Dépendance sexuelle

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Je trouve dommage parfois que nos proches ignorent ce qui se livre là. Sans qu'on le leur demande, comme ça, par hasard. C'est tellement vrai, Si elle (l'élue de votre histoire)tombait sur vos mots, elle connaîtrait votre désir et votre sincérité.
Excuses le tutoiement, je te le permets en retour Paprika. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai envie de lui crier ce que je dis là ! Tu ne peux pas savoir à quel point, j'aimerais qu'elle s'échoue sur ce site au gré d'une recherche hasardeuse. Tu ne peux pas savoir à quel point il m'est dur de ne pas l'inviter ici...
Mais non. Je ne peux me le permettre, elle a trop souffert à cause de moi. Elle a le droit au silence, à ses doutes et même, elle a le droit de partir... Il ne s'agit pas de faire voeux de silence pour moi mais j'attends qu'elle réponde à un courrier et j'attendrais sa réponse avec toute la frustration que je vis là. Ma présence ici, ma volonté de remettre en question tout ce que j'ai fait, ma volonté de sortir de cette putain de culpabilité, ma volonté de me sortir de ça, je les puise en ce moment, dans une fausse décontraction mais une vrai attente. Mais qu'il est dur de se taire. J'attendrais juste mon tour pour parler. En attendant, je mûris ma réflexion, mes comportements...
Et pourtant, le fait d'être ici, c'est un peu la conforter dans l'image qu'elle s'est faite de moi, et surtout celle que je lui ais donné.
Et pourtant encore, je crois que c'est avec votre aide que j'arrive beaucoup mieux à définir le mal dont je souffre, que j'arrive à en extraire les racines. Je crois aussi que j'arrive un peu mieux à me positionner car en dehors de quelques branlettes compulsives à l'age de l'adolescence accompagnée de ces médias (tel rose et minitel à l'époque) qui accroissaient le plaisir recherché, donnait lointainement corps aux fantasmes, je demeurais fidèle. Après, cela a été plus compliqué lorsque la vie s'est chargée de me jouer des tours. Je n'ai trouvé que ça comme refuge. Puis, je suis sorti de ces fantasmes en les projetant dans le réel. J'en suis sorti sitôt pour certains (j'avais un moment l'envie de "tester" une prostituée, j'en ai vu deux et n'y suis jamais retourné et n'ai jamais eu envie d'y retourner), j'ai connu des aventures "one shot", je me suis aventuré sur les chemins sinueux du chat. Mais à bien des époques, j'en suis sorti n'ayant plus du tout l'envie d'y revenir. Puis, j'ai replongé en couple... Pourquoi alors... Comme je te le disais, je crois que le déséquilibre vient de ma vision du couple et d'une difficulté pour l'autre à me cerner. Puis, cela vient aussi de l'autre et des fantasmes qu'elle peut projeter sur moi et qui me font fuir. Pour autre chose aussi, je pense qu'il est question de maturation dans ma vie sexuelle et que j'ai fait tout cela de façon très anarchique en me payant de celle qui est pourtant la mère de mes enfants. Parce qu'immature, parce que bourré d'angoisses quant à ce que je n'aurais pas fait dans ma vie qui relève de la légèreté dont je parlais. Parce que peur de la mort. Ce dont je me rend compte aujourd'hui, c'est surtout que je n'ai pas réussi dans ma vie à entretenir un couple, à lui parler correctement, à le laisser vivre parce que je me placais devant lui. Maintenant, je veux qu'on soit égaux, elle, le couple et moi. Me sens faible comme un nouveau née.
« Faible comme un nouveau né » Vous y êtes.
Qu’est-ce qu’un nouveau né sauf un être plein de promesses, C’est réceptif, un nouveau né.
Il accueille, il devient vite curieux, il apprend et il se sociabilise, il grandit !
Vous en êtes là, effectivement, le besoin de grandir est fondé sur un passé que vous n’avez pas à renier mais qui est dépassé, qui ne vous correspond plus.
Enfin, vous avez fait du chemin, vous vous êtes débarrassé ici en deux jours de ces raisons qui justifiaient votre façon de voir et de vivre L.’AVANT
Personne ne peut nous changer, Doud, mais on évolue.
