Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage d'elec
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Ce que tu fais es intéressant. Si je pouvais conserver les émotions connues dans un rêve, ce serait merveilleux, mais c'est quelque chose qui s’efface rapidement et inexorablement, et dont je ne garde ensuite qu'un vague souvenir. J'arrive parfois à conserver l'histoire sur papier, mais tout à fait incapable d'un conserver les émotions.  
Je ne sais pas ce que tu mets derrière le mot émotion, mais un rêve pour moi est rarement de l'émotion, en tout cas pas de l'émotivité. Ça n'est pas grave si tu ne conserves pas l'émotion, par exemple dans l'œuf que j'ai mis en image (dans freedom week 3), il n'y a pas d'émotion, il n'y a que des choses immobiles sans rythme. Cette image est pour moi la définition de la virilité. Quand je la regarde, elle ouvre mon cœur dans ma réalité masculine saine. Bon c'est mon image et c'est moi pour les autres je ne sais pas. (C'est pareil pour moi, je ne veux pas polluer ton fil avec mes histoires, il faudrait peut-être créer un fil rien que pour ça. Si tu veux creuser le sujet on a qu'à le faire).
Il n'y a pas de pollution sur ce fil, ne t'inquiète pas.
Par émotion, j'entends des choses telles que joie, satisfaction, espoir, envie... J'aurais peut être dû parler de sentiments, qui sont construis à partir des émotions. Lorsque je me réveille avec le souvenir d'un rêve, je continue un temps à ressentir les sentiments, comme l'angoisse d'un cauchemar par exemple, ou l'émerveillement pour un rêve. C'est ce genre de sensation que j'aimerais pouvoir "enregistrer" et rappeler en quelque sorte, mais ils s'effacent et ne laissent qu'une sorte de souvenir d'une intensité très réduite.
Bonjour elc.

Pour les rêves. Tout d'abord quand je te dis aux posts précédents que je ressens une grande émotion, je ne veux pas dire que dans ton rêve il y a de l'émotion, l'émotion que je ressens est sur le fait que tu as dans ton patrimoine un rêve d'une telle nature, qui est effectivement très puissant, il est si fort, que le fait de ne pas en avoir d'autre pour l'instant, n'est pas un problème pour expérimenter la petite technique qui chez moi a fait tant de bien.

Voila ce que je te propose. Tu rerédiges si nécessaire ton rêve , (car le rédiger pour soit ou pour les autres, ce n'est pas toujours pareil). ensuite tu t'isoles de tout bruit, et tu le lis en boucle. Dès que tu arrives à la fin tu recommences, avec une voix sans intonation et sans rythme. Jusqu'à ce que tu perdes le contrôle cérébrale de cet exercice. Tu parviens alors à ce que des couches inconscientes s'ouvrent, là tu attends que les couches inconscientes crées des ponts entre elles.

Si tu fais l'exercice, fait le moi savoir.

Je voudrais aussi te dire autre choses sur un autre sujet :

Dans le récit de ton histoire, tu dis qu'avant d'avoir déménagé tu as rendu réelle des phantasmes, et avoir trouvé cela nul. Cette phrase tout aussi bénéfique qu'elle soit ne peut à mon sens pas en resté là. En effet, sans savoir de quoi il s'agit, passer à l'acte un phantasme est souvent associé à la transgression d'un interdit, d'un tabou personnel (et/ou  social), cet interdit tu l'as transgressé, et il y a forcement un point de non retour. Enfin, je m'entends : non retour à l'ancien état, à celui ou ce n'était que du phantasme. Tu as fait la première étapes, constater que c'était nul, mais tu dois en faire une autre :

Tu dois aller de l'avant : te dire que cette transgression fait parti de l'ancien elec, celui que tu veux quitter. Elle est nulle à tes yeux ? pourquoi ? as-t-elle produit son lot de hontes ? Si c'est le cas, il ne faut pas garder le secret, il faut en faire l'aveu à quelqu'un qui ne te jugera pas, ici sur le site, à un sexologue, où à quelqu'un d'autre. Je crains qu'en gardant cela, cette expérience ait posé des jalons pour te maintenir dans un état d'isolement,
Cet état d'isolement sera définitivement dépassé par l'aveu.
A bientôt
Bonjour Burrhus. 

