Dépendance sexuelle

Version complète : témoignage de raoult
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aujourd'hui j'entends une chanson de shakira qui me plait bien, alors je décide d'aller trouver la chanson sur internet. Bien sur je tape shakira sur l'ordi et boum je tombe sur ces clips et photos qui sont disons plutôt sexy. ça me donne envie de faire des bêtises et puis je me dis NAON, je ferme internet et je lance une musique qui n'a rien avoir (musique inca apaisante). L'envie est repartie aussi vite qu'elle est venue
waoooooooooooo ! 7 jours sans rechute = 1semaine !! ! ! ! ! ! !! ! ! ça fait bien bien longtps que ça m'était pas arrivé alors ce soir, c'est la fête : je me couche à 22h ! Besoin de repos.c'est bizarre mais depuis peu j'ai l'impression d'avoir complètement changé de mentalité : comme si tout d'un coup je me réveillais après 6 ans d'hybernation et que je débarquais sur terre. J'ai l'impression d'être déconnecté du monde, de ne pas pouvoir l'appréhender et le comprendre. J'ai un manque de confiance manifeste en moi que j'avais toujours voulu nier mais qui est pourtant bien là... J'ai l'impression d'être un fantôme, de ne pas avoir de personnalité. J'ai peur des gens. Je ne suis plus à l'aise avec eux. Comme si tout d'un coup j'avais perdu tous mes repères. Qu'est-ce qui se passe ?  Je ne pensais pas être comme ça. J'ai honte de moi. Il est où le cow boy qui a la classe et dont le petit enfant rêvait tant ? Juste dans un monde imaginaire, il n'a jamais existé. A la place, se tient un être inconsistant, faible, bête, sans aucune expérience. Le temps a passé, le petit garçon s'est branlé et a oublié de s'exercer au tir. Aujourdh'ui, il se rend compte qu'il est maintenant un homme mais quil a toujours ses peurs d'enfance. Son corps a vieilli, mais pas sa mentalité. C'est un bébé dans un corps d'adulte.
L'autre jour dans l'émission sur m6, y'avait le témoignage d'une américaine qui avait passé apparemment trente ans de sa vie à se masturber, et elle faisait le constat inverse : l'addiction lui avait volé 30 ans de sa vie, et là elle avait l'impression de sortir du coma-zombie. D'ailleurs dans les milieux d'ex-dépendants c'est le discours dominant : on se réveille et on réapprend à VIVRE sa vie au lieu que tout tourne autour de l'excitation qui précède la consommation du produit.

Evidemment que si tu cesses de t'astiquer le poireau devant des foufounes pixellisées tu perds tes repères ! Heureusement, parce que bonjour les repères ! Sinon, les symptomes que tu évoques sont ceux de la néoténie, terme qui décrit, en [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Biologie_du_d%C3%A9veloppement" title="Biologie du développement]biologie du développement[/url], la conservation de caractéristiques juvéniles chez les adultes d'une [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Esp%C3%A8ce" title="Espèce]espèce[/url], ou le fait d'atteindre la maturité sexuelle par un organisme encore au stade larvaire. Ces phénomènes sont plutôt observés chez des [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Amphibien" title="Amphibien" class="mw-redirect]amphibiens[/url] et des [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Insecte" title="Insecte]insectes[/url], pour lesquels on parle de [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dogen%C3%A8se_%28biologie%29" title="Pédogenèse (biologie)]pédogenèse[/url].Chez les humains, on parle de néoténie psychique sexuée :  il faut bien constater que l'homme se distingue en effet de la femme par plusieurs traits spécifiques juvéniles. Les mâles de notre espèce jouent toute leur vie, ne serait-ce que quelque «beau rôle». (ou à qui perd gagne, comme les dépendants)

Seuls les saints, les cuistres et les mères de famille ne jouent pas, les saints parce qu'ils sont sérieux, les mères de famille parce qu'il faut bien qu'elles le soient, et les cuistres parce que, en toute innocence, ils se prennent au sérieux. 

Bon alors, raoult,  t'avances ou tu recules ?

Je crois que j'ai beaucoup marché, voire couru, mais pas forcément dans les bonnes directions. Comme dans un labirynthe. En plus j'ai repris pleins de fois les mêmes mauvais chemins. Depuis quelques temps j'ai l'impression d'avancer dans la bonne direction, mais ça avance pas vite. Je crois que j'ai bc de choses à lire, nottamment sur la dépendance affective, je sais pas ce que c'est.Je me suis mis à faire bc de choses, je me suis dit qu'en focalisant mon attention sur d'autres choses, ça devrait me faire oublier le porno, mais ça n'est pas si simple que ça. Je finis tout de même par rechuter, même si j'ai pleins de trucs à faire ou quand je suis fatigué et que j'ai besoin de repos.C'est sans doute du à l'angoisse, et puis à la peur de se priver d'un plaisir plutôt agréable même s'il pourrit la vie.

Donc depuis quelques temps, je mets la priorité  sur mon addiction, je lis pleins de témoignages et j'essaie de voire pleins d'avis différents pour comprendre ce qui cloche. 

