Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de johnjee92
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C'est parti pour le sevrage d'alcool.
Bon, bah c'est raté pour aujourd'hui... c'est un peu difficile avec les copains. J'étais très tenté par la petite bière et la deuxième... J'attends avec impatience demain, car je vais déménager pour habiter seul. Je vais pouvoir vraiment faire face à mes souffrances, au calme...Toujours pas envie d'aller voir du porno, mais je ne me sens pas guéri. Ça n'allait pas du tout ce matin, je me sentais assez angoissé à l'idée d'aller travailler, mais au final ça s'est bien passé. Je sens le manque le matin, quand j'ai un peu peur d'affronter ma journée. Il y a un peu plus d'un mois, j'aurais passé une petite demi-heure sur des sites porno pour "me détendre" (ce qui n'est pas vrai du tout évidemment, ça stresse encore plus). Et cette journée s'est bien passée, du coup je me suis senti un peu mieux. Beaucoup mieux en tous cas que par le passé quand je compulsais le matin avant d'aller bosser. Là, mes journées étaient un calvaire, je n'osais même pas regarder les gens dans les yeux et au final j'étais beaucoup plus stressé. Donc encore plus tenté d'aller voir du porno. Donc j'y allais, et j'étais dans le cercle vicieux sans jamais m'en rendre compte et encore moins penser que je pourrais m'en sortir. Il aura fallu que je perde l'amour le plus sincère et le plus beau qui soit pour me rendre compte que j'étais une épave et que je n'en pouvais plus de cette vie.Ces derniers jours je remarque que je reprends confiance en moi dans ma relation aux autres, mais ce n'est toujours pas ça. Je suis un peu épuisé, et je commence à m'apercevoir que le sevrage est une épreuve d'endurance aussi. Des jours où on se sent bien et d'autres non. Là je me sens fatigué alors que j'ai repris il y a à peine trois jours...
Le sevrage porno+alcool se met en place. Hier, je suis allé à une soirée et j'ai bu uniquement du jus de fruits. Je me suis senti plutôt bien. Mais ce n'est que le début... Je sais que ça va finir par me manquer.J'ai lu le petit texte dont Foggy avait posté le lien et ça m'a fait prendre conscience de certaines choses. Mon ex était co-dépendante, et elle reproduisait le comportement de sa mère envers son père. Son père était lui aussi dépendant (sexe, alcool) . Elle essayait de me débarrasser de mes addictions, que ce soit le tabac ou l'alcool, mais plus elle essayait de m'aider, plus je m'enfermais dans une addiction à laquelle elle n'avait pas accès: le sexe. J'ai revécu quelque part ce que j'ai vécu avec ma mère. Elle voulait toujours tout faire à ma place et ne me laissait aucune initiative, pensait que je ne pouvais pas me débrouiller seul, et quand je lui demandais de l'affection, c'est de l'aide qu'elle m'apportait. Pour elle m'aimer c'est m'aider! Et mon ex a fait exactement pareil, j'ai vécu la même chose. Quand ça s'est terminé entre nous, elle m'a dit quelque chose comme: "après tout ce que j'ai fait pour toi...", "je t'ai aidé pour ceci, pour cela..." Mais en fait si c'était aussi important pour elle de m'aider, c'était qu'elle voulait me sauver, comme elle et sa mère avaient essayé de sauver son père, sans succès. Ça ne peut pas être une coïncidence. Je l'ai choisie parce qu'elle ressemblait à ma mère (dévouée, indulgente et responsable), et elle m'a choisi parce que je ressemblais à son père (dépendant, en souffrance, irresponsable).
Je me suis posée la même question pour nous, c'est pour ça que je me demande si mon père n'avait pas cette addiction, je n'en vois pas d'autre. Je n'aurais jamais la réponse. De son côté, je suis tout l'inverse de sa mère.
Le sevrage continue... c'est assez dur depuis hier. Etre vraiment lucide est quelque chose qui ne m'est pas arrivée depuis longtemps et j'angoisse. J'ai du mal à me lever le matin pour aller bosser et je suis super irritable mais j'essaye de m'habituer. La semaine dernière j'allais plutôt bien parce que j'avais l'impression de pouvoir m'en sortir, mais là, j'ai l'impression d'être dans le même état qu'avant, sauf que maintenant je ne bois plus et je ne consomme plus de porno. Il n'y a pas d'échappatoire, je suis obligé d'assumer ma vie. En même temps, quand ça va vraiment mal je n'ai qu'à penser à comment j'étais il y a un mois et ça m'aide vraiment. Il y a quelque chose qui coince, quand j'essaye de savoir à quel moment précis j'ai commencé à avoir un comportement de dépendant, d'obsédé. J'arrive pas à me rappeler comment c'était avant. C'est comme si ma vie avait toujours été comme ça!  