Ce rêve n'a pas été réécrit pour ce forum, je l'ai posté tels quel du lendemain où je l'avais transcrit. Je t'avoue que je ne peux pas le lire sans pleurer. C'est tellement représentatif de ce que j'ai toujours cherché... 
Je vais essayer ce que tu dis, mais peut être pas avec celui-ci car j'ai peur d'en perdre la beauté à force de le lire et relire.

Pour les fantasmes. C'est intéressant ce que tu dis. Tu me pousses à y réfléchir, et je me rends compte que ça relève du court circuit mental, à la limite de l'autodestruction. Je n'ai pas vraiment de sentiment de honte, mais ce n'est pas quelque chose de valorisant. Je dirais presque qu'il fallait que je passe par là. J'ai plutôt le sentiment d'une tromperie avec moi même, une absurdité. Finalement, j'ai transposé quelque chose qui m'a toujours fais souffrir, mais pour y trouver quoi? Certainement un sentiment de maitrise. Cela dit, ça n'a pas été une souffrance pour moi, juste un "non plaisir", sans doute parce que c'était volontaire. Je crois que la réalisation de ces deux fantasmes (quasi identiques, on pourrait parler d'un seul réalisé 2 fois) fait suite à une relation que j'espérais salvatrice et qui fut pour moi la découverte d'un problème bien plus profond :

Lorsque j'ai quitté mon copain, j'ai fais un truc pas très moral, et j'en avais conscience, mais je n'en ai pas honte non plus. Vu que j'avais passé 8 ans de misère sexuelle, j'ai voulu me faire plaisir, et j'ai contacté un escort qui me plaisait énormément physiquement. Avec mon ex, je n'avais plus d'érection lors de nos rares relations et j'attribuais ça au fait que je n'ai jamais vraiment pris de plaisir avec lui (je pourrais écrire un truc la dessus car on peut se demander pourquoi je suis resté avec lui si longtemps).
Donc cet escort était tout à fait mon idéal de beauté, et assez jeune par rapport à moi (mais ce n'était pas là un critère). Je ne m'attendais pas à grand chose car j'avais un préjugé. Je pensais rencontrer un mec pas très intelligent, qui vivait de la prostitution et c'est tout. En fait ça a été une rencontre qui m'a énormément marqué. Je l'ai invité à diner chez moi un soir, on a beaucoup parlé, et j'ai découvert quelqu'un d'extrêmement intelligent, cultivé, avec bcp de beaux projets, et ambitieux. Tout l'inverse de ce que j'imaginais. Lorsque nous nous sommes couchés, j'ai passé un moment extrêmement tendre et agréable avec lui, et c'est là le problème. Le mec que j'avais payé pour avoir une relation sexuelle avec lui, m'a apporté avec un naturel déconcertant ce que je n'ai jamais eu avec mon ex : de la tendresse !

D'autre part, en ce qui concerne les relations purement sexuelles, pour lesquelles je n'avais aucun doute sur mes capacités, ce fut un lamentable échec. Aucune érection, alors que j'étais avec le plus beau mec que j'ai connu, et en plus très affectueux et "disponible". Ca a été un gros choc pour moi. J'ai compris à ce moment que j'avais un réel gros problème. On s'est endormis ensemble et il est resté contre moi toute la nuit. 
Là, je crois qu'il y a eu un court-circuit dans ma tête, tout s'est écroulé. 

On s'est revu par la suite dans un autre contexte ou il m'a avoué avoir passé un très bon moment, et avoir voulu me plaire, donc je sais que ce n'était pas simulé, d'ailleurs il m'a recontacté plusieurs fois pour me voir.

A partir de là je me suis posé bcp de questions. Tout était tellement incohérent et je n'ai pas réussi à mettre les choses à leurs places. Entre mon ex totalement incapable de tendresse alors que c’est la base d’un couple, et ce mec qui m'apportait plus que nécessaire, alors que je ne cherchais juste un truc très basic, et que je l’avais payé pour pas avoir à me poser de question. 

