Dépendance sexuelle

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Rebonjour à tous,

Me revoilà après un an de silence et d'addiction.
Avec un an de plus donc -41 ans maintenant - et pas nécessairement l'impression d'avoir vraiment progressé (toujours le même combat corps à corps avec tant et tant de rechutes que j'avais arrêté de revenir sur ce forum)
C'est maintenant une période assez cruciale pour moi: mes cours - je suis prof - sont en gros finis et je me retrouve avec beaucoup de temps libre, pas mal de choses à faire mais à assez longue échéance. Je n'ai pas donc la protection du boulot à faire dans l'urgence - préparation des cours, correction des copies - pour me tenir à distance et ce temps libre (il y a plein de choses que j'ai envie de faire) risque encore une fois de passer dans les oubliettes des sites de cul -en particulier dans le postage des photos erotiques ou porno japonaises vers des sites français (c'est ainsi que mon excitation s'est cristallisée dernièrement)

Je voulais dire aussi que c'est bien que ce site continue, qu'il soit là pour les naufragés du net, ceux qui s'engrouffent dans les abysses de la contemplation des famapoils comme dirait John
Merci à tous ceux qui le font vivre et restent sur la brèche

Je ne sais pas si je viendrai très régulièrement ou non
Mais je vais essayer de tenir, même si c'est loin d'être évident - ça tout vrai addict le sait...
salut xanadu
ben moué j'ai eu 45 ans à noel et je suis bien content d'être débarassé de cette merde !
je vais te la jouer un peu neuneu (c'est dimanche) mais je suis content de te revoir, même si
1/je ne te vois pas vraiment
2/ça pourrait être pire, mais ça pourrait aller mieux.
Dans les réunions (entre des vrais gens dans de vrais endroits) alcooliques anonymes, il y a toujours un moment un peu pénible quand un ancien dit d'un nouveau " ben moi je te remercie de me rafraichir la mémoire sur là où je ne veux pas retourner" dans ces moments là je songe que ça m'aurait pas plu de me faire instrumentaliser de la sorte, mais bon, dans les premiers temps, le nouveau a tellement la tête dans le cul, qu'il est content qu'on s'intéresse à lui et ne voit pas le mal partout comme l'ayatollah de la coucougnette maudite que je suis sûrement en train de devenir (sort funeste qui guette les anciens du forum, mouarf mouarf)
en même temps c'est vrai que le nouveau, en réunion AA, c'est un peu normal qu'il ait la tête dans le cul, mais nous sur le forum on a la tête dans le cul de quelqu'un d'autre
qui en plus n'existe pas ! double malaise sexuel et virtuel.
Et toi, l'amateur de Rosebuds, pas de nouvelles pendant un an, et puis te voilà, à courir encore après ta queue comme un lapin décérébré (métaphore incontrôlée, n'y vois nulle malice) d'ailleurs il y a un an tu m'avais dit en mp des choses très justes sur la cigarette, que tu ne savais pas comment tu avais fait pour cesser 8 ans avant (ma boite à mp est un peu vrac, mais tu les retrouveras dans la tienne) et je crois me souvenir que je t'avais suggéré de faire pareil puisqu'en définitive, même si les symptômes sont de nature et d'intensité différente, sur le plan comportemental on peut faire plein de parallèles entre la clope et le porno.

"Je (...) risque encore une fois de passer dans les oubliettes des sites de cul -en particulier dans le postage des photos erotiques ou porno japonaises vers des sites français (c'est ainsi que mon excitation s'est cristallisée dernièrement)"
Je me suis longtemps demandé comment fonctionnaient ces admirables forums plus ou moins ouverts sur lesquels de généreux donateurs partageaient leur ressources pour que chacun puisse s'abimer la santé mais pas le portefeuille en téléchargeant des muqueuses plus ou moins pixellisées, merci d'y avoir répondu... et aussi pour avoir vu réapparaitre le lien magique
http://orroz.forumactif.com/search.forum...ults=posts
dont je me demandais ce que j'en avais fait.
a+
PS : comme punition, tu liras tout ce que j'ai écrit ici pendant ton absence, et tu nous feras un petit best of. Tu compareras mon discours pseudo-intello des débuts et mon crypto-activisme blitzkriegant actuel.
Et tu essayeras de te trouver un psy à la hauteur, et de te rencarder sur l'existence de groupes de relèvement (type sexoliques anonymes) nippons, parce qu'il y a tant de malades dans l'archipel que le remède est forcément en train d'émerger quelque part, sinon je te fais lire des haïkus de mon cru, auprès desquels le harakiri est un délice :lol:
Cher Ayatollah de coucougnette,

