Dépendance sexuelle

Version complète : Arrêter de se masturber c'est facile !
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Salut Yop1234,

Je suis plutôt d'accord avec toi.
Exagérer la difficulté du sevrage (sans pour autant l'ignoré) est un poids. Il ne faut pas en faire une angoisse ou une fixation.
Donner trop d'importance au problème, c'est le rendre encore plus vivant et présent.
Le truc c'est de bien trouver l'équilibre entre "exagérer la difficulté" et l'ignoré totalement en se voilant la face.

L'attention, je pense aussi que c'est hyper important, mais pour moi rien n'empêche d'en faire un travail total de l'être : un peu de volonté physique, un peu de travail psychologique-intellectuel, et un peu de spirituel.


Bien à toi,
Bonjour à tous, et merci à toi yop pour cette réflexion

Je pourrais me qualifier de revenant mais je n'ai jamais abandonné l'idée de me débarasser de cette addiction - disons que j'étais en veille ces derniers mois.

Yop, ta réflexion est pour moi une bénédiction car j'en suis à un stade où je me sens totalement enlisé et dépassé par les pulsions. Ta réflexion est une nouvelle approche, de l'air frais dans une phase où j'étouffe.

Pour les anciens qui me connaissent je suis au fond du trou, et je reviens ici car au point où j'en suis le forum ne constitue plus une menace de rechute comme à une certaine époque mais un rtetour aux sources de la délivrance.
Bonjour à tous

difficile en effet de trouver le bon "réglage" entre vigileance, et obsession. D'un côté, vous avez raison, il ne sert à rien de se focaliser sur notre addiction jusqu'à devenir paranoiaque. D'un autre côté, il faut rester très vigileant car une rechute, c'est vite arrivé ...

A chacun à trouver le juste équilibre.

quest
L'ADDICTION N'EXISTE PAS

Elle a bien un semblant d'existence mais pas d'existence réelle. C'est à une illusion de notre esprit que nous sommes dépendant. Il suffit donc de mettre fin à l'illusion pour mettre fin à la dépendance.

L'image de la corde et du serpent l'illustre parfaitement.
En prenant une corde pour un serpent on peut ressentir de la peur. Qu'elle est alors l'origine de cette émotion ?
Ce n'est ni la corde (qui a peur d'une corde ?) ni un serpent (puisqu'il n'y a pas de serpent). C'est donc une illusion crée de toute pièce par notre esprit. Un serpent imaginaire. En se rapprochant suffisamment, la corde se montre pour ce qu'elle est, innoffensive, et nos craintes disparaissent aussitôt.

La corde c'est le désir et le serpent l'addiction.
La peur c'est tout ce qui trouble notre esprit en pensant être dépendant ou en état de manque.
Il faut donc se rapprocher de ce qui nous trouble et l'observer pour mettre fin à l'illusion. C'est simple et cela suffit.

L'observation met fin à l'addiction. :zen2:
Bon me voilà à 21 jours sans.
Période (arbitraire) que j'avais estimé suffisante pour tourner la page.

Alors bon vent à tous et à toutes ! :Hello:

P.S.
Dernières réflexions pour expliquer mon cheminement.

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L'addiction est comme une crispation du désir.

C'est une