Dépendance sexuelle

Version complète : C'est le bordel dans ma tête
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Merci Ekeiloh,

C'est effectivement là où j'en suis arrivé après coup.
Sur le coup je ne savais pas trop comment accueillir et traiter ce malaise pour l'évacuer, j'avais surtout peur de me contenter de ré-enfouir ces choses.
Etat d'esprit: vague à l'âme, un mélange de tristesse et de lassitude.

Mes fantasmes ont quasiment disparu, même si certaines images ou vision du corps des femmes continuent d'être des signaux sexuels, ça ne génére plus chez moi de pulsion tenace, je les accueilles et en détourne assez rapidement mon attention.

J'ai terminé l'ouvrage que j'étais en train de lire et ça m'a beaucoup éclairé tout en me mettant une bonne grosse claque.
Je suis en train de digérer, j'ai réalisé que mon problème de masturbation compulsive n'est qu'une conséquence d'un problème bien plus important sur lequel je réfléchis et travaille.

Finalement, je ne m'interdis pas la masturbation, je suis célibataire, ma sexualité ne peut s'exprimer au sein d'une relation et comme conseillé dans l'ouvrage dans ce type de situation, il faut éviter de transformer le sevrage en répression de sa sexualité.

Je reste vigilant, il ne s'agit pas de céder à cette facilité, mais de reporter les envies, ne pas céder aux pulsions sans trop étouffer ma libido et surtout en restant honnête avec moi-même, accepter de temps à autre de pouvoir m'adonner à une masturbation saine et sans honte (sans aucun support ni fantasme, juste accueillir les sensations).

A chaque fois je réfléchis à ce qui motive ces envies, en quoi j'en ai besoin.

Les envies d'y recourir semblent s'espacer, ne sont plus systématiques.

A côté de ça j'ai également arrêté de compenser par l'alcool que j'utilisais pour me détendre et même m'assommer.

Je ne ressens pas de manque de ce côté, je pense que c'est dû à la prise de conscience et travail sur ma compulsivité de façon générale.

Ekeiloh

Super pour tes avancées. Par contre, comme tu t'autorises la mb, je ne vois pas très bien l'interet de maintenir ton compteur de sevrage. Je ne parle pas de la mb en elle-même parce que justement, je VOIS tes avancées, je vois que tu as des questions a te poser et que tu n'es pas prêt a mettre en place un sevrage complet (déjà avoir arreté l'alcool est formidable).

Mais si un jour tu arrives au stade où tu vois réellement l'interet du sevrage, tu seras déçu de relancer ton compteur, il n'aura plus aucune signification. Je te suggère donc de l'enlever pour l'instant. Pour qu'il signifie quelque chose, qu'il ne soit pas là juste histoire de dire.

Continue à bosser sur les causes plus profondes, c'est essentiel dans la lutte contre la dépendance. Bon rétablissement !
Merci Ekeiloh,

Je comprends ton questionnement et justement je ne veux pas qu'un compteur soit quelque chose sur lequel je focalise.
Actuellement c'est un repère, je me suis posé la question et j'ai décidé de le laisser tourner pour à terme mesurer ce que j'ai vraiment fait sur cette période.

Mais surtout, je comprend très bien l'intérêt du sevrage et je suis en sevrage, ce n'est pas un compteur qui décide si je le suis ou pas.

Comme expliqué, ma situation de célibataire ne me permet pas d'exprimer ma sexualité, étant donné que je ne vais pas rechercher une partenaire dans le but unique de la satisfaire, que le recours à la prostitution ne m'intéresse pas et que je ne peux pas non plus l'ignorer ou m'en faire opérer, il me faut trouver un moyen de gérer ma libido.

Il s'agit juste de ne pas étouffer un besoin essentiel qui ne fera que de me pousser dans l'état actuel à évacuer la pression ou transférer son expression dans l'alcool ou autre, ce qui n'a aucun sens, ça revient à compenser le problème par ailleurs.

Je ne suis pas superman, j'évalue et je gére, sans me mentir.

