Dépendance sexuelle

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Quand je parle d'interdiction, je parle du fait que lorsqu'on prend conscience du problème, on souhaite trouver un moyen de s'en sortir. Mais rien ne permet de se protéger soi même.

En plus de ça, il y a un phénomène de conditionnement classique. La vision du PC provoque l'envie, l'envie provoque l'angoisse, l'angoisse la culpabilité, la culpabilité le passage à l'acte...
Oui, je comprends!
ça n'est fait pour me rassurer, Mon époux vit avec son ordi, dans son job, dans ses déplacements...

Ce n'est simple pour personne, seulement vous,vous(les acteurs) pouvez décider et agir, dans un sens ou dans un autre, nous qui sommes en dehors mais concerné(e)s au plus : constater
je crains de m'emporter et de vous répondre un peu trop vite, excusez moi. Vous êtes dans une démarche positive et mes humeurs et mon manque de recul peuvent amener des reflexions peu constructives à votre situation.
Vous êtes motivé, les premiers pas en tout sont hasardeux, puis on finit par trouver un franc équilibre et mettre un pied devant l'autre et enfin on court, Bon courage!
Chaue chos en son temps ;-)
Non, ne vous inquiétez pas et je comprends tout à fait votre colère, votre incompréhension et votre sentiment d'impuissance. Le problème pour les personnes dont je fais visiblement parti est qu'il est difficile de devoir composer avec une drogue qui n'en est pas moins naturelle. Peut-on obliger quelqu'un à se sevrer de l'eau ?
A mon avis, il ne faut pas chercher à reconquérir physiquement la personne mais à lui donner au contraire la marge de liberté qu'il recherche par ses comportements. J'ai connu une période de rémission en étant avec quelqu'un, juste parce qu'elle me disait qu'elle ne s'occuperait plus de mes affaires. Cela a été un déclencheur chez moi car d'un seul coup, mes envies se sont purgées d'elles-mêmes. L'explication est simple, je me trouvais déculpabiliser et je n'avais plus à m'investir sur ce plan. Je trouvais aussi quelqu'un sur le moment qui répondait à un besoin essentiel en moi. Celui de me laisser vivre. Et un homme, si l'on veut qu'il soit heureux doit être libre, ne pas être contrôlé. Je sais la difficulté quand on a la crainte et l'angoisse qui nous rongent les viscères. C'est un peu gonflé soit...
Cela dit, je ne suis pas porno-dépendant mais simplement animé par le gout de la conquête, de la transgression de l'interdit. Ce qui n'en est pas moins une addiction mais mes solutions ne sont probablement pas applicables à tous. Après, notre couple avait un trop gros passif pour passer facilement à une étape de reconstruction. Mais cela est plus attribuable à la jeunesse qu'à une impossibilité de faire face. Du coup, il a été préférable de se séparer afin que chacun puisse mettre ses aigreurs et ses tares en questionnement.
Il y a que cette société nous assomme aussi d'image, de pulsion consommatrice qui nous font perdre le sens de l'essentiel. Je sais dans cette expérience que j'en ai parfois perdu le sens de mes responsabilités vis-à-vis de mes enfants. Mais c'est aussi eux qui me motivent, le besoin de leur offrir une image plus saine...
Courage à vous aussi.
de l'eau!!! la comparaison est assez osée.
la liberté s'arrête là où commence celle des autres, dit-on, comme chaque chose a son prix, ça aussi on le dit...
Je crois qu'il est important d'être clair avec soi même et de définir où sont ses limites, ses possibles.
ex, je voudrais grimper jusqu'au sommet de l'Everest, je n'ai pas la condition physique, donc c'est impossible, tampis...
Je suis dépendant d'une addiction que j'assume et qui acceptée par mon partenaire, où est alors le problème?
Je suis dépendant à une addiction qui est irrecevable pour l'autre, solution 1 : je peux envisager de m'en passer du moins je le souhaite et .... couic et on continue nous deux
Solution 2: c'est impossible, trop dur, la balance penche du côté de mon addiction "naturelle", c'est perdu d'avance, je suis honnête... ben alors merci pour tout, adieu, non?
Bonjour Doud. Et bienvenue.

