Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage d'elec
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Petit passage à vide. Tentations... j'ai mis mes chaussures et suis parti dehors marcher pour me changer les idées. Revenu chez moi, je suis à nouveau devant le PC et à nouveau tenté. Il faut dire qu'en ce moment je suis au chômage, et je passe mes journées chez moi sans voir personne, hormis lorsque je fais du sport.
Je suis revenu lire ma présentation bien sommaire, ainsi que celle de Burrhus, qui m'évoque bien des choses.
Je suis homo. Je ne l'ai pas choisi, et si j'avais pu faire autrement, je n'aurais pas hésité. Je n'ai pas souhaité le dire au début car c'est quelque chose que je garde pour moi le plus souvent, je n'aime pas avoir à faire face à l’hostilité ou justifier quelque chose dont je ne suis pas responsable.
J'ai vécu en couple avec un garçon pendant 8 ans. Je ne l'ai jamais trompé malgré mon insatisfaction totale concernant nos relations sexuelles. J’ai voulu construire quelque chose d’harmonieux qui m’a toujours manqué. J'avais avant tout et au-delà de toute chose besoin de me sentir aimé par quelqu'un, mais en fin de compte, ce fut un échec. J'ai toujours été fidèle car pour moi le sexe sans amour n'est pas vraiment concevable (en tout cas ce type de relation ne m’a jamais satisfait). J’ai cherché des solutions mais n’ai trouvé qu’un subside toxique. C'est là qu'interviennent les fantasmes et internet qui donne forme aux pires idées. Une sorte de double moi où je me libère de mes carcans moraux, et où je m'autorise des choses qui dans la réalité me feraient vomir. Pourquoi un tel écart entre ce que je suis, et cette débauche de fantasmes. Je sais qu'une partie de la réponse se trouve dans la frustration, le désire d'aller toujours plus loin. Comme boire une eau qui ne désaltère pas, et en boire toujours plus pour étancher sa soif, mais en vain.
J'en étais arrivé également à consulter des sites zoophiles, et là j'ai du mal à l'expliquer. Cela me procurait une excitation de voir certaines choses à un moment donné où je me sentais « en manque ». La réalité est toute autre, c'est tout à fait inconcevable pour moi d’avoir des relations avec des animaux. Cela me met mal à l'aise, et a été l'un des déclencheurs d'une prise de conscience de cette escalade sordide qui ne me menait nulle part. Ecrire me libère. Au fond de moi, je ne m'en veux pas, malgré que j'ai toujours été bien plus exigent avec moi qu'avec les autres. Je sais que j'ai toujours fait au mieux, je ne suis pas infaillible. Je garde l’espoir de retrouver une vie presque normale.
Ce que je peux te dire c'est que tu n'es pas le seul homo à être arrivé et à date il y a personne qui a eu de soucis donc tu peux t'exprimer librement à ce sujet.

Quand aux fantasmes de plus en plus "crade" étant donné que la consommation nous a tous amené un peu dans cette direction je commence à me demander si c'est pas le trop de consommation porno qui nous amène a un tel point. Parce qu'en vérité la plupart des personnes que l'on peut croiser ici ont l'air d'être beaucoup plus réfléchi que ceux que l'on rencontre dans la vraie vie. Il y a une telle différence entre ce que nous sommes dans la vraie et dans notre monde secret. Je serais étonné de savoir qui aurait vraiment le goût de faire toutes les saloperies que l'on voit dans les vidéos que ce soit d'avoir des rapports sexuels avec des animaux ou enfoncer notre sexe au fond de la gorge d'une fille pour la faire vomir.
Merci Pikmin Smile

Aujourd'hui, nuit horrible, je n'ai pas dormis, mon cerveau tourne en rond sans s'arrêter et je ne dors pas. Je me suis levé à 6h du matin alors que je n'ai aucune contrainte horaire en ce moment. Je sais ce qu'il me manque mais je ne sais pas comment l'avoir. 
Je n'y ai pas pensé ce matin, mais la prochaine fois que je me lève à l'aurore, j'irais nager. La piscine ouvre très tôt, il n'y a personne le matin, et je me sens toujours bcp mieux après une heure de natation.
A part ça je suis content, je n'ai pas fait de faux pas hier ni cette nuit. Shy 
Je pense que le cerveau comme il a été dit dans plusieurs autres sujets est en manque lui aussi et que c'est peut être une façon pour lui de réagir.

