Dépendance sexuelle

Version complète : Arrêter de se masturber c'est facile !
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Salut yop1234,


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Ce qui nourrit ce n'est pas le discours sur la nourriture mais l'acte de manger.
Idem ce qui met fin à l'addiction c'est de voir qu'elle n'existe pas,
ce n'est pas de dire ou de penser qu'elle n'existe pas.

Nous sommes parfaitement d'accord. Mais le probléme, c'est que ta démarche, elle aussi, passe obligatoirement par ton mental.
Pour voir que l'addiction n'existe pas, tu dois d'abord en faire le constat intellectuel.

Ce que tu avances, c'est donc bien que cette pensée est suffisante pour transformer toute les couches de l'être en profondeur, de façon radicale et définitive.
Sur ce point nous sommes aussi d'accord.
Par contre, je pense que cette opération de conversion du regard doit être réguliere pour agir en profondeur, et que la transformation ne se produit que progressivement.

Citation :Cet attachement se dissimule sous les pensées que tu mentionnes comme celle de la force des habitudes, du terrain fertile dans lequel elles prennent racines et se nourrissent, etc.
C'est comme si tu voulais combattre un adversaire fictif. Ton combat sera d'autant plus difficile que ton imagination le peint comme redoutable. Pourtant il suffit d'ouvrir les yeux pour constater qu'il n'y a personne en face.

Aie ! Si l'origine de l'addiction provient d'une croyance fictive, le problème c'est que l'énergie mise dans cette croyance est bien réele.
Et l'addiction est aussi réelle que les connexions cérébrales construite, les habitudes nerveuses, psychologiques et hormonales.

La maison d'un dépressif possède une sinistre atmosphère, lourde, et cette énergie est perceptible même en l'abscence du propriétaire.
Il est étrange de constater que les nouveaux habitants puissent presque toucher cette tristesse, et qu'elle les influence, sans même qu'ils soient au courant des problèmes de l'ancien maitre des lieux.

Peut importe que l'ancien proprétaire dépressif n'avait pas de raison réelle d'être aussi triste.
C'est arrivée.

Et manger une feuille de salade n'annule pas le fait d'avoir avaler 8 macdo (comme un éclat de rire ne balayera pas l'atmosphère lourde de la maison précédente).

Tu vois, je ne " crois " pas en ces choses, mais je les connais. L'habitude, l'énergie d'un acte ou d'un ensemble d'actes, produisent des choses tangibles (les schémas nerveux eux-même en sont modifiés par la répétition de l'acte). Ce n'est pas de la pensée magique.

En bref, je suis parfaitement d'accord avec la méthode que tu avances, mais je sais qu'elle n'est pas aussi foudroyante et radicale que ça.
Par des années de méditation, je sais observer ma pensée, cesser de penser, et même, dans une certaine mesure, percer la nature illusoire des images, et pourtant, je ne suis pas encore assez conscient pour briser totalement le cycle de mes faiblesses...

Seule une lente maturation (pas masturbation hein) est capable d'assez préparer le terrain pour que
"la réalité" puisse toucher en profondeur.
Toutes les transformations radicales subites, ne sont pas si subites que ça. Un chemin très long existe derriere, même si nous l'ignorons.
Que tu ais fait ce chemin, c'est heureux, si ta victoire est devenue sans "désespoir de retour".

amicalement.
Salut John,

Tu me diras si je t'ai bien lu.
Application de la nénérgie à la masturbation compulsive.

La pensée projette la nénérgie vers la masturbation, trois cas de figure possible :
(i) On se masturbe.
Résultat : la nénérgie nous revient provoquant un plaisir fugace d'où l'envie suivante de remettre ca.
(ii) On refuse de se masturber.
Résultat : on perd son nénérgie qui reste collé à sa frustration.
(iii) On prend conscience que son envie n'est pas de se masturber mais de s'unir avec sa pensée, on laisse alors sa pensée revenir sans se préocupper de satisfaire ou non son désir (qui n'est qu'une forme de sa pensée).
Résultat : la nénérgie nous revient provoquant un plaisir plus intense qu'en (i).

Oui on peut le voir ainsi. Cool.
En te répondant je projette donc mon nénérgie, reste plus qu'à espérer qu'elle me revienne. :-x

Question vocabulaire je préfère celui du vide. Face auquel toute ces notions (de moi, de pensée, d'énergie) n'ont aucune consistance. Le plaisir n'est alors plus le résultat d'une union mais la nature même de ce vide.