Bien sûr qu'il ne s'agit pas de devenir des anorexiques sexuels. Le problème est de savoir s'il est possible d'arrêter de se faire mal inutilement. Définis donc les comportements qui déclenchent la compulsion et essaie un jour à la fois de t'en abstenir. Pour moi, c'est : pas de masturbation, pas de connexion sur des sites à dimension érotique, éviter les endroits à prostituées et à sex-shop et éviter tous les comportements dans lesquels j'essaie de séduire. C'est mon exemple et il n'est pas valable pour tout le monde. Ce que je sais, c'est que pour le moment, je suis sobre sexuellement.

Bon courage à toi ! :-)
MErci pour vos témoignages...
Je dis que je ne suis pas porno addict dans la mesure où la masturbation n'est franchement pas mon truc, dans la mesure où le hard et les films X ne m'intéressent absolument pas. Et ça, je peux vous l'assurer.
J'ai en revanche une addiction claire à la séduction, au jeu et comme tout joueur j'aime gagner ce qui, quasiment, me contraint à aller au bout. Si je vais sur un chat, c'est pour jouer et gagner. Si je parle à une nana qui me plait, c'est pour jouer et gagner. Il y a donc un véritable problème de valorisation narcissique qui me pousse à cette compulsivité.
Mais en réalité, je mesure à chaque fois le vide de ce gain parce que je n'éprouve pas de plaisir particulier (pas plus qu'une petite pignole sous la couette) avec une partenaire rencontrée de cette façon. Ce qui me dérange le plus en moi est finalement l'accomplissement de mes fantasmes dans le réel. Peut être parce que mon univers fantasmatique a débordé à un moment de ma vie et qu'il était nécessaire de les accomplir. Mais voilà, je crois avoir fait un peu le tour de ce que je souhaitais de ce côté et j'en arrive à la conclusion qu'un nouveau fantasme est en train de reprendre sa place, celui d'avoir un couple digne de ce nom. Mon angoisse étant que je ne veux pas retomber dans ces excès et m'en prémunir. Cela va de soi quand je suis seul et je n'ai que peu d'efforts à fournir pour m'empêcher, mais devient beaucoup plus compliqué lorsque je suis en couple. A l'heure actuelle, j'essaie juste de ne pas m'adonner à ces jeux de séduction constants, à ne pas "chercher". Il est clair que dans cette démarche, je suis confronté à beaucoup d'angoisses, une véritable douleur profonde qui remonte et se déverse à petit flot de larmes. Mais j'ai la motivation, et je crois tout simplement que pour bien vivre ses plaisirs, il faut d'abord avoir bien vécu ses peines. Celles que j'ai connu dans la vie n'ont visiblement pas été assez bien vécues. Les ais-je refoulé trop tôt ? Regarder ces dernières en face est très douloureux, parfois morbide mais je compte sur une énergie intérieure pour me relever et trouver la force de construire quelque chose de durable en sachant exprimer aussi mes besoins dans le couple. Quant à l'addiction, le positionnement par rapport aux fantasmes est essentiel. Qui se contient d'avoir des fantasmes ne fait que les repousser un peu plus loin dans le champ de sa conscience. Le fantasme a tout de même une fonction qui est celle de faire vivre la libido, la libido étant à la source du désir, le désir à la source de la créativité, du plaisir, de la vie. Enfin, je ne crois pas me tromper. En découle pour moi une véritable question, comment ceux parmi vous qui ont connu de fortes compulsions peuvent-ils retrouver une libido en refoulant leurs fantasmes ? Je n'ai vraiment aucune idée sur le sujet et c'est cela qui me travaille actuellement. A savoir que je ne crois pas bon de refouler des pulsions naturelles, qui au fond sont normales et saines, mais qu'il me semble plus complexe d'apprendre à les canaliser, à les maitrîser, à revenir à une approche plus rationnelle de la frustration.
Pour revenir à ce que tu disais Paprika. Je crois qu'il faut avoir notion de ce qui peut pousser un homme à plonger dans un état de dépendance sexuelle.
Tout commence avant tout par une connaissance de l'individu et de ses angoisses. Soit c'est à lui de faire ce travail et contre cela, tu n'y peux rien. Mais une fois l'individu ayant fait le tour de sa névrose, au clair avec ce qu'il est, il n'en demeurera pas moins un individu fragilisable dans le couple.