En tout cas, vu que tu n'a pas de contraire au niveau des horaires et si tu n'arrives pas à dormir, essaye d'occuper ton cerveau s'il ne veut pas dormir. Te lever et regarder la tv, un film, etc.. ca pourrait peut être aider ?
Oui, c'est vrai, pendant un moment j'ai regardé des films un nombre incroyable de fois. Il faudrait que je repasse en mode constructif et employer ce temps intelligemment dans des projets. C'est toute une dynamique à remettre en place...
Elec,

On a besoin de bon temps aussi.. se fixer la barre haute en se disant : Faut que je fasse du sport, faut que je fasse quelque chose d'intelligent, etc.. c'est aussi se mettre la pression. On peut regarder un film complètement "niaiseux" aussi de temps en temps sans se sentir coupable Wink Faut juste occuper son esprit pour ne pas qu'il pense au cul, donc choisir des films en conséquence aussi Wink
Je ne peux pas m’empêcher de rire à chaque fois que je relis cette phrase :
Le porno est un grand coup de pied dans les couilles à l'intelligence


Ca me rebooste en me faisant rire, sympa non ? Sans doute parce que ça augmente mon niveau d'endorphine tout en me rappelant une vérité. D'une pierre 2 coups, le tout sans succomber au vis, c'est génial Smile
Tu es solide Elec !
En référence à ce message : http://www.dependance-sexuelle.com/sujet...4#pid50004
Ce n'est qu'en rêve que j'ai essayé de mettre sur papier en me réveillant, les personnages sont relatifs à mon histoire, mais ils sont transposables.

C'est une journée ensoleillée qui s'annonçait. Je roulais seul, ne sachant où aller. La route me mena au pied d'une immense montagne. Je m'arrêtais à l'entrée d'un chemin de terre, marqué par le passage d'une rivière. J’arrête la voiture, et la gare là ou je suis sûr qu’elle ne gênera personne, et emprunte le chemin. Je veux savoir ce qu'il y a derrière la montagne.
A peine ai-je traversé la rivière, qui marque le début du sentier, qu'un compagnon de voyage me rejoint. Sa compagnie est des plus agréable, on a ensemble un sentiment familier inexplicable.
Quand il me voit, il m'adresse la parole :

lui : "tu viens voir les morts de la montagne ?"
moi : "il y a des morts ici ? Je ne savais pas. Non je ne veux pas les voir. Comment sont-ils morts ?"
lui : "sont morts tous ceux qui ont voulu redescendre."

Ces paroles m'intriguent mais ne m'inquiètent pas, et n'ont pas l'air de l'inquiéter non plus. On commence à avancer sur le chemin, et je pense à la voiture que je n'ai pas fermé (mais quelle importance puisque si je redescends ...)

En face de nous, une centaine de mètre plus haut, marche un couple. Nous les suivons, et pour eux nous sommes un couple. La montagne est immense et personne ne sait ce qu'il y a derrière. Mais nous avançons sur le chemin et voyons derrière nous le lit de la rivière de plus en plus petit. Plus nous montons, et plus nous vieillissons, mais cela n'est pas inquiétant. La montagne est remplie de dangers que nous affrontons tous les deux, l’un veillant sur l'autre. Ce que ne fait pas le couple au dessus de nous. Et bientôt on ne voit plus qu'une personne. Alors je demande à celui qui m'accompagne où est passé le deuxième, et il me dit qu'il n'est plus, car il ne veillait pas sur son compagnon...
On appelle celui qui reste des 2 et lui dit de nous attendre, mais il refuse en nous disant qu'on est déjà 2. Lui est seul, il se cache dans un coin en attendant qu'on le dépasse, et commence à redescendre.
Je ne l'ai pas vu, mais je sais qu'il n’est pas mort. Il est au pied de la rivière, et s’apprête à retraverser la rivière.

