Dépendance sexuelle

Version complète : Ma petite histoire et début de sevrage
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Bonjour,Depuis mon dernier poste, c'est-à-dire 9jours ou j'avais parlé de ma rechute, j'avais tenu 4 jours ... Disons que j'étais reparti dans mon sevrage. Pourtant sans la volonté total que j'avais eu la première fois. Donc j'étais pris dans une tristesse encore ses premiers jours de re-sevrage. Mais voilà, cette tristesse était encore du plus à ma dépendance affective ... donc j'étais faible. Puis il m'est arrivé une chose un soir, je crois que c'était lundi en rentrant chez moi, j'ai croisé le regard d'une jeune femme, elle était avec une amie à elle. J'ai traversé la rue pour aller dans une épicerie et en me retournant j'ai vu qu'elle me faisait signe de la main, j'ai fait la même chose "coucou", puis elles m'ont fait signe de retraverser la rue, chose que je n'ai pas fait. Bref en sortant de l'épicerie, elles étaient là, toutes les deux, elles m'attendaient, étaient explicte. Bon, c'est tout, car avec la timidité que j'ai ... et de plus je ne suis vraiment pas le genre à avoir du sexe comme ça avec des inconnues j'ai toujours ce sentiment que quelque chose manque, du Sentiment justement, du partage vrai, vivant ressentis jusqu'au plus profond de soi, je ne sais pas trop. Mais après, j'étais mal pour elles, je me suis vu moi avec mes compulsions sexuelles. Bref, le lendemain, j'ai acheté du shit, je me suis défoncé et j'ai rechuté. Bref, le même processus ... encore le même refrain, besoin de ne pas être lucide quand je rechute et tralala...Donc, c'est cette solitude, ce vide, cette paralysie de l'esprit face à cette infini sans balise pour se repérer, sans phare pour nous guider et nous empêcher de nous écraser sur ces écueils familier de nos vies. Bref j'ai un problème avec l'Amour. Je le ressens chez les autres fortement. J'aime voir le baisé tendre d'un grand-père sur le front de ses petits enfants. J'aime voir un couple s'enlacer et pleurer sur le quai d'une gare avant ce départ redouté.Je me nourris de l'Amour des autres quand il s'exprime humainement, comme la beauté est la substance de l'Ame, il nous la faut toujours à nos cotés ou nous mourrons. J'ai aussi besoin de ça en moi, pour moi, mais je fuis ... Me sens-je tellement mauvais à ce point que je me détruis ? ... Bref, je n'ai pas rechuté depuis trois jours; Ses prochains jours seront pas mal, je pense ... Je ne pourrais pas posté avant la fin de la semaine prochaine.Bon courage à tout le monde et en particulier au co-dépendante que j'ai pu lire ici dernièrement.Et un grand merci à Beethoven pour avoir mis des sons sur nos moments sombres mais non morbide comme ici ... http://www.youtube.com/watch?v=O6txOvK-mAkA bientot
Bonjour, Voilà, je n'avais pas posté depuis quelques mois, bien que je sois revenu ici lire les témoignages de temps en temps, mais me revoilà ... Et j'espère cette fois-ci être un peu plus constant pour écrire ici. J'ai chuté plusieurs fois ses derniers mois et je n'arrivais pas à tenir mon "sevrage" si on peut appeler ça comme ça car je rechutais régulièrement tout les 10/15 jours les meilleurs moment.Aujourd'hui, j'en suis à 8 jours sans porn, MB etc ... ça se passe bien malgré quelques tensions mais je suis assez occuper en ce moment pour ne pas y penser. Bref, cela va être dur mais je suis re-décider à tenir, et je rejoins John Warsen quand il dit que nous ne pouvons pas nous arrêter à moitié. Comme on ne peut pas faire un enfant à moitié. J'essayerais de poster plus souvent ... et apporter mes réflexions sur mes dépendances. Profitons de ses prochains mois d'été pour sortir, continuer notre sevrage d'une manière ferme car les dépressions saisonnières nous affectent plus que l'on peut pense sur nos vies. A bientôt, la vie est belle...
Bonjour,Cela fait 11 jours que j'arrive à tenir sans avoir envie de mb ou de porn. Et je me rend compte que j'ai besoin de plusieurs jours de sevrages pour sentir le courage en moi et me dire que finalement j'en ai la capacité et même que je peux m'en passer. Sans ses quelques jours qui sont comme une piste de décollage, il met difficile de me dire ça. Le sevrage est un réapprentissage de soi et de la vie. D'autres part il faut s'occuper et changer ses habitudes. Etre créatif aussi permet de canaliser ses énergies sexuelles dans quelque chose de positif. J'aime bien Bruegel pour cela et Jérôme Bosch qui crée des peintures magnifiques décrivant la dégénérescence de son époque notamment dans le jardin des délices.A bientôt. Courage et patience.
super positif 
continue mec!!!
Bonjour, Revenir à la vie, sortir du narcissisme, de son nombril qui trop souvent fait que nous sommes emporter dans ce trou béant. Arrêter cette délectation morbide, cette apitoiement de soi. Arrêter de voir la vie comme une lutte contre soi-même mais comme une progression de soi... pour les autres. De l'indulgence envers soi contre cette impératif moral de se sevrer. Si nous sommes nos propres inquisiteurs, nous vivons à petit feu. Le sevrage n'est pas une contrainte mais une nécessité. Il n'y a pas d'impératif moral, le "il faut que" mais une nécessité non contraignante de "Il nous est donné de" dans sa possibilité. Le sevrage n'est pas cette lutte contre soi-même et ses déviances. Mais la recherche de sa construction émotionnelle, intellectuelle et psychologique, le développement de soi, la recherche du bonheur. Y avons-nous le droit ?    Et pourquoi pas ? Bien qu'il n'y ai pas de liberté sans lutte, cette liberté là se cultive dans la douceur. Nous  ne sommes pas pressé, n'avons nous pas le temps ... Et quels raisons avons -nous d'avoir peur ? Réconcilions-nous avec la douleur. Clin d'oeil
hello, j'ai plus ou moins lis de loin tes messages, tu as une bonne philo écrite, un art de retranscrire tes émotions, autrement dit une partie de toi très intéressante qui se laisse étouffé, je ressens pas mal d'effort dans tes "écrits" (posts) guider par un effet un peu négatif du sevrage (comme tous..), un combat difficile avec soit certe mais peut être pas pris du bon coté, tu énumères bien les méfaits de cette dépendance, une vue un peu forgé ou peut être pas assez plurielle, peut être comme elle vient (comme chacun la ressent..), je dis ça en fait parce que ce qui me permet de tenir c'est juste de voir l'autre face du coté obscure... respectueusement ! 