C’est dans ce contexte que ces fantasmes ont pris forme. Peut être pour me ramener à une situation ou les sentiments n'interviennent pas, donc plus facile à métriser. A cette période, j'étais vraiment très très mal. J’ai lutté pour ne pas sombrer. J'ai perdu mon boulot, mon copain, mon appart, tous mes projets de vie, et même professionnels car tout est lié. Toute ma vie à explosée d'un coup, alors que j'ai toujours pris un soin très consciencieux à me créer un environnement sécurisant. A faire des choix à long terme. J'ai toujours travaillé très durement, tout ça pour en arriver là.
 
Aujourd’hui je me dis que c'est un mal pour un bien. Ce n'est pas la première fois que je vais reconstruire ma vie, et tout n'est pas noir dans mon avenir. J'ai l'impression que je peux refaire quelque chose de bien, mais il me faut encore un peu de temps pour remettre toutes les briques à leur place. 

Pour les fantasmes, je n'ai pas l'impression qu'ils soient un problème pour moi. Je n'en ai pas honte. Si je dois en parler, je préférerais que ce soit à un homo. Je ne les classe pas dans les éléments destructeurs. Disons que c'était une relation à la hauteur de ma vie à ce moment là. J'ai cru pouvoir y trouver du plaisir en m'amputant d’un certain nombre de principes, et je n'y ai simplement rien trouvé.
 
C'est difficile pour moi de parler de ces choses là. J'ai longtemps eu bcp de mal à mettre des mots sur ce que je ressens. Je suis hyper sensible, et j'ai pris l'habitude de verrouiller mes sentiments pour éviter la souffrance. Il y a quelques années, j'aurais été incapable d'écrire ça. J'espère jusque que c'est à peu près compréhensible.
Merci elec du beau cadeau que tu nous fais en te racontant ainsi.

Pour avoir beaucoup réfléchit à ces questions, je pense que la fidélité dans l'homosexualité est quasi impossible. Je pense que ce sont deux blessures qui s'emboitent à merveille un temps. Avec le temps chacun des deux a réglé des questions personnelles grâce à l'autre, mais cela fait qu'ensuite, ça ne s'emboite plus trop bien. Alors il reste les sentiments.

Les sentiment sont : soient des sentiments amoureux, avec l'aspect exclusif et donc douloureux parce que la jalousie s'installe alors que le couple ne peux plus trouver sa plénitude ensemble. Soit les sentiments de tendresse. Seule la tendresse peut permettre à un couple homo de durer, mais je ne crois pas que la fidélité soit possible, (à moins qu'il y ait une réelle acceptation d'une part importante d'abstinence dans la couple).

Il en résulte que ce couple est obligé d'avoir l'un pour l'autre une très grande humilité, et un très grand accueil, parce que l'attrait physique partira.

Tu vis une époque où l'homophobie, si malheureusement elle existe encore, est condamnée. Tu peux dire que tu es homo sans problème, dans cette société. Moi je n'aime pas trop les étiquettes parce qu'elles enferment. De mon temps (il y a 32 ans), ce n'était pas pareil, j'ai été rayé de ma famille. (aujourd'hui ils se posent tous la question de savoir avec mon parcours si je suis allé à "la manif pour tous", mais je ne leur ferais pas le cadeau de leur dire). Maintenant dans ma famille, il y a les pro homo, même ceux qui me reproche d'avoir changer de bord. Ce que ces gens ne voient pas, c'est qu'on a notre souffrance à gérer, et qu'on fait un peu comme on peut.

Je trouve que ta volonté de sevrage est remarquable, du temps où je travaillais dans le milieu, refréner ses pulsions n'existait pas, c'était tout à fait hors sujet. Mais internet à fait beaucoup pour avoir accès à la pornographie de façon constante et immédiate, elle a paradoxalement révéler que c'est une drogue. Tu te trouveras dans un parcours de sevrage, tu aspires à des choses si subtiles que tu ne peux te satisfaire d'images de gros plans sur des organes génitaux.

Pour moi la valeur de quelqu'un, c'est son courage où qu'il soit, et le premier courage s'est de ne jamais se décourager, jamais, jamais, jamais. Il y a toujours quelqu'un qui souffre plus que toi et qui t'interdit de t'appesantir sur ton sort. Ou alors tu ne fais plus parti du tissu sans couture qu'est l'humanité.

