Bonjour,

2017 a été l'année du changement, du renouveau, de nouvelles habitudes, d'un nouveau mode de vie...
Etant un membre du forum et ayant commencé mes premières démarches de sevrage avec ce forum, je voulais revenir vers vous pour vous raconter du positif.

J'ai existé sur le forum sous un autre pseudonyme avant de créer un nouveau compte sous un autre pseudonyme pour une question d'anonymat plus efficace sur internet.. J'avais décidé de m'éloigner du forum car la lecture de certains post avec des termes plus ou moins cru ravivait en moi de vive pulsions, envies.. De plus, certains récits terrible qui ne devaient provoquer en moi que compassion et bienveillance, déclencher des pulsions et des fantasmes. J'ai donc préféré éviter de lire ni de commenter vos témoignages étant donné mon inaptitude à garder mon sang froid.

---

Spoiler : Je ne suis pas sevré à 100%, je rechute encore mais pas aussi intensément qu'avant, en résumé j'ai rebooté en partie mon cerveau pour éliminer la dépendance qui me cloisonnait dans un cycle de dépendance sans avoir la capacité d'en sortir.

---

I. Mon addiction

Pour ce qui est de mon addiction à la pornographie brièvement : j'ai découvert la pornographie sur les bancs du collège, j'ai fait une rencontre amical qui s'est avéré être toxique pour ma santé. Un ami m'a introduit à la pornographie petit à petit car jugé normal et naturel de regarder ce genre de contenu lorsque l'ordinateur était disponible et que personnes ne gravitaient dans l'espace environnant le temps de quelques vidéos ou images; qui étaient nullement destiné à un public de notre âge mais extrêmement facile d'accès pour des jeunes de notre âge.
J'ai commencé à découvrir ma sexualité à travers le porno et la masturbation. Jeune et innocent, le sex était le sujet qui monopolisé toutes nos conversations pendant les pauses, nos rencontres en dehors de l'établissement, pendant nos premières sorties entre amies de nuit comme de journée et pire .. même pendant les cours. Le sex était omniprésent, on parlait de filles, de première fois, et de nos scènes porno qu'on a visionné la veille, de position et d'actes sexuelles qu'on désiré pratiquer sur telles ou telles camarades de classe... A croire que les courbes mathématiques et les formes géométriques n'excitent pas suffisamment les adolescents d'aujourd'hui...malheureusement.

A partir du moment où j'ai découvert le porno, j'ai commencé à me masturber régulièrement et anormalement. J'ai eut ma puberté plutôt tardivement par rapport à la moyenne, à cette âge je n'avais pas encore commencé à mûrir physiquement que mon corps était déjà soumit à des actes de masturbation intense, rapide, frénétique, sous l'effet du stress d'être prit la main en action, le regard alternant sur l'écran et sur la porte pour voir si personne n'entrait, les oreilles à l'affût des sons fébriles des vidéos et des divers sons extérieur telles que le bruit des clé dans la serrure ou le bruit de la voiture, bref dans un état dopé à l'adrénaline. La jouissance étant la délivrance et une énorme dose de satisfaction répondant à l'adrénaline du moment. Je pouvais passer des heures, des après-midi, des journées, des week-ends entier à me masturber ...

Mes années collèges passèrent, et quelque chose en moi me dit que je n'aimais pas la personne que j'étais entrain de devenir. Refermé sur soit et se masturbant tout le temps, ayant aucunes relations sociales d'intérêt excepté mes divers forum et tchats sur internet, mes divers sites de rencontres et mes divers sites pornographiques favoris. Je me rendis compte que j'avais bcp plus de conversation lorsque qu'on discutait pornographie (nom d'actrice, de réalisateur, de studio, nom de sites, des dernières sorties, etc..) que sur n'importe quels autres sujets plus "normaux" tels que le cinéma, l'histoire, la culture générale, musique, la politique, les sciences diverses, la ligue 1, le sport, les grandes dates, etc.. J'ai fait ce constat amère lorsque j'ai perdu de vue mes amis du collège et que j'ai fait de nouvelles amitiées au lycée.. j'étais complètement déphasé vis à vis d'eux sur tous les sujets qu'on pouvait abordés. Ceci à eux pour conséquence de m'enfermer davantage sur moi même et de développé un état anxiogène. J'étais à la ramasse socialement mais également à la ramasse scolairement, je ne travaillais pas chez moi préférant me masturber et je développais des difficultés de concentration à l'écoute.

