Dépendance sexuelle

Version complète : Besoin de soutien...
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8
Vivre sans relations affectives et sexuelles ? 

Je suis pas un moine. Aucune intention de vivre ainsi. Pourquoi se priver de ces sources de joie et d'épanouissement si on y a accès ? 

 Bah chacun fait comme il veut. Perso je cherche à vivre avec, c'est mon choix. Et qu'elles soient partage j'aimerais bien aussi.

D'ailleurs Mondom, tu as bien un copine, des enfants. 

Citation : thump a écrit: Vivre sans relations affectives et sexuelles ? Je suis pas un moine. Aucune intention de vivre ainsi. Pourquoi se priver de ces sources de joie et d'épanouissement si on y a accès ?   Bah chacun fait comme il veut. Perso je cherche à vivre avec, c'est mon choix. Et qu'elles soient partage j'aimerais bien aussi. D'ailleurs Mondom, tu as bien un copine, des enfants. 
Les moines se le refusent au nom de principes religieux ; ici il ne s'agit pas tant de se le refuser, que de s'apercevoir qu'il n'y a rien de nécessaire là-dedans, du moins lorque l'on préserve un certain équilibre, une certaine harmonie dans le rapport qu'on a à soi-même. Se priver définitivement n'est pas l'enjeu, mais il faut être clair sur une chose ; la période de sevrage n'est vraiment pas idéale en ce qui concerne les "relations affectives et sexuelles". Privé du rocher de la compulsion, le dépendant s'accrocherait à n'importe quoi, et à n'importe qui, pour combler les carences de mollusque qui ont fait de lui ce qu'il est, c'est-à-dire un dépendant sexuel. Dépendant sexuel : raison de plus pour éviter les "coups d'un soir", de prendre sa femme pour un objet permettant de se soulager du manque, etc... La masturbation aussi fait partie des choses à éliminer, tant elle prépare la rechute. A ce niveau là ce n'est plus une question de choix personnel : j'espère pour toi, thump, que tu t'es aperçu que, bien souvent, le choix "éclairé" intervient peu dans ce qui te pousse à te MB sur cette merde, alors exit la mauvaise foi qui te fait croire que c'est un style de vie, ou alors t'es pas sorti de l'auberge. Sans vouloir être chiant, maintenant que tu en es là, inutile de t'imaginer qu'un jour peut-être tu seras capable de "vivre avec" ; de même qu'un alcoolique ne peut, de sa vie, plus toucher à une seule goutte de brevage délétère, de même le dépendant sexuel ne peut plus se permettre la moindre incartade ( mater, se MB, se MB devant du porno, etc... ), sous peine de redevenir en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la loque qu'il fut.   Non, franchement, il est nécessaire de s'apercevoir qu'en dehors de l'amour partagé ( et encore ... ), le sexe n'a vraiment pas grand chose à apporter au schmilblick du quotidien, de même que partager des sentiments, mêmes forts, avec une personne, ne suffira jamais à faire de toi un Homme. Il est, à mon avis, des sources d'épanouissement autres, et pas forcément moindres.Enfin, le fait que Mondom ait une compagne et des enfants ne change en rien la donne, et ne discrédite pas non plus son propos. On a jamais dit que c'était interdit ; juste qu'il valait mieux arrêter d'idéaliser là-dessus, et de croire que cela était indispensable pour mener une vie satisfaisante à tous points de vue ; sans quoi tu te causeras bien des soucis pour pas grand chose.  Cela reste un "plus", mais, par définition, un "plus", on peut sans souci faire "sans".
Durant le sevrage (mais à combien de temps l'évalue-ton ? }, je suis d'accord ; les relations sexuelles peuvent poser problèmes. Les relations affectives, ben je pense qu'on en a tout le temps : avec les amis, les collègues, voire la boulangère. Bien sûr tout dépend de la nature de cette relation, de sa profondeur ainsi que de sa qualité.   
Citation : Morbach a écrit: Enfin, le fait que Mondom ait une compagne et des enfants ne change en rien la donne, et ne discrédite pas non plus son propos. On a jamais dit que c'était interdit ; juste qu'il valait mieux arrêter d'idéaliser là-dessus, et de croire que cela était indispensable pour mener une vie satisfaisante à tous points de vue ; sans quoi tu te causeras bien des soucis pour pas grand chose.  Cela reste un "plus", mais, par définition, un "plus", on peut sans souci faire "sans".
 Je suis là en désaccord. Il ne t' est pas possible de décider pour les autres -fussent ils dépendants sexuels- ce qui est important voire essentiel dans leur vie. A chacun de le déterminer librement. Et pour moi, le fait d'avoir une vie de couple, des enfants bref de fonder un foyer et d'avoir une famille est très important. Pas à n'importe quel prix bien entendu. Ce serait trahir l'essence même de ce choix. Je ne parle pas de fonder un foyer en se trahissant intérieurement. Car oui, on peut vivre une vie de merde dans n'importe quelle situation. Maintenant, je sais que ce cadre m'est nécessaire pour m'épanouir. Je ne veux pas trop raconter ma life, mais j'aurais pu  à plusieurs reprises sauter le pas et fonder une famille. Mais je ne l'ai pas fait en parti pour pouvoir le faire dans des conditions que je considère comme raisonnablement bonnes (selon mes valeurs propres}.Pour te dire que je n'idéalise pas la vie de couple, mais que je sais maintenant davantage où sont mes désirs et mes besoins, même si c'est loin d'être le top. Pour moi la vie de couple est davantage qu' un plus, et je ne peux pas sans soucis faire "sans" J'avance en âge et cet objectif, je ne suis pas sûr de pouvoir l'atteindre, mais je me bats pour. 
