25-12-2017, 20:40
Bonjour,
2017 a été l'année du changement, du renouveau, de nouvelles habitudes, d'un nouveau mode de vie...
Etant un membre du forum et ayant commencé mes premières démarches de sevrage avec ce forum, je voulais revenir vers vous pour vous raconter du positif.
J'ai existé sur le forum sous un autre pseudonyme avant de créer un nouveau compte sous un autre pseudonyme pour une question d'anonymat plus efficace sur internet.. J'avais décidé de m'éloigner du forum car la lecture de certains post avec des termes plus ou moins cru ravivait en moi de vive pulsions, envies.. De plus, certains récits terrible qui ne devaient provoquer en moi que compassion et bienveillance, déclencher des pulsions et des fantasmes. J'ai donc préféré éviter de lire ni de commenter vos témoignages étant donné mon inaptitude à garder mon sang froid.
Spoiler : Je ne suis pas sevré à 100%, je rechute encore mais pas aussi intensément qu'avant, en résumé j'ai rebooté en partie mon cerveau pour éliminer la dépendance qui me cloisonnait dans un cycle de dépendance sans avoir la capacité d'en sortir.
I. Mon addiction
Pour ce qui est de mon addiction à la pornographie brièvement : j'ai découvert la pornographie sur les bancs du collège, j'ai fait une rencontre amical qui s'est avéré être toxique pour ma santé. Un ami m'a introduit à la pornographie petit à petit car jugé normal et naturel de regarder ce genre de contenu lorsque l'ordinateur était disponible et que personnes ne gravitaient dans l'espace environnant le temps de quelques vidéos ou images; qui étaient nullement destiné à un public de notre âge mais extrêmement facile d'accès pour des jeunes de notre âge.
J'ai commencé à découvrir ma sexualité à travers le porno et la masturbation. Jeune et innocent, le sex était le sujet qui monopolisé toutes nos conversations pendant les pauses, nos rencontres en dehors de l'établissement, pendant nos premières sorties entre amies de nuit comme de journée et pire .. même pendant les cours. Le sex était omniprésent, on parlait de filles, de première fois, et de nos scènes porno qu'on a visionné la veille, de position et d'actes sexuelles qu'on désiré pratiquer sur telles ou telles camarades de classe... A croire que les courbes mathématiques et les formes géométriques n'excitent pas suffisamment les adolescents d'aujourd'hui...malheureusement.
A partir du moment où j'ai découvert le porno, j'ai commencé à me masturber régulièrement et anormalement. J'ai eut ma puberté plutôt tardivement par rapport à la moyenne, à cette âge je n'avais pas encore commencé à mûrir physiquement que mon corps était déjà soumit à des actes de masturbation intense, rapide, frénétique, sous l'effet du stress d'être prit la main en action, le regard alternant sur l'écran et sur la porte pour voir si personne n'entrait, les oreilles à l'affût des sons fébriles des vidéos et des divers sons extérieur telles que le bruit des clé dans la serrure ou le bruit de la voiture, bref dans un état dopé à l'adrénaline. La jouissance étant la délivrance et une énorme dose de satisfaction répondant à l'adrénaline du moment. Je pouvais passer des heures, des après-midi, des journées, des week-ends entier à me masturber ...
Mes années collèges passèrent, et quelque chose en moi me dit que je n'aimais pas la personne que j'étais entrain de devenir. Refermé sur soit et se masturbant tout le temps, ayant aucunes relations sociales d'intérêt excepté mes divers forum et tchats sur internet, mes divers sites de rencontres et mes divers sites pornographiques favoris. Je me rendis compte que j'avais bcp plus de conversation lorsque qu'on discutait pornographie (nom d'actrice, de réalisateur, de studio, nom de sites, des dernières sorties, etc..) que sur n'importe quels autres sujets plus "normaux" tels que le cinéma, l'histoire, la culture générale, musique, la politique, les sciences diverses, la ligue 1, le sport, les grandes dates, etc.. J'ai fait ce constat amère lorsque j'ai perdu de vue mes amis du collège et que j'ai fait de nouvelles amitiées au lycée.. j'étais complètement déphasé vis à vis d'eux sur tous les sujets qu'on pouvait abordés. Ceci à eux pour conséquence de m'enfermer davantage sur moi même et de développé un état anxiogène. J'étais à la ramasse socialement mais également à la ramasse scolairement, je ne travaillais pas chez moi préférant me masturber et je développais des difficultés de concentration à l'écoute.