Ekeiloh

Si le compteur ne te sert à rien, je ne vois pas l'intérêt de le laisser. Et je trouve dommage d'effectuer ainsi ton "sevrage" parce que tu as tous les inconvénients du manque sans avoir les bienfaits d'un vrai sevrage, puisque tu gardes ton shoot regulier et que ton corps ne s'habitue pas à fonctionner sans. Si tu as besoin d'étapes pour arriver à un sevrage complet, ok, on est nombreux à en avoir eu besoin (d'ailleurs est-il possible de faire sans? Une dépendance peut-être se régler d'un coup d'un seul?)

Mais si, je penses que tu te mens. Le fait d'avoir tourné cette phrase "Finalement, je ne m'interdis pas la mb" parle d'elle-même: tu as essayé, puis la dépendance est revenue mettre son grain de sel, du coup tu penses que tu n'en as plus besoin. Ce qu'il y a de bien deja, c'est qu'à nous, au moins, tu ne mens pas. 'est un énorme pas en avant.

Quant à l'excuse du célibat, j'ai hâte de te voir avancer assez pour ne plus t'en servir car je sais que tu es capable de mieux. Gérer ta libido, ça se fait par beaucoup d'autres choses. Ce n'est un besoin essentiel que parce que tu en es dépendant et esclave.
Bien, puisque ce compteur semble te poser plus de problème qu'il ne m'en pose, je l'ai effacé, le débat sur ce sujet est clos.

Concernant le reste, et particulièrement la sexualité, oui j'en suis dépendant comme boire, manger, respirer, est-ce là de l'esclavage?
Je suis esclave de ma compulsivité, de mes pulsions, pas de mes besoins que je dois satisfaire pour qu'ils ne deviennent pas des problèmes dans leur expression.

Je ne l'invente pas: Pyramide des besoins, la sexualité y apparaît comme un besoin physiologique, la réprimer conduit nécessairement à un comportement problématique pour l'évacuer, le reste n'est que littérature.

Un article intéressant sur le sujet d'un thérapeute: La sexualité est une manifestation naturelle, saine et joyeuse de notre force de vie

"reconnaissance du fait que la sexualité est partie intégrante, essentielle et épanouissante de nous-mêmes."

"Mais comme le balancier était allé trop loin du côté de l'interdit, il est revenu en force du côté de la licence. Compte tenu de la répression antérieure, c'était inévitable. La licence s'est alors manifestée comme un défoulement excessif, au point que la sexualité est devenue une nouvelle obsession. Attention, je ne suis pas en train de suggérer une morale à suivre, loin de là. Chacun se cherche selon sa propre voie. J'incite simplement à découvrir la voie d'une sexualité qui nous procure un sentiment d'enrichissement et de plénitude, ce qui n'est généralement pas le cas de la sexualité obsessionnelle et défoulante."

Il s'agit bien pour moi de revenir vers une sexualité saine, le sevrage comme une étape nécessaire j'en suis parfaitement conscient, mais le déni de sa sexualité est pour moi une grave erreur et elle est contre-productive, c'est bien dans ce sens que j'essaie de gérer.

"Dans l'exercice de la sexualité, il ne s'agit donc pas de s'abandonner à la volonté de l'autre, mais au flux de son propre SOI. C'est accueillir ses émotions, ses sensations et celles de l'autre comme elles viennent. C'est se laisser porter par elles, c'est accueillir le plaisir dans son mode d'expression particulier du moment, et savourer pleinement ses effets."

Ici tu comprendras la problématique du célibat dans l'exercice et expression de sa sexualité.

Ekeiloh

Maslow reste une theorie, je connais des gens qui vivent dans l'abstinence sexuelle totale et qui n'ont aucun problème de ce côté là. Et figure-toi que je comprends la problématique du célibat dans l'expression de la sexualité, ayant moi-même vécu une période de célibat au début de mon rétablissement.

Ceci dit, je suis bien d'accord sur le fait que ce n'est pas la sexualité elle-même qui est un problème, mais bien ce qu'on en fait. Je ne te juge pas sur la mb en elle-même, je trouvais juste que le sevrage n'avait aucune signification s'il ne constituait pas lui-même un sevrage. J'ai mis un certain temps pour être en phase avec cette idée, je crois d'ailleurs qu'on a besoin d'un certain temps entre le moment où l'on prend conscience de sa dépendance, et le moment où le sevrage est bénéfique. Et je crois sincèrement que tu es dans cette étape là: celle où on avance énormément mentalement, où les traumatismes (je parle au sens large, pas forcément d'un événement en particulier. Par exemple une timidité peut avoir duré toute l'enfance sans événement particulier et etre en elle-même un traumatisme).