C’est douloureux de muer, surtout qu’on est bien seul à ce moment là, cette peau qui se déchire et qui est invisible aux yeux des autres ; d’ailleurs les autres rappellent ‘ tu portes ce costume et c’est ton style, c’est toi. Et on s’entend acquiescer, oui, C’ETAIT mon style ! C’était…
Voilà donc l’homme nu avec des ambitions nouvelles qui lui donnent un peu le vertige, certes.
Mais il n’a plus peur, il dit « je veux », ses idées sont claires il s’est approché du feu et il sait qu’il brûle.
Elle a souffert, vous l’avez faite souffrir, mais vous dégustez à votre tour aujourd’hui. Et vous aviez besoin de cette souffrance pour définir votre priorité, vous doutiez de vous, de ce bouleversement en vous, vous ne vouliez pas y croire, vous résistiez. C'est toujours vous mais autrement, et vous voilà désarmé mais prêt tout en mettant toujours un pied devant l’autre à emprunter un autre chemin.
Maintenant il vous appartient de la convaincre de vous faire confiance et d’ouvrir grand vos mains
Il n’y a pas le beaujolais qui peut être nouveau Wink
PS: Ah oui!vous n'êtes pas sexomachin, mais votre présence ici s'explique parce que vous aviez besoin de parler sans tricher avec des gens écorchés qui ne maquillent pas leurs blessures, moi ce que je vois surtout malgré l'âpreté de la lutte pour sortir d'un état c'est une force conjuguée par la volonté et de l'espoir.
Franchement j'apprécie beaucoup ce message qui est un encouragement pour la suite des opérations. Je ne nies pas que ces sexomachins comme "vous" (on n'a pas le même age) dites ne m'ont pas bouffé. Donc je me considérerais pas autrement que sexomachin avant que je ne me sente stabilisé, capable de vivre un instant de doute sans avoir recours à ces conneries. Cela dit, je me rends compte que j'en ai fait, hormis à ma poussée de sève adolescente, un usage récréatif avant d'en faire un usage un peu plus poussé. Je ne suis pas encore sauvé car j'ai connu aussi la pression, l'incapacité à décrocher... Mais il suffit de faire un effort sur soi pour en sortir, d'attendre quelques jours pour que le "manque" se dissipe et appréhender la vie autrement. Revenir à tout autre chose. Et il y en a. Putain qu'il y en a, et même le fait de douiller, c'est déjà autre chose. Parce que si ça coule le long de mes joues, c'est une vie que je recrache, des coups pénibles mais il y a cette lueur d'espoir qui ressort quand la culpabilité, si longtemps terrée, ressort et se traduit par les images de mes enfants dont j'ai l'impression que je les ai laissé sur le bord de la route, par cette femme qui m'a supportée dans mon immaturité et que j'ai aussi laissé sans me rendre compte de ce qui se passait, de mes coups d'épée pour un crachat sans but... Alors oui, c'est vrai, on se sent moins viril quand on se dégage de ça et que, quelques mois après, on fond comme neige au soleil parce qu'on se rend compte qu'on n'a tout simplement pas su assumer... Mais cela fait du bien. Vraiment du bien...
Après 2 jours passé ici, il ne faut pas non plus rêvé. Il y a une vigilance à garder. Et point n'est nécessaire de vouloir se rassurer ou de se servir des autres pour faire valoir que, peut être, je suis un peu moins atteint. Car je suis susceptible de replonger et cela m'ennuierait vis-à-vis de tous. Après m'être tant enflammé... Je souhaite juste repasser ici, donner des nouvelles au fur et à mesure que les choses se passent et dispenser mes encouragements à tout ceux qui veulent s'en sortir. Ce que je souhaite par ailleurs à votre mari.
Mais il a certainement un travail sur lui même à faire... Peut être n'est-il pas si atteint, peut-être pouvez-vous lui parler autrement... Lui écrire, pourquoi pas ? Essayez de lui exprimer votre angoisse en des termes autrement plus doux que ceux qu'on emploie lorsque la pression au téléphone monte. Peut-être pouvez-vous lui foutre la paix aussi... Peut-être devez-vous comprendre son besoin d'air, lui donner le temps qu'il connaisse aussi la peine et les remontés acide des conneries qu'on a trop accumulées, sans jamais lui laisser un espoir de retour en arrière, sans se laisser attendrir...
Oui, il est bon de laisser décanter, prenez soin de vous
Doud,