Je ne me sentais pas dépendant, lorsque j'ai voulu arrêter la masturbation pour la première fois et que j'ai réalisé que rester un jour sans était EXTREMEMENT difficile et que tout m'obliger à me toucher.. j'ai compris que j'avais un sérieux problème. Depuis lors, je n'ai cessé d'essayer de me sevrer et de changer ..
Par moment j'ai vraiment touché le fond pensant que j'étais condamné à vivre ainsi avec mon addiction et mon isolement social, j'ai déprimé au point que des idées morbide me traverse l'esprit, j'ai touché le fonds en essayant d'aller toujours plus loin dans l'univers pornographique pour rassasier ma soif d'excitation insatiable..j'ai vu des images que j'aurais voulu ne jamais voir, je me masturbais sur des choses que je n'aurais jamais voulu connaitre l’existence... Et je ne vous cache pas qu'après avoir donné à manger à mon diable intérieur je fondais en larmes, me dégoûtant moi-même au point d'hair ma personne et mon existence, de me trouver vain et inutile sur Terre, d'être incapable de regarder ma mère dans les yeux ou de parler avec fierté à mon père... Je me sentais ignoble.
Cela m'aura prit quelques années, 9 ans, entre le moment où j'ai réalisé mon addiction et ce message de réussite.
II. L'avant 2017
J'étais étudiant, je vivais chez mes parents, j’avançais dans mes études sans réellement savoir ce que je voulais faire de ma vie tellement cela ne m'intéressait pas, seulement mes vidéos porno avaient de l'intérêt pour moi. J'alternais entre la dépression chronique, les tentatives de sevrages, les rechutes, les promesses de changement, les dépressions face à la rechute, un moment où je m'abandonne totalement à la masturbation pouvant aller de quelques heures à une nuit entière, les nouvelles tentatives de sevrage, les rechutes, les promesses, les déprimes, etc ... vous voyez le cycle.. C'est complique de s'épanouir et de vivre normalement lorsque l'on est instable à cause d'une addiction. Honnêtement mon addiction m'a bouffé ma jeunesse...
Je ne sortais pas, je n'aimais plus les gens, je n'aimais rien, je ne m'aimais pas, mes amis m'avait surnommé l'ermite, je ne rencontrais personne, je n'avais pas de petites copine, je n'étais au courant de rien, bref vie de merde.
Mon seul réconfort était mes ami(e)s virtuelle.
Je peins un tableau très noir, j'ai eut des moments de très grandes joie grâce à ma famille et mes amis mais si je fais une introspection de ma vie à cette période, le tableau est plus sombre que clair voyez-vous.
Je filais mes années scolaire sans réellement réussir mais sans réellement échoué non plus, j'étais pas demeuré et j'étais capable de faire l'effort de travailler juste avant les examens pour réussir sous le stresse de l'échec. J'ai ainsi filé en BAC STI, puis en prépa TSI puis en école d'ingé. (le système est ainsi fait qu'on peut toujours trouvé une place lorsqu'il s'agit de combler des places, parce qu'honnêtement j'ai foiré mes concours d'entrées lamentablement). Bref, retenez que je ne suis pas exceptionnellement doué mais que j'ai eut bcp de chances dans mon malheur...
II. 2017, l'année de tous les changements
Mi-2016, je quittais le foyer familial pour aller m'installer à 1h30 de chez moi pour effectuer mon stage de fin d'étude. J'avais choisi d'aller chez l'habitant, le loyer était moindre, j'avais de la compagnie et puis je voulais tenter l'expérience. C'est comme ca que je suis arrivé chez une dame de 80 ans.
Les lieux qui m'entouraient m'ont permis d'oublier ma dépendance le temps de la découverte de mon nouveau village.