Je ne me sentais pas dépendant, lorsque j'ai voulu arrêter la masturbation pour la première fois et que j'ai réalisé que rester un jour sans était EXTREMEMENT difficile et que tout m'obliger à me toucher.. j'ai compris que j'avais un sérieux problème. Depuis lors, je n'ai cessé d'essayer de me sevrer et de changer ..
Par moment j'ai vraiment touché le fond pensant que j'étais condamné à vivre ainsi avec mon addiction et mon isolement social, j'ai déprimé au point que des idées morbide me traverse l'esprit, j'ai touché le fonds en essayant d'aller toujours plus loin dans l'univers pornographique pour rassasier ma soif d'excitation insatiable..j'ai vu des images que j'aurais voulu ne jamais voir, je me masturbais sur des choses que je n'aurais jamais voulu connaitre l’existence... Et je ne vous cache pas qu'après avoir donné à manger à mon diable intérieur je fondais en larmes, me dégoûtant moi-même au point d'hair ma personne et mon existence, de me trouver vain et inutile sur Terre, d'être incapable de regarder ma mère dans les yeux ou de parler avec fierté à mon père... Je me sentais ignoble.

Cela m'aura prit quelques années, 9 ans, entre le moment où j'ai réalisé mon addiction et ce message de réussite.

II. L'avant 2017

J'étais étudiant, je vivais chez mes parents, j’avançais dans mes études sans réellement savoir ce que je voulais faire de ma vie tellement cela ne m'intéressait pas, seulement mes vidéos porno avaient de l'intérêt pour moi. J'alternais entre la dépression chronique, les tentatives de sevrages, les rechutes, les promesses de changement, les dépressions face à la rechute, un moment où je m'abandonne totalement à la masturbation pouvant aller de quelques heures à une nuit entière, les nouvelles tentatives de sevrage, les rechutes, les promesses, les déprimes, etc ... vous voyez le cycle.. C'est complique de s'épanouir et de vivre normalement lorsque l'on est instable à cause d'une addiction. Honnêtement mon addiction m'a bouffé ma jeunesse...
Je ne sortais pas, je n'aimais plus les gens, je n'aimais rien, je ne m'aimais pas, mes amis m'avait surnommé l'ermite, je ne rencontrais personne, je n'avais pas de petites copine, je n'étais au courant de rien, bref vie de merde.
Mon seul réconfort était mes ami(e)s virtuelle.
Je peins un tableau très noir, j'ai eut des moments de très grandes joie grâce à ma famille et mes amis mais si je fais une introspection de ma vie à cette période, le tableau est plus sombre que clair voyez-vous.

Je filais mes années scolaire sans réellement réussir mais sans réellement échoué non plus, j'étais pas demeuré et j'étais capable de faire l'effort de travailler juste avant les examens pour réussir sous le stresse de l'échec. J'ai ainsi filé en BAC STI, puis en prépa TSI puis en école d'ingé. (le système est ainsi fait qu'on peut toujours trouvé une place lorsqu'il s'agit de combler des places, parce qu'honnêtement j'ai foiré mes concours d'entrées lamentablement). Bref, retenez que je ne suis pas exceptionnellement doué mais que j'ai eut bcp de chances dans mon malheur...