:zen2:
Salut Chevaucheur de Dragon,

Pour aller d'un point A à un point B il faut partir du point A.
Le point A c'est l'état de conditionnement dans lequel nous sommes et qui nous empêche de voir quoi que ce soit. La première chose est donc d'en prendre conscience sinon sans savoir ou nous sommes (au point A) nous ne saurons aller nulle part. La réflexion est alors utilisée comme déconstruction, elle n'est en rien une finalité. La pensée n'est un problème que si elle nourrit l'attraction que nous avons pour l'addiction.
Le point B c'est le voir. La pensée est donc ce qui permet (i) de savoir que nous sommes au point A et (ii) de nous diriger vers le point B. Voir suffit pour nous libérer de l'addiction et non savoir que voir suffit. La pensée est insuffisante pour quoi que ce soit. Au risque de me répéter je distingue : (1) la pensée de (2) l'observation de la pensée.

Point A : Croyance en l'addiction (Pensée)
Passage du point A au point B : Déconstruction (par la pensée qui peu à peu laisse place à l'observation)
Point B : Absence d'addiction (Voir)

Une chose qui n'existe pas n'existe pas.
La déconstruction est commencée par la pensée et s'achève dans le voir. Comment l'addiction pourrait-elle subsister lorsque tu vois qu'elle n'existe pas ? Elle n'existe que par la croyance que tu as en son existence. La seule manière de la faire exister à nouveau est de détourner son regard ou de retourner au point A. En ce cas il faudra refaire le chemin (autant de fois que nécessaire) pour mettre un terme définitif à l'addiction. Mais ce chemin peut-être parcouru facilement.

Une rivière dont la source est tarie s'assèche.
Les connexions neuronales de l'addiction proviennent de l'addiction et sont entretenues par l'addiction. Par conséquent en mettant un terme à l'addiction on mets aussi un terme à ces connexions. L'énergie mise dans une croyance est entretenue par cette croyance, en balayant celle-ci comment cette énergie pourrait-elle perdurer ?

Ton histoire de maison est interessante mais est-elle pertinente ? Qui d'autres que toi habite ton cerveau ?
Existe-t-il un propriétaire autre que toi responsable de ton addiction ? On est à la fois entièrement responsable de son addiction et par conséquent totalement capable d'y mettre un terme.

Que se passe-t-il lorsque tu observes une pensée sans la suivre ni la bloquer ? Ne finit-elle pas par s'évanouir sans laisser de trace ? Peux-tu alors dire que cette pensée existe ? Fais le même travail avec une pensée ou une émotion liée à l'addiction au moment où elle apparait et tout ira très vite. Car l'addiction n'est que la somme de toutes ces perturbations. Elle n'a aucune existence réelle.

Peut-être que la méditation doit avant tout servir à nous débarraser de nos addictions - des plus grossières au plus subtiles. C'est en tout cas une bonne manière de la tester.

:zen2:
Hello yop1234,

Citation :On est à la fois entièrement responsable de son addiction et par conséquent
totalement capable d'y mettre un terme.

Sur ça, je suis d'accord, bien sur :-)
Encore une fois, je ne doute pas qu'on puisse y mettre un terme, c'est sur.

- Que se passe-t-il lorsque tu observes une pensée sans la suivre ni la bloquer ? Ne finit-elle pas par s'évanouir sans laisser de trace ? -

C'est exact. Mais ce que je dis, c'est que même si cela fonctionne une fois, je suis aussi tout à fait capable de ne plus avoir de recul sur cette pensée le lendemain.
Tu peux être centré et détaché le lundi, et puis pour une raison ou une autre, dés le lendemain, perdre à nouveau ton recul et replonger dans l'illusion.
Ce que je dis, c'est qu'a mes yeux, il faut un long travail pour que cette libération soit définitive.

Tu me diras que c'est peut être une volonté plus ou moins consciente de replonger, mais tu sais également que ce problème touche la majorité d'entres nous.
Les erreurs bien encrées peuvent avoir une prise solide, malgré un quart d'heure, une journée ou un mois d'un sentiment de libération, sous l'effet d'une prise de conscience qui peut avoir l'air tellement libératoire.

Je ne met pas en doute la validité de ta méthode, mais je ne me voile pas la face au sujet des défaillances de la conscience, qui sont capables de nous frapper pour X raisons, après des grands moments lumineux.
Merci pour l'échange en tous cas :Hello:
Je n'ai pas d'avis.
J'ai dû en avoir, puisqu'en 3 ans de forums j'ai posté 1200 messages, qui m'ont permis de m'en sortir au prix fort : j'ai accouché du "Warsenisme", théorie qui permet à Warsen d'être délivré de cette addiction. Evidemment le Warsenisme doit beaucoup à Orroz, aux mouvements de 12 étapes, et j'ai piqué d'autres babioles à droite à gauche.
Mais c'est en train de me quitter, parce que ça n'a plus d'utilité.
Je vois que le Yopisme et le Dragonisme sont bien partis pour permettre à leurs émetteurs de s'en tirer à leur tour.
J'attire néanmoins votre attention sur le fait que "qui s'occupe trop de clés devient serrure" même si j'apprécie votre pyrotechnie, qui élève le débat au dessus des parti(e)s.
Si vos assauts théoriques vous protègent au jour le jour du retour des hémorragies internes émotionnelles, pourquoi pas ?
Je regrette un peu d'avoir tout mentalisé et d'être venu au yoga un peu tard dans mon rétablissement.
Ca aurait sans doute été plus facile.
j'ai pas grand chose à dire sinon, que la meilleur philosophie est encore la sienne, à chacun son chemin,
et j'ai même un tuyau pour vous, si vous aimez les concepts, l'intellect, la réflexion, je vous conseille l'algèbre niveau cours préparatoire, je vous promets l'extase si vous arrivez indemne au bout des chapitres espaces vectoriels et calcul matriciel.... :lol:

