Dépendance sexuelle

Version complète : Arrêter de se masturber c'est facile !
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Un des signes qu’on est vraiment envoûté, c’est qu’on ne pense même pas à demander de l’aide. Au moins, tu cherches à déméler la signification de tout cela.
Bref. Faut quand même partir de là où en sont les gens. L'intellectualisme ne m'a pas souvent aidé à me sortir les doigts du cul, mais Allen Carr a largement contribué à m'aider à lâcher la clope. Du coup, je retrouve ce message qui m'avait bien plu sur le forum :

"Salut à toi voyageur.

Pour ma part, je suis dans un état d'esprit positif par rapport à mon sevrage; et comme tu l'as dit toi-même, quelques temps plus tard, on se sent beaucoup mieux.

Mais en réfléchissant, je me suis persuadé que ça n'était pas moi qui réclamait ma dose de masturbations quasi-quotidiennes, qui réclamait le visionnage de videos pornos et qui me faisait penser au sexe à longueur de temps.
Mon être profond n'est pas comme cela; et dès lors que je me suis persuadé que je n'étais pas comme ça, j'ai cessé de l'être. C'est bien simple: je ne lutte plus; comme quand j'avais arrêté la cigarette. j'ai lâché prise; j'ai cessé de me braquer face à ces envies.
Je me disais qu'en moi, il y avait 2 êtres: un bon et un mauvais, et que si j'arrêtais de nourrir le mauvais avec sa nourriture porno, il finirait par mourir. Et le bon aurait alors toute la liberté de croître et de rayonner.
Je me disais que j'avais l'entière liberté de refuser à ce mauvais être ce qu'il me réclamait. Je ne ressentais aucune tension face à cela, car je savais que continuer à visionner du porno me mènerait droit à la faillite sentimentale.

Je me disais alors que ma raison de vivre, en ces instants précis serait alors d'enterrer cette dépendance de façon définitive; de ne plus visionner un seul porno de toute ma vie, d'avoir en horreur cette représentation grotesque de la sexualité.

Curieusement, comme pour la cigarette, le sevrage a été très rapide. Il faut dire que cette nouvelle sensation de se sentir sain, revivifié, comme au premier jour est telle, que vous n'avez plus envie de retoucher à cette merde; que les lobbies de l'industrie porno peuvent avoir les autres dans leur filet, mais pas vous, car vous avez compris et parfaitement su déjouer leur stratagème.

Il n'y a pas de dépendance. décrocher du porno, c'est extrêmement facile quand on a compris qu'une seule petite video/photo peut vous faire replonger dans les affres de la dépendance.
Il faut se DETACHER de cette "dépendance", car l'obsession, c'est vous, et uniquement vous qui l'entretenez.

Et si vous êtes à la limite de craquer, posez-vous seulement cette question, en gardant toutefois à l'esprit que si vous cédez cette fois là,que si vous mattez cette petite video "juste une foi" alors vous replongerez dans cette dépendance dégoutante:

"Ai-je vraiment envie de cette petite video/revue/photo porno? Ai-je vraiment envie de recommencer à me masturber X fois par jour, de perdre des heures à surfer sur des sites pornos qui déformeront ma vision de la femme et de la sexualité, de retomber dans ce cercle sans savoir encore combien de temps j'y resterai avant une nouvelle tentative de sortie? Et pourtant, c'est ce qui se passera bel et bien si je visionne cette video/photo/revue. Alors, en ai-je vraiment envie?"

Cette question et tout ce qu'elle soulève devrait vous permettre de retrouver vos esprits, en ancrant encore plus profondément les cotés négatifs du porno. Utilisez la sans modération; c'est avec une question de ce style que j'ai arrêté de fumer."

pour la photo de moi à poil quand j'étais jeune, c'est :lol:
Bien essayé John mais je suis irrémédiablement hétéro donc rien. :lol:

Plus sérieusement si la photo avait été celle d'une belle pin-up cela n'aurait pas non plus prêté à conséquence.
Comme pour la cigarette, où dès le premier jour, je pouvais inhaler la fumée d'autrui sans que cela m'induise à un allumer une.