II. 2017, l'année de tous les changements

Mi-2016, je quittais le foyer familial pour aller m'installer à 1h30 de chez moi pour effectuer mon stage de fin d'étude. J'avais choisi d'aller chez l'habitant, le loyer était moindre, j'avais de la compagnie et puis je voulais tenter l'expérience. C'est comme ca que je suis arrivé chez une dame de 80 ans.
Les lieux qui m'entouraient m'ont permis d'oublier ma dépendance le temps de la découverte de mon nouveau village.
L'entrée dans le monde du travail m'a permis de cotôyer du monde mature et mon poste d'ingénieur ma responsabilisé en un rien de temps. J'étais confronté à la responsabilité du devoir, je devais rendre des comptes à la fin de chaque délai et la bienveillance dans l'accompagnement à ce poste m'a permit de me développer personnellement mais pas de m'épanouir car j'ai toujours eut une angoisse permanente, un stress du monde qui m'entoure permanent qui me pourrie. Je suis sorti un peu de mon côté introverti pour me montrer un peu plus extraverti.

Les discussion avec une dame de 80 ans sur la vie et la philosophie de la vie m'a beaucoup apprit, elle était un peu ma psychologue drôle et attentionné. On débattait de tout, parfois c'était un peu énervant mais c'était toujours très constructif.
Je rentrais épuisé du travail, donc je passais nettement moins de temps devant mon ordinateur, et j'avais nettement moins l'envie de me masturber. N'oubliez pas que j'étais dans la démarche de me sevrer lorsque j'ai emménagé dans mes nouveaux meubles, j'étais déjà dans une démarche de sevrage mais pas vraiment concluante. Je pouvais tenir une semaine au grand maximum sans me masturber mais la chute était lourde et très dépressive.

J'ai reprit la course à pied avec les collègues de bureau et je me suis remis à lire, notamment de la lecture technique, qualité, normes, etc.. au début puis un bon livre, conseillé par ma super psychologue, avant de dormir. Je passais du temps à regarder la tv avec elle le soir au lieu de passer mon temps sur facebook ou autre.

Un petite dame de 80 ans ca demande toujours mille et une chose à faire (arroser ses plantes, déplacer un meuble, aller chercher un truc au garage, aller acheter le pain, l'aider pour faire ses courses, garer sa voiture, l'aider à retrouver ses clés, ses lunettes, l'aider à faire le ménage, réparer le lave vaisselle..), et quand elle s'habitue à être servit elle émet ses requêtes accompagné de cette phrase : "Au lieu de ne rien faire". Étonnamment, ca occupe les mains et l'esprit.

J'ai ressenti le changement, je me sentais mieux, plus épanouie, plus responsable, plus mature, plus adulte, plus homme, plus fier, plus sage. On ressent ces choses, je réfléchissais différemment .. Je n'étais absolument plus focalisé sur mon addiction ou mon sevrage, les choses se faisaient naturellement, je vivais, je m'occupais, je faisais, je réalisais.. puis un jour je me suis aperçut que cela  faisait un peu plus d'un mois que je ne m'étais pas masturbais ... Accrochez vous, au moment où je me suis rendu compte de ça, des petites envies ont émergées en moi. Pour finir, je me suis laissé allé à une fantaisie et à ma grande surprise, j'étais satisfait  de ma masturbation, je n'en demandais pas plus pas moins. J'avais envie, je l'ai fait, je vais bien, je passe à autre chose.. Aucune culpabilité, aucune notion de remettre le compteur à zéro, aucune pensées négative ou mieux aucuns réflexes de me dire que j'avais cassé mon sevrage. Je suis allé prendre une douche, et le cours des choses avait reprit naturellement. Avant j'aurais déprimer, culpabiliser, et rechuter avec une frénésie intense dans le porn voulant à tout prit trouver la faille de mes filtres installés. J'ai ressenti ce changement bénéfique et j'ai accepté l'idée que se masturber une fois de temps à autre quand l'envie physique (érection) très forte me prends et non pas une envie simplement mentale (je veux me me masturber sans avoir d'érection) était tout à fait normal.