en fait vous envisagez le problème par l'intellect, dans le bouquin que orroz conseille, on aborde ça par le corps jusqu'à atteindre l'esprit, bon j'y suis encore pas arrivé, mais je pense que ça se vaut comme démarche...
le yoga est aussi dans ce genre si je ne m'abuse!
Bien sur inch, il existe beaucoup de démarches d'une même valeur, et c'est l'individu qui décide de celle qui s'adapte le mieux à lui.

De même qu'il existe plusieurs Yoga (hata-yoga pour la voie du corps, raja yoga pour la voie de la conscience pure, Jnana yoga pour la voie de l'intellect, et ainsi de suite), il existe vraiment beaucoup de façon d'aborder sa guérison. Et nous pouvons même en utiliser plusieurs à la fois ! :-)

-Bon, Yop, je crois que ces gens nous détestent maintenant :lol: (je rigole)

Merci à vous
Et dis moi, John mon "Gourou" préféré, quel yoga tu pratique? une démarche auto-didacte est-elle possible en yoga, ou si c'est préférable de s'y faire ititier par un "prof"?

Merci pour tout tes conseils, le warsenisme marche pour d'autres aussi......parfois!


Diamond
Salut Diamond,

Je ne suis pas John, mais j'ai pratiqué le raja yoga autrefois, et je peux répondre à quelques questions.

Aux origines, les yoga servent comme voies de réalisation spirituelle. Ils ne visent pas la bonne santé ou le bien être, mais s'en servent comme étapes nécessaires pour l'illumination intérieure.

En occident, le Yoga le plus connu et pratiqué est le Hata-Yoga, le plus physique, qui met l'accent sur les postures (asana) et la maitrise du corps. C'est l'image qui arrive d'ailleurs en premier dans l'esprit occidental. Il fait intégralement partie de la pratique tantrique (bien que le tantrisme utilise une philosophie assez différente de celle des Yoga Védantique).

Le Raja Yoga (ou Yoga Royal) utilise aussi le travail corporel, mais beaucoup moins. Les réalisations du Raja Yoga passent surtout par divers états de transes, et son action se situe principalement sur la modification des états de conscience. En fait, la majeur partie des Yoga ont en commun l'utilisation de postures, de techniques respiratoires et méditatives. Mais ces différents Yoga ne mettent pas tous l'accent sur les mêmes choses et possédent chacun leur particularité.

Je pense que si la démarche vise uniquement le contact avec le corps, et une amélioration du bien être, il est possible de commencer en auto-didacte. Mais il faut faire attention vis à vis de la documentation, qui n'est pas toujours bonne, ou bien utilisée. Il est peut être plus pratique d'avoir un professeur compétent.

Le Yoga complet et traditionnel est plus difficile à atteindre en occident. En inde, la notion de professeur de yoga n'existe pas (et semble aussi absurde que l'expression "professeur de chamanisme"), mais ont parlera plutôt de Guru (de "Gu" : obcurité, et "Ru" Lumière, soit littéralement : celui qui guide de l'obscurité à la lumière). Celui qui enseigne véritablement un Yoga est un Maitre, un père, capable de guider l'individu (qui devra le suivre aveuglement) jusqu'a la réalisation spirituelle.

Bien sur, je suppose que ça ne signifie pas qu'il est inutile de profiter des vertus du Yoga "à l'occidental". Certain prof sont sérieux et bien formés, et il ne faut pas hésiter à utiliser les outils qui nous plaisent pour notre sevrage et notre mieux être.
Salut Jordan,

Tu peux écrire ce genre de demande en message privé tu sais :-)
Tu devrais également te présenter dans la bonne section.
Je suis désolé mais comme une bonne partie des membres de ce forum, j'habite en france, alors je ne peux pas te conseiller pour trouver un professeur. Cherche par toi même, essaye de rencontrer les bonnes personnes et écoute ton instinct.
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