Ca m'a fait plaisir de te relire.
- Je ne fais pas faire long aujourd'hui - et peut-être dans l'ensemble car je sais parfaitement que rester devant un ordinateur est la meilleure façon - c'est-à-dire la pire - pour glisser la pente que je savonne moi-même...
Je sais aussi (on en parlait déjà il y a plus d'un an) qu'une certaine dépendance tend à se développer par rapport au site et ça aussi aussi c'est casse-gueule.
- Je pense d'ailleurs (je sais que je ne suis pas le seul à le penser, mais bon, puisque moi aussi je le pense, je me permets de le dire) que la dépendance au cybersexe se recoupe en partie - en grande partie - avec la cyberdépendance. Actuellement, le matin (je suis un gars du matin...confidence pour confidence) j'essaie de me mettre à bosser (lire, faire des trucs pour moi) sans allumer l'ordinaire, même si j'aurai besoin ensuite de le faire pour mon boulot. C'est dommage qu'on ne soit pas plus sensible à cette dépendance qu'on a par rapport au net, comme si la technique était nécessaire une chose facilement maîtrisable et n'instrumentalisait jamais ceux qui s'en servent...
Sur ces belles paroles de préchi-précha, je m'en vais bosser (c'est-à-dire je m'en vais préparer mes examens pour faire bien souffrir mes petits étudiants, niark, niark...)
Bonjour à tous,

Il neige à Tokyo ce matin. Mes enfants étaient contents, moi aussi. J'ai gardé cet émerveillement devant la neige qui tombe, cette sorte de métamorphose miraculeuse pour quelques heures du monde. Secrètement, cela consolide en moi la foi en la possibilité que les choses changent et que le réel fasse peau neuve.
Aucune obligation urgente - même si j'ai plein de trucs à faire à moyen terme - dans les deux jours qui viennent et qui prennent ainsi l'allure de test pour moi. Une résolution, donc, ne pas rester chez moi et surtout ne pas rester devant l'ordinateur.
Je fais donc bref ce matin.
Bon courage à tous sur le chemin de l'abstinence et de la maîtrise de soi.
Bonne journée à tous
La "Chanson de la neige silencieuse" est un recueil de nouvelles de Hubert Selby qui a écrit l'oeuvre de fiction la plus aboutie sur la dépendance sexuelle, un roman qui s'appelle "Le démon", largement chroniqué dans nos colonnes.
On s'en fout !
pour aujourd'hui, la copie à corriger est celle-là :
http://orroz.forumactif.com/references-f...n-t207.htm
a+, jeune padawan !
En cherchant un truc d'intelligent à dire à un dep' sur la baisse de désir envers sa légitime depuis son début de sevrage (j'ai dit des trucs bien là-dessus, c'est sûr...) je retombe sur ton mp dans mon topic :
"j'ai arrêté de fumer il y a 8 ans en gros. C'est bien pour mes poumons mais je sens au fond de moi que ce n'est pas une victoire car je n'ai pas réglé le pb - que je connais encore bien mal - qui m'amenais à cloper 30 lucky strike par jour parfois... (le plaisir de sentir ses bronches brûlées)"
commentaire warsen de l'an dernier : donc comme ça tu peux te dire "à quoi bon me sevrer si ça ne règle pas le ploblème ?"
commentaire warsen du jour : remplace "poumons" par "testicules", et commence à respirer par la bouche pour ressentir un début de mieux-être. :lol:
Merci John pour tes messages