J'ai rechuté aussi par moment dans le porno, une addiction ne se guéri pas du jour au lendemain, c'est cérébral et parfois le cerveau a des éruptions de folies qui ranime tous les souvenirs, les sens, les désirs simplement parce qu'on se retrouve dans un lieu ou un endroit particulier. C'est ce qui c'est passé lorsque je suis retourné chez mes parents à l'issu de mon stage pour quelques jours. Aïe, la rechute. Je me suis masturbais plus que d'habitude et sur des supports que je n'avais pas vu depuis des mois. Bon, j'ai eut de la culpabilité, je me suis dit après tant de mois parfait pourquoi maintenant ? Dans ces moments il faut rester calme et penser positivement, chose que j'ai fait. Je ne me suis pas laissé abattre et j'ai accepté mon geste en m'expliquant que l'addiction ne se guéri pas du jour au lendemain mais qu'il fallait que je continue à vivre et à m'épanouir car c'est ce qui m'a changeait. J'ai eut la chance qu'un copain revenait de son voyage à cette période, il était jeune homme au pair, on s'est revu plusieurs fois pour qu'il me raconte son aventure et me démontre son accent anglais nouvellement acquit. J'ai accepté tous les événements qui se présenté à moi autour de moi, et j'ai occupé les quelques jours comme ça.

Par chance, j'ai décroché un CDD dans la même boite du coup  j'ai recommencé ce périple du renouveau : nouvelle chambre chez l'habitant, un couple de 70 ans, nouvelle ambiance, nouveau paysage, nouvelle vue, nouveaux voisin, nouveaux coloc, nouvelles habitudes... Ce couple est un plus raffiné, ils sont issu d'un  milieu plus aisé avec une retraite plus élevé. Ils m'ont appris de nouvelles saveurs gastronomique et bio moi qui en était restait à la cuisine de survie, ils m'ont transmis le goût du vin. Ils m'ont davantage intéressé à la politique (élection présidentielle oblige). Je me suis intéressé au cinéma d'auteur ayant un cinéma de village ne projetant que les films d'auteur.
Le boulot était la continuité de ce que j'avais commencé donc j'ai gardé mes habitudes de travail et j'ai repris la course avec les collègues.


Décembre 2017,
On arrive à la fin de l'année et c'est avec émotion que je peux vous dire que j'ai galéré mais j'ai réussi à changé. J'ai tenu un an, avec quelques difficultés, à me tenir loin du porn. Mes pensées sont plus saines et je peux enfin me concentrer sur l'essentielle.

Je reste à votre disposition pour toutes discussions.

Joyeux Noël à tous.

J'ai pas encore tout lu, mais ça m'a l'air bien.
Bonne fête à toi.

Bonjour.

Encourageant et merci pour ce témoignage. Bonne fin d'année à vous.

Salut,

Merci pour le témoignage, ça reflete bien les obstacles et defis à relever avant de retrouver l'estime de soi,et de s'accorder le plaisir de vivre une vie normal, sans la course aux illusions.

Ce que je retiens, c'est que l'isolement fait de nous une proie, et que le fait de cotoyer du monde,que ce soit pour le travail ou la vie privée, est une protection.

Il faut se reprogrammer, c'est bien le mot, j'espere que tu arriveras à éffacer totalement l'attirance ou la sympathie nostalgique que tu as peut etre pour le porno...pour la débauche, porno ça sonne fun (et faux),tu as trés bien fait le lien entre la lecture,la réactivation de fantasmes acquis à travers la lecture ou les vidéos...tu as eu raison de te protéger des causes qui auraient pu te faire rechuter, parler cru à des conséquences meme si ce n'etait pas le but...

beaucoup de ceux qui s'en sorte bien ne témoignent pas,et le fait d'aider les autres par ton expérience peut par la meme occasion t'aider ente remémorant les méfaits de la débauche...car paradoxalement, plus tu mets de la distance,et plus ton vieux démon te diras que ce n'était pas si méchant que celà,que tu peux y recourrir à petites doses...le coup classique.

