Dépendance sexuelle

Version complète : Je me relève (sevrage de Neil)
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Le pardon n'est pas une chose simple. Le plus gros problème, c'est de pardonner à une personne qui ne se sens pas offenseur. Cela est difficile car si je suis offensé par elle et qu'elle ne le reconnait pas, non seulement mon acte de pardon ne sera pas reçu, mais en plus cette personne continuera à me blesser.

Je veux rebondir sur un sujet apparament très différent, celui que tu as exprimé dans un post sur un de mes messages (ex acteur) : par rapport à cette schozophrénie de l'addict. Moi, ce qui m'a aidé, c'est de confesser à un être humain bienveillant, (prètre, personne sur ce forum en mp, ma femme) le contenu de ce qui est à mes yeux le sommet de l'inavouable dans ma pratique de ma part obscure. Cette confession me réabilite dans la communauté humaine, et enlève de moi l'image monstrueuse que la chute à installer.

Pour revenir au pardon, c'est aussi une manière de se pardonner soit même, mettre les mots, devant témoin, de la blessure que l'on s'est infligée par la pratique addictive. Si l'on ne fait pas cela, il ne reste que l'angoisse d'avoir à gérer une entité que l'on n'arrive pas à objectiver et qui tire vers le bas. Nous finissons par croire qu'elle est la définition même de notre personne.
Pour pardonner aux autres ou à soi-même, il faut démasquer la tromperie de l'offense. Elle se cache souvent derrière une protection maniaque et abusive d'une bienséance ou d'une convivialité à deux balles.

Bon c'est peu être un peu intelo, mais je crois que ça rejoint l'idée que tu avais abordé.
A+
Bonjour Neil
Je te cite :
Citation :Un peu à l'image de ce que j'ai lu de pikmin, m'étant trop investi sur ce forum je ne peux plus me raconter honnêtement, je me sens une responsabilité de réussite vis à vis de tout ceux que j'ai conseillé et accompagné, cette responsabilité finissant par elle aussi me mettre une pression supplémentaire sur le dos...
J'ai sur ce forum aussi une relation d'aide, je vais essayé de t'expliquer comment je fais pour que cela ne me bouffe pas.
D'abord, pour moi même, j'ai deux topiques, parce que comme on en parlait, j'ai le problème du fractionnement de la personnalité à gérer, alors, je travail séparément des zones de moi que je n'arrive pas à rassembler en un moi unis.

Ensuite, pour l'aide, je ne me donne (en dehors du service simple d'accueil) qu'à ceux dont je pense pouvoir recevoir quelque chose, je ne dis pas prendre quelque chose, ce qui serait irrespectueux, mais recevoir. Comme une fille qui reçoit chez elle des invités, elle n'est pas passive, elle a tout le travail de réception à faire, c'est un vrai travail, et sa récompense c'est la joie des invités.

Des fois je me trompe, ce que je donne est à coté de la plaque, comme le pécheur qui revient bredouille, c'est pas grave, ça fait parti des règles du jeux. Je ne fais de mal à personne, où un mal ridiculeusement faible et que la personne me pardonnera sans grande difficulté.

Quand ce que je donne est reçu, alors la joie qui en résulte me construit, mais cela ne s'arrête pas là, ensuite, il y a le travail, qui est toujours un peu douloureux, de la sortie de la fusion de cette rencontre intime qui m'a construit, donné de l'assurance, fait grandir. Parce que l'intime est fusionnel, et parce que une rencontre qu'elle soit en virtuelle ou en réel implique deux personnes distincts, il faut accepter la souffrance de cet arrachage.

Ce qui nous rend triste et abattu, c'est souvent qu'après la fusion d'une rencontre intime (pour moi la relation d'aide est une relation avec une forme d'intimité), nous refusons la souffrance de cette reprise de possession de nos individualités solitaires.