L'entrée dans le monde du travail m'a permis de cotôyer du monde mature et mon poste d'ingénieur ma responsabilisé en un rien de temps. J'étais confronté à la responsabilité du devoir, je devais rendre des comptes à la fin de chaque délai et la bienveillance dans l'accompagnement à ce poste m'a permit de me développer personnellement mais pas de m'épanouir car j'ai toujours eut une angoisse permanente, un stress du monde qui m'entoure permanent qui me pourrie. Je suis sorti un peu de mon côté introverti pour me montrer un peu plus extraverti.
Les discussion avec une dame de 80 ans sur la vie et la philosophie de la vie m'a beaucoup apprit, elle était un peu ma psychologue drôle et attentionné. On débattait de tout, parfois c'était un peu énervant mais c'était toujours très constructif.
Je rentrais épuisé du travail, donc je passais nettement moins de temps devant mon ordinateur, et j'avais nettement moins l'envie de me masturber. N'oubliez pas que j'étais dans la démarche de me sevrer lorsque j'ai emménagé dans mes nouveaux meubles, j'étais déjà dans une démarche de sevrage mais pas vraiment concluante. Je pouvais tenir une semaine au grand maximum sans me masturber mais la chute était lourde et très dépressive.
J'ai reprit la course à pied avec les collègues de bureau et je me suis remis à lire, notamment de la lecture technique, qualité, normes, etc.. au début puis un bon livre, conseillé par ma super psychologue, avant de dormir. Je passais du temps à regarder la tv avec elle le soir au lieu de passer mon temps sur facebook ou autre.
Un petite dame de 80 ans ca demande toujours mille et une chose à faire (arroser ses plantes, déplacer un meuble, aller chercher un truc au garage, aller acheter le pain, l'aider pour faire ses courses, garer sa voiture, l'aider à retrouver ses clés, ses lunettes, l'aider à faire le ménage, réparer le lave vaisselle..), et quand elle s'habitue à être servit elle émet ses requêtes accompagné de cette phrase : "Au lieu de ne rien faire". Étonnamment, ca occupe les mains et l'esprit.
J'ai ressenti le changement, je me sentais mieux, plus épanouie, plus responsable, plus mature, plus adulte, plus homme, plus fier, plus sage. On ressent ces choses, je réfléchissais différemment .. Je n'étais absolument plus focalisé sur mon addiction ou mon sevrage, les choses se faisaient naturellement, je vivais, je m'occupais, je faisais, je réalisais.. puis un jour je me suis aperçut que cela faisait un peu plus d'un mois que je ne m'étais pas masturbais ... Accrochez vous, au moment où je me suis rendu compte de ça, des petites envies ont émergées en moi. Pour finir, je me suis laissé allé à une fantaisie et à ma grande surprise, j'étais satisfait de ma masturbation, je n'en demandais pas plus pas moins. J'avais envie, je l'ai fait, je vais bien, je passe à autre chose.. Aucune culpabilité, aucune notion de remettre le compteur à zéro, aucune pensées négative ou mieux aucuns réflexes de me dire que j'avais cassé mon sevrage. Je suis allé prendre une douche, et le cours des choses avait reprit naturellement. Avant j'aurais déprimer, culpabiliser, et rechuter avec une frénésie intense dans le porn voulant à tout prit trouver la faille de mes filtres installés. J'ai ressenti ce changement bénéfique et j'ai accepté l'idée que se masturber une fois de temps à autre quand l'envie physique (érection) très forte me prends et non pas une envie simplement mentale (je veux me me masturber sans avoir d'érection) était tout à fait normal.