Je suis en tout cas super contente de ta réaction: argumenter et ne pas t'énerver, c'est assez impressionnant ce que tu as évolué en si peu de temps. Je crois vraiment en ton rétablissement qui a déjà bien avancé, et je crois en toi. Bravo !
Merci Ekeiloh,

Oui, tel que décrit dans l'article que j'ai proposé, des personnes peuvent trouver un équilibre sans sexualité, ça ne peut par contre pas faire l'objet d'une considération générale, c'est possible, pour certaines personnes.

Me conçernant, j'ai réalisé que je ne peux pas, je ne parle pas de cette période de sevrage, mais de prendre en compte le fait que j'ai une sexualité, que son expression est importante et qu'elle constitue un des facteurs de mon problème.

Merci pour le compliment, en apprenant que l'agressivité est biologiquement normale chez l'homme dans ce que j'ai lu, je m'efforce de l'accueillir et l'évacuer de façon propice, je ressens d'ailleurs beaucoup moins de tensions et de colère depuis mon travail sur moi.

L'article dont j'ai proposé la lecture l'aborde d'ailleurs dans les besoins de l'homme, ainsi que son évacuation dans une sexualité déviante.

"Les hommes mettent souvent leurs envies impérieuses de sexualité sur le compte de leur instinct sexuel et de leurs besoins physiologiques. C'est une réponse trop facile et trop superficielle qui fait l'impasse de leur ressenti profond. S'ils y prêtent attention, sans écarter l'influence de l'instinct, ils pourront détecter d'autres influences dominantes issues de leur personnalité. Il s'agit souvent du besoin de défouler des tensions vives, autrement dit de se lâcher. Leur corps est tendu par le contrôle de soi (voir Psychologie biodynamique). On les a éduqués à être toujours à la hauteur, être forts, ne pas faillir. En conséquence, ils ont appris à se contrôler, à ne pas exprimer leurs émotions et leurs doutes. Leur corps en porte l'empreinte.

Le trop-plein de tensions peut être évacué par différents moyens, mais les hommes ont peu d'occasions de se relâcher. Ils le font au travers des conflits et des accès de colère, ou dans les sports où ils dépassent leurs limites. Dans les sports de l'extrême, ils vont au bout de leurs tensions pour lâcher et sentir enfin de fortes pulsions de vie. Un autre moyen de les ressentir est l'orgasme.
L'orgasme est pratiquement le seul moment de leur vie quotidienne où ils font l'expérience du lâcher-prise complet. Ils s'y abandonnent un bref instant avec délice, sans que cela aille à l'encontre de leur image de mâle. Ils peuvent alors sentir les forces de vie couler dans leur corps comme la sève de l'arbre."

Ekeiloh

Et simple question: j'ai bien compris que là, tu en as besoin. Mais est-ce que tu t'es déjà demandé, ou testé, si le sport notamment extrême pourrait t'apporter quelque chose de semblable?
Non je n'en ai pas besoin là Smile
Pour tout te dire j'ai même réçemment été exposé à cette possibilité et que d'y renoncer ne m'a pas posé de problème, même pas eu envie de mb en rentrant.
Je parle de l'expression de ma sexualité que j'ai identifié comme un besoin, vivre sans n'est pas possible et me posera problème.

Je ne sais pas, j'y ai pensé, je sais juste la pratique de la moto de façon "extrême", sur piste ou en montagne me procure de l'adrénaline, un sentiment de force et de contrôle, et me permet d'évacuer mes tensions, mais ne m'apporte pas cette sensation d'assouvissement et de plénitude que j'ai pu connaître avec le sexe.

L'une de mes exs qui connaissait ma passion pour ces engins m'avait d'ailleurs posé la question, j'y avais senti une pointe de jalousie derrière sa curiosité.
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