Merci d'avoir répondu longuement à mon intervention.
Voici quelques réponses à tes questions:

-Oui, mon addiction ne se limite pas au virtuel: je rencontre, je passe à l'acte.Le passage à l'acte n'est pour moi un problème(mais quel problème !) qu'à cause de la culpabilité qui en découle (par le mensonge ou la dissimulation),sinon,en elles même les rencontres sont épanouissantes,source de plaisir, de fantaisie, de poésie, de joie de vivre, de partage.Je n'ai pratiquement jamais de regrets, mais parfois des remords....


"as tu fais le tour de tes peines " Et bien , une sévère dépression il y a quelques années m'a obligé à me pencher sérieusement sur la question , avec l'aide d'un psy....mais je suppose qu'on n'a jamais vraiment fait le tour...il me semble (sans en être certaine) que j'ai choisi un métier d'aide aux personnes pour réparer quelque chose.... je ne sais pas clairement quoi .... mais mon métier(médecin) ne m'aide pas ..... je supporte de moins en moins la souffrance des autres et la mort souvent injuste , qui a toujours le dernier mot.

-Es tu capable de t'astreindre à une discipline ???oui et non , je suis faible sur certains points, mais d'une manière générale j'ai une vie très active, mariée, profession libérale, deux enfants dont l'aîné en rémission d'une maladie très grave, une vie sociale, des loisirs,....je bouge et je travaille beaucoup! et je pense que vu de l'extérieur, beaucoup de gens m'envient ,me voient comme une super woman....seuls mes (très) proches (mari)perçoivent mon malaise, ma fragilité, la fêlure...mais si je suis ici, vous le savez tous.....ce n'est pas pour le
fun !

-En gros le coeur du problème c'est que je souffre à l'idée que mon mari puisse se sentir (légitimement) gravement offensé par mon comportement, alors que pour moi ce comportement m'est presqu'indipensable: la séduction me rassure , l'idée d'y renoncer m'angoisse profondément(je pèse mes mots); et par ailleurs la découverte d'un "nouveau "partenaire (mais attention pas n'importe qui non plus !) est pour moi un puissant aphrodisiaque, alors qu'en dehors de ce contexte particulier, ma libido est plutôt "normale-basse"....Alors ,comment y renoncer ?...comment y renoncer .......

Par exemple une idée très angoissante est celle que si je décèdais accidentellement et que mon mari découvre de ce fait une partie de mon jardin secret, il puisse penser qu'il n'a pas été aimé de moi .... que je me suis moquée de lui.Cette idée m'est insupportable !!parce que pour moi la fidélité sexuelle n'a rien à voir avec le lien d'Amour......

Un autre soucis ....et pardon d'avance aux personnes que je vais choquer...mes partenaires sont en général des "libertins" expérimentés ou du moins des personnes qui se présentent comme telles(ils savent en principe faire la part des choses entre une rencontre à caractère libertin et une histoire d'Amour)....malgré ces précautions certains sont pris au piège de la séduction...et ont souffert ,par moi ... çà aussi c'est très culpabilisant....


Voilà Doud ...... je réponds à tes questions par des questions vois tu ....comme toi j'ai déjà beaucoup beaucoup pensé....... et j'ai essayé pas mal de choses aussi......mais je ne suis encore nulle part..... je me rends compte que mon histoire ne va pas attirer la compassion .....