Par rapport à la responsabilité, dans nos relations d'aides, j'ai toujours pris le parti de me laisser voir dans ma fragilité, plutôt que dans ma force, si je suis fort, alors j'ai l'obligation d'aider, si je suis faible, l'obligation s'en va, et il y a juste deux personnes qui se rejoignent... ou pas. Je reste libre sans charge.
Bonjour à tous,

Merci particulièrement à toi Burrhus, J'ai lu aussi ta réponse sur ton fil concerné la dualité qui est tienne est vraissemblablement avec laquelle tu cohabite plutôt bien puisque tu l'assume et semble même la revendiquée. Je cromprends et c'est ok même si pour moi c'est plutôt une souffrance, compte tenu des tes explications je comprends pourquoi cette scission est chez toi plus assumée. 
Je constate de mon coté à mesure que mes masques tombent, notament en me confiant à mes proches sur mon problème de dépendance à la pornographie, que je me sens mieux. Que je perds petit à petit cette dualité secrette qui m'a longtemps habitée.

En ce qui concerne la relation d'aide et mon positionnement sur un autre forum traitant du même sujet, ma situation était biaisée des le départ. Je n'ai jamais vraiment pu m'y raconter completement honnêtement sachant que mon ex avais connaissance de mon carnet et que je nourrissait l'espoir que l'on se remette ensemble. J'ai donc tue certaines rechutes pour ne pas la blesser et j'ai n'ai pas evoquer l'ensemble de mon parcours et doutes comme j'aurai du le faire.
Je saisit donc ici l'opportunité de cet anonymat retrouvé pour me livrer sans concession, je pense que cela me sera plus profitable. M'étant positionné plutot en tant que modèle sur l'autre forum, j'avais effectivement sur les épaules une pression que je ne suis pas en mesure d'assumer.
Ce que tu évoques dans ton positionnement est très fort, il est vrai que j'ai parfois ressenti cette attachement avec quelque compagnon d'infortune avec qui j'échangais régulièrement, mais en même temps je crois qu'il faut conserver une certaine distance. Sur le chemin qui sont les notres, on fait de belles rencontres, on partage les même doutes, galère et espoir, ca nous rapporche. Mais au final le but est tout de même de tracer son sillon, de se réapproprier sa vie, de ne plus avoir besoin de bequille pour avancer. Le forum est aussi une béquille, je l'envisage maintenant comme une étape qu'il me faudra aussi à terme dépasser pour m'en éloigner. Laissant nos amitiés virtuelles sur le cotés...

Je ne veux pas non plus tomber dans la sur intellectualisation du problème, je pense avec le recul qui est maintenant le miens (près de 4 ans à me raconter égulièrement) que cette approche a ses limites. Qu'elle nous maintient aussi dans le problème. Trouver le juste milieu entre intellectualisation, pragmatisme et détachement me semble être ma clé.

Donc pour le coté pragmatique j'ai visionné la semaine dernière, dans un moment de procrastination et angoissant par rapport à une soirée à laquelle j'étais convié le week end dernier et lors duquel j'avais de forte chance de finir au lits avec une amie.
Angoissant pourquoi ? Et bien comme dis précedement j'ai vécu quelques épisode de pannes de ce que j'attribue à des troubles érectiles induits par le visionnage trop intense de pornographie (concept anglo saxon). Du coup la perspective de me retrouver au lit avec elle m'a angoissé. J'ai beaucoup lu sur le sujet et il est nécessaire d'oppérer une "reprogrammation" de son cerveau qui a été surexoposé à des images porno depuis trop longtemps. Comme je n'arrive pas à faire décoler mon compteur au delà du mois de sevrage, je n'ai pus observé que des périodes d'absence de libido très angoissants (mais normaux d'après les etudes américaines sur ce sujets) mais je n'ai pas pu obtenir les effets positifs à savoirs des erections durables. Cela me fout dans un cercle vicieux, parce que anticipant la panne je ne m'autorise pas de relations et ne m'autorisant pas de relations j'entretiens la frustration qui me repousse vers le porno.
Il est donc impératif que j'observe un sevrage comlet d'au moins 3 mois pour nourrir l'espoir de reconstruire des relations sexuelles sans pannes.

J'ai fais part de cette situation de trouble erectiles à une amie qui m'attire physiquement et que j'attire (peut être plus que physiquement d'ailleurs) et elle se dit prête à m'aider à redecouvrir le plaisir de relations réelles et partagées. Combiné à mon sevrage cela peut être la lueur au bout du tunnel que je cherche depuis des années. j'ai étais complétement honnête avec elle, lui expliquant que dans le respect je n'envisageais vraiment pas de faire ma vie avec elle et que si elle pensait qu'elle en souffrirait alors nous n'irion spas plus loin qu'un peu de tendresse. Elle m'a dit être ok et je me retire donc cette culpabilité de "l'utiliser". Je vais la voir cette semaine et je vais pour une fois essayer de m'abandonner complétement à elle. C'est un challenge important pour moi le porno-dépendant de longue date qui n'ai tjs eu de cesse que de maitriser ma jouissance.
Le fait de lui avoir tout confié me retire une pression immense et j'ai même hâte de ce moment.

