Dépendance sexuelle

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Ah ben en voilà une copine, John, qui a du bon sens, plein de bon sens!!! Elle résume en quelques lignes tout ce qui constitue probablement la plus grande cause de souffrance des compagnes... parce qu'on vit avec des hommes qui ne voient qu'eux et donc qui nous signifient chaque jour, par leurs gestes, par leurs actes, par leurs paroles, à quel point, nous ne sommes rien pour eux (dans le sens "échange, partage"), à quel point nous n'existons pas même s'ils sont convaincus de nous aimer. il est probable que ce qu'ils recherchent à travers nous, c'est l'image d'eux-même que nous leur renvoyons en miroir mais qu'en aucun cas, ce que nous sommes, ce que nous aimons, ce que nous pensons ne les intéressent... Je me suis même souvent demandée si le mien avait conscience des fois, que j'ai des désirs, des envies, des  passions et s'il sait qui je suis au fond... Je n'en suis pas convaincue...Ou alors, ce qui est probable, c'est que ça ne l'intéresse pas...
Oui, c'est tout à fait cela, Nina. C'est l'égocentrisme qui est à la base de toute dépendance. Du moins, je le ressens comme cela concernant mon parcours. Je me souviens qu'après une rupture amoureuse, j'avais franchi un cran supplémentaire dans ma conso d'alcool, parce que j'étais incapable d'accepter le droit à la liberté de ma copine. Chacune de mes relations étaient toujours hantées et plombée par la peur de la rupture. L'Autre était en réalité utilisé plutôt qu'accueilli dans ma vie. Je la "consommais" pour calmer ma peur de la solitude. "Je cherchais la fusion plutôt que l'union" me disait un ami des Sexoliques anonymes. Je commence à comprendre que ma conception du couple était polluée par mon égocentrisme. Je commence aussi à comprendre que la sexualité et la vie en couple ne sont que des réalités facultatives. S'en abstenir peuvent même devenir source de liberté pour un sexolique, car lui permettant de trouver l'Union, sa véritable Connection par une voie autre que celle minée par la luxure, la voie spirituelle, notamment, qui s'exprime dans l'attention aux autres. Bill, l'un des fondateurs des AA, qui a continué à souffrir de dépression après être devenu abstinent disait que dans ses moments noirs, la seule solution qu'il trouvait pour retrouver la sobriété était d'aller écouter d'autres dépendants dans les hôpitaux et de leur transmettre le message des AA.
Ouais, enfin Bruno la salvation dans le célibat et l'abstinence sexuelle complète sonne plus à mon avis comme une épouvantable défaite que comme une réussite. Peut-être -mais j'ai des doutes- est-ce une solution pour un petit nombre de personnes ?  Pour moi, il n'en est même pas question. 
Je pense également que le sexolique se doit de se détacher de la sexualité en couple, pour la percevoir comme quelque chose de facultatif, comme l'a dit Bruno. Pour ne plus se mettre en couple par besoin/obligation primaire, mais simplement par désir d'union.
Je n'ai pas dit que le célibat était LA solution. En revanche, je pense qu'apprendre à devenir abstinent de l'exigence de relations sexuelles et de partenaire comme besoins absolus est un chemin de liberté. J'ai cru que se passer d'alcool était impossible et que j'allais mourir socialement si je ne fréquentais plus les fêtes et les bistrots. Et pourtant, dans la sobriété, je n'ai jamais été aussi heureux.Je pense que le couple est une éventualité qui se présente et qu'il est possible d'accueillir, pas une obligation. Quand je vois le nombre de sexoliques qui ont fait de celui-ci un fardeau de culpabilité, j'en suis de plus en plus convaincu.
Bonjour, Je termine aujourd'hui mon quatrième jour de reconstruction. Inutile de vous cacher que c'est très dur. Je dirai que depuis 4 jours, le cybersex m'a oublié et tant mieux... En temps normal, je me serai dit que je pouvais donc me contrôler puisqu'actuellement, je ne ressens aucun besoin par rapport à cela. C'est à cause de cette réflexion que je ne me suis jamais pris en main jusque mnt. Aujourdhui j'ai compris que ma maladie était en veille car mon esprit est en état de choc mais que de toute façon, elle m'attend au tournant. Je suis convaincu qu'elle viendra me rechercher lorsque je baisserai mes gardes. Cependant, ça sera plus difficile pour elle cette fois car j'ai pris une longueur d'avance. J'ai obtenu un rdv chez le psy. Ce rdv me donne énormément d'espoir. C'est un pas que je n'avais jamais franchi jusque là en raison de mon image...en effet quelle honte! Je n'en suis plus là. A force de lecture et de réflexions, je commence à comprendre que cette maladie fait partie de moi, que je le veuille ou non et que si je veux m'en débarasser, il va d'abord falloir que je vive avec. Elle n'est pas décidé à me mener une vie facile pourtant mais qu'importe...Je l'accepte, elle est en moi. J'ai décidé de lui mener la vie dure aussi après tout...chacun son tour. Je perdu ma fierté et l'image que je me construisais il y a quatre jours mnt et j'en suis plutôt content.. Je ne suis plus rien pour l'instant et tant mieux. J'ai donc décidé d'assumer pour comprendre de quelle force et de quelle énergie vous me parlez, celle qui permet de se reconstruire. J'espère la découvrir au fur et à mesure.Je suis même parvenu à aborder le sujet de mon mal être à mon meilleur pote, chose que je lui avais caché depuis 5ans. Je suis quelque peu fier de ce petit pas dans ma longue démarche.Voilà les points positifs de ma démarche. Reste le fait qu'il m'est très difficile de partager une vie sociale. Je ne supporte plus le regard des gens même s'ils ne me regardent pas forcément. Je me sens mal partout, même chez mes parents. Je les vois s'inquiéter, c'est insupportable. Je ne sais pas comment évoluer de ce côté, je n'ai pas trouver les solutions. Jeudi, j'irai chez mon meilleur pote. C'est la première fois que je le revois depuis lui avoir annoncé. J'appréhende, j'ai peur de craquer. on verra...Merci à tous pour vos msg, désolé d'être si négatif parfois..J'écris ce que je ressens, je me libère d'un poids qui n'a sa place qu'ici pour le mmt.En attendant des jours meilleurs...,