J'ai rechuté aussi par moment dans le porno, une addiction ne se guéri pas du jour au lendemain, c'est cérébral et parfois le cerveau a des éruptions de folies qui ranime tous les souvenirs, les sens, les désirs simplement parce qu'on se retrouve dans un lieu ou un endroit particulier. C'est ce qui c'est passé lorsque je suis retourné chez mes parents à l'issu de mon stage pour quelques jours. Aïe, la rechute. Je me suis masturbais plus que d'habitude et sur des supports que je n'avais pas vu depuis des mois. Bon, j'ai eut de la culpabilité, je me suis dit après tant de mois parfait pourquoi maintenant ? Dans ces moments il faut rester calme et penser positivement, chose que j'ai fait. Je ne me suis pas laissé abattre et j'ai accepté mon geste en m'expliquant que l'addiction ne se guéri pas du jour au lendemain mais qu'il fallait que je continue à vivre et à m'épanouir car c'est ce qui m'a changeait. J'ai eut la chance qu'un copain revenait de son voyage à cette période, il était jeune homme au pair, on s'est revu plusieurs fois pour qu'il me raconte son aventure et me démontre son accent anglais nouvellement acquit. J'ai accepté tous les événements qui se présenté à moi autour de moi, et j'ai occupé les quelques jours comme ça.
Par chance, j'ai décroché un CDD dans la même boite du coup j'ai recommencé ce périple du renouveau : nouvelle chambre chez l'habitant, un couple de 70 ans, nouvelle ambiance, nouveau paysage, nouvelle vue, nouveaux voisin, nouveaux coloc, nouvelles habitudes... Ce couple est un plus raffiné, ils sont issu d'un milieu plus aisé avec une retraite plus élevé. Ils m'ont appris de nouvelles saveurs gastronomique et bio moi qui en était restait à la cuisine de survie, ils m'ont transmis le goût du vin. Ils m'ont davantage intéressé à la politique (élection présidentielle oblige). Je me suis intéressé au cinéma d'auteur ayant un cinéma de village ne projetant que les films d'auteur.
Le boulot était la continuité de ce que j'avais commencé donc j'ai gardé mes habitudes de travail et j'ai repris la course avec les collègues.
Décembre 2017,
On arrive à la fin de l'année et c'est avec émotion que je peux vous dire que j'ai galéré mais j'ai réussi à changé. J'ai tenu un an, avec quelques difficultés, à me tenir loin du porn. Mes pensées sont plus saines et je peux enfin me concentrer sur l'essentielle.
Je reste à votre disposition pour toutes discussions.
Joyeux Noël à tous.
2017 a été l'année du changement, du renouveau, de nouvelles habitudes, d'un nouveau mode de vie...
Etant un membre du forum et ayant commencé mes premières démarches de sevrage avec ce forum, je voulais revenir vers vous pour vous raconter du positif.
J'ai existé sur le forum sous un autre pseudonyme avant de créer un nouveau compte sous un autre pseudonyme pour une question d'anonymat plus efficace sur internet.. J'avais décidé de m'éloigner du forum car la lecture de certains post avec des termes plus ou moins cru ravivait en moi de vive pulsions, envies.. De plus, certains récits terrible qui ne devaient provoquer en moi que compassion et bienveillance, déclencher des pulsions et des fantasmes. J'ai donc préféré éviter de lire ni de commenter vos témoignages étant donné mon inaptitude à garder mon sang froid.
Spoiler : Je ne suis pas sevré à 100%, je rechute encore mais pas aussi intensément qu'avant, en résumé j'ai rebooté en partie mon cerveau pour éliminer la dépendance qui me cloisonnait dans un cycle de dépendance sans avoir la capacité d'en sortir.
I. Mon addiction
Pour ce qui est de mon addiction à la pornographie brièvement : j'ai découvert la pornographie sur les bancs du collège, j'ai fait une rencontre amical qui s'est avéré être toxique pour ma santé. Un ami m'a introduit à la pornographie petit à petit car jugé normal et naturel de regarder ce genre de contenu lorsque l'ordinateur était disponible et que personnes ne gravitaient dans l'espace environnant le temps de quelques vidéos ou images; qui étaient nullement destiné à un public de notre âge mais extrêmement facile d'accès pour des jeunes de notre âge.
J'ai commencé à découvrir ma sexualité à travers le porno et la masturbation. Jeune et innocent, le sex était le sujet qui monopolisé toutes nos conversations pendant les pauses, nos rencontres en dehors de l'établissement, pendant nos premières sorties entre amies de nuit comme de journée et pire .. même pendant les cours. Le sex était omniprésent, on parlait de filles, de première fois, et de nos scènes porno qu'on a visionné la veille, de position et d'actes sexuelles qu'on désiré pratiquer sur telles ou telles camarades de classe... A croire que les courbes mathématiques et les formes géométriques n'excitent pas suffisamment les adolescents d'aujourd'hui...malheureusement.