Je ne peux que te dire de persévérer et de tenir bon. C'est vrai qu'il y a un temps où cela parait facile. Et puis après arrive un moment où les choses paraissent moins évidentes. J'en sais quelque chose car si toi tu en es à 1 mois et 7 jours, saches que j'en suis aujourd'hui à 1 mois et 4 jours de sevrage. Il y a des jours où ce n'est pas évident du tout, mais ce qui me fait tenir le coup c'est que j'ai tout, je dis bien tout, sauf envie de retomber dans la dépendance. Alors oui, visiblement se sevrer n'apporte pas forcement le bonheur... Les difficultés de la vie ne cessent pas. Les moments de déprime restent possible. Mais c'est quand même mieux que la dépendance, non?!! Je préfère faire face à ma vie, plutôt que de passer mon temps à la fuir. C'est intéressant ce que tu dis sur le moment où tu as commencé à être dépendant. Car en ce qui me concerne, j'ai remarqué qu'il y avait pas mal de choses que mon inconscient avait enfoui au plus profond de mon cerveau. C'est comme si l'histoire était en partie réécrite. Pourtant parfois certains souvenirs refont surface...Tiens bon! Je suis persuadé que ça vaut le coup! Courage à toi! 
Merci pour ces encouragements.Dure journée aujourd'hui aussi. Je suis trop dans mes problèmes pour pouvoir tenir une conversation. Je dis "oui, oui" et en fait je n'écoute pas, des fois on me parle et je n'arrive même pas à retenir et analyser ce qu'on me dit... ça me passe au-dessus de la tête. Les gens ont l'impression que je n'écoute pas, et c'est peut-être vrai, mais je n'y arrive pas.Je crois que l'alcool et le sexe sont les deux principales drogues qui m'ont permis de fuir ma vie, cela faisait plus de dix ans que je jonglais entre les deux en me détruisant. On ne perd pas ce genre d'habitudes du jour au lendemain, c'est clair. Le temps est venu de consulter un psy, je ne vais pas y arriver tout seul.
Aujourd'hui la journée s'est bien passée. Je n'ai quasiment pas réfléchi, j'étais ouvert aux autres comme il y a deux semaines. Ça fait du bien une journée comme ça! Hier j'avais l'impression d'être enfermé et de tourner en rond dans ma tête comme un lion en cage et là c'est l'ouverture... Je crois que le sommeil y est pour beaucoup. J'ai remarqué que lorsque je dors correctement et suffisamment, je me sens ouvert aux autres, et quand je dors peu je suis empêtré dans mes problèmes.J'ai de plus en plus envie d'appeler mon ex, de lui parler, lui dire que je l'aime. J'ai envie qu'elle sache que j'essaie de m'en sortir et que j'ai changé du tout au tout, mais j'ai peur de sa réaction. Peut-être qu'elle me dira d'aller me faire foutre, ou pire peut-être qu'elle n'y pense déjà plus et que je lui suis totalement indifférent. Je ne sais pas quoi faire. Je sais que je vais l'appeler un jour, lorsque je me sentirai vraiment guéri, mais j'ai peur que ce soit trop tard. En même temps je sais que je ne pourrai pas changer pour elle, mais seulement pour moi. C'est avant tout moi-même que je dois respecter. Après une journée comme ça j'ai envie de l'appeler, mais je sais que c'est trop tôt encore. Il faut être patient. J'en sais un peu plus sur mon histoire, ça aide de voir les choses en face même si c'est pénible parfois. J'avais expliqué que mes parents ont vécu une situation financière difficiles quand j'étais tout jeune, et qu'ils n'étaient pas disponibles, surtout ma mère, pour me montrer de l'affection. Je pense que c'est en grande partie là que se situe le problème. Lors des changements de pays, déménagements, ma mère avait conscience que c'était difficile pour moi de m'adapter, mais je pense qu'elle ne se sentait pas assez bien pour m'aimer, tout simplement. elle a dû se sentir responsable de notre retour en France, puisque c'est elle qui n'arrivait pas à trouver du travail. Alors elle a fait ce qu'elle sait faire le mieux: prendre ma vie en charge, administrativement. Elle a toujours travaillé dans le social et s'est toujours chargé de la vie administrative des gens, elle a donc fait pareil pour moi. Je suis devenu dépendant de ça, tout en le niant, car ce n'était pas ce que je voulais. J'ai revécu exactement la même dépendance avec mon ex. C'est elle qui s'occupait de tous les papiers, je dis bien tous. Pendant que j'étais avec elle je n'étais même pas capable de passer un coup de fil même urgent sans que ça déclenche des heures de visionnage de porno et des masturbations. Son père était exactement comme moi, un allergique aux papiers et aux démarches administratives... il lui faisait remplir ses papiers alors qu'elle n'était qu'une enfant. Comme par hasard il était aussi dépendant sexuel. Je me demandais souvent pourquoi elle n'en avait pas marre de tout faire toute seule et pourquoi elle ne me le reprochait pas, je crois que j'ai la réponse maintenant. J'ai maintenant de plus en plus confiance en moi, je commence à gérer ma vie, mais je suis toujours en stress. Je sens que ça va être long et que je suis fragile.
Ça fait plusieurs jours que je remarque que l'équation stress=porno+mb ne tient plus. Je n'en ai plus aucune envie, même la mb sans le porno ne me tente pas vraiment. Je n'ai pas bu d'alcool depuis une semaine et physiquement je me sens bien. C'est dans la tête que ça va plutôt moyen. Quand je travaille ça va, mais aujourd'hui, comme c'est un jour férié, je rumine... J'ai pas vraiment envie de faire quoi que ce soit.
Et pourquoi ne pas l'appeler et lui demander pardon tout simplement....
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