Dépendance sexuelle

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Pour répondre à Athéna, je ne suis pas totalement d'accord avec ce que tu dis. Si effectivement chacun est en mesure de faire la distinction entre sa vie érotique interne, pleine de fantasmes qui souvent excluent le compagnon, et sa vie amoureuse, il y a tout de même un contrat qui se passe en couple. En ce sens Paprika a tout à fait raison.
Dans l'idéal, chacun pourrait aller puiser quelques éphémères moments de bonheur à droite et à gauche. Mais voilà, des limites se dressent dès lors que nos comportements font souffrir l'autre. Plus forts que tout, je me suis vu dire à l'autre qu'il avait l'esprit un peu borné et qu'il ferait bien de temps en temps, et surtout sans rien me dire, d'aller faire son petit tour. Je me suis vu dire qu'il fallait se libérer et ne pas regarder ce qui fait mal . Mais c'est avant tout moi que je cherchais à libérer des chaines qui encombraient mon psychisme. Or, on taxera l'autre d'être jaloux, possessif, fermé... Mais en réalité, ces comportements sont aussi naturels que celui de fantasmer sur autrui. On fantasme d'un territoire qui est le notre et qu'on voudrait protéger, autant qu'on fantasme de l'élargir...
Ne pas accepter sa souffrance ou ne pas pouvoir y apporter de réponse, c'est être dans le déni de l'autre, avoir une attitude narcissique. Et comme dans toutes névroses obsessionnelles, le narcissisme cherche à se protéger. C'est bien de l'angoisse que nous nous protégeons par ce moyen. L'autre est alors vécu comme un empêcheur de tourner en rond, quelqu'un qui soudainement heurte la psyché et finit par la morceler. Si en plus de nous agresser, il faut se restreindre, il devient alors un ennemi. Mais c'est un ennemi que l'on aime du fait qu'il nous fait prendre conscience du problème, qu'au fond, il y a un écart avec le comportement "normal". Je ne parle évidemment pas du couple total, car dans tout couple il y a ces petits accrocs qui font la vie. Je parle bien d'un excès, d'une boulimie, d'une incapacité à se maitriser qui demeure autant un problème pour soi que pour l'autre.
Sinon, je bouquine le livre d'Orroz. Et je me rends compte que je n'ai rien à voir avec la porno dépendance car je n'aime tout simplement pas ça. Même sur les chats, j'ai toujours été affligé par les "scénar" que je trouve creux et insupportables. En revanche, les symptômes du porno dépendant sont les mêmes que celui du "chat dépendant" que je suis, ou que j'ai été, ce qui me fait prendre les pistes à étudier comme une bonne base de travail ou un bon moyen de lutter contre la rechute au cas où elle se présenterait.
merci pour tes conseils rouls je connais depuis tant d années mantak chia j ai plein de bouquin j ai meme pris des cours avec des professeurs mais le truc c est la volonté en fait qui sait un jour j aurais la volonté j ai tenu un moi une fois comme ca a l epoque j avais pas le net ce qui me donnais moin de tentation peut etre
Roul, quand je lis ton mail et depuis que j'ai ouvert le livre d'Orroz, y a quand même un truc avec la porno dépendance que je constate. Ce truc, moi je ne le vis pas vraiment. Encore une fois, le processus est le même quand on est dépendant au chat ou à l'Internet. Il y a un temps psychologique qu'on ne peut plus consacrer à autre chose que cela. Parce que ce temps psychologique attire beaucoup de vide et qu'on se sent un peu démuni face à l'idée qu'on puisse faire tout simplement autre chose.
Mais effectivement, ce qui diffère un peu est cette impression de l'objet. L'objet, comme la femme objet, mais finalement pas tant que ça la femme. Car, il y a une relation objectale au monde en général et une lutte interne contre la sensibilité et le sentiment. C'est donc effectivement pathologique et dangereux. Et je comprends maintenant la force de cette emprise et la nécessité pour vous d'avoir recours à des techniques de self-contrôle de plus en plus poussées. Je ne pense pas exactement que mon problème soit celui-là mais je n'en sous-estime pas la gravité. Car pour moi, j'ai rarement été dans une relation où je déniais l'autre en tant que sujet. J'ai connu quelques refus et ne m'en suis jamais offusqué, au contraire j'en ai été plutôt amusé. Il y a une dynamique du jeu chez moi, un besoin de m'épanouir dans une relation au monde ludique. L'autre peut à un moment devenir objet dans ce jeu, quand bien même on dit jouer franc jeu. Je n'ai jamais caché mes situations de couples, quand il y en avait une, j'ai toujours fait preuve de la plus, voire trop, grande sincérité. En gros le propos était, maintenant que tu sais tout, tu fais ton choix. Et souvent, très souvent même, ça a marché. Ce qui m'interoge sur l'autre, sur cette personne "normale" qui, tout en sachant qu'il n'y aurait pas de suite, ne disait quand même pas non... Alors suis-je un horrible manipulateur, profité-je seulement de l'envie de l'autre d'un moment de plaisir, voulé-je simplement le mien ? Je n'en sais rien du tout. Je sais juste que je prends conscience de tout cela, que je vide à vitesse grand V mon carnet d'adresse de tous ces contacts. Et pourtant, j'ai connu de très bonnes relations avec des filles même quand cela était fini. Et nous avons toujours parlé de la pluie et du beau temps ce qui me fait dire que je les considérais avant comme sujet à séduire, pendant comme objet à combler, après comme sujet tout court...
paprika, je vous cite:

Athena, OUI, je suis d'accord avec vous si c'est admis dès le départ dans le contrat. Souvent, c'est après que l'un impose des modifications, il est bien rare alors que les nouvelles dispositions plaisent et satisfassent en choeur les partenaires.