A partir du moment où j'ai découvert le porno, j'ai commencé à me masturber régulièrement et anormalement. J'ai eut ma puberté plutôt tardivement par rapport à la moyenne, à cette âge je n'avais pas encore commencé à mûrir physiquement que mon corps était déjà soumit à des actes de masturbation intense, rapide, frénétique, sous l'effet du stress d'être prit la main en action, le regard alternant sur l'écran et sur la porte pour voir si personne n'entrait, les oreilles à l'affût des sons fébriles des vidéos et des divers sons extérieur telles que le bruit des clé dans la serrure ou le bruit de la voiture, bref dans un état dopé à l'adrénaline. La jouissance étant la délivrance et une énorme dose de satisfaction répondant à l'adrénaline du moment. Je pouvais passer des heures, des après-midi, des journées, des week-ends entier à me masturber ...
Mes années collèges passèrent, et quelque chose en moi me dit que je n'aimais pas la personne que j'étais entrain de devenir. Refermé sur soit et se masturbant tout le temps, ayant aucunes relations sociales d'intérêt excepté mes divers forum et tchats sur internet, mes divers sites de rencontres et mes divers sites pornographiques favoris. Je me rendis compte que j'avais bcp plus de conversation lorsque qu'on discutait pornographie (nom d'actrice, de réalisateur, de studio, nom de sites, des dernières sorties, etc..) que sur n'importe quels autres sujets plus "normaux" tels que le cinéma, l'histoire, la culture générale, musique, la politique, les sciences diverses, la ligue 1, le sport, les grandes dates, etc.. J'ai fait ce constat amère lorsque j'ai perdu de vue mes amis du collège et que j'ai fait de nouvelles amitiées au lycée.. j'étais complètement déphasé vis à vis d'eux sur tous les sujets qu'on pouvait abordés. Ceci à eux pour conséquence de m'enfermer davantage sur moi même et de développé un état anxiogène. J'étais à la ramasse socialement mais également à la ramasse scolairement, je ne travaillais pas chez moi préférant me masturber et je développais des difficultés de concentration à l'écoute.
Je ne me sentais pas dépendant, lorsque j'ai voulu arrêter la masturbation pour la première fois et que j'ai réalisé que rester un jour sans était EXTREMEMENT difficile et que tout m'obliger à me toucher.. j'ai compris que j'avais un sérieux problème. Depuis lors, je n'ai cessé d'essayer de me sevrer et de changer ..
Par moment j'ai vraiment touché le fond pensant que j'étais condamné à vivre ainsi avec mon addiction et mon isolement social, j'ai déprimé au point que des idées morbide me traverse l'esprit, j'ai touché le fonds en essayant d'aller toujours plus loin dans l'univers pornographique pour rassasier ma soif d'excitation insatiable..j'ai vu des images que j'aurais voulu ne jamais voir, je me masturbais sur des choses que je n'aurais jamais voulu connaitre l’existence... Et je ne vous cache pas qu'après avoir donné à manger à mon diable intérieur je fondais en larmes, me dégoûtant moi-même au point d'hair ma personne et mon existence, de me trouver vain et inutile sur Terre, d'être incapable de regarder ma mère dans les yeux ou de parler avec fierté à mon père... Je me sentais ignoble.
Cela m'aura prit quelques années, 9 ans, entre le moment où j'ai réalisé mon addiction et ce message de réussite.
II. L'avant 2017
J'étais étudiant, je vivais chez mes parents, j’avançais dans mes études sans réellement savoir ce que je voulais faire de ma vie tellement cela ne m'intéressait pas, seulement mes vidéos porno avaient de l'intérêt pour moi. J'alternais entre la dépression chronique, les tentatives de sevrages, les rechutes, les promesses de changement, les dépressions face à la rechute, un moment où je m'abandonne totalement à la masturbation pouvant aller de quelques heures à une nuit entière, les nouvelles tentatives de sevrage, les rechutes, les promesses, les déprimes, etc ... vous voyez le cycle.. C'est complique de s'épanouir et de vivre normalement lorsque l'on est instable à cause d'une addiction. Honnêtement mon addiction m'a bouffé ma jeunesse...