à bientôt petit loup.
Hello Burrhus,
 
Je ne partage pas vraiment ton point de vu, tout au moins, je ne me reconnais pas dedans. J'ai bien été fidèle, c'est donc possible. Ca ne reposait ni sur un amour jaloux, ni sur une tendresse platonique. Ce qui m'a manqué n'est pas venu de l'érosion du couple. Le caractère de mon ex était ainsi, c'est tout. J'aurais dû comprendre dès le début que ça ne pouvait pas tenir comme ça. C'était une erreur de casting...
 
Je ne conçois pas mon couple comme une thérapie ou quoi que ce soit de la sorte, et j'espère bien rencontrer un mec bien avec qui poursuivre ma vie. Et de toute façon, sans cet espoir, que pourrait-il bien me rester ? Je ne vais certainement pas devenir hétéro.
 
Certes l'homophobie est aujourd'hui condamnée, et c'est certainement plus facile pour un homo aujourd'hui qu'il y a 30ans. Cela ne m'a pas empêché de me faire insulter et cracher dessus un nombre incalculable de fois. Les insultes fusent et tout le monde acquiesce, c'est juste normal.

Pas étonnant qu'il y ait autant de suicides chez les jeunes, aujourd'hui encore. Une vie de chien  parmi les loups, rien de plus.
 
Je ne voudrais pas t'avoir offensé, je suis bien content de t'avoir rencontré, je n'ai pas eu l'occasion de parler à un homo depuis 32 ans (juste une fois il y a 6 mois, mais il était chrétiens et nous avions ceci en communs), nous avons visionner probablement les mêmes sites, alors on peu quand même se dire qu'on à quelques points communs.

Je suis vraiment désolé que tu me dises que l'homophobie soit encore si présente, forcement je m'en rend moins compte.

Je vais te parler de quand j'étais prostitué. J'ai souvent rencontré des clients gentils. Je me souviens particulièrement d'un qui était prof d'espagnol, et qui était toujours en train de s'excuser de me demander les trucs salaces qu'il voulait faire. J'avais de l'affection pour lui, mais je ne lui ai jamais dis.

Tu as fais une erreur en invitant chez toi, heureusement tu es tombé sur un mec bien. Il vaut mieux aller chez eux, et leur faire comprendre que quelqu'un sait où tu es. Il y a des malades. Il y a aussi des gars pour qui la prostitution ne pose aucun problème, car ce sont des gars qui sont issus du milieu, et qui par conséquent on appris cela dans leur entourage immédiat, des gars qui ont par exemple de manières fréquentes et sans tabou pour eux des relations avec père oncle ou autre.

Il y a dans la psychologie de ces gens là, un fractionnement de personnalité, (je pense que tout n'est pas réglé chez moi, c'est pour cela que le travail sur les rêves, cela m'aide parce qu'il tendent à unifier ma personne). La base est de plaire, le mensonge est un outil.

Mais tu vois, les images les plus softs que je regarde sur le net quand je chute, sont le kiss pleine bouche de deux jeunes gars, cette tendresse me manque, mais il y a aussi le fait de la transgression qui me donne un sentiment de puissance.

Je sais toute l'agression qu'un catholique convaincu peut produire sur un homo qui se définit comme tel, je ne voudrais pas t'avoir agressé, je me sens de la famille des homos, puisque je me suis construit dans cette famille pendant des moments charnières de ma vie. J'en fais encore parti, mais spirituellement, j'essaierais de mettre cela au claire sur mon fil, ça me fera un bon exercice.
salut elec.

Je suis inquiet sur ce que je t'ai dis parce que tu luttes un peu avec l'espérance et que je ne voudrais pas être de ceux qui te font aller vers le bas.

J'ai reréfléchi avec ce que je t'ai dis. Il est vrai qu'à 14 ans, j'ai été agressé, mais avant, je flirtais avec une fille et cela me plaisait bien. Je suis à mes yeux un hétéro qui a été cassé, quand j'ai quitté l'homosexualité, ce n'était pas pour devenir hétéro, l'idée est vraiment envisageable que 12 ans après et je m'étais fait à l'idée de l'abstinence à vie, mais c'était aussi suite à un trop, à un dégout de sexe, et à une aspiration spirituelle. Là nous ne sommes pas comparable du tout.

Je pense effectivement comme toi, que l'hétérosexualité ne se décide pas, l'homosexualité ne se choisit pas. (bien sûr il y a des exceptions, mais le débat serait trop long).