Mon message peut parraitre un peu froid, mais pour l'instant avant d'envisager de me reconstruire sentiementalement, j'ai aussi besoin de redécouvrir le plaisir sain d'un rapport charnel partagé. Je sais qu'il va me falloir du temps et qu'il ne faut pas que je grile les étapes, imaginer avoir un rpport pleinement satisfaisant pour elle et pour moi dès cette semaine serait utopique mais je vais tout faire pour que l'episode nous soit profitable à tout les deux quand bien même je doive faire fasse à une panne.

Ce matin j'ai dépassé pas mal de pulsions qui son venus me "démanger" une bone partiede la matinée. J'ai observé, j'ai décortiqué leur survenue et leur contenue. Et de fait elles ont suffisament diminués d'intensité, me permettant ensuit ede les dépasser. Je suis bien parti pour valider du coup ce 5 ème jour. Ce soir étant dédié au sport et l'ordi éteinds jusqu'à demain.

Point négatif bcp de procrastination aujourd'hui. Je dois y remédier rapidement parce que j'en connais les conséquences...
Bonjour Neil.

J'entends souvent ce discours de la prise de distance nécessaire qu'il faut faire avec le forum qui n'est vu que comme une béquille. J'ai du mal avec cette conception. Je ne suis pas très ancien, un peu plus de six mois, mais, je ne vois pas les choses comme cela.

Si le forum était un hôpital, oui, il ne faudrait pas s'y attarder. Mais le forum est fait de bras cassés, certain bras se répare, (alors là oui c'est une étape, les généreux restent un peu pour rendre service, et accompagner ces âmes esseulées qui arrivent), mais la plupart des membres, sont un peu là pour apprendre à vivre avec leur bras cassé. C'est pas grave pour moi d'avoir un bras cassé, ce qui est grave, c'est de mal le vivre, d'en subir les conséquences, d'en être humilié, d'en crever de solitude et de laisser pourrir la plaie.

Mes amitiés sur le forum sont sincères, elles ont les limites (salvatrices) de l'anonymat, la distance et l'invisibilité. Mais il y a quelqu'un  derrière, et vouloir couper un jour avec ces amitiés, voudrais dire que ces gens là sont en fait virtuel donc inexistant. Ben je ne trouve cela juste inexacte. Je prends ce qui m'intéresse, et je me tire ?, non ce n'est pas une logique morale. Je pense que dans ces amitiés virtuelles, il y a aussi une part de souffrance, mais c'est inhérent à toutes relations, la relation où c'est que du bonheur, que du bonheur, que du bonheur... je n'y crois pas. Ce n'est pas parce que c'est quelquefois difficile, que c'est le forum qui est mauvais.

Moi je suis obsédé sexuel, je le sais, je ne pense qu'à ça, j'ai 50 ans, je sais maintenant qu'il n'y a que cela qui m'intéresse, non pas parce que je suis plus vicieux que la moyenne, mais dans mon histoire, ça a pris (cette question), plus de place que la moyenne à la fois comme pratique, mais aussi comme lutte et comme questionnement. Je vais pas me refaire.

Aujourd'hui, je suis sur le forum avec des personnes hommes et femmes qui ne parlent que de cela, mais dans le bon sens, dans le sens d'une réalité de leur corps avec laquelle il débatte pour vivre sainement et heureux. En fait donc ce forum, c'est à la fois le sujet qui m'intéresse, et la rencontre de personnes de qualité, il n'y a ici que des personnes de qualité, que des lutteurs, (lutteuses), des personnes qui ont un système de valeurs tournés vers le bien. Des fois ça sens un peu l'hôpital, la misère, mais fuir cela c'est fuir notre propre misère, et finalement ne pas vivre en harmonie avec,... on fait tous caca c'est la nature.