Bon, plus de deux semaines de sevrage tout beaux tout propres, ça faisait longtemps que ça m'était pas arrivé.Maitenant je rentre dans la période interressante, la troisième semaine.Hier j'avais envie de me connceter sur le forum. Mais pendant la journée, j'ai été pas mal assaillie par des images de cul, mes stars du porno préférées m'appelant une à une pour que je rechute. (franchement on est pas loin de la mythologie grècque avec les furies ou les erynies qui torturent le héros pour qu'il succombe à son destin...)Sauf que je les emmerde ces erynies .Donc hier je me suis dis que ce n'était pas la peine de tenter le diable et j'ai gentiement éviter l'ordi pour éviter une rechute. Sincèrement, si je m'étais connecté, je n'aurai pas donné cher de ma peau. C'est un peu comme sortir son bateau un soir d'ouragan. Mieux vaut rester sagement à la maison.Par contre je n'ai pas résisté à la masturbation. J'en avais marre de pas réussir à dormir avec ces images plein la tête. J'ai fini par me masturber, en ne pensant qu'à mon plaisir, sans penser à des jolies femme pour alimenter mon désir. 15 minutes après comme c'est pratiquement toujours le cas avec moi, j'avais à nouveau envie de me branler. Je me suis donc branlé une deuxième fois, mais cette fois en pensant plus à mes fantasmes. C'est dur de résister à la masturbation, surtout quand on essaye de dormir parce que y a rien qui peut nous distraire.Aujourd'hui je vais à nouveau bien, pas d'envies particulières, j'ai fait des travaux de peinture chez moi. Tout va bien. Mais j'avoue que j'aimerai bien arriver à me sevrer de la masturbation.a vrai dire le raisonnement est simple: si on n'a plus envie de se branler, bha tout naturellement on n'a plus envie d'aller sur des sites ce cul.
allez première résolution du soir: je vais apprendre à fermer ma grande gueule que j'ouvre un peu trop en ce moment, ça me fera du bien.Bon, j'en suis à 19 jours de sevrage, j'ai dépassé mon record, c'est bon, il n'est plus utile de compter maintenant, il faut veiller à ne plus rechuter.Je voulais aller à la dasa ce soir mais j'ai eu la flemme. Je regrette un peu, en plus le mardi, c'est spécial bites (heu spécial hommes) donc ça aurait pu être intérressant. Je me demande ce que j'attends pour me bouger les fesses et retourner à la DASA. Une rechute peut-être ?Je me sens assez bien en ce moment, je fais pas mal de choses, j'arrive à résister à la rechute, je fais bien ma réeducation du genou que je me suis luxé il y a 2 mois, mais...il y a toujours de envies, toujours des angoisses. Je sens que ça va tellement mieux depuis le moment que je me suis repris en main, mais la route est encore longue. C'est comme si je voyais le bonheur de loin, à portée, mais qu'il restait un très long chemin difficile pour y arriver. J'ai l'impression d'être comme un voyageur prêt à partir pour un long voyage qui va marquer sa vie, mais qui hésite encore à partir et qui reste sur le seuil de sa porte.En fait, ça me fait flipper le sevrage. Quand j'y pense, ça semble assez fou. Je sens la nostalgie de cette foutue porno. Je sais pas si d'autres ont ressenti ça ou si je suis influencé par les témoignages que j'ai lu mais je ressents cette peur de se lancer dans cette nouvelle vie, la vraie, inconnue qui va demander du courage mais qui promets une vie interressante, et l'envie de se réfugier dans ce que l'on connait, la pronographie. En ce moment je la voie comme une mère réconfortante. Je sais que mon esprit me joue des tours, et déguise mes idées pour me faire rechuter. Je ne sais pas si mon goût pour la mythologie grecque est la cause de mon interprétation des choses, mais je vois la pornographie comme une divinité, à laquelle j'ai eu du mal à m'extirper, et qui continue à me tourmenter et à essayer de me rappeler à elle en me torturant l'esprit à 'nimporte quel moment. Elle emploie différentes méthodes pour me rappeler à elle: tantôt par le désir brut, tantôt par les sentiments.J'ai du mal à me détacher d'elle. Je l'ai aimée si fort. ça fait du bien de formuler ça par écrit. ça ne doit éclairer que moi, c'est déjà pas mal. Je ne sais pas si c'est une marque de faiblesse d'écrire ça. Est-ce que je me prépare une future rechute ? Je vais faire en sorte que non. J'ai trop de choses à faire pour revenir en arrière. Je ne veux plus rechuter.laisse moi tranquille la porno. C'est bizarre, c'est la première fois que je ressents l'envie de rechuter par les sentiments et non par le désir.
Je pense que cette nostalgie du porno, on la ressent tous tôt ou tard. N'importe quel drogué après une période de sevrage se dira qu'il peut se shooter juste une fois sans retomber complètement dans la dépendance. Sauf que c'est faux, et au même titre que l'on apprend de ses rechutes (au niveau du sevrage, on retient ce qui nous a fait rechuter pour ne pas retomber dans le même piège), a partir d'un certain stade de dépendance je pense qu'il nous est impossible de retrouver le contrôle sur le porno ressenti lorsqu'on l'a connu. Et il est vain d'essayer. Je pense que le porno n'est pas un refuge mais une fuite. Plutôt que d'affronter ses problèmes et de s'affronter soi même on préfère se mettre des œillères et se donner un shoot hormonal. Tu le dit toi même tu te sent beaucoup mieux aujourd'hui et tu aperçois le bonheur au bout de la route, rappelle toi qu'avant tu ne l'imaginais même pas ! Si le porno était une entité, pour moi ce serait plutôt un démon, ne croyant pas en toi et tentant de t'attirer toujours vers le bas. J'en suis a autant de jours de sevrage que toi et personnellement ce qui me fait le plus peur ce n'est pas la route qui reste à parcourir, mais plutôt le fait que ma vie tournera à jamais en rond si je me sors pas de cette foutue dépendance.

