Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de johnjee92
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Je pense que sa réaction est normale, c'est une forme de protection, je pense aussi que ça lui  passera, même si c'est dur pour toi. Je pense que si mon homme et moi venions à nous séparer, je serais pareil, à un détail près, c'est que nous serions bien obligés de nous voir un minimum pour les enfants...Thump a raison, essaye de trouver qqn à qui te confier, ça fait un bien fou d'en parler.Bon courage johnjee92, ne baisse pas les bras, la route est longue et difficile, il te faut maintenant puiser tes ressources au plus profond de toi, mais tu en es capable (comme nous tous) !
Merci à vous, des encouragements ça fait toujours du bien.
Bon bah j'ai pas fait grand chose de ma journée. J'ai quand même trouvé le courage de faire quelques démarches administratives qui traînaient depuis longtemps, mais globalement j'ai surtout réfléchi, j'ai essayé de m'instruire. Je suis tombé sur cette adresse:http://www.redpsy.com/infopsy/dependance.htmlC'est une série d'articles consacrée à la dépendance affective mais surtout à la résolution des noeuds émotionnels dont nous souffrons tous en tant que dépendants.

 C'est une lecture très intéressante, et ça me paraît être un outil très important pour comprendre nos comportements déréglés et les blocages qui en sont la cause. Je le recommande chaudement à ceux qui ne l'ont pas encore lu. Sur ce bonne soirée!

 

tres bon site effectivement...je l'ai recommandé a quelques reprise ici..J,ai lu aussi quelques livres de michelle larivey, que je recommande a tous.. 
J'ai fait toutes les démarches pour mon nouvel appartement, j'aurai les clés demain si tout va bien. Je devrais me sentir content de m'être bougé le cul, mais je ne ressens rien. Juste un immense vide, comme hier. J'appréhende beaucoup le jour où je vais habiter seul, j'ai peur d'être complètement désespéré et de ne pas y arriver. Je repense tout le temps à mon ex, ça me ronge cette solitude. J'essaye de l'accueillir et de la supporter, en me disant que ça va passer... Mais ça ne s'arrange pas du tout pour l'instant, au contraire. J'espère encore qu'elle va me pardonner, ou prendre de mes nouvelles, même ne serait-ce que recevoir un texto ferait battre un peu mon coeur, mais cet espoir me fait souffrir.En ce qui concerne les pulsions, elles sont de plus en plus présentes, de plus en plus fortes, à la mesure de mon désespoir. Mais je tiendrai, j'ai choisi de faire ce sevrage et je vais me battre jusqu'au bout. Je ne mettrai plus jamais les pieds sur un site porno, je n'agirai plus comme un pervers! Je ne veux plus avoir honte de moi, et je le fais aussi en mémoire de celle que j'ai aimé et que j'aime toujours. J'aurais aimé prendre conscience de mon état avant qu'il ne soit trop tard.
Aujourd'hui, 26ème jour de sevrage: Une excellente journée pour moi!! C'est assez incroyable, j'ai du mal à croire qu'hier j'étais totalement déprimé et dans une grande souffrance. Je me sens très bien, serein. Je vais tenter d'expliquer ce qui m'arrive, et désolé si je raconte ma vie. Hier j'ai fait une grosse insomnie, au moins 3 ou 4 heures d'angoisse, de mal-être indéfinissable et extrême. Je n'ai pas cédé, j'ai supporté cette souffrance et j'ai essayé de comprendre pourquoi je me sentais si désemparé. Fatigué, j'ai fini par m'endormir. Ce matin, debout à 7h30, j'étais exactement dans le même état, avec en prime la fatigue. Je suis allé chercher les clés de mon nouvel appartement, et après je me suis posé dans ma voiture. Et c'est là qu'un déclic s'est produit. C'est comme si mon coeur s'était ouvert d'un coup. J'ai compris à quel point j'aime cette fille (bon, ça je le savais déjà un peu), mais aussi à quel point je ne me suis jamais autorisé à l'aimer (et ça je le savais pas). J'essayais désespérément de ne pas m'attacher, mais aujourd'hui cet amour a vraiment fait surface. Et j'ai compris d'où venait ma souffrance. Ce n'est pas l'amour qui fait mal, mais toutes les barrières, tous les verrous qu'on met par dessus pour s'empêcher de le vivre pleinement. C'est se battre continuellement contre ce qu'on ressent qui nous tue à petit feu. Au fur et à mesure que ces sentiments devenaient des pensées et des mots, je me suis senti envahi par une sorte de vague chaude jusque dans la tête et j'ai pleuré... de soulagement. C'était vers midi, et depuis je me sens uni, entier, serein, plein. Ça semble complètement illogique...L'après-midi je suis allé me promener, et ça m'a aidé à comprendre. Cette sensation de plénitude m'était déjà familière. Ça m'a fait remonter 10 ans en arrière. A l'époque j'avais vécu quelque chose de similaire avec une autre fille. Je m'interdisais de l'aimer, et de la même façon, l'amour avait fini par faire sauter le verrou. Je l'avais laissé tomber, et j'ai tellement souffert de cet acte contre-nature que je l'avais rappelée le soir-même pour lui dire que je l'aimais. Mais cette fille m'a trahi peu de temps après, et là j'ai pris une énorme claque. C'est depuis que j'ai vraiment commencé à foutre ma vie en l'air, et que ma dépendance affective est devenue un calvaire. Je n'ai pas pu supporter cette souffrance, qui a réactivé des peurs infantiles (la naissance de mon frère et une sensation d'être abandonné par mes parents, en particulier ma mère), et j'ai commencé à enchaîner les aventures avec les filles dans un but uniquement sexuel. Je crois que je n'ai même pas attendu deux semaines pour sortir avec une autre fille, j'ai compensé le plus vite possible ce vide immense en accumulant les conquêtes. Objets de désir oui, mais objets de mon amour, jamais. Quelque part je me suis juré de ne plus tomber amoureux, et j'ai nié tous mes sentiments à partir de là. L'amour pour moi était niais, un piège à cons, je quittais toutes les filles qui avaient le malheur de me dire qu'elles tenaient à moi. Je me sentais très mal à l'aise en présence de ces couples "bisou-bisou", je comprends pourquoi maintenant, ils me renvoyaient en pleine figure tout ce que je n'avais pas. Et j'étais devenu tyrannique. Si une fille ne satisfaisait pas mes désirs sexuels je la jetais. Parfois c'étaient elles qui me laissaient tomber, dans ce cas je ravalais ma fierté et j'allais en chercher une autre. C'est à ce moment là aussi que ma consommation de porno a explosé.Enfin bref, beaucoup de choses ont pris sens dans ma tête aujourd'hui, et je commence à comprendre vraiment ce que signifie "être entier", "se respecter". C'est ne pas enfouir ses sentiments et ses émotions, ne pas en avoir peur, au contraire les écouter et les assumer. Aujourd'hui je n'ai eu aucune envie d'aller voir du porno, et même mieux j'ai croisé de très jolies filles sans avoir d'arrière-pensées malsaines ou de désir maladif. Je me sens à coeur ouvert ce soir, quelque chose a changé et j'espère que c'est durable parce que ça fait un sacré bout de temps que je ne m'étais pas senti aussi libre.
Quelles avancées en 26 jours !!! Bravo à toi, continues ainsi !