hello,

 j'ai pris le temps (très rapidement) de lire tes précédents posts et je ne peux que saluer ton degrés de philosophie (entre par rapport à Dante) figure toi que j'en parlais avec une copine qui a étudier en Italie et c'est juste complètement ce que je (on) vis/t.. je t'avouerais que j'ai pas encore eu le dé-clique de prendre son chef d'oeuvre Big Grin mais c'est juste excitant, on sent de suite ton parcourt et le plaisir des mots !

Bonjour, Le sevrage continu, mais il y a quelques turbulences, des énervements. Mais aussi des choses bonnes quand je me concentre sur mes objectifs. J'ai fait une superbe rencontre ce week-end. Celle de Maurice Bellet, un Etre très profond. Ancien Prêtre, Docteur en philosophie et psychanalyste. Nous avons beaucoup échanger et nous nous sommes échanger nos coordonnées. Je ne le connaissais pas, il fait des conférences un peu partout et ses livres sont traduits en plusieurs langues. Il m'a laissé deux livres L'épreuve et la traversée de l'en-bas. J'ai commencé à lire se dernier. Et je pense que ça peut intéresser tout ceux qui cherche ici.A bientôt, j'en dirais plus plus tard...

Courage à tous...

Re-moi voici un extrait d'un livre de Maurice Bellet... La traversée de l'en-bas.