Courage à toi.

Je trouve très juste ce que dis RodeoJack. Quand à la peur de la vie sans dépendance... Hier je me suis dit (sérieusement) : « si j'arrête la MB est-ce que je vais pas avoir un pb aux testicules ? » Et puis la seconde d'après je me suis dit : « Vraiment, t'es capable d'inventer bien des conneries pour retourner devant ton PC ! » Alors Raoult, dis-toi que la vie inconnue, incertaine qui s'ouvre à toi est aussi remplie de possibilités, de rencontres et de nouveautés ! Tant qu'on reste loin de cette merde, tout est possible, on peut tout avoir ! Si on cède... et ben on a qu'un seul truc, tout seul dans son coin. Tu fais la balance et puis tu vois toi même...C'est vrai qu'en s'ouvrant aux autres, on risque aussi d'en prendre dans la gueule, et c'est pas forcément agréable d'y penser... mais faut vivre, merde ! Ça nous donnera de l'expérience pour mieux vivre ensuite, pour aider les autres. Moi c'est ça qui me donne du courage en ce moment.Bon je dis ça, mais je sais que mes beaux raisonnements ne m'empêcheront peut-être pas de...Bon courage !  P.S. Je me retrouve bien dans ta situation (prépa, porno, intégration). Moi j'ai traversé tout ça sans conscience de mon addiction... j'avais tellement d'autres problèmes. Je trouve super que tu te prennes en main à ce moment là, j'espère que tu vas t'en sortir ! Tiens bon !
merci c'est super cool vos messages, intéressants, et ça me redonne confiance dans la démarche que j'ai adopté.Et bien j'ai bouclé mes 3 semaines de sevrage, j'entame la 4e semaine avec résolution et sans appréhension. pour reprendre la métaphore de l'avion, ça y est j'ai décollé et j'ai un peu dépassé les nuages. Maintenant il faut trouver une position stable, ne pas se casser la gueule et continuer le voyage. le message que j'ai posté le 29, ça reflète le manque d'affection que j'éprouve depuis un petit moment déjà.J'ai parlé de mon addiction, en enlevant le psy et les membres dasa, à mon ex, mes parents, et ma cousine.Mon ex, c'est mon ex, je ne peux plus recevoir de l'affection de sa part. Je ne veux pas recevoir d'affection (en tant que consolation, câlins) de la part de mes parents. Je ne sais pas trop pourquoi. Je suis content que ma cousine, un peu plus âgée que moi, ait tout de suite compris mon problème quand je lui ait exposé, et elle a su me prendre dans ses bras quand je l'ai voulu et ça m'a fait du bien.Je me suis promis de ne pas trop la faire chier pour mon addiction et de pas trop essayer de me faire cajoler par elle, et pour l'instant je pense que je n'ai pas abusé.Mais j'avoue que j'ai souvent envie de me retrouver dans ses bras juste pour me faire consoler de ce qu'on pourrait appeler la dureté de la vie.

bisous à tous

j'ai ressenti l'envie de rechuter, y a pas plus tard qu'une demi heure. J'ai senti mon cerveau essayé de m'amadouer comme un flanc en me faisant croire que je peux me rincer l'oeil juste un petit quart d'heure et puis arrêter. Sauf que je me suis déjà fait avoir une centaine de fois alors je lui dis non.Alors il essaie une autre stratégie. Cette fois il me fait miroiter une vidéo d'une de mes stars préférés, en me disant que j'aimerai bien la revoir. Effectivement, le désir est là. Et il me dit: cette vidéo, tu ne l'as pas très bien vue, tu t"en rappelles à peine, alors qu'elle devait être très excitante cette vidéo.Ces arguments m'ont paru irrésistibles sur le coup, mais je me suis posé un moment et je me suis dit: résiste aujourd'hui, 24h.et là je suis sur le forum, je n'ai pas rechuté, et quand je me déconnecterai, je fermerai l'ordi, et il n'y aura eu aucun souci. je vais essayer ce soir de réfléchir à comment cette envie de rechuter m'est venue.

en tout cas, merci pour le 1 jour à la fois, et courage à tous !

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