Bon WE à tous .............
Je ne crois pas qu'il soit question de compassion ou d'un quelconque jugement et tu le sais bien. Sinon que viendrais-tu faire ici. Là, encore n'es-tu pas dans une attitude de séduction ? Je veux dire le coté "oui oui, je suis coupable, je fais si mal mais qui puis-je ? Ne m'en voulez pas..." Le problème effectivement c'est cette espèce de culpabilité qui t'enfonce dans le comportement, le comportement qui t'enfonce dans la culpabilité. Il est vrai que la libido est au centre du problème quand on aborde le problème mais au fond, je pense que si on arrive à déstabiliser le château de carte de ce qui te pousse à ces comportements alors le problème surgira de lui-même. Mais il te met face à des angoisses, une impression que le psychisme va s'écrouler. Ce que je ne peux pas savoir pour toi, c'est la profondeur de cette problème et des attitudes défensives que tu as mises en place contre les souffrances qui y sont liées.
Donc certainement, je crois que tu souffres de ce qu'on appelle le complexe du Don Juan qui n'est d'ailleurs absolument pas réservé aux hommes. Pour ma part, si j'ai conscience qu'il s'agit d'une attitude protectrice, je ne crois pas ce problème soit structurellement ancré en moi dans la mesure où j'ai connu des période de stabilité affectives, et que c'est plutôt du fait de ces déceptions adolescentes et d'autres évènements de la vie que je me suis ainsi protégé. Mais finalement assez tardivement.
Par ailleurs, je vis finalement bien cette période, seul, sans avoir à me dépenser partout, me sens assez à l'aise avec moi-même et ne recherche pas forcément le regard des dames pour me faire du bien. Or, la personne réellement atteinte par ce problème connait une blessure ancrée beaucoup plus jeune. Pour un homme, on dit que c'est le moyen de rechercher l'amour de sa mère qui a un moment s'est détournée de lui : d'où, un problème assez fréquent chez les premiers qui ne supportent pas l'arrivée d'un second... (Mais il existe aussi chez le second dans la mesure où lui ne connaitra jamais l'amour unique d'une mère).
Pour ces raisons, je crois que je peux m'en sortir et d'autant plus parce que je me sens aujourd'hui bien... Enfin par rapport à ce que tu dis, ces relations moi, ne m'ont jamais épanouis. Elle m'amuse beaucoup avant, d'où mes blocages sur le chats, mais dès lors que l'on passe au stade supérieur, je m'ennuies. COmme un enfant désirant un jouet mais s'en lassant très vite....

Voilà, voilà...
oui, je pense aussi qu'on peut parler de Don juanisme en ce qui me concerne.... mais je ne suis guère plus avancée ...je suis l'aînée d'une fratrie de deux et je me suis demandée si la naissance de mon jeune frère n'a pas pu déteminer quelque chose .....il est né la même année que moi, a peine 11 mois de différence....

Comme toi je me lasse aussi très vite mais pas toujours et pas avant quelques rencontres réelles...par ailleurs, souvent les relations évoluent sur un mode amical qui lui est durable.(çà ce n'est pas négatif)...

Bon WE
"Par exemple une idée très angoissante est celle que si je décèdais accidentellement et que mon mari découvre de ce fait une partie de mon jardin secret, il puisse penser qu'il n'a pas été aimé de moi .... que je me suis moquée de lui.Cette idée m'est insupportable !!parce que pour moi la fidélité sexuelle n'a rien à voir avec le lien d'Amour......"
Athéna, soit ! Pour vous, et il se peut qu’on puisse partager votre appréciation, « la fidélité sexuelle n’a rien à voir avec le lien amour » c’est, je trouve, une vision dont votre mari doit être éclairé pour qu’il la partage, la réprouve, bref qu’en homme averti il puisse se redéfinir vis-à-vis d’elle, non ?
Ce qui serait idiot, c’est qu’il puisse renoncer LUI à « je fais ce qu’il me plait » en donnant encore une valeur à un contrat dont vous lui avez caché tous les avenants qui ne servent que votre intérêt.
Mais je pense que part honnêteté intellectuelle, qui je suis certaine vous caractérise, votre époux n’est pas étranger à vos façons d’agir et de penser et que seul le cotenu de quelques détails de vos errements sexués pourraient le blesser…
Paprika, si çà vous rassure , je peux vous dire que mon mari est éclairé et averti de ma façon de voir les choses.Il ne partage pas ma position et me demande de changer.Je n'y arrive pas,du moins dans la durée.C'est pour cette raison(entre autres) que je suis ici.

" seul le contenu de quelques détails de vos errements sexués pourraient le blesser…"

Je ne sais pas ce que vous nommez détails, mais de toute façons c'est l'idée de le blesser qui m'angoise, que ce soit par des détails ou par n'importe quoi.
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