Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de johnjee92
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Je ne sais pas si j'ai fait ce qu'il faut pour pouvoir mériter un quelconque pardon. Mais l'idée me trotte dans la tête sans arrêt depuis quelques jours. 
Je crois que tout acte mérite qu'on puisse demander pardon. Après que la personne l'accepte c'est autre chose. Mais avec le temps, c'est le genre de choses qui fait réfléchir. J'ai toujours regretté que ma belle mère ne me demande pas pardon lorsque mon père est mort. Maintenant je me suis fais une raison.Ce qui est assez troublant dans ton histoire, comme pour mon homme, c'est que j'ai vraiment l'impression que la seule chose qui ait pu vous arrêtez, c'est la découverte par une tierce personne, en l'occurrence vos compagnes, comme une sorte d'électro choc. Je dois avouer que j'ai vraiment du mal à me l'expliquer donc à le comprendre. 
La dépendance au porno est tellement forte que j'en ai oublié tout le reste, j'ai mis de côté mes valeurs. Tant qu'on parvient à mentir aux autres, on peut continuer à se mentir à soi-même en se disant qu'on n'a pas de problème. Quand on est percé à jour, c'est là que tout éclate et qu'on revient à la réalité. Ce qui m'a fait prendre conscience de mon addiction, c'est l'espèce de soulagement que j'ai ressenti lorsqu'elle l'a découvert. J'étais hyper triste bien sûr et rongé par les remords, mais j'ai en quelque sorte lâché du lest, et c'est là que je me suis aperçu du poids du mensonge et de la souffrance dans laquelle j'étais. Le problème est bien là: le porno et le sexe en général nous font oublier qu'on souffre. Dans mon cas ça a été très loin, puisque le virtuel ne m'a plus suffi. Je peux te dire que je me forçais à la tromper. Je ne me sentais absolument pas mieux quand je le faisais, et j'ai quand même persévéré en devenant de plus en plus trash. J'en connais les raisons maintenant, du moins en partie.

Nous avons tous autant que nous sommes un regard extérieur sur nous mêmes, une conscience de nos actes. Sauf que les dépendants s'empêchent d'avoir cette conscience. Il n'y a qu'une tierce personne qui peut la rétablir. Bien souvent et malheureusement, ce sont nos compagnes qui jouent ce rôle.

Finalement mon ex m'a appelé avant que je l'appelle, pour récupérer des trucs. On s'est vus et on a parlé pendant une heure hier soir. J'avais pris ma décision de lui dire tout ce que je ressentais pour elle, tout ce qui avait changé dans ma vie depuis que ça s'était terminé, quitte à me prendre en pleine gueule son indifférence ou son rejet, et bien voilà, c'est fait. L'indifférence, le rejet. Elle a déjà quelqu'un d'autre, et ils se connaissent depuis longtemps apparemment. Je ne pense pas qu'ils aient fait quoi que ce soit avant qu'on se sépare, mais je pense qu'affectivement ils s'étaient déjà rapprochés. Alors voilà... c'est la grosse claque depuis hier soir. Elle dit qu'il ne reste absolument plus rien de son amour, je ne la crois pas vraiment. Je l'ai trouvée un peu fermée, comme si elle essayait de se cacher la réalité. On ne peut pas effacer six ans et quelque chose d'aussi fort comme ça. Mais ça fait quand même très mal. Quelque part, j'avais espéré qu'elle attendrait un peu plus longtemps pour se remettre avec quelqu'un. Qu'est-ce que je ressens exactement? De la jalousie à l'extrême, de la rage, de l'amour aussi, mais tout ça ne me fait plus peur. Je me sens mal, mais rempli d'amour et de tendresse aussi. Tant pis, je garde tout ça pour moi.

Sinon, le sevrage alcool+sexe se poursuit. Ça se passe plutôt bien au travail aussi, je reprends confiance. Je pense que je vais maintenant prendre le temps de me tourner vers mes amis, et aider ceux d'entre eux qui en ont besoin. Être enfin un ami et plus un boulet.