Considere toi en rémission, jamais guérit,car pour guérrir, il faudrait éffacer ce que l'on peut qu'oublier,et qui se réactive trés facilement. L'étape que tu dois franchir,c'est celle d'etre persuadé que la débauche ne fait pas parti de ton adn, c'est une route qui doit rester parallele à la tienne, et effectivement une rechute ne doit pas etre un alibi pour replonger dans les abbysses de la décadence.

Il y a des actions nobles et de bonnes personnes à cotoyer, le "tous-pourrit" comme idée reçue de la débauche est une arme redoutable, et j'espere que tu profites bien de tes parents, en les regardant dans les yeux,tu as bien compris que l'arret du porno n'arretes pas les effets néfastes instentanément de nos vies, il faut se rédecouvrir et retrouver la paix.

bonne continuation

Salut Mr_Jazsper,

Merci pour ton bilan qui est très positif!

Je comprends tout à fait les difficultés que tu as ressenti en rentrant chez toi. Comme si on était de nouveau en prise avec nos vieux démons qui l'on avait réussi à fuir en changeant d'environnement. Ça montre effectivement que la reprogrammation du cerveau ou reboot met du temps.

Tu as mis en place plein choses positives dans ta vie qui diminuent ton besoin de rechute, c'est très bien!

Bonne continuation et courage pour 2018

Salut Mr-Jasper,

cela fait plaisir de voir ce chemin parcouru, cette nouvelle vie qui s'ouvre à toi et que tu as choisi, ces belles rencontres, les découvertes gastronomiques.
Ton bilan est une belle note d'espoir en cette fin d'année. Tu as choisi une nouvelle voie, tu es le maître, tu es libre.
Sur tout cela, je ne peux que te souhaiter de continuer à t'enrichir de ce qui n'a pas de prix !

merci pour ton retour,

Fabrice

Bonjour Mr_Jazsper,

Bravo pour ton parcours très encourageant !
J'aime lire les messages positifs en fin d'année !

Je te souhaite ce qu'il y a de meilleur pour la nouvelle année !

Bilan 2018

Bonjour,

Je reviens sur le forum afin de faire le bilan de mon année 2018 sur mon addiction et ma dépendance avec vous tous.

Cette année fut plus douce sur le plan de la dépendance, je n'ai pas vécu ce tumulte psychologique de l'addict, à vrai dire je n'ai pas ressenti ces moments de "craving" extrême comme auparavant où je devais lutter de toutes mes forces contre moi-même afin de résister contre les tentations. J'ai eut des hauts et des bas, plus ou moins intense selon les périodes de ma vie, la seule chose qui me pousser sur la voie de la pornographie c'était cette petite voix de la curiosité qui susurrait à mon esprit d'aller jeter un coup d'oeil sur mes ex sites favoris, car ma mémoire n'avait pas totalement effacé le nom de ces sites, que cela était permit. Bien évidemment cela arrivé très souvent pendant des grands moments d'ennuie où je ne savais absolument pas comment occuper mon esprit devant mon ordi. J'ai encore du travail avant d'être totalement guéri mais je pense que je suis sur la bonne voie.