needhelp

Encore une fois Bruno, ça dépend pour qui. Personnellement, je ne désire pas du tout, mais alors pas du tout vivre seul. Le célibat est pour moi une grande souffrance et je le considère comme une conséquence malheureuse de mes problèmes et nullement comme un choix. Relations affective ET sexuelle me sont indispensables pour être bien. Mais à chacun sa voie, à condition d'être bien au clair avec ce qu'on fait.  Attention à ne pas confondre la satisfaction d'un désir sain et la compulsion pathologique. Quant à la "luxure" je ne sais pas ce que c'est.
Tu bouges déjà, needhelp, c'est sûrement bien. Tu as compris que la seule chose que tu pouvais faire de ta honte, de ton malheur etc, c'est de t'en servir pour t'en éloigner au maximum... Comme un point de départ et de non-retour.Thump: "Relations affective ET sexuelle me sont indispensables pour être bien." Cette phrase est extrèmement éloquente, elle parle de dépendance affective et sexuelle. C'est exactement ce que dirait un accro à n'importe quoi. Y compris, en effet, à quelque chose de vraiment vital, comme l'eau ou l'air. Mais si tu fais de l'hyperventilation ou que tu bois trop d'eau, tu peux aussi te rendre malade,ou si tu ne fais que ça et en oublie les autes besoins vitaux et l'équilibre indispensable.En effet, "Attention à ne pas confondre la satisfaction d'un désir sain et la compulsion pathologique". Et pour la luxure, je crois que Bruno en a écrit une définition assez simple quelque part, peut-ête issue du site des SA canadiens? (sexoliques anonymes, facile à trouver sur le net...)
"Relations affective ET sexuelle me sont indispensables pour être bien." Effectivement un dépendant pourrait prononcer cette phrase. Mais n'importe quelle personne en bonne santé aussi -ce que je ne prétends pas être. "J'ai faim" peut-être prononcé par le boulimique c'est vrai...(Et soyons fou par l'anorexique aussi}Mais bon, également par quelqu'un en bonne santé.Faut raison garder.

Oui, la vie de couple est pour moi une condition à mon bien être. Et oui, je considère ça comme positif et tout à fait sain.

Une même chose (vue de l'extérieur} peut être santé ou compulsion selon la manière dont on la vit et ce qui en est le moteur.

Bon courage needhelp, je pense que tu est en train d'établir de bonne base pour te lancer sur la voie de la guérison.

Sinon Thump, je rejoint Mondom sur le fait qu'effectivement relations affectives et sexualité ne sont au final INDISPENSABLES qu'aux dépendants affectifs et sexuels. Tout le monde peut vivre sans, et il est important de s'en rendre compte. Cependant toutes deux constituent un plus, qui sera je pense d'autant plus appréciable s'il n'est pas considéré comme une obligation.

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