Je ne sortais pas, je n'aimais plus les gens, je n'aimais rien, je ne m'aimais pas, mes amis m'avait surnommé l'ermite, je ne rencontrais personne, je n'avais pas de petites copine, je n'étais au courant de rien, bref vie de merde.
Mon seul réconfort était mes ami(e)s virtuelle.
Je peins un tableau très noir, j'ai eut des moments de très grandes joie grâce à ma famille et mes amis mais si je fais une introspection de ma vie à cette période, le tableau est plus sombre que clair voyez-vous.
Je filais mes années scolaire sans réellement réussir mais sans réellement échoué non plus, j'étais pas demeuré et j'étais capable de faire l'effort de travailler juste avant les examens pour réussir sous le stresse de l'échec. J'ai ainsi filé en BAC STI, puis en prépa TSI puis en école d'ingé. (le système est ainsi fait qu'on peut toujours trouvé une place lorsqu'il s'agit de combler des places, parce qu'honnêtement j'ai foiré mes concours d'entrées lamentablement). Bref, retenez que je ne suis pas exceptionnellement doué mais que j'ai eut bcp de chances dans mon malheur...
II. 2017, l'année de tous les changements
Mi-2016, je quittais le foyer familial pour aller m'installer à 1h30 de chez moi pour effectuer mon stage de fin d'étude. J'avais choisi d'aller chez l'habitant, le loyer était moindre, j'avais de la compagnie et puis je voulais tenter l'expérience. C'est comme ca que je suis arrivé chez une dame de 80 ans.
Les lieux qui m'entouraient m'ont permis d'oublier ma dépendance le temps de la découverte de mon nouveau village.
L'entrée dans le monde du travail m'a permis de cotôyer du monde mature et mon poste d'ingénieur ma responsabilisé en un rien de temps. J'étais confronté à la responsabilité du devoir, je devais rendre des comptes à la fin de chaque délai et la bienveillance dans l'accompagnement à ce poste m'a permit de me développer personnellement mais pas de m'épanouir car j'ai toujours eut une angoisse permanente, un stress du monde qui m'entoure permanent qui me pourrie. Je suis sorti un peu de mon côté introverti pour me montrer un peu plus extraverti.
Les discussion avec une dame de 80 ans sur la vie et la philosophie de la vie m'a beaucoup apprit, elle était un peu ma psychologue drôle et attentionné. On débattait de tout, parfois c'était un peu énervant mais c'était toujours très constructif.
Je rentrais épuisé du travail, donc je passais nettement moins de temps devant mon ordinateur, et j'avais nettement moins l'envie de me masturber. N'oubliez pas que j'étais dans la démarche de me sevrer lorsque j'ai emménagé dans mes nouveaux meubles, j'étais déjà dans une démarche de sevrage mais pas vraiment concluante. Je pouvais tenir une semaine au grand maximum sans me masturber mais la chute était lourde et très dépressive.
J'ai reprit la course à pied avec les collègues de bureau et je me suis remis à lire, notamment de la lecture technique, qualité, normes, etc.. au début puis un bon livre, conseillé par ma super psychologue, avant de dormir. Je passais du temps à regarder la tv avec elle le soir au lieu de passer mon temps sur facebook ou autre.
Un petite dame de 80 ans ca demande toujours mille et une chose à faire (arroser ses plantes, déplacer un meuble, aller chercher un truc au garage, aller acheter le pain, l'aider pour faire ses courses, garer sa voiture, l'aider à retrouver ses clés, ses lunettes, l'aider à faire le ménage, réparer le lave vaisselle..), et quand elle s'habitue à être servit elle émet ses requêtes accompagné de cette phrase : "Au lieu de ne rien faire". Étonnamment, ca occupe les mains et l'esprit.