L'année a commencé sur une note sombre et triste, le décès d'une personne très proche. Il était âgé, 72 ans, mais bon vivant, des problèmes de santé mais rien qui l'handicapé. Je le cotoyé au quotidien, son rire était unique, fort, tellement fort que les murs vibraient. Un épucurien et un intellecte comme j'en ai rarement rencontré dans ma vie. Ce silence soudain m'a énormément choqué, chagriné et peiné.. Une tumeur au cerveau l'a emporté sans nous laissé le temps de comprendre, ni de réaliser qu'il nous abandonné.
Vous savez, observer les derniers jours d'un homme qu'on a tant aimé vous laisse songeur et j'ai beaucoup songé sur les notions du temps, de l'existence, de notre but, de la mort, de l'après.. Prendre le temps de réfléchir à la mort et au temps, je pense, nous ramène à une certaine noblesse et à une certaine petitesse et on se rend compte qu'un jour on finira sur ce lit d'hôpital et on dira nos derniers mots aux personnes que l'on aime et on espérera avoir été un humain de qualité... J'ai été traversé par ce type de pensées pendant un long moment, à me poser des questions existentielles sur le temps, sur l'après, j'ai découvert tout un univers qui a focalisé toute ma curiosité..tellement que ma dépendance ne s'est jamais manifesté. Le temps a pansé les plaies et les choses sont revenu pas tout à fait comme avant mais presque.

Cette année j'ai découveret l'amour avec un grand A. Mon dieu, je ne savais pas qu'il était possible d'aimer une personne à ce point, aussi fort aussi profondément qu'on sent son coeur battre à un nouveau rythme, son rythme à elle. Mon côté un peu introverti et timide, et surtout ma dépendance (le cycle antisocial : la dépendance rend insocial, donc introverti, donc timide si on est timide de base, on devient complétement insocial, ce fut mon cas pendant des années), m'ont bloqué de tout liens social.. Aujourd'hui je revis. Et cette rencontre en est la preuve. Une relation à distance, je devais faire un petit bout de chemin pour la voir, donc ca occupé certains de mes week end.
J'ai découvert les plaisirs du sex à deux, fusionnel et complémentaire. L'envie de procurer du plaisir à son partenaire et non plus la quête de son propre désir, j'ai appris à me contenir sur la durée, j'ai appris le plaisir de la chaleur du corps de l'autre.. Ces petites choses merveilleuse qu'on partage à deux dans ces moments intimes c'est une vrai poésie que j'ai appris.
J'ai eut du mal au début, des problèmes d'excitation - j'ai été tellement habitué à être exciter autrement que le "normal", le "non-cinématographique" ne m'excitait pas du tout, des problèmes de précocité - je ne tenais pas suffisament longtemps et ça à ose de mes habitudes masturbatoires, j'ai eut des gestes ou des attitudes non respectueux - voulant par exemple refaire des positions ou appliquer des pratiques vu dans des scènes pronographique... Tout un tas de trucs cons qui me viennent de l'univers pronographique que j'ai dût complément anéantir de mon esprit.
J'ai pratiqué la masturbation différemment, sans support visuels ou autres, pour palier à tous mes défauts.
En milieu d'année j'ai été surpris de voir l'intérêt politique autour de la censure ou du moins autour d'un meilleur contrôle à l'accès à la pornographie. La pornographie et ses risques associés ont étés déclarés comme problème de santé publique par plétore de médecins qui ont donné de la voix sur les chaines médiatiques afin de sensibiliser l'opinion publique. Le sujet prend de l'ampleur et j'espère que nous verrons des améliorations dans les années futures.

Malheureusement, notre histoire a dût prendre fin pour une raison complétement injuste mais c'est mon choix que je n'assume pas pour le moment.
J'ai été plongé, et je le suis toujours d'ailleurs, dans un chagrin.. J'ai rechuté non pas par envie mais par abandon, ne savant plus pourquoi je luttais pour être meilleur, ne comprenant plus l'intérêt de ce changement.. J'ai supprimé mes filtes et je me suis adonné complétement au porno de manière quotidienne.. sans ressentir du plaisir ou de la satisfaction ni même de la culpabilité, j'étais inerte fasse à mes actions, c'était automatique, il n'y avait aucunes réflexion en amont ni en aval.. J'avais perdu le nord.

Je me suis resaisi, et écrire ces quelques lignes me font un grand bien. Je me souviens de toutes ces pensées qui m'ont traversé l'esprit cette année et je me refixe des objectifs atteignables..
Par ailleurs, je continue de lire et je fais toujours du sport moins qu'en 2017 mais je compte remédier à cela en 2019.