Pour ce qui est de la procrastination. Ton problème, c'est que tu as besoin d'une bonne fessée, et que tu n'as personne pour te la donner, tu dois jouer à la fois à être l'enfant et le père de ta propre personne. Tu es venu sur ce site pour recevoir ta fessée, alors je te la donne. Arrête de procrastiner, regarde ta faute avec sérieux, et va de l'avant.

Ta nouvelle conquête, si c'est une nouvelle maman édredon. C'est raté.
Arrête de lui raconter tes misères, on est là pour cela, et fait toi beau. Dis lui, maintenant qu'elle est au courant, que tu n'est pas prêt à lui faire un compte rendu, que tu as ta pudeur, et que si elle est mystérieuse pour toi, toi tu veux aussi le rester pour elle (c'est un peu ce qui t'as perdu la fois dernière si je te lis bien). Je me méfie des femmes infirmières, à moins que tu soit militaire pompier ou policier. (là ce sont des couples qui marchent parce que chacun trouve sont identité sexuée dans son rôle sociale, "Comment et pourquoi devient-on infirmière" de Micheline Wenner).
A bientôt.
Bonjour Burrhus,

Merci pour la fessée virtuelle tu as raison je suis encore un grand enfant. Je m'émancipe peu à peu mais ce trait de caractère continue de me constituer, un peu...
Finalement je me commence à comprendre pourquoi je ne m'en sors pas malgré toutes mes avancées, être dépendant me donne une excuse, me permet de continuer à rever des jours meilleurs, plutôt que de me confronter à une réalité que je ne maitrise pas et dans laquelle je risque déchouer parfois. Depuis que j'ai entamé ce travail sur moi j'ai tout de même évolué, j'accepte bcp plus de tenter, de me maitre en difficulté, de renvoyer une image moins lisse. Mais j'ai encore du boulot à faire sur ce point pour vraiment me sentir moi même...

Cette histoire dont je vous ai parlé et qui s'oriente petit à petit vers ce que de nos jours on nomme une "sex friend" n'est sans doute pas la panacée j'en conviens. Mais Burrhus j'ai terriblement besoin de reprendre confiance en moi et de découvrir une relation intime dénuée de la fantasmatique porno. Le sevrage à la dure en célibataire cela fait 3.5 ans que j'essaye et je ne décolle pas du mois de sevrage, c'est une réalité que je dois aussi regarder en face.
Cette relation est donc bancale dès le départ et en même temps je ne me vois pas du tout vivre ou construire qq choses avec elle, nous sommes trop différents et même physiquement elle ne m'attire que moyennement. J'ai surtout peur de l'utiliser et de la faire souffrir, d'où ma franchise. Je lui ai fait part de mes inquiétudes à ce sujet, elle me dit être ok ou m'alerter si elle commence à s'atatcher. Cela peut donc paraitre salaud, mais cette fille à besoin d'affection, moi aussi et de reprendre confiance en moi sexuellement. Si nous sommes ok et que la situation est claire je me dis que c'est peut être aussi enfin pour moi l'occasion de mettre à l'épreuve mes avancées. Je ne voudrais pas non plus faire une fixette sur ces problème sexuelle car je crois avant tout que mon probléme est bcp plus large. Avoir une relation sexuelle construite dans le respect et la tendresse n'est donc pas une finalité, mais ce peut être pour moi un moyen supllémentaire de me raprocher de la sortie du tunnel. L'avenir me le dira...

