Dépendance sexuelle

Version complète : C'est le bordel dans ma tête
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Juste un mot d'encouragement au passage pour te dire de ne rien lâcher. Je ne dors plus ces derniers temps, je tient bon grâce aux témoignages et à la volonté de gens comme toi. Il faut passer les bosses et rester en selle malgré tout pour avancer...euh oui c'est facile à dire c'est vrai.
Bonjour chtofell,

Merci pour ton soutien, je n'ai pas l'intention de lâcher, j'ai juste réalisé que le contexte de mon sevrage est actuellement un peu handicapant.
En fait j'aimerai pouvoir m'abrutir de boulot, de sport, de sorties, mais ma marge de manoeuvre et liberté de mouvement sont actuellement réduites de même que je n'ai pas que moi à penser.
Je dois faire avec et réfléchis à comment gérer ce genre de période.
Aujourd'hui ça va beaucoup mieux, comme je l'indiquais par ailleurs, j'ai commencé la lecture de l'ouvrage "Trop gentil pour être heureux - Le syndrome du chic type".

Ce qui m'a amené à réfléchir sur ma relation aux femmes, d'un côté leur objetisation dans mes désir et fantasmes pour laquelle je plaide coupable, mais également et à l'inverse sur certaines croyances et postures, renforcées par certains "drivers" sociétaux en compléte contradiction avec mon histoire personnelle et nourrissant chez moi une défiance envers la gente féminine par leur dissonance cognitive.

Bref certaines conneries que j'ai identifié chez moi et pour lesquelles je dis "ça suffit maintenant".

Ekeiloh

C'est très important d'identifier ou est le problème, la dissonance car c'est sur ça que tu peux travailler et avancer
Hier soir dans mes réflexions et éclairage par la lecture, j'ai identifié qu'il n'y avait pas que mon problème de masturbation compulsive.


J'ai revisité mes relations et particulièrement la dernière suite à laquelle j'avais décidé d'en rester là avec les femmes et de me réfugier dans l'auto-érotisme, une sexualité sans la femme qui était devenue trop problématique.

Lors de mon problème d'érection, je me souviens que je la sentais réticente, elle ne s'abandonnait pas, son corps ne s'offrait pas à l'instant, ce n'était pourtant pas la première fois.

Nous étions pourtant chez elle, dans sa chambre, je n'y étais pas arrivé par hasard, ni de force, elle m'y avait même invité.

Je me souviens avoir été mal à l'aise, d'avoir eu l'impression d'abuser d'elle, d'être dans la peau d'un violeur.

J'ai été encore plus mal à l'aise lorsqu'elle m'a fait un scandale, m'a reproché d'avoir un problème, de lui avoir menti comme le font tout les hommes.

Je me souviens aussi de cette soirée dans un bar à rhum dans laquelle un couple d'amis m'avaient entraîné quelques semaines avant d'arriver ici.

Alors que je dansais en chantant à tue-tête mon verre de rhum à la main, il y a eu cette petite nana qui est venu se planter devant moi.

Si sexy, si désirable dans sa petite robe moulante et ses cheveux détachés.

Dans un premier temps je pensais qu'elle voulait juste s'amuser, me brancher pour rire, j'ai dansé un peu avec elle puis je me suis détourné.

Quelques instants plus tard elle y est revenu, se montrant plus entreprenante, en se dandinant sensuellement contre moi après avoir posé ses bras sur mes épaules.

J'ai posé ma main sur sa hanche pour la serrer contre moi, elle souriait, je me souviens de son regard malicieux, de son parfum envoûtant, j'ai voulu l'embrasser puis j'ai été pris de ce sentiment de malaise, j'ai lâché l'affaire.



En sortant le couple qui m'accompagnait me demandait ce qui s'était passé, pourquoi je n'avais pas conclu sur une telle opportunité.

J'ai répondu qu'elle me paraissait un peu jeune et qu'elle avait probablement un peu trop bu.

Surpris de ma réponse ils se sont étonnés que je n'ai pas au moins pris la peine de récupérer son numéro de téléphone.

Je ne me sentais pas bien, la soirée était finie je suis rentré avec cette impression de "bordel c'est quoi cette embrouille"


Je me souviens de cette femme qui m'avait plu lors d'une soirée et que j'avais invité à prendre un verre.
Elle m'avait répondu que j'avais probablement quelque-chose derrière la tête, ce qui me semblait évident en lui indiquant qui lui restait à découvrir ce que ça pouvait bien être.
Alors que je la trouvais jusque-là sympathique et intéressante, je me souviens qu'elle m'avait agacé sur la route avec son discours faisant le procès des hommes.
Pour une fois sur place et après quelques verres de rhum me raconter qu'elle revenait d'un voyage sur une île pendant lequel elle avait passé son temps à s'envoyer en l'air avec un jeune homme dont elle ne parlait pas la langue.
J'étais furieux, j'avais l'impression de faire face à un véritable foutage de gueule, elle semblait étonnée que je la plante là pour rentrer chez moi.

Je réalise que j'en ai marre de ce paradoxe pour lequel j'ai l'impression d'être un potentiel obsédé sexuel, un nuisible inutile pourtant tenu au résultat.