Autre chose. Je pense que comparer le dépendant sexuel à un mollusque ou à une loque n'aide en rien. Je connais bien moi-même la haine brûlante que l'on peut avoir envers soi lorsqu'on adopte ces comportements. Mais justement, c'est bien que quelqu'un d'autre (que moi} l'exprime pour que je puisse marquer mon désaccord vis-à-vis de ce mépris.Dans la lutte contre la dépendance, si la complaisance mène à l'échec, le mépris lui alourdit considérablement la tâche -jusqu'à parfois la rendre irréalisable.   
La luxure, c'est la volonté toujours grandissante de prendre du plaisir sexuel. Pour moi, c'est devenu une drogue, comme n'importe quel produit. Et cela commence par le regard, quand un décolleté (par exemple) peut me donner envie de consommer une femme. J'apprends à me libérer en n'accrochant pas un 2e regard, car sinon, comme pour le premier verre d'alcool, je vais avoir envie d'en boire de plus en plus.J'ai perdu la capacité de choisir entre un "sain" désir et celui de consommer. C'est aussi pour cela que ce n'est pas facile d'être en couple (ce qui est mon cas) quand on est dépendant. Les SA définissent la sobriété sexuelle comme l'absence d'actes sexuels avec soi-même et une autre personne, sauf dans le cadre d'un mariage entre un homme et une femme. L'abstinence dans le mariage, notamment en début de sevrage, aide aussi à remettre les idées en place, en se centrant sur les véritables motivations de l'union. Car il est bien évident que j'ai aussi consommé mon épouse dans ma pratique de dépendant...Ce que je dis n'est que mon avis, bien sûr, sur la base de mon expérience. Personne n'est obligé d'adhérer à la définition de la sobriété de SA (ce site n'est pas un site SA d'ailleurs !). D'autres expériences sont proposées ici. À chacun de trouver le cheminement qui lui permette de devenir libre. Courage tout le monde. A titre d'infos, deux liens, dont l'un vient d'ici, et qui viennent du site de SA http://www.sa-quebec.org/saquebec/Portal...luxure.pdf LIEN BRISÉ
Oui Bruno, c'est compliqué de vivre en couple et tu choisis tout de même de vivre en couple pour l'équilibre et la joie que cela t'apporte.
Citation : thump a écrit: Je suis là en désaccord. Il ne t' est pas possible de décider pour les autres -fussent ils dépendants sexuels- ce qui est important voire essentiel dans leur vie. A chacun de le déterminer librement.[...] J'avance en âge et cet objectif, je ne suis pas sûr de pouvoir l'atteindre, mais je me bats pour.
Ce n'est pas tant une question de droit à se déterminer librement, que de t'inviter à réfléchir sur ce qui te semble si essentiel dans la notion de "couple", et en quoi le fait de fonder une famille te semble si important. Je ne peux pas dire comme ça que cela correspond à ton cas, mais, souvent, des dépendants proposent une vision idéalisée de la vie de couple, fantasment sur l'amour fusionnel entre deux êtres, et ne voient pas les liens qui s'établissent entre ces représentations et ce qui nourrit leur compulsion. Une invitation à réfléchir ( que tu es en "droit" de refuser ), rien de plus, rien de moins, mais qui, elle, me semble essentielle.
Citation :Autre chose. Je pense que comparer le dépendant sexuel à un mollusque ou à une loque n'aide en rien. [...] Dans la lutte contre la dépendance, si la complaisance mène à l'échec, le mépris lui alourdit considérablement la tâche -jusqu'à parfois la rendre irréalisable.   
Evidemment, le mépris envers soi, la minimisation de ses capacités, et les pulsions à visée auto-destructrices n'arrangent pas forcément les choses, mais il n'y a pas plus de haine dans cette métaphore que de bonté dans la complaisance : l'image du mollusque s'accrochant à son rocher visait surtout à mettre en évidence l'isolement du dépendant qui, pour échapper à l'océan de souffrance dans lequel il baigne, n'a pas hésité, et n'hésitera pas de nouveau si il se laisse l'occasion de le faire, à s'accrocher au premier récif qui lui passe sous le nez. Façon de dire que quitter une dépendance peut orienter vers une nouvelle si on ne réfléchit pas suffisamment au pourquoi de tout cela, et que l'on ne s'amende pas à trouver les causes derrière le symptôme qu'est la dépendance sexuelle. Ce qui est une autre manière de t'inviter à réfléchir sérieusement à ce qui t'y amène : le sevrage est un moyen, pas une fin. Même si il est nécessaire. 