Petit bilan de la semaine dernière et du vouikende.
Bilan contrasté comme on dit pour la météo: j'ai bien tenu mercredi et jeudi, deux jours grandement libres que j'ai utilisés pas trop bêtement à bosser en dehors de chez moi - dans un café où je me les pelais, parce que l'espace non-fumeur est au rez-de-chaussée, près de la grande porte automatique qui ne cesse d'inviter le froid de la rue; puis en bibliothèque.
Le fait d'avoir réussi à me décoller de l'ordinateur pendant ces deux jours "libres" et de n'avoir pas fait flamber sur le bûcher de mes désirs cette liberté dans un immense potlach de jouissance nihiliste m'apparaît à la fois comme une victoire et un signe prometteur.
Par contre - j'arrive au côté contrasté du bilan - plusieurs rechutes, plutôt limitées - genre dérapage contrôlé - vendredi, samedi et dimanche. Pas trop difficile de diagnostiquer la cause superficielle: samedi, fondation d'une association où je joue un rôle actif, avec tout le cortège d'angoisses que cela traîne - image de soi, rapport à l'autre, etc... . Chaleur régressive et maternante de la branlette devant l'ordinateur.
Bon, je ne suis pas décourage ni desespéré de ces rechutes.
Hier dimanche, après une matinée où j'ai expédié le boulot lié à cette association - non sans faire quelques actes manqués d'ailleurs, histoire de faire plaisir à mon psy - matinée passée d'ailleurs dans un sentiment de nullité et de nihilisme, l'horizon s'est peu à peu éclairci (pour rester dans la métaphore climatique): sortie avec ma femme et les enfants, direction musée des sciences; on a vu plein de squelettes de dinosaures et des animaux empaillés. Cette sortie m'a réellement apaisé et rasséréné.
Ce matin, levé à 5 heures, comme d'ordinaire, j'ai lu et écrit et c'est seulement maintenant que j'allume l'ordinateur avant d'aller réveiller ma femme.
Il est évident - et ce n'est plus seulement une question de dépendance au cybersexe - que notre incapacité à rester appliqué tranquillement à une tâche comme lire et notre tendance à se laisser aller à surfer sur le net nous affaiblit terriblement et nous rend plus vulnérables à la tentation (un jour, je reviendrai sur ce mot de tentation qui me semble fort riche, style tentation de St Antoine).
Pascal disait d'ailleurs que tout le malheur de l'homme vient qu'il ne peut rester seul dans une chambre.
Bonne journée et bonne semaine à tous
Citation :Chaleur régressive et maternante de la branlette devant l'ordinateur (...)matinée passée d'ailleurs dans un sentiment de nullité et de nihilisme
"il n'y a que maman pour me consoler d'être nul puisque son amour est inconditionnel, quel dommage qu'elle soit confinée derrière cet écran, et moi je suis un con fini, parce que je vois bien que ça n'a rien à voir avec maman cette souffrance à laquelle je suis ma foi très attaché"...
de toutes façons, ça ce sont des jugements de valeur, des étiquettes que tu déposes après-coup (sic) sur des expériences, et ça, malheureusement, ton addiction y est indifférente. Tu peux émettre tous les jugements de valeur que tu veux dessus, mais tente alors de conscientiser leur inutilité au moment où ils émergent, et ils finiront par se résorber au profit de pratiques plus saines.
Par exemple, t'autoriser à penser "j'ai bien envie d'aller me branler sur un site de cul" ne signifie pas t'autoriser à y aller.
http://johnwarsen.blog.lemonde.fr/2005/1...t_des_pou/
Puisque tu connais la maladie, tu sais bien que le mot clé dans "dérapage controlé", c'est dérapage.
Citation :histoire de faire plaisir à mon psy
tu en consultes un, ou c'est que dans ta tête ?
Réfléchis-y : l'an prochain, tu auras 42, et je ne puis éternellement me sevrer à ta place. J'ai eu plaisir à relire des bouts de ton topic, mais j'en aurais plus si tu engageais une démarchede soin :les espaces de camaraderie aménagés sur ce forum, s'ils ne servent qu'à me faire mousser, sont vains.