Je pense que dès le départ il faut dissocier non pas le stimuli (i) de la réaction au stimuli (ii) - le but n'est pas la castration - mais la réaction normale au stimuli (ii) d'une réaction surajoutée (iii).
(i) Stimuli : par exemple, vue d'une femme nue
(ii) Réaction normale : exitation (ou éréction)
(iii) Réaction surajoutée : masturbation

Et ce qui lie (ii) à (iii) c'est une croyance selon laquelle, à partir d'un certain stade, une excitation conduira inévitablement à une masturbation.
L'idée consiste donc à mettre en doute cette nécessité puis à l'observer bien en face. On verra alors qu'elle n'a jamais existé.

Ce n'est pas de l'intellectualisme, ou de la masturbation intellectuelle, mais une relation intime avec son esprit. :lol:

C'est normal que d'autres éprouvent cette facilité (le contraire serait inquiétant).

Une variation sur le même thème de la facilité consiste à supprimer toutes les décimales. La plupart du temps on opte pour un nombre compliqué avec plus ou moins de décimal, j'arrête à 99,99999999999 %. Et c'est précisément la décimale qui manque qui pose problème en laissant ouverte la porte à toutes les obsessions.
Arrêter de fumer ou mettre un terme à n'importe qu'elle autre addiction est facile du moment qu'on arrondi le nombre vers le haut. Parce que 100 est un nombre plus facile à gérer que 99,99999999999. :zen2:
Juste une question maintenant:

Pour ceux qui prône l'abstinence totale, est-ce que vous avez pas un phénomène d'éjaculation nocturne ?
si, mais comme mon inconscient lui-même est persuadé des bienfaits de l'abstinence, (ça fait quand même trois ans que je suis Orrozien :lol: et que je dors les mains sur les couvertures) ça ne sort plus que par les oreilles ! le trajet étant plus long, il est plus rare que l'énergie ressorte comme ça ! :lol:
plus sérieusement, ça peut arriver, comme à l'adolescence.
L'occasion révée d'essayer les nouveaux pampers à fronces protectrices :lol:
Mort de rire John, toujours autant d'humour décalé à ce que je vois. :lol:
Salut yop1234,

Je pense qu'il manque quelque chose dans ton équation.
Beaucoup de dépendant n'attendent pas d'avoir un stimulus (I) pour aller à la réaction surajoutée (III)...
Il arrive bien souvent que le dépendant commence à se masturber pour provoquer l'érection et l'orgasme sans même être excité au départ.

Pour être clair, je ne compte plus les fois ou j'ai commencé par la réaction surajoutée, pour provoquer la réaction normale (érection), et me sentir vraiment stimulé...

Par angoisse je dirais, mon esprit se disant à peu prés "il faut que je jouisse car je me sent mal, mais je ne suis pas excité, alors je vais forcer l'excitation en me masturbant"...

En fait on en arrive à des schémas totalement anormaux ou le désir et l'envie sont factices, et deviennent seulement des étapes obligatoires pour se sentir rassuré psychiquement au travers de l'orgasme.

Donc je pense qu'après la prise de conscience du mal, il faut déjà réussir à laisser la stimulation arrivé naturellement...
En fait faire confiance au corps, car je pense que si nous attendions un vrai stimulus non provoqué maladivement pour se toucher, ce serait déjà bien moins pesant.
Après il est dur, je l’admets, de vraiment ressentir la différence entre l'envie d'avoir envie, et la vraie envie (oui oui je suis sérieux).
Question d'intimité avec son corps et son esprit.

En quelque sorte je trouve que ça ajoute une étape préliminaire à ton schéma, du moins pour ceux qui en sont arrivés à mon comportement.
Salut dragonier,

T'as raison. Mon intention était seulement d'illustrer un cas spécifique. Cela dit la structure reste valable (stimuli, réaction normale, réaction surajoutée) pour peu qu'on la généralise.

Dans ton exemple la masturbation précède l'éréction mais elle n'est pas pour autant spontanée. Tu le dis toi-même c'est une réaction à des pensées présentant la masturbation comme nécessaire. C'est précisément cette nécessité qu'il faut remettre en cause, en se posant la question : est-ce vraiment nécessaire ? THAT IS THE QUESTION. (Il suffit d'observer ce qui se passe alors, sans chercher ni même attendre de réponse). Ces pensées ne surgissent pas non plus de la cuisse de Jupiter, elles proviennent d'une situation de stress et font le lien entre stress et masturbation. Ce stress peut prendre différentes formes, par exemple celle d'une frustration, et dans l'incapacité de gérer quoi que ce soit on se tourne alors vers la masturbation.