Marre de me voir reprocher d'être un dragueur,de ne penser qu'au sexe (ce qui est vrai mais pas que) pour dans les semaines qui suivent avoir l'impression de me faire reprocher d'être trop sage pour peu que je plaise.


Voilà c'était mon coup de gueule du jour, fallait que ça sorte, sinon tout va bien.
Comme écrit ailleurs, après avoir découvert, ou plutôt fini par être honnête avec moi-même, à me demander depuis hier soir comment j'allais écrire ça:

Je suis une mauviette, un branleur, un lâche, j'ai peur des femmes, je doute de ma virilité et tout ce que j'ai trouvé c'est la masturbation entre mes relations bancales avec des personnalité tout aussi problématiques, avant de me casser en reportant tout sur elles.
Je ne sais même pas ce que je dois en penser moi-même, si finalement je suis décevant, fallait juste que je l'écrive.

Ekeiloh

Décevant? Quelle déception yaurait-il à avoir? Tu as une mauvaise estime de toi-même, ce qui est à la fois la cause et la conséquence de la dépendance. Parfois, les révélations qu'on a lorsqu'on accepte d'être honnête avec soi-même sont dures à entendre, à comprendre, à dire. Mais elles sont nécessaires.

Ne te flagelles pas, tu sais que quelque chose ne fonctionne pas de la bonne manière chez toi, ce n'est pas toi mais un parasite qui te fait voir le monde à travers un filtre. C'est juste une perturbation de ton système de valeurs, de ta confiance envers toi ou les autres.

Tu peux énumérer tout ce que tu penses être: un lâche, un connard, etc... Moi j'ai essayé, avant même de me rendre compte que j'étais dépendante. Ben heureusement que je n'ai pas écrit tous les qualificatif insultants qui me venaient à l'esprit quand je pensais à moi, j'aurais détruit la forêt amazonienne en faisant ma liste. C'est ça que tu veux? Resté bloqué par ce que tu penses être, par le mal que tu as fait et subi?

Et si tu partais en avant cette fois? Et si tu cherchais à être le mec que tu as envie d'être? Tu veux avoir confiance en toi, en tes capacités? Trouve quelque chose dans lequel tu es bon. Deviens meilleur. Travaille, apprends, cherche. Fais quelque chose de tes mains, de ton cerveau. Deviens l'homme que tu as envie de voir dans le miroir.
Tu veux apprendre à respecter pes femmes? Trouve ce qu'il y a de respectable en elles. Les "exploits" (sport, science, art...) que tu apprécies chez les hommes, trouve les chez les femmes aussi, trouve ces femmes qui changent le monde. Trouve ce qu'il y a de magistral chez chaque femme, Wikipedia est ton ami.

Tu es à un stade où tu as littéralement ta vie entre les mains: trouve la voie que tu veux suivre. Répare tes erreurs qui te donnent une perception erronée de la réalité. Change ton monde !
Merci Ekeiloh pour ta bienveillance, elle me touche particulièrement venant d'une femme.
Rassures-toi, il ne s'agit pas de me flageller ou de me replier sur moi, ça serait trop simple et là je serai vraiment décevant.

Je n'abdique pas, il s'agissait d'un exercice, de témoigner contre moi et de me juger, sans me condamner pour avancer.
Maintenant que je sais et que je l'ai écris je ne peux plus fuir.

J'ai un principe que j'ai pour habitude d'appliquer: la première fois c'est une erreur, une fois que tu sais ça ne peut plus en être une.

Maintenant je sais et je l'ai écris Wink
Difficile de décrire mon état d'esprit ce matin, à la fois satisfait d'avancer, je me sens bien mais je ressens comme un malaise que je n'arrive pas à résoudre.
Je ne sais pas pourquoi mais j'en suis arrivé à revisiter mon enfance, ma relation à mon père et à ma mère, ma position dans la fratrie.
J'ai réalisé que j'avais enfoui beaucoup de choses et les circonstances chaotiques de la résolution de mon complexe oedipien.

Certaines choses m'apparaissent comme terribles et je n'arrive pas à identifier à qui je dois en vouloir le plus.

Ekeiloh

Pourquoi tu "dois" en vouloir à quelqu'un? J'ai moi-même eu des sujets enfouis, et d'autres pleinement conscients, et mon ressentiment passait d'une personne à l'autre (m'incluant au passage) sans savoir exactement ce que je voulais détester, et ce que je voulais faire de ce sentiment d'injustice. J'ai réussi après thérapies et autres à prendre du recul par rapport à ça, je le vois comme si c'était un film, j'ai même réussi à rire de bon coeur d'un traumatisme que j'avais depuis des années, sans chercher à qui était la faute, ni ce que j'aurais pu ou du faire... non j'ai juste regardé un film et l'absurdité de la situation m'a fait rire.

Je pense qu'on peut tous arriver à ce stade là. Les forumeurs proposent des outils pour avancer dans cette voie-là. Et ils vont être largement abordés lors de la rencontre.

Bon courage dans tes avancées, on est là, tu y arriveras !
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