"n'avoir pas fait flamber sur le bûcher de mes désirs cette liberté dans un immense potlach de jouissance nihiliste"
au delà de l'excès de sébum et de romantisme que révèle cette image,
"jouissance nihiliste" est un contresens. Le nihilisme postule que le monde (et particulièrement l'existence humaine) est dénué de toute signification, tout but, toute vérité compréhensible ou toute valeur.
S'il n'y a rien, il n'y a pas d'objet de jouissance non plus, et effectivement vu comme ça il n'y a pas de quoi jouir.
Intéresse toi à la variante "advaita vedanta", elle est plus féconde car elle prétend qu'en plus de n'y rien avoir, il n'y a personne ! et là, c'est "sans jouisseur, pas de jouissance" (je suis sûr que les bras t'en tombent, et c'est un bon début pour entrer dans l'abstinence :lol: )
http://johnwarsen.blog.lemonde.fr/2007/1...-attitude/
Presque deux semaines que je n'ai pas posté ici.
Depuis lundi de la semaine dernière, une rechute, jeudi dernier, qui ne m'a pas particulièrement effrayé, dans le sens où elle ne ressemblait pas aux précédentes - celles de début janvier où, lorsque je commençais à ouvrir la boîte de Pandore, je restais devant mon écran toute la journée jusqu'au moment où il fallait bien arrêter. Depuis, pas de rechute.
J'ai l'impression de marcher sur des oeufs et je ne veux surtout pas faire du trimphalisme prématuré; mais si je compare la situation depuis trois semaines, moment où j'ai décidé de m'y remettre sérieusement (me remettre au sevrage) avec celle similaire qui était la mienne il y a un an - même période de "vacance": des trucs à faire mais pas dans l'urgence, pas de cours à faire... - je pense pouvoir dire que c'est plutôt encourageant. Actuellement, mon truc tout bête est d'éviter au maximun de me retrouver seul devant l'ordinateur (ça explique aussi pourquoi je poste peu ici finalement).
Un problème que je commence à découvrir, c'est que le temps que je libère en 'éloignant de l'ordinateur et en allant bosser en bibliothèque ne se transforme pas automatiquement en or: la discipline que je m'impose en m'éloignant de l'ordinateur doit se doubler d'une discipline de travail - je m'y efforce - et surtout les résultats ne se font pas nécessairement sentir. Je dois très modestement renoncer à l'idée d'une efficacité magique du sevrage.
Ca me permet de rebondir sur la question de John - merci pour le message. Actuellement, non, je ne suis pas en analyse ou en thérapie. Je l'ai été il y a longtemps pendant en gros deux ans, juste avant de venir au Japon et c'est mon départ au Japon qui a interrompu l'analyse qui était en cours - je sais qu'elle n'est pas finie. Si j'ouvre le chapitre de l'analyse, j'aurais beaucoup, beaucoup de choses à dire.
Reprendre une analyse, la chose n'est pas évidente à l'étranger - je sais que cela peut être taxé de simple prétexte, mais ça joue quand même. J'y ai pensé, j'en ai parlé aussi avec ma femme - mon désir de reprendre une analyse a été très fort au début de mon mariage; la nécessité d'une analyse se fait moins sentir aujourd'hui.
Le temps libéré - on se fout aussi devant les zezettes de l'écran pour s'empêcher de penser, n'est-ce pas? logique du divertissement pascalien: une bonne (?) branlette permet de ne pas affronter les vrais problèmes - ce temps libéré, comme en plus je suis plutôt libre - plein de trucs à faire, mais sans avoir une dead line juste sous les yeux - ce temps libre donc me permet aussi de revenir sur moi et d'écrire, ce qui n'est pas inutile.
Je conclus : je suis plutôt content et apaisé, mais prudent: les rechutes existent. J'achève ma première semaine vraiment sans porno sur internet; c'est encourageant. Mais prudence, prudence et vigilance.

Bon courage à tous!
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