P.S. ; ah ! et la loque, et bien c'est parce qu'il ne faut pas oublier que c'est bien ce que l'on devient à force de s'enfoncer dans sa mouise avec le sourire du condamné heureux que tout s'arrête enfin. Sauf que cela ne s'arrête jamais, il n'y a pas de "der des der" ; il y a le sevrage. Ce n'est pas non plus haineux, c'est ... réaliste.

On est donc d'accord et sur la nécessaire maturation des sentiments entre deux individus qui forment un couple et sur la nécessité de ne pas se mépriser et de ne pas mépriser l'autre même dépendant sexuel. Et oui, le sevrage n'est pas une fin c'est évident.Là où tu t'égares c'est lorsque tu lances des affirmations généralisantes du genre "la vie de couple on peut  sans soucis faire sans".Mais je pense que tu déclames ça plus par pose que par conviction enracinée dans l'expérience. Et utiliser le mot loque...Enfin ce mépris existe bien, je le connais en moi et je le reconnais bien clair dans ton discours. Il me semble que là tu nies le tien. Je pense qu'il faut le reconnaitre pour le combattre.
Citation : thump a écrit: On est donc d'accord et sur la nécessaire maturation des sentiments entre deux individus qui forment un couple et sur la nécessité de ne pas se mépriser et de ne pas mépriser l'autre même dépendant sexuel.
... pas sûr de bien voir de quoi tu veux parler à travers cette formulation : ne pas se mépriser d'accord, mais faut quand même savoir voir ce qui ne va pas, le reste me paraît trop flou, pourrais-tu reformuler ?
Citation :

Là où tu te t'égares c'est lorsque tu lances des affirmations du genre "la vie de couple on peut  sans soucis faire sans".Mais je pense que tu déclames ça plus par pose que par conviction enracinée dans l'expérience.

Par pose et non par conviction ? Pourtant c'est simple : j'ai 19 ans, jamais eu de petite amie, et si je n'ai pas l'expérience de ce qu'est la vie en couple, étant très solitaire de nature depuis tout petit, je sais très bien ce que c'est que vivre seul, et ça ne me pose aucun problème. Il y a des antécédents évidemment, on peut se sentir délaissé parfois et il arrive que la solitude se transforme en isolement. J'ai eu pas mal de soucis de ce côté là dans le passé, mais je dois avouer que le contact avec moi-même que j'ai retrouvé avec le sevrage et la réflexion me permet de me combler sans "aide extérieure". Ce me semble être une manifestation particulièrement courante de la dépendance affective, que de croire que sans l'Autre, on y arrive pas. Et être obsédé par l'Autre, je sais aussi ce que c'est ; pour moi, y'a rien de pire.

Enfin ce n'est pas tant le dépendant qui est une loque, que l'image en loques qu'il a de lui-même qui pose problème. A force de s'adonner à des activités avilissantes, on en vient à se dégoûter de soi, et à ne plus pouvoir se regarder sans ciller dans le miroir : avant même de condamner la haine d'une certaine image de soi, il faut retenir que c'est bien l'image qui nous dégoûte, et qu'elle n'est pas née toute seule, d'où une sérieuse remise en question qui s'impose. En cela, le dégoût peut-être utile ; quand il est bien dirigé, il peut nous ouvrir les yeux. A nous de ne pas les refermer par la suite. Ne serait-ce pas la motivation première, avec la peur, qui pousse le dépendant à venir sur les forums d'entraide ?  

Oui, c'est l'image qui est en loque. C'est important de le préciser. Et hélas on peut en arriver à une mort psychique, un total abandon de soi.Il faut lutter pour sa dignité. Juste que c'est pas en se tabassant moralement sans arrêt qu'on y parvient.Quant à ce que tu penses des relations de couple, ben je crois toujours que tu te trompes. Et de manière certaine que tu tires des conclusions trop hâtives pour toi et erronées pour les autres. C'est une étape.   Allez on poursuit nos efforts !

   

Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8
URLs de référence