J'ai ressenti le changement, je me sentais mieux, plus épanouie, plus responsable, plus mature, plus adulte, plus homme, plus fier, plus sage. On ressent ces choses, je réfléchissais différemment .. Je n'étais absolument plus focalisé sur mon addiction ou mon sevrage, les choses se faisaient naturellement, je vivais, je m'occupais, je faisais, je réalisais.. puis un jour je me suis aperçut que cela faisait un peu plus d'un mois que je ne m'étais pas masturbais ... Accrochez vous, au moment où je me suis rendu compte de ça, des petites envies ont émergées en moi. Pour finir, je me suis laissé allé à une fantaisie et à ma grande surprise, j'étais satisfait de ma masturbation, je n'en demandais pas plus pas moins. J'avais envie, je l'ai fait, je vais bien, je passe à autre chose.. Aucune culpabilité, aucune notion de remettre le compteur à zéro, aucune pensées négative ou mieux aucuns réflexes de me dire que j'avais cassé mon sevrage. Je suis allé prendre une douche, et le cours des choses avait reprit naturellement. Avant j'aurais déprimer, culpabiliser, et rechuter avec une frénésie intense dans le porn voulant à tout prit trouver la faille de mes filtres installés. J'ai ressenti ce changement bénéfique et j'ai accepté l'idée que se masturber une fois de temps à autre quand l'envie physique (érection) très forte me prends et non pas une envie simplement mentale (je veux me me masturber sans avoir d'érection) était tout à fait normal.
J'ai rechuté aussi par moment dans le porno, une addiction ne se guéri pas du jour au lendemain, c'est cérébral et parfois le cerveau a des éruptions de folies qui ranime tous les souvenirs, les sens, les désirs simplement parce qu'on se retrouve dans un lieu ou un endroit particulier. C'est ce qui c'est passé lorsque je suis retourné chez mes parents à l'issu de mon stage pour quelques jours. Aïe, la rechute. Je me suis masturbais plus que d'habitude et sur des supports que je n'avais pas vu depuis des mois. Bon, j'ai eut de la culpabilité, je me suis dit après tant de mois parfait pourquoi maintenant ? Dans ces moments il faut rester calme et penser positivement, chose que j'ai fait. Je ne me suis pas laissé abattre et j'ai accepté mon geste en m'expliquant que l'addiction ne se guéri pas du jour au lendemain mais qu'il fallait que je continue à vivre et à m'épanouir car c'est ce qui m'a changeait. J'ai eut la chance qu'un copain revenait de son voyage à cette période, il était jeune homme au pair, on s'est revu plusieurs fois pour qu'il me raconte son aventure et me démontre son accent anglais nouvellement acquit. J'ai accepté tous les événements qui se présenté à moi autour de moi, et j'ai occupé les quelques jours comme ça.
Par chance, j'ai décroché un CDD dans la même boite du coup j'ai recommencé ce périple du renouveau : nouvelle chambre chez l'habitant, un couple de 70 ans, nouvelle ambiance, nouveau paysage, nouvelle vue, nouveaux voisin, nouveaux coloc, nouvelles habitudes... Ce couple est un plus raffiné, ils sont issu d'un milieu plus aisé avec une retraite plus élevé. Ils m'ont appris de nouvelles saveurs gastronomique et bio moi qui en était restait à la cuisine de survie, ils m'ont transmis le goût du vin. Ils m'ont davantage intéressé à la politique (élection présidentielle oblige). Je me suis intéressé au cinéma d'auteur ayant un cinéma de village ne projetant que les films d'auteur.
Le boulot était la continuité de ce que j'avais commencé donc j'ai gardé mes habitudes de travail et j'ai repris la course avec les collègues.
Décembre 2017,
On arrive à la fin de l'année et c'est avec émotion que je peux vous dire que j'ai galéré mais j'ai réussi à changé. J'ai tenu un an, avec quelques difficultés, à me tenir loin du porn. Mes pensées sont plus saines et je peux enfin me concentrer sur l'essentielle.
Je reste à votre disposition pour toutes discussions.
Joyeux Noël à tous.