Il faut aussi partir du principe, et cela nous n'y pouvons rien, que l'homme est proie à une constance du désir sexuel ancrée en lui, plus forte que la femme. Les courbes des sécrétions hormonales entre l'homme et la femme commencent seulement à se croiser autour de 35 ans. Hors l'homme atteint à 20 ans le niveau d'une femme de 30 ans et la chute de ces sécrétions est beaucoup plus longue que pour la femme. La nature l'a voulu ainsi afin qu'il assure sa fonction procréatrice et qu'il soit en mesure de répondre lorsque la femme se dit elle prête à recevoir. Et oui,chers amis, nous sommes aussi des bêtes.
Une fois cette dimension biologique acquise, on peut comprendre en quoi les hommmes sont autrement plus concernés par la dépendance sexuelle que les femmes. Leur univers fantasmatique est puissant mais assez pauvre et difficile à contrôler. Celui de la femme est tout autant puissant mais plus maîtrisable parce qu'il n'est que rarement orienté sur le plaisir sexuel pur, du moins sur le plaisir sexuel certes mais sur l'ensemble de l'environnement qui conditionne ce plaisir sexuel : l'homme, ses caresses, le lieux, la rencontre... Dites moi messieurs si cela a une grande place dans vos fantasmes ? Ne voyez vous pas uniquement une bonne ch.. qui se fait prendre ? parlons crument...
Il faut donc à une femme comprendre que l'homme et ses pulsions ont plus de mal à être comprimés parce que l'acte est bien plus impulsif, plus bestial. Dès lors, on peut se poser la question de la pertinence de la vie de couple car, addict ou pas, je ne connais pas un mec qui me dira qu'il n'a pas envie d'aller voir ailleurs.
Mais il est possible de trouver un équilibre et les spécialistes expliquent fort bien que la situation d'infidélité est la résultante d'un déséquilibre entre l'autonomie demandée et requise par un conjoint et la volonté de fusion de l'autre. Autrement dit quand l'un a besoin de respirer, l'autre le sent s'éloigner et se rapproche (souvent pour calmer ses propres angoisses). Mais il continue de reculer d'un pas, et alimente la frustration de l'autre, ses angoisses, entre en conflit... De là nait la culpabilité pour celui qui recule et il est susceptible de s'enfoncer dans un spirale fantasmatique de plus en plus profonde et incontrolable. C'est la dynamique du cercle vicieux qui absorbe le couple et détruit les deux individus. Autrement dit, je crois, à moins que ton mari, ne souffre d'une véritable pathologie ancestral difficile à contrôler, qu'il faut que tu regardes aussi l'évolution de ton couple et de tes réactions vis-à-vis de ton homme. Ce ne sont que des questions et mal me prendrait d'en juger. Mais la réaction binaire soit tu trouves quelqu'un qui t'acceptes, soit tu prends te calme... C'est ce qui peut l'enfoncer encore plus dans le trou car dans sa compulsivité, il y a de forte chance qu'il éprouve une grande culpabilité envers toi, qu'il ne se sente pas à la hauteur de votre couple. Et il y a autant à chercher dans l'individu (ce qui est toujours plus facile parce qu'on a juste à réduire le problème à la personne) qu'à dans l'équilibre d'un couple et de son mode de communication, de l'acceptation des différences...
Merci Doud, ce que avez développé n'est tombé sous un regard aveugle , je vais y réfléchir
Je te crois mon ami... Je crois même que l'emprise du fantasme est une façon de ne pas laisser aller la réalité, donc ce que tu appelles au plan sexuel le monde des sensations, et de tenter de pouvoir en contrôler les débordements. La souffrance qui lui est liée, les douleurs de la vie qu'on refoule bien bas dans l'inconscient mais qui ne demandent qu'à être exprimées.
Je pense qu'il y a un age où il est encore possible d'agir, de croire et de construire. Un age ou on apprend à composer avec la réalité mais où la naïveté est derrière. C'est probablement ce qu'on appelle l'age de raison, avant d'arriver à celui d'être un vieux con.. lol..
Quant aux limites de la pensées discursives, ne tombons pas non plus dans le déni. Bien qu'il faille vivre ses sensations, l'humain est une machine complexe et ton addiction comme la mienne en est le témoin. Je connais bien les thérapies comportementales et, si je conçois qu'elles peuvent s'avérer efficaces, il faut tout de même faire attention à ce qu'elle un déplacement du symptôme sur autre chose. D'où l'intérêt de connaitre les racines du mal !

Paprika, je suis content si ces quelques développements ont pu t'ouvrir sur autre chose.
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