En ce qui concerne ta vision du forum, je dois dire que je l'ai longtemps partagé Burrhus, mais après 4 ans de participation active quasi quotidienne je peux te dire que ma vision a évolué. Espérer se réapproprier une vie normale doit, je pense, passer par une distanciation de cette problématique. Ne pense pas à un éléphant rose, ni pense surtout pas...
Quand je suis loin de mon ordinateur pendant quelques jours (pednant un WE prolongé ou les vacances) je constate que je me réapproprie une vie normale, loin de toute reflexion sur ma sexualité ou le sevrage. Cela n'a rien à voir avec un quelconque mépris des relations que je peux entretenir sur ce type de portail virtuel. En 4 ans on tisse des liens forts, mais crois moi j'en ai vu passer du monde, des gens auxquels je tenais, qui ne sont jamais revenu. Avec 4 ans  de recul je comprends, c'est juste une question de survie. C'est espace virtuels sont comme des oasis dans le déserts, on y fait de belles rencontres mais un moment donné chacun reprends son chemin. On ne triche pas pour autant dans cet oasis, on se livre, on se mets à nu sans doute comme nul part ailleurs. ce que je livre ici c'est moi en entier. Sauf que cet oasis ce n'est pas non plus la vraie vie, cet oasis et les gens qui le constitu vont me donner la force d'avancer. Moi même je vais aider les autres, mais la vraie vie n'est pas ici, la vraie vie n'est pas derrière un pc. Est ce que cela fait de moi un tricheur ? Je ne crois pas si je me livre avec sincérité, je ne le crois pas si je tends la main avec sincérité.
Laisser un message graver dans l'arbre de ce bel oasis après s'en être allé c'est aussi réconfortant pour ceux qui ont encore besoin d'y rester.
Je l'ai observé la majeur partie de ceux qui ont reussi à se réapproprier une vie loin de l'emprise de la dépendance, finissent au mieux par prendre de la distance et ne venir que de façon très ponctuelle, mais la plupart du temps de ne jamais revenir. Je comprends maintenant pourquoi. Sans doutes qu'un jour toi aussi Burrhus tu fera le même constat.
L'accompagnement de dépendant est sans doute ce qu'il y a de plus frustrant, c'est énormement énergievore. Je n'ai même plus la force d'aiguiller un nouveau qui viens déballer sa misère ici. Maintenant que je connais l'étendue des changements qu'ils faut mener sur soi et sur sa vie, je ne sais même plus quoi conseiller. A la fois c'est frustrant parce que les plus anciens cerne bien la problèmatique, mais notre niveau de discours ne se situe plus sur le même registre que les "nouveaux". J'ai relu le premier message d'un vieux de la vieille sur mon carnet sur un autre site, il n'y a que maintenant que je mesure la portée de ses mots...

Burrhus notre rencontre est une belle rencontre, quand bien même elle doivent un jour s'arrêter, si toi et moi l'on se sait sur les bons rails, on repensera parfois avec sincérité à nos moments d'échanges, à nos mains tendues, on ne l'oubliera jamais.

A cet étape de mon parcours j'ai besoin encore de me livrer, ca me fait du bien. Vos remarques m'aide à avancer, mais j'aspire tot ou tard à marcher sans béquille. J'espère que tu ne vois pas en moi un opportuniste. Comme je l'ai écris dans un autre post il ne faut pas négliger non plus le coté pragmatique de la démarche.
La routine sécurisante mise en place concrètement au quotidien a sans doute autant de vertu que la nécessaire introspection a mener sur soi.
C'est le constat que je fais après toute ses années d’écumage virtuel.
Quelle belle confession et quel joli récit. Au delà de l'aspect esthétique, ce que tu évoques est très profond, empreint d'humilité et de progrès. Car je ne vois que progrès dans ce que tu viens d'expliquer. La confession avec qqn d'autre, une relation honnête, sur tous les plans, avec qqn d'autre. La tentative de te rééduquer, de te réapproprier le désir de l'autre. 

Chaque doit être une avancée. Et même si tout ne se concrétise pas encore sur ton compteur, on sent bien un travail de fond, une longue quête d'un peu plus de tranquillité. De redécouverte de toi. 

Je viens de regarder un épisode de ma série préférée (une autre grave addiction) et il est dit ceci: avant de s'accepter tel que l'on est et de progresser, il faut savoir qui l'on est... Cerner ce que l'on est, pour savoir dans quelle direction avancer. 

Tu me sembles être prêt, sur ce plan. tu n'as plus qu'à progresser maintenant. Et franchement, ce que tu viens d'expliquer me fait dire que tu es sur la bonne voie. 

Pour le reste, ne te fais pas ici plus beau que tu ne l'es. Si tu chutes, si tu as des doutes, partage les. Ne te réfrène pas sous prétexte d'une quelconque volonté d'aider ton prochain. Il faut être honnête les uns avec les autres. C'est de cette manière que l'on donne de la valeur à l'aide que l'on apporte ensuite à autrui.

@+
re Bonjour Neil
Je suis pas sur d'avoir été bien compris.
Je refuse de dire que ce site est une béquille. Que ce soit seulement pour une étape de sa vie ok. Mes gamins sont scouts, ils ne le seront pas toujours, Est-ce que je dis le scoutisme est une béquille dans la vie de mes enfants ? ce site est un site de sevrage, un sevrage est une étape naturelle de la croissance, qui ne dure pas toujours; mais l'environnement dans lequel il est fait n'est pas malsain.