 CE QU'IL FAUT COMPRENDRE, ou plus modestement entendre, c'est que l'en-bas est hors de toutes les explications et interprétations, hors d'atteinte.Si quelque chose ou quelqu'un peut descendre là - rejoindre celui ou celle que dévore la déesse noire -, eh bien, rien à faire: il faut que ce soit quelque chose ou quelqu'un d'en bas.Mais comment serait-ce possible ?Qui peut s'en aller par là sans se perdre ? Et le cœur de l'affaire est peut -être ceci : l'en-bas, il faut le traverser. Pas d'évasion, pas de sortie par en haut.Où donc est l'issue ? Où est le je-ne-sais- quoi, le changement, la mutation, qui n'enlève rien mais qui change tout ? Tout, ou très grande part des discours, des exposés, sert simplement à masquer, refouler l'en-bas, y compris et surtout quand on en parle.L'en-bas est - par nature ! - en dessous de toutes les interprétations et explications. Dès qu'on explique et interprète, on est hors de lui.Car ce n'est pas une chose, un état, un définissable. Il est tout entier dans le rapport que l'être humain a avec lui : c'est le rapport à l'obscur, à la ténèbre, au nœud meurtrier. Du dehors, après, quand vous voudrez, c'est ceci ou cela. Dedans c'est l'imprononçable, l'innommable.Et l'innommable fuit et s'enfonce derrière tous les discours, tous les savoirs.Il hante l'arrière-pays de la psychanalyse elle-même.Compulsion.Le président Kennedy court les filles. «Voyons, monsieur le Président ? - Je ne peux pas m'en empêcher.»L'obsession sexuelle, l'alcool, la drogue, la fugue, les accès de violence, et, pour le pire, viol ou meurtre. «Je ne peux pas m'en empêcher. »Du dehors, l'inadmissible. Du dedans, une culpabilité épouvantable.On traîne ça comme un boulet. Quelquefois, souvent, c'est invisible – avec le risque d'apparaître un beau jour en pleine lumière. La vie bascule.Ou bien, perversion : on considère le pire comme normal, ou plutôt on se refuse à toute norme.On n'en est même plus à la douleur. On est dévoré par l'abîme.Infernale nécessité.Comment peut-on en venir là ? Mille chemins, millions d'histoires à chaque fois singulières. Les parents sans doute, les aïeux, toute la généalogie. Et quelque chose qui a manqué, qu'on a manqué. Une marche dans l'escalier. Un visage. Un pas qu'il fallait faire ; ou ne pas faire. Et maintenant: c'est ainsi.Les êtres humains ne sont pas cohérents: premier principe de notre connaissance d'humanité.C'est pourquoi vous pouvez être en haut et en bas. Vous pouvez être d'assez belle allure (morale, j'entends), et intelligent, et efficace, et reconnu tel, avec de belles aspirations, de grands sentiments, le tout sincère et honnête - et pourtant avec, dans votre vie, l'inavouable, le ver dans le fruit. Un passé irréparable, qui vous poursuit sans pitié, une douleur d'amour qui déchire encore et encore, un vice - la bouteille, la drogue, les petits garçons - ou tout bonnement, tout purement l'infernale tristesse qui défait tout, qui pourrit tout, et dont la source noire est introuvable.Les maîtres et seigneurs n'ont aucun pouvoir sur l'en-bas. Les maîtres du savoir n'y descendent pas; ou ils s'y perdent, ils s'égarent; ils deviennent fous.Ô qui peut descendre là, être parmi eux, parmi nous, celui qui n'est pas complice de ce qui nous tue ? Celui dont la tristesse même est vierge de la ténébreuse tristesse où s'anéantit notre naissance ?Quelle prière pourrait monter de l'en-bas vers quel Dieu, vers quel visage de quel Dieu, pour que nous soyons consolés ? Comme par une mère qui n'a pas peur du mal de son enfant, comme par un père qui préfère la vie du fils à toute gloire et à tout bonheur ?Nous n'appellerons personne, père ou maître. Car personne, en bas, ne peut porter une charge si terrible.La traversée de l'en-bas, Bayard, Paris, 2005, pp.27-30

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