Est ce que tu es suivi pas un psy ?

Non, pas pour l'instant. Dès que j'aurai mis un peu d'ordre dans ma vie, je compte m'y mettre. L'erreur serait de croire que tout seul c'est possible, et de se voiler encore la face. J'ai appris à me respecter et j'ai réussi à lâcher prise, à arrêter de vouloir tout contrôler. C'est une première pour moi, car je m'étais enfermé dans le mensonge envers moi et les autres. Aujourd'hui je suis encore fasciné par ce qui m'arrive, je me sens fort et intègre. Mais je ne suis pas tiré d'affaire pour autant. Je suis un spécialiste pour me leurrer, et si personne ne m'aide à mettre le doigt là où ça fait mal, je risque de retomber dans mes vieux travers. Je suis dans le même état d'esprit qu'hier. J'ai arrêté de vouloir être quelqu'un d'autre, de péter plus haut que mon cul. Nous voulons nous contrôler car nous avons peur de nos réactions, nous ne nous faisons pas confiance. Or nos émotions sont au contraire plus à même de nous guider que notre intelligence dans bien des cas. J'essaie de les écouter maintenant et c'est une délivrance. Mon problème est bien spécifique, je suis en quelque sorte un handicapé des émotions. Je suis quelqu'un d'effacé, on m'a même déjà dit que j'étais "éteint". Parce que constamment, je me suis empêché de ressentir quoi que ce soit. Dans mes contacts avec les autres, je m'en suis toujours remis à la raison sans jamais me laisser percer à jour. J'ai appris à simuler la joie, le bonheur, la colère et l'amour comme un acteur, pour être "comme il faut", "comme tout le monde". Mais jamais ces sentiments ne s'étaient vraiment exprimés en moi, et c'est extrêmement destructeur! Ça y est, j'ai réussi à sortir de ce cercle vicieux dans lequel je m'étais enfermé. Maintenant je veux me laisser aller, tant pis si je passe pour un con et si mes réactions ne plaisent pas, je ne veux plus me renier. Si j'arrive à garder cet état d'esprit et cette confiance en moi, je sais que j'arriverai à me débarrasser de mon addiction.
J'avais envie de mettre en mots et de partager ce que je ressens depuis hier, sous forme de poème. Si ça choque quelqu'un j'en suis désolé dites-le moi, n'hésitez pas.