Je te souhaite de trouver un copain avec qui tu roucoules bien. On ne peut pas vivre seul sans chaleur.

Quand je dis que je n'ai pas converser avec des homos depuis 32 ans, c'est en fait avec des homos qui connaissent mon passé, parce qu'un ancien instit d'un de mes fils l'est, et un prof de sport l'est. Ce sont deux gars que j'aime bien et en qui j'ai entièrement confiance. Aucun des deux ne se cache, et je n'ai pas le sentiment qu'ils en souffrent, mais il est vrai que je suis dans une région assez à gauche (peut-être cela y fait, peut-être pas). Je me suis caché, parce que j'ai eu peur de retomber dépendant d'une sexualité qui ne m'allait pas, et aussi parce que j'ai eu peur d'être juger par les homos eux même. Je le cache aussi pour protéger ma femme qui ne veux pas que je le révèle, et pour mes enfants, qui n'ont pas à savoir ce qui s'est passé dans mon slip. (mais je sais que je ne pourrais pas toujours leur cacher, vu la famille que j'ai, je m'attend donc à vivre certain choc la dessus).
Burrhus, tu es quelqu'un de bien, j'en suis convaincu. Je lis ce que tu écris avec grand intérêt, et je sais bien que ton intention n'est pas d'offenser. Effectivement on a des points comment, et je te remercie de l’intérêt que tu portes à mes messages, ainsi que de ton soutiens. Je mets du temps à répondre parce que je cherche les bons mots. Je sais que parfois le ressenti de mes textes n'est pas nécessairement celui que je voudrais.
 
Pour l'escort, de toute façon, c'était exceptionnel. Je ne pense pas réitérer un jour. Je lui ai demandé comment il en était arrivé là. Il m'a raconté qu'un jour, quelqu'un lui a proposé de l'argent, et qu'il a accepté. Que depuis, c'était une manière simple de gagner de l'argent et que ça lui servait à financer un tas de choses, mais qu'il était pris dans un engrenage où il avait pris l'habitude de gagner bcp d'argent facilement, et qu'il ne savait pas comment gagner autant autrement. Je suis l'avancement d'un de ses projets, qui est une belle idée sur laquelle il compte pour changer de vie. J'ai bien senti qu'il avait bcp de mal à concilier ses deux vies. J'en veux à ce mec qui lui a proposé de l'argent la première fois.

Tu parles de sentiment de puissance dans la transgression. Pour moi cela n'existe pas. De mon point de vu, c'est tout à fait culturel.

La société a décidé que je serais transgressif, moi je me vois naturel, dans une société qui veut limiter la nature à ce qu'il y a de plus courant. Tout est question de point de vue. Je ne suis pas homo pour déranger les autres, c'est ma nature, c'est tout. Je n'en tire aucune satisfaction.

Si au tout début j'ai pu avoir un sentiment de transgression, il a disparu le jour où j'ai compris que mes repères étaient ceux d'une société qui m'excluait. Cela commence à changer, mais ça prendra encore bien du temps, et je serais mort avant que le mot "pédé" ne soit plus l'insulte par excellence.

La tendresse dont tu parles, j'ai l'impression de ne l'avoir connu que de manière extrêmement rare et ponctuelle, et ça me consume. Je me suis rendu compte récemment que j'étais tout à fait désirable. Pendant des années, j'ai cru que je ne pourrais intéresser personne. Vacherie de sort, c'est maintenant où je suis libre et où j'en ai besoin, que je suis devenu impuissant. Il y a toujours un truc qui ne va pas dans ma vie. Comment rencontrer quelqu'un dans ces conditions ? C'est impossible.

Les images dont tu parles sont typiquement le genre de choses qui me blessent (lorsque je les regarde). Ce sont des images que j’ai pu regarder avec envie avant de rencontrer mon ex. Maintenant, elles me rappellent avec cruauté mes échecs  sentimentaux, c’est l’image d’une promesse qui n’a jamais été tenue, et d’un passé que j’ai cherché à connaitre pour me construire. Le temps étant en sens unique, je n’y reviendrais pas. Mon seul espoir est dans l’avenir.
 
Effectivement, tu devrais mettre certaines choses au clair sur ton fil si tu en ressens le besoin, je ne voudrais pas être l'objet de ta rechute en remuant des souvenir ou des idées tentatrices.
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