Mes meilleurs voeux pour l'année future.

BILAN 2019

Bonjour,

En espérant que mon témoignage peut aider certains, je reviens vers vous pour vous faire part de mes difficultés, mes échecs et mes réussites au cours de l'année 2019. Je suis beaucoup moins présent sur le forum faute de temps, mais je tiens toujours à revenir pour partager mon parcours afin d'encourager tous les membres et de vous montrer mon soutiens absolu.

L'année 2019 avait plutôt mal commencée pour moi. J'étais dans un état dépressif suite à ma rupture et je comprenais vraiment plus ma position, indécis face à un dilemme, j'ai fait un choix malgré moi et j'ai regretté ce choix une bonne partie du début d'année.
Je ne savais plus trop pourquoi je faisais tout ces efforts pour changer et devenir un homme meilleur, j'en voyais plus l'utilité et la nécessité.. alors j'ai commencé à sombrais. J'en pouvais plus de ma situation, marre de pas pouvoir me sentir pleinement libre et maître de mes choix. C'était un problème tradition, coutume versus mon libre arbitre. Quand on réalise à l'âge adulte que les êtres qui vous ont élevés sont plutôt fermés d'esprit et que toute discussion est compliqué ça blesse énormément. Je ne suis pas du genre violent, à envoyer tout péter et faire ce que je veux. Je suis plutôt du genre à prendre sur moi même si c'est pas très juste et essayer de trouver le bon compromis en espérant que mon avenir sera meilleur si je ne blesse personne...
Il m'a fallut un peu de temps pour arrivé à un état d'esprit stable et recommencer à avancer.

J'ai toujours voulu savoir jouer d'un instrument, j'ai toujours été un grand amateur de musique, comme tout le monde je suppose, mais j'avais ce regret de ne pas savoir jouer d'un instrument. Alors mi février je me suis décidé à acheter mon premier piano et de commencer à apprendre.
Dans le même temps, je me suis aussi décidé à me mettre à l'espagnol pour apprendre la seconde langue la plus parlé dans le monde mais j'ai arrêté quelque mois plus tard, parce que c'était beaucoup trop ambitieux et que j'ai préféré me concentrer sur le piano.
Ma colère intérieure se dissipait petit à petit et je recommencé à me battre pour lutter contre mes envies sexuelle et surtout pornographique.

J'ai été ravi de voir que le débat sur le contrôle de la pornographie sur internet prenait de l'ampleur mais j'ai été déçu d'entendre que la complexité de la mise en œuvre technologique pour contrôler et vérifier l'âge d'un individu sur un site internet poser des problèmes sur la collecte de données personnelles.. En tous les cas, les alarmes commencent à sonner et ce sont les médecins et des organismes de santé publique qui tirent la sonnette d'alarme en mettant en lumière les sérieux problèmes sur l'addiction à la pornographie et l'accès par les plus jeunes, dès le collège voir primaire, à la pornographie depuis leurs smartphones.. Effectivement trouver la bonne solution est compliqué mais cela, je l'espère, deviendra un impératif pour l'Etat, d'ailleurs il me semble que notre président a sommé les Fournisseurs d'Accès à Internet de renforcer leur contrôle parental et de trouver également une solution pour limiter l'accès à la pornographie.
Les choses avancent, doucement, mais elles avancent et ça c'est réconfortant quelque part.

