement ce que tu as envie de leur confier, n'hésite pas, téléphone leur ou va les voir. Appuie-toi sur eux. Il y a 3 ans, lorsque je me suis fait larguer par ma copine, dans des circonstances très douloureuses, je suis tombé dans une grande souffrance -c'était très difficile. Heureusement, une amie m'a soutenu. Durant longtemps (1 mois, plus, je ne sais plus), je lui parlais au téléphone de ma peine de coeur presque tous les jours. Elle m'a vraiment soutenu. Il n'y pas de honte à se reposer sur ses amis lorsque les choses deviennent trop difficiles. Jusqu'à maintenant je lui en suis vraiment reconnaissant. Fais bien attention de ne pas faiblir dans ton sevrage surtout. Tiens bon. 
Il est hors de question que je retouche à ces cochonneries. Le porno m'a conduit à éviter puis à détruire ma vie.
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