Je ne cherche pas à avoir une relation exclusive avec quiconque, Orroz en a eu assez, il est parti, il a bien fait.
Mes relations aux personnes du site ne sont pas fusionnelles (peut-être est-ce parce que aucune relation sur terre ne peut-être plus importante pour moi que celle que j'ai avec Dieu (désolé pour la laïcité du post, mais faut bien que je m'explique)).
Par exemple quand je dis que je suis tombé amoureux de garçons dans la relation d'aide. Au moment ou c'est arrivé c'était très fort, et puis cela a pris une place de grande fraternité, puis d'amitié simple avec estime ect... se sont des sentiments qui me traverse sans s'agripper à moi, sans me rendre esclave, je n'ai pas décidé d'être amoureux, je l'ai constaté, ma liberté suprême n'y a pas donné cours, et pour cause, mon intelligence connaissait les obstacles, et si je observé en moi, je n'ai pas choisi de le vivre.

Par exemple, je vois ma fille de 7 ans, elle a trois amoureux en ce moment, un psy m'a dit qu'à cet âge là c'était normal, le sentiment amoureux peux donc se développer hors exclusivité, hors réalité charnelle. C'est, j'ai l'impression, ce que j'ai vécu. Je ne suis pas sûr d'ailleurs d'avoir besoin de le revivre, les deux personnes concernées ont été au courant, ça les a un peu désarçonner, mais... bon voilà... il faut utiliser ce forum et ses limites comme un territoire de créativité. Tous les grands artistes ont jouer avec les contraintes liées à leur art, pour les dépasser.

Je suis désolé de parler de moi ainsi sur ton fil, mais c'est en générale mon expérience qui est à la source de mes convictions.
Pour moi, j'avais trop vécu le sexe sans le sentiment amoureux, le fait de vivre le sentiment amoureux sans le sexe a fait comme une réparation.

Par rapport à ton histoire de "sex friend", j'ai le sentiment, que c'est l'inverse, du sexe sans sentiment amoureux, pour te rassurer. Bon, là je déclare mon incompétence. Je n'ai jamais manqué d'assurance, et je ne sais comment les filles fonctionnes dans le sexe sans sentiment amoureux. Je pense quand même que dans la tête d'une fille ça n'est pas pareil que dans la tête d'un garçon, et puis... tu as quand même parlé d'une réalité affective de sa part ... En fait quand tu la quitteras, ce qui est le plus probable puisque tu n'as pas de sentiment pour elle, elle se sentira prise pour une pute. Vérifie d'ors et déjà qu'elle en accepte le statue, et que toi tu es capable d'en payer le prix. Je dis ça je dis rien... comme qui dirait.

Voila ce que je pense Neil. Tu es malheureux. Vraiment, et tu n'as personne pour te consoler, pour l'instant, mais cela passera, seule la générosité sort du malheur.

Tu es très scrupuleux aussi, attention, c'est un atout parce que signe d'une très haute conscience morale (celle qui est donné à ceux qui font de grandes choses) mais c'est aussi un handicape, (en religion (désolé je la ramène encore), c'est un cas de nécessité pour un accompagnement spirituel personnalisé)). Le problème des scrupuleux, c'est qu'ils ont un regard faussé sur ce qui est la faute et ce qui ne l'est pas. Quand il y a cette maladie (car c'en est une), comment progresser dans une croissance morale, celle qui au final libère et produit la guérison et la paix intérieur. 
J'ai probablement eu tord de te donner une fessée virtuelle, cela ne soigne en aucun cas la maladie du scrupule, ça n'aide pas du tout, ce n'est qu'une violence que l'intelligence ne parviens pas à intégrer dans un processus qui a du sens.
Je te lis avec plaisir et n'ai aucun sentiment amoureux pour toi, si ça peu te rassurer. Ombre!! Caramba!!
Et n'oublie pas, les artistes, ça a besoin d'exprimer leur art.
Bonjour à tous,

Merci pour vos messages, tellement juste au regard de ce que je vis. Je crois que vivre une telle galère nous rends parradoxalement beaucoup plus ampathique à l'autre, beaucoup plusvigilant à la souffrance de l'autre. J'ai vu bien plus d'humanité et de sincérité dans notre lieu de rencontre virtuel que dans la pluspart des endroits que je fréquente dans le réel...
J'ai bcp repensé à ton intervention Burrhus sur la notion de scrupule, là encore tu mets le doigt pile ou ca coince. Tu as completement raison, depuis que je suis sorti de déni et que j'ai regardé ma dépendance en face j'ai associé sexualité et culpabilité, envies et scrupules... Autrement dit le sexe devenant profondément anxiogène, car source de scrupules et de culpabilité. en plus des déréglement neuronaux, sans doutes ce qui explique mes troubles érectiles.