Je compatis. Ca fait très mal. Courage. 
C'est intéressant cette notion de "rage", à approfondir à mon avis....
la colère. On dit souvent que c'est une émotion qui se substitue à d'autres. Comme pour nous empêcher de ressentir les véritables sentiments qui se cachent derrière.
Merci à vous, ça va mieux maintenant. Je l'ai revue une deuxième fois, et là je lui ai vraiment dit ce que je ressentais, ce dont j'avais envie, peut-être que je ne lui avais pas tout dit la première fois, d'où ma frustration. Sans forcément qu'elle accepte de me pardonner ou de retourner avec moi, je voulais qu'elle comprenne comment j'étais maintenant. Je me sens bien, vivant et uni, que ce soit avec ou sans elle. J'ai eu depuis mes 15 ans un nombre incalculable de relations, parfois longues aussi, et aucune fille n'a réussi à me sortir de ma merde. Elle oui. J'ai découvert ce qu'était l'amour. Je ne pouvais donc pas la laisser partir comme ça! Elle n'était pas aussi insensible et froide qu'elle le laissait paraître en réalité. Ce que je lui ai dit l'a fait réfléchir, ça l'a "un peu chamboulée" mais ça n'a pas été suffisant. Elle dit qu'elle ne peut ni me pardonner ni se remettre avec moi. J'aurais au moins tout fait pour ça, et maintenant je me sens vraiment libre.J'ai vraiment passé un cap ces trois derniers jours. Je suis on ne peut plus célibataire, mais je ne suis plus malade de l'amour. Je n'ai plus peur de souffrir parce que j'aime quelqu'un, c'est cette peur qui m'a conduit à ériger des barrières et à me noyer dans toutes sortes de dépendances. Je n'ai plus de pensées perverses envers les filles que je croise, pour la plupart elles m'indiffèrent d'ailleurs. Plus besoin de séduire à tout prix non plus. Je sais aussi que je ne verrai plus de film porno, c'est définitivement terminé, je n'y pense même pas. L'alcool ne me manque pas, je n'aime plus ça tout simplement. Rien que de sentir l'odeur d'une bière me dégoûte. Pour la masturbation, c'est pareil, je n'en ressens plus l'envie (non pas que ça me dégoûte, mais j'ai mieux à faire). Je me surprends parfois à rire aux éclats, à aimer parler avec des inconnus et me sentir lié à eux. Je ne ressens plus le besoin de me justifier sans arrêt, ou d'imaginer ce qu'on va penser de moi. Bref, je me sens bien, même si la peine d'avoir perdu cette fille incroyable va probablement durer très longtemps. La barre est placée très haut maintenant, et les aventures sans lendemain aux oubliettes. Du coup ça me laisse plein de temps pour faire tout ce qui me passionne (le dessin, la musique, mon métier...). Je revis.
Très mauvaise période pour moi. Je me sens vraiment mal ces deux derniers jours. Je suis seul et je me débrouille plutôt bien, mais il n'y a rien qui puisse me faire sentir mieux. Le sentiment de solitude est revenu, parfois je rêve de mon ex qui me pardonne tout ça pour me réveiller quelques instants après et m'apercevoir que ce n'était qu'un rêve impossible.
Quand je lis les témoignages de ceux qui on pris conscience de leur dépendance et entrepris de se soigner avant qu'il ne soit trop tard, ça me remplit de regrets et d'amertume. Pour moi ce n'était qu'une très vilaine habitude, mais j'étais loin de comprendre ce qui se passait. J'étais loin de m'apercevoir que ma vie était un naufrage à ce point. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour vous en sortir, sinon vous détruirez votre vie, celle de vos conjoints et celle de vos enfants. Tous les jours, toutes les heures depuis deux mois je pense au regard qu'elle porte sur moi, à sa réaction quand elle a tout découvert, à tout ce que j'aurais pu lui donner si j'avais regardé la réalité en face. Faites tout votre possible pour vous en sortir!
Attends-toi à des montagnes russes durant un temps. C'est difficile. Je connais aussi les regrets, mais une fois regardés en face, c'est important de cesser de leur prêter attention. N'en avoir aucun c'est être aveugle ; ne voir qu'eux c'est le devenir.  Je le dis en connaissance de cause ; je sais comme ils font souffrir et nuisent. Ah j'aspire au moment où je pourrai leur dire au revoir à ces regrets.  Je te dis ça pour que tu saches t'en méfier.
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