Le schéma est donc le suivant :
(i) Stimuli : par exemple un imprévu
(ii) Réaction normale : stress (frustration, ...)
(iii) Réaction surajoutée : masturbation

La liaison entre (i) et (ii) est normale, toute situation engendre un stress plus ou moins important. Le problème est la liaison entre (ii) et (iii), autrement dit, la croyance, ou la pensée, présentant la masturbation comme étant la seule alternative pour diminuer ce stress. Ce qui est erroné.
La solution est alors simple, il suffit de supprimer ce lien entre (ii) et (iii). Et le meilleur moyen est de voir que ce lien repose sur une croyance qui n'est pas fondée.
Comme si l'on prenait une corde pour un serpent, en voyant que le serpent n'est qu'une corde, le stress tombe.

En fait c'est toujours la même croyance qui est à l'oeuvre selon laquelle la masturbation serait nécessaire, que ce soit pour la gestion d'un plaisir, d'un stress ou comme compensation.
Encore une fois il suffit de mettre fin à cette croyance.
On peut le faire en serrant les dents ou en apprenant peu à peu à gérer autrement son exitation ou son stress. Mais le plus simple et le plus facile est de voir que tout nos problèmes reposent sur une simple croyance et que celle-ci n'est pas fondée. Le secret est le suivant : il n'y a aucune nécessité à se masturber compulsivement. Le serpent est une simple corde.
C'est immédiat, cela fonctionne mais il ne faut pas le croire, il faut le voir.

C'est assez paradoxal. Après avoir reconnu son addiction (étape nécessaire) il faut reconnaitre que celle-ci ne repose sur rien. Qu'elle n'est en somme qu'une simple croyance. :zen2:
Ce que tu dis n'est pas faux, yop. Mais attention toutefois de ne pas raisonner essentiellement dans la théorie. Car il y a aussi la vie concrete, qui ne repose pas uniquement sur une croyance. La vie, on se la coltine, d'abord. La masturbation, mais c'est vrai avec d'autres dépendances, correspond à une pulsion, à des réalités physiques, dont on ne se détache pas aussi facilement, uniquement par le pouvoir de la pensée. Je ne suis pas spécialiste de psy, mais il faut aussi tenir compte des réalités inconscientes que l'on ne maitrise pas vraiment et vis-à-vis desquelles un travail avec un thérapeute est nécessaire. iC'est possible de devenir abstinent, bien sûr. Mais ce que je veux c'est que ce travail est concret, long et surtout pas toujours très facile.
et puis il y a la dimension physique, physiologique:
quand on se masturbe 3 fois par jour ou plus, on ressent un réel manque lorsqu'on arrête...
personnellement ce n'était pas seulement mon esprit qui réclamait sa dose le soir les premiers jours...
Il y a peut-être deux choses que je dis dont l'une n'est pas comprise.

La première c'est que l'on a une tendance a exagérer les difficultés du sevrage. Et tout ce qui abonde dans ce sens ne fait que renforcer cette difficulté. Autrement dit une bonne part de nos problèmes est psychologique. C'est comme si en montant dans le train on garde ses valises à la main, non seulement c'est inutile mais fatiguant.

La seconde est sans doute impossible à comprendre sans l'avoir essayé.
Non seulement une partie mais tous nos problèmes reposent sur un malentendu !
Cela ne relève pas de la théorie mais de la pratique. Ce n'est pas pour autant une introspection psychologique, qui, en effet, pourrait prendre des années.
Il ne s'agit pas de partir à la recherche des causes de son addiction mais de VOIR CE QU'EST L'ADDICTION.
Et en voyant ce qu'elle est on constate qu'elle n'a jamais été. Ce qui ne veux pas dire qu'on est libéré une fois pour toute de l'illusion de l'addiction. Lorsque cela revient (mais de moins en moins souvent) il suffit à nouveau de la regarder bien en face. Ce n'est donc pas un travail de la volonté, ni de la pensée, mais de la justesse de l'attention. Si tu veux classer la démarche c'est une sorte de méditation.
:zen2:

Il y a donc au moins trois chemins pour aller à Rome :
(i) Serrage de dent (on avance par la volonté)
(ii) Introspection psychologique (analyse des causes de son addiction)
(iii) Vue (attention ou méditation)

La méthode conventionnelle mélange (i) et (ii), on serre les dents en se demandant pourquoi on en est arrivé là et comment aller ailleurs. La méthode non conventionnelle est plus infiniment plus aisée.

Normal c'est plus facile et cela fait moins mal d'ouvrir la paupière que de se mordre la langue. ;-)
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