"liberté, j'écris ton nom".sur les murs, avec mon sperme....
je reviens sur mon adolescence, les 14 ans avec lesquels je me tanne tout le temps.rebelle, punk, anticonformiste. la musique est importante. elle vehicule de l'ideologie, et elle est symbole d'appartenance. justement, pour moi, liberte c'est ne pas s'enfermer dans une appartenance. l'anticonformisme, c'est la liberte. ecouter (feu) michael jackson, madonna (toute jeune)? tres peu pour moi, je tiens trop a ete libre pour m'oublier dans une cohorte de fans à Bercy (qui n'existait pas encore à l'époque, alors je te parle meme pas du stade de france... y avait que le parc des princes, j'y ai jamais foutu les pieds). ecouter AC/DC, ça c'est rebelle, c'est rock.. mais non, c'est pareil, c'est total stereotype, je veux etre libre. alors je vais chercher de la musique que personne n'écoute, qui est bizarre, je serai alors inclassable. donc impossible a enfermer.mais la musique bizarre est bizarre. il faut que je fasse un apprentissage, pour reussir a me baigner dedans. et puis, etre tout seul c'est chiant, meme quand on est "asocial" par choix ou bonne excuse pour rester dans sa timidite et son introversion. ha, ça commence... je commence a me raconter des craques, puisque je crois acceder a la liberte en m'enfermant en moi-meme...pourtant, la musique que je choisis, elle est plein de liberte, elle. y a pas ou peu de regles. c'est l'experimentation qui regne, tous azimuts. "just do it" et tout. donc, c'est la liberte.beaucoup plus tard, je reconnaitrai (malgre leur succes qui les confine selon moi au rang de "produit de consommation de masse donc pour abrutis (raisonnement punk)" ) que les rolling stones et mick jagger en particulier a toujours fait ce qu'il voulait, sans compromis, sans essayer de "chanter"mais juste en sortant sa voix comme ça lui venait, tres librement.mais ce n'est pas parce que j'ecoute de la musique "libre" que je suis libre, malgre ce que je me suis laisse croire. la preuve? j'en ai fait, moi de la musique. de la musique bizarre, libre, avec et sans reference, avec spontaneite et incoherence, charlatanisme et tout ce qu'on veut. mais, curieusement,je n'allais pas au bout, je ne finalisais pas, je nepouvais jamis dire "voila, ce morceau il est fini. parfat ou non, il est comme ça." je n'etais pas libre. je ne pouvais pas me liberer (au sens soulager) du morceau que j'enfantais. puis, je ne pouvais pas me liberer de ne pas accepter qu'il soit fini parce qu'il ne contenait pas encore assez de liberte, peut-etre. mais la liberte ce n'est pas quelque chose qu'on fabrique a l'exterieur. je me trompais de cible, de piste, de moyen d'y arriver, de chemin. mais ne pouvant le voir, j'avais envie de poursuivre ce chemin dont j'avais decide qu'il menait quelque part. je m'etais invente la liberte de lui attribuer cette qualite de mener a la liberte, du coup j'etais enferme dedans. dans une poupee russe, en quelque sorte. plus je rajoutais de couches exterieures, a la poupee russe, et plus je croyais que la liberte c'etait bien le petit bout de machin cache tout au centre... quelle erreur...
tu as l'air d'avoir un peu avance tout de meme, RrptrT. tu as deja 12 ans a present. que ce soit en remontant vers ton enfance, ou en avançant vers l'age adulte, c'est pas mal 12 ans.
perso, j'ai compris que l'envie d'arreter etait une des choses qui m'en empechaient. comme quand tu dis que le sevrage "à la cool en s'en foutant" ça marche mieux... je me repete; pour evoir envie d'arreter il faut bien ne pas avoir arrete n'est-ce pas. alors, il vaudrait mieux ne plus en avoir envie. plus tu t'approches d'arreter et plus c'est impossible. parce que tu ne sais pas gerer cette situation-là. c'est comme le paradoxe de la fleche decochee vers une cible. la fleche parcourt la moitie du chemin. puis la moitie du chemin restant, et ainsi de suite. on pourra toujours couper en deux la distance qui reste, jusqu'a l'infiniment petit. alors theoriquement la fleche ne pourra jamais atteindre la cible.sauf qu'elle se plante dedans pour de bon.alors, comme la fleche qui ne passe pas par ces moities de chemin infinies, et comme il est impensable de continuer a se branler comme un con, la seule solution pour ne plus avoir envie d'arreter c'est d'arreter...
je crois que "le declic" est un declic qui se prepare, qui se cogite, qui se fait sur une certaine durée. l'important n'est pas l'instant du declic, comme l'important n'est pas le moment ou la fleche depasse la moitie de son chemin. l'important est, et la je pense que tu es totalement dedans et as bien avance, c'est bien la sincerite. le declic, c'est toi tout entier. oui, les reponses ux questions sont quelque part en toi. mais attention, il y a une quantite de mauvaises reponses. aussi, il faut bien choisir. qui veut gagner des millions de serenite? il y a plein de reponses qui sont bidon, et la sincerite seule peut te faire trouver la juste reponse. la sincerite assistee par psy, si besoin, mais ce sera bien la tienne. et quand tu auras la reponse, tu n'auras meme plus besoin de jouer.merci beaucoup pour la zoulie tortue. y faut que je m'achete plein de crayons de couleur verts pour colorier tout ça...