Je revenais à la normal avec un état d'esprit plutôt très positif lorsque j'ai été assigné à un projet industriel à l'international. Au début, j'ai été ravi, mais de nature stressé avec peu de confiance en moi ... (j'ai eut une adolescence très à l'écart de tout le monde à cause de mon addiction, je pense, et le temps passé derrière les écrans. Et aujourd'hui je me retrouve être très introverti avec beaucoup de difficulté à sociabiliser..) .. j'ai appréhendé ce projet.
J'ai été stressé du début à la fin du projet, mais à un niveau de stress comme j'en ai eu rarement et  ça a été un enfer pour moi. Un enfer dont j'avais besoin de sortir, de décompresser, d'oublier .. et quel remède j'ai trouvé contre ça ?? :/

J'ai réalisé que mon anxiété quotidienne était destructeur pour moi et que je devais absolument réussir à travailler dessus pour changer et supprimer un facteur qui me renvoie à la dépendance. Mais comment ? J'ai regardé des vidéos et lu des articles sur le développement personnel et j'essaye de POSITIVER et de relativiser maintenant. Tous les matins je prends le temps de me regarder dans le miroir et de positiver sur la journée que j'ai eut hier et la journée que je vais avoir aujourd'hui.

Du fait de ce projet, j'ai mis de côté mes cours de piano. Et à la fin du projet j'avais la flemme de reprendre, plus la motivation de rien. J'étais lessivé et j'avais besoin de me relaxer. Mes habitudes masturbatoires sont revenu petit à petit et j'ai recommencé à consommer du porno de manière régulière. Je suis satisfait sur un point, c'est que j'ai été déconnecté lorsque je me masturbé. Je ne ressentais plus cette sensation de culpabilité après une masturbation comme si mon esprit avait créé une barrière de protection (peut être grâce au positivisme que je commençais à pratiquer depuis peu ?). La seule chose que je me disais après c'était que j'étais en train d'abuser et que je devais peut être envisager de me calmer et de reprendre une vie saine sur le plan sexuelle. Honnêtement, je ne saurais vous l'expliquer autrement. Ou peut être que j'étais tellement épuisé que mon cerveau ne prenais plus l'information de ce que je faisais :P


Faire la fin de l'année, j'ai fait une rencontre grâce à une appli. Une fille avec qui j'ai eut un rapport. Déçu car du fait de mes habitudes masturbatoires j'ai eut du mal à prendre réellement du plaisir et j'ai eut beaucoup de mal à être excité. Je n'arrivais pas à oublier mon ex non plus, je pensais que rencontrer quelqu'un m'aiderait mais ça m'a empli d'un sentiment de culpabilité..

L'année approche à sa fin. J'ai réussi dans les dernière semaines à me remettre dans le droit chemin et à avancer, continuer à positiver.

En terme de filmographie ces films ont eut un superbe impact sur moi > Blue Jay, La La Land, Spotlight, Flight, First Man, Ad Astra, Greenbook et Hors Norme.
J'ai vraiment trouver ces films superbe et si vous avez l'occasion de les voir, je vous les recommande grandement. On ressort différent après le visionnage de ces films.

Un concert de Ludovico Einaudi m'a motivé comme jamais à reprendre le piano.

2020 commence plutôt bien. J'espère qu'elle continuera ainsi.
Je me sens bien, je relativise, je suis positif malgré mon pincement au cœur, je sais que l'avenir sera meilleur, j'avance toujours, je lis, j'accomplis un rêve qui est d'apprendre de jouer d'un instrument, j'espère trouver ma stabilité professionnel, faire plus de rencontre amicale, être moins sur mon téléphone. Et voilà :)

Avec un peu de retard, je vous souhaite à tous une merveilleuse année.
Vous pouvez y arriver. C'est long, difficile mais demain sera toujours plus beau si on essaye de changer aujourd'hui.

Salut,

Merci pour ton témoignage, ce bilan est motivant, on voit malgré les difficultés que tu ne lâchera pas l'affaire et c'est une bonne chose ! Je prends note de tes actions qui pourront sans doute nous aider à sortir de cette dépendance, en plus je cherchais justement des idées de films de ce genre. Je te souhaites une belle année 2020, tu es sur la bonne voie, tu ne peux qu'aller mieux, la dépendance nous emprisonne du vrai bonheur. 

Tout mon soutien !