Je viens de sortir de plus de dix ans de torpeur

Noyé dans les paradis artificiels devant mon ordinateur

Aujourd'hui, tout a pris un sens nouveau dans ma vie

Je sais que je ne suis pas grand chose mais je sais qui je suis.

Geek? Pas vraiment, j'étais du genre à mettre en pratique

Les techniques vues dans les films érotiques

X? oui bien sûr et dans ce domaine trois valent mieux qu'un.

Je parle du nombre de pénis que peut se prendre cette p...ain.

 

J'ai fait du sexe ma drogue, une drogue puissante

La plus douce, la plus forte, la plus envoûtante

Capable de me faire oublier qui je suis, d'où je viens

Que je suis un hêtre humain, avec des sentiments

Aujourd'hui j'ai compris à quel point j'ai perdu mon temps,

Mon argent, mon énergie, ma santé et ma fierté,

En restant enfermé dans cette addiction loin de la réalité

Mais j'ai unifié mon coeur et mon esprit, j'ai repris ma liberté.

 

J'ai décidé de dire ce que je pense, ce que je vis

Non, je ne suis pas transparent, je peux aussi donner mon avis

Mais je ne vais pas rester assis à regarder des films de fesse

Une main sur le clavier, de l'autre je me caresse

J'ai compris ce qu'était le respect, envers les autres et moi-même

Accepter d'aimer, accepter qu'on vous aime

J'ai troqué une vie de servitude dans l'enfer du porno

Contre une vie de sevrage, je ne suis plus un salaud.

 

J'avais réussi à me dégoûter de tout ce qui est appréciable

Pour ne pas à avoir peur de le perdre, mais j'ai pété un câble

Quoi que je puisse penser, dire ou faire pour m'anesthésier,

Je suis vivant, j'ai des rêves, j'ai décidé de l'accepter.

On est comme on est, pour l'oublier j'ai dû me droguer

Alcool, tabac, herbe, sexe virtuel, relations très superficielles

J'ai saboté tous les projets qui avaient de l'importance pour moi

Ça me choque... Comment j'ai pu en arriver là?

 

Je me retrouve devant un champ de ruines, une vie à l'abandon

Mais j'ai trouvé la force de ne pas sombrer plus profond

Le verrou a sauté, mon âme n'en pouvait plus d'étouffer

Je la laisse respirer, à présent c'est à elle de me guider.

Que vais-je faire de ma vie? Ce sera ma décision

En accord avec moi-même, et dans n'importe quelle situation

J'étais devenu froid, insensible, tyrannique et con

Handicapé de la vie, mais je commence la rééducation.

 

La route est longue, j'en ai conscience je ne me fais pas d'illusions

Mais peu importe la distance, je suis prêt pour le marathon

J'ai décidé d'agir sincèrement, en accord avec mes principes

Je ne vendrai plus mon âme au diable pour me faire tailler une pipe.

Je suis passé par le déni, le mensonge et la trahison

J'ai foutu en l'air ma vie, falsifié toutes mes relations

J'ai fait souffrir, je ne sais pas si je peux encore réparer

Mais même si ça foire, ça vaut bien la peine d'essayer.

 

J'en ai marre de lutter pour sauver les apparences

De jouer l'homme parfait, quand je sombre dans la décadence

Je dis ce que je pense, que les mécontents se fassent une raison

J'existe, il ne faut pas confondre discrétion et soumission.

Ma vie m'appartient, qu'elle soit heureuse ou pourrie

Quelles que soient les conséquences j'en paierai le prix

J'ai ouvert les yeux sur ce monde et rangé mon chibre

Je n'ai plus peur car à partir d'aujourd'hui je suis libre.

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