Sur le beau principe, je ne puis qu'être d'accord avec vous....mon mari me reproche aussi d'avoir changé !
Mais, oui, j'ai changé !(lui aussi d'ailleurs) je ne l'ai pas cherché, c'est venu tout seul avec la maturité, les bonheurs, les malheurs..

Comment ne pas changer en 20 ans, pour moi (mais je conçois tout à fait qu'on ne soit pas du même avis) c'est comme si on me reprochait mes rides ! Mon corps a changé, ma façon de travailler a changé, ma façon de faire l'amour a changé,ma façon de cuisiner a changé, etc .. etc ... et tout çà changera encore.
C'est un défi pour le couple que de renégocier au fil de sa vie ses "arrangements".
Cependant je pense que nous nous éloignons du thême du forum, parce que tout celà , changement , négociations , échecs,sont le lot de chacun. Mon problème c'est l'addiction à la séduction et surtout l'addiction au net pas porno mais comme Doud "chat " , sites de rencontres....
C'est surtout cela que je veux changer (....et tout doucement çà va mieux...)
Chère Athena, je vous ressemble plus que ce qu’il y parait, sourire…
Voyez-vous, je connais ces chats dont vous parlez. Ce qui est , nous dirons drôle c’est que j’ai découvert ces endroits, (c’était caramail) grâce (à cause de) à mon époux.
Il y a de ça quelques années. Il avait sympathisé (fort) avec une internaute.
Ne pouvant supporter, seul, son passage à l’acte, plein de regrets et de remords il me mit au parfum.
Ce fut terrible pour moi, je ne pensais pas que nous connaîtrions ça.
On change, dîtes-vous ? Oui !!!
J’y suis allée, je voulais comprendre et sermonner ces vilains maris qui trop facilement s’égaraient sur la toile avant de concrétiser dans un lit.
Je fichais une paix royale aux célibataires.
J’ai eu une écoute de ces hommes assez sympathique, je n’agressais personne, tout se passait en privé après que leur clic les amène chez moi… je les trouvais « faibles », un peu tous les mêmes, communs… Ils avaient une bite plantée au milieu du front et ces minables faisaient leur marché jusqu’à ce que tombe celles, une après l’autre, qui susciteraient par leurs accueils l’excitation et ce qu’il en suit…
J’aurais du m’arrêter là … surtout que mon homme choqué par son expérience et l’image qu’elle lui renvoyait avait cessé de s’y aventurer ( pour que des années après il s’anesthésie sur des images animées, franchement, cette actualité brûlante, je la trouve bien pire)
Pour en revenir à notre histoire, un jour de trop m’a conduite à flancher à mon tour, mon correspondant qui dans ses recherches n’était pas différent des autres avait une personnalité et des qualités que j’ai su allaient, s’il le voulait bien, je profiterais et qui allait me fidéliser.
J’étais séduite… Le ver était dans le fruit… Je comprenais mieux.
Cette conversation a duré 7 ans, la séduction, le désir et le plaisir ne furent pas absents pas plus que le ne furent la douleur, la frustration souvent.
Je n’ai jusqu’à aujourd’hui, ni regret ni remord.
On change, dîtes-vous !
Oui on change…
Juste, si j’avais écrit seule mon histoire avec mon époux, je ne lui aurais pas permis cette curiosité là et ces conséquences sur moi.
J’aime encore l’idée de la fidélité, du renoncement à nos instincts, cette dimension, je vous l’accorde n’est pas à la portée de tout le monde, pas de vous et ni de moi qui nous fondons avec nos excuses diverses dans ce que nous nommons gentiment : la nature humaine.

La prise de conscience de vouloir sortir à seul ou à deux d’un couloir, c’est une autre aventure, c’est certainement une quête pour voir de plus haut et aller, ce serait bien, un peu plus loin.
Ce n’est guère gratifiant de faire partie d’un troupeau…
Ce n’est guère gratifiant de faire partie d’un troupeau

(sourires)


mais qu'est ce que c'est rassurant !!!(rires)

(je n'ai pas trop de soucis moi avec le fait de faire ou non partie d'un troupeau ....je veux dire, je n'ai pas de susceptibilité ni d'ambition particulière sur la question)
Je ne tiens à vous convaincre de rien... vraiment.
Athena, je pense que chacun cherche son authenticité et se débat dans ses contradictions.
Sourire...
Qu'il est difficile d'aimer...
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