Nous montons encore, et l'âge avance. Nous nous arrêtons plus souvent, parlons sans cesse, veillant l'un sur l'autre. Il fait froid, de ce coté de la montagne, tout est à l'ombre... et bientôt, nous arrivons au sommet de cette immense montagne. La crête est verdoyante, comme recouverte de pelouse sur le moindre rocher, le ciel est dégagé, et nous voyons du coté d'où l'on vient notre vie, avec ses difficultés, ses blessures, les épreuves que nous avons traversées. De l'autre coté, la mer et le ciel, à perte de vu, calmes et tranquilles. Et nous savons que si nous sommes arrivés si haut, c’est parce que nous étions 2, et que toujours nous nous sommes attendus, en veillant l'un sur l'autre.

Notre vie est déjà bien avancée, et nous commençons à redescendre, par un sentier facile, déjà tracé. Il n'est plus aucune difficulté, il nous suffit de prendre notre temps, et de contempler la mer, et sentir le soleil nous réchauffer. Nous descendons encore, arrivant au pied de la montagne, très vieux et aimants mais bientôt, je me retrouve tout seul. Mon compagnon a fini son chemin, il s'en est allé. Non pas parce qu'il ait fait demi tour, mais il a gravi la montagne sans se retourner, atteints un âge avancé et est mort heureux a mes coté. Sur la mer, je vois un bateau. Je continue à descendre, mais je ne suis pas seul, il est là, près de moi, dans mes pensé. Je n'ai plus besoin de sa protection, je connais maintenant tous les secrets de la montagne, et de toute façon, j'arrive en bas.

Au pied de la montagne, sur la jetée, un petit ponton et le bateau. Il n'y a personne, tout est paisible et parfait. J'avance sur le quai, et monte dans l’embarcation. Elle est simple, tout en bois, avec une seule voile déployée, blanche, et éblouissante au soleil.

Mon compagnon, qui était sur le bateau, détache l’amarre. Le bateau va seul, et glisse vers le soleil. Tout est paisible, nous somme tous les 2 heureux. 
Je trouve ça magnifique, ton rêve m'émeut au plus haut degrés, c'est une brise pure.

Je viendrais le relire à l'occasion.

Voila comment je fonctionnais avec mes rêves.

Quand je me réveillais, je faisais attention de les garder à la surface, dans mon territoire de mémoire consciente, ensuite, je les écrivais en marquant le plus de subtilités possibles avant d'oublier. (même pour les rêves qui n'étaient pas paisible).

Ensuite, je faisais comme un glissé déposé sur mon cœur ; cela me plongeait dans une méditation. Je luttais juste pour ne pas intellectualiser, pour ne pas faire de rapprochement avec mon histoire immédiate, ma culture, avec les autres rêves marqués, enfin, je supprimais tous ce qui était cérébrale. Pour les rêves sensuelles, je les faisais remonter aussi, parce qu'ils ont une grandes puissance sur la détente du corps, mais je ne les faisais pas (si possible) aboutir. Je prenais toujours le rêves dans sa globalité, je ne préférais pas telle ou telle partie.

Le but de cette exercice de méditation, était uniquement l'ouverture de mon cœur. En quelque sorte briser les chaines entre les diverses strates de mon inconscient, selon moi et selon le repos de l'esprit (la définition même du rêve). j'ai fais cela pendant assez longtemps, J'ai noté environ 200 rêves, tous ne me reposent pas autant, maintenant je le fais moins, mais je sens qu'il y a une nature en moi, saine et dynamique qui a retrouvé sa place, par ces exercices.

Voila, et merci pour ton rêves, qui n'est qu'à toi, mais qui a quelque chose d'universelle.
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