(02-04-2014 04:15)raoult a écrit : [ -> ]Citation :Etre fort quand tout va bien n'est rien, il faut être fort quand ça va mal.
Ou se permettre d'être faible? Ce qui ne veut pas dire rechuter bien sûr.
Justement je me pose les memes questions que toi. Quand je rechute, une fois masturbé, je me demande toujours comment j'ai pu en arriver là et comment ça se fait que je n'ai pas pu résister.
De nombreuses personnes sur le forum et dans les groupes de soutient que je fréquente parlent de ne pas se battre contre la dépendance, mais d'accepter les tentations, le manque. Car la tentation est plus forte que nous, donc si je me bats contre qqch de plus fort que moi, c'est foutu. Je dois accepter ma faiblesse et abandonner. J'écris tout ça mais c'est qqch que je n'arrive pas à appliquer. Toutefois, je pense qu'il y a matière à réflexion.
Bonne continuation, c'est bien ce que tu fais.
Raoult
Salut Raoult, si tu repasses par là, pourrais-tu m'expliquer comment tu comprends "accepter les tentations" ?
Tu dis "Je dois accepter ma faiblesse et abandonner", alors où est l'évolution ? Où est l'issue ?
J'y ai réfléchi mais je ne pense pas avoir bien compris.
Je dois t'avouer que je n'en sais rien.
Je rechute donc je n'ai pas vraiment de conseil à donner, malheureusement.
Moi non plus je ne comprends pas bien ce que ça veut dire. C'est ce qu'il y a marqué dans les livres que je lis, c'est probablement ce qu'on appelle le lâcher prise. Mais je n'ai jamais réussi à le mettre en application.
Si un jour je réussis, je t'expliquerai. Si tu comprends avant, viens m'expliquer
Bonjour elec.
Voila peut-être comment on peut comprendre ces phrases.
Accepter les tentations : Si tu brimes ton désir depuis l'origine dans la crainte d'une chute, alors le désir sain ne peut pas prendre sa place. Peut-être qu'il faut laisser les pulsions vitales s'exprimer en toi, si tu ne donnes pas prise à ces pulsions par un imaginaire malsain (avec ou sans support pn), alors le désir sain peux t'envahir et "tu vas devenant dans le génie de ton sexe" (phrase de Françoise Dolto).
Accepter la faiblesse et s'abandonner. Le sexe, symbole de puissance, est fragile, c'est le paradoxe. Dis toi que ta virilité est inscrite en toi par la nature, tu n'y as pas contribué. Tu en as la gestion, mais elle ne t'appartiens pas, elle appartient à une dimension supérieur, la nature. Dans la nature, la vie trouve toujours son chemin (phrase emprunté au film Jurassic park). La nature est fragile (explication du mot faiblesse) et elle est régit par des lois qui sont plus fortes que nous (explication du mot s'abandonner).
Ça s'est la théorie, en pratique :
Quand dans la journée j'ai une érection sur une pensée que je qualifie de saine, ce n'est pas forcement une pensée sexuelle pure, c'est quelque fois juste une proximité très intime avec quelqu'un, pas forcement ma femme, pas forcement une femme. Je dis que c'est sain, parce que mon corps expérimente un bien être qui m'amène jusqu'à une érection. C'est une érection où l'autre n'est ni contraint, ni en accord, ni acteur. C'est juste moi et mon corps, et la vitalité de ma pensée. L'autre n'est pas utilisé pour quoique ce soit, il est juste proche intimement dans ma façon de penser.
Ce sont des érections qui n'aboutisse pas, mais elles peuvent enfermer des tentations, précisément de les faire aboutir. Là où je suis en control, c'est qu'il ne faudrait quelquefois pas grand chose pour qu'un point de non retour soit atteint. La chute est là, ce n'est plus ma pensée en liberté, c'est ma décision d'y inclure un artifice mensonger.
Quand je chute, pour ne pas me décourager, j'ai ce genre de pensée : "je ne suis que ce que je suis, et c'est très bien, me croire autre que je suis est une illusion, je suis en accord avec qui je suis, mon être et mon histoire sont unique et sont ma dignité".
Elec ça va ?
Sur une échelle de 1 à 10 tu notes comment ton moral ?
Je suis avec toi.
Bon c'est pas 0, c'est ça qui compte. Bon week-end
Hello, quelques news.
Coté porno tout va bien, pendant un moment j'ai flirté avec la tentation. J'aurais peut être pu reseter mon compteur mais non, je considère que je suis resté du bon coté de la ligne finalement.
Coté MB, il y a du mieux. Etant célib, j'ai eu quelques plans, ça ne s'est pas super bien passé mais je reprends une sexualité presque normale. Je ne me masturbe plus. Bien que je ne considère pas que ce soit en problème de manière général, cela rentre pour moi dans un "reconditionnement", c'est une étape que je pense nécessaire pour moi. Sur mes choix de partenaires, je fais des erreurs d'ado... Comme je l'ai peut être déjà écris, je n'ai pas vraiment eu d'adolescence, et j'ai parfois l'impression que j'en paie le prix maintenant, par un manque de discernement sur mes envies et partenaires, mais c'est pas très grave, je "teste" et je corrige.
C'était pas l'extase mais il y a du mieux. Je me débarrasse petit a petit des blocages engendrés de ma trop longue relation avec mon ex.
Que veux tu dire quand tu dis que tu n'as pas eu d'adolescence ? Moi aussi je dis souvent cela.
~ message rédigé avec une tablette
Vers 13a j'ai eu ma première relation, assez soft. Assez jeune certains diront mais j'en avais envie depuis longtemps... C'était avec un garçon. Je suis homo depuis toujours, dans mes rêves il y avait des garçons, bien malgrès moi, je n'ai jamais eu de question à me poser sur mes attirances, ça s'est imposé à moi malgrès ce que j'aurais voulu. J'ai revu ce garçon quelques mois durant l'année scolaire. Ca n'est jamais allé au delà de la fellation, et après plus rien jusqu'à à peu près 21a, car j'espérais pouvoir devenir hétéro... peine perdue. Donc je n'ai pas eu d'adolescence où on flirte, ou on sort à 2, où on peut exprimer librement ses sentiments et où on est heureux de les montrer. Je n'ai pas eu plusieurs expériences qui m'auraient permis de me connaitre et de connaitre l'autre. Je n'en ai connu qu'un, on se cachait, et en plus je n'avais pas de sentiment particulier pour lui. Les mecs qui me plaisaient, je me taisais, je me contentais de les regarder discrètement en sachant que de toute façon, je ne pourrais jamais être comme eux. En plus pendant cette période là, mon environnement familial était catastrophique. Pour moi, c'est une période ou je suis mort petit à petit, je n'y ai rien connu de positif.
elec.
C'était sur le message d'avant que je voulais mettre un like, parce que je suis content pout toi de voir le bon cours de ton évolution. Le dernier message où tu racontes ton adolescence, est plus triste, et là je ne mets pas de like. Je n'aime pas au contraire, moi même, si j'ai eu des moments vraiment tristes, après ma majorité, j'ai eu des bons moments, avant niet.