J'ai donc décider d'aller voir cette amie hier soir et m'otant les scrupules et sans fantasmer le moment. Juste ne poussant la porte de chez elle, en lachant prise. Nous avons vécu un moment très sensuel, je ne vais pas rentré dans les détails compte tenu de nos fragilité respectives mais l'expérience me fût positive et agréable. Pas forcement à l'aise avec les moments de tendresse qui s'en suive par contre mais je me suis fait violence. Bref j'ai pour une fois laisser ma culpabilité de coté, je ne fut pas du tout parasité par des images ou fantasmes pornographique, j'étais juste présent dans l'instant, connecté à elle et à mes sensations (je ne crois pas que cela me soit arrivé par le passé).

Bon pour autant je poursuis dans l'objectif du sevrage qui est le mien et vais tacher de ne pas recéder à ce genre de soirée. Cela m'a beaucoup rassuré (c'était le but) et me donne beaucoup d'espoir pour la suite (chose qui me manquait terriblement). Si j'arrive à y ajouter un sevrage strict je pense que j'aurai fait un pas de géant dans la reconquête s'une vie appaisé sexuellement et au sens large.

Hier soir je n'étais pas dans les scrupules, je n'ai pas pensé à mon ex en culpabilisant, je n'ai pas projeté de fantasme pornographique. C'est donc très positif.
Par contre effectivement je ne me projète pas avec cette fille c'est une certitude, malgré mon discours clair lui laissant le moins d'illusions je me rends bien compte qu'elle ne l'entends pas de la même manière...
Je pourrais donc céder aux scrupules mais pour une fois je me trouve honnête et franc, je l'ai respecté et j'espère fait passer un moment plutot agréable. Devrais je m'en flageller ? Je ne le crois pas, jepeux me regarder dans la glace, elle m'a aceuilli en conaissance de cause.

J'ai pas mal de travail sur la planche aujourd'hui dans un cadre pro, je vais tacher de faire que chaque instant de cette journée soit pour moi une source fierté et de respect de mes engagements. Il n'y a que dans cet état d'esprit que le sevrage a une valeur.

Portez vous bien,
J'approuve ta démarche Neil. Une relation simple, se rassurer, vivre un moment sans culpabilité ni honte, penser à toi, et penser à elle. Tu as raison, évite de la faire souffrir si tu la sens fragile. 

Allez, au boulot. Un café, la radio en fond sonore... bcp de boulot. Avance. Avançons.
Bonjour Neil
Je vois que tu es à 3 jours de sevrage, et tu as vu ta "sex friend" hier, donc tu devais bien angoisser avant de la voir.
D'après tes posts, rien est fini avec ton ex, puisque qu'elle te fait une scène de jalousie, et que toi tu culpabilises en couchant avec une autre.
C'est vrai que ta situation est complexe, j'ai de la compassion pour toi.
Tu es arrivé à un point où tu sais que tu ne va pas arriver à te projeter dans une relation avec cette "sex friend", et qu'en même temps, tu pressent que la rupture ne va pas être si simple pour elle.
Je comprends ta démarche, et je vois que Dexter l'approuve, alors, je me dis que peut-être tu pourrais tous simplement dire à cette fille que tu ne crois pas que la séparation sera simple, et que tu es prêt à continuer ainsi seulement à partir du moment où elle même se met en démarche pour trouver un autre compagnon que toi, ceux en quoi tu es prêt à l'aider.
Parce que toi tu cherches à te rassurer, mais elle elle recherche de l'affection.
Tu dis que tu t'es fait violence. Pour quoi, ou plutôt pour qui ?
Tu aurais eu honte de ne pas y arriver à tes yeux, ou tu aurais eu peur de la décevoir et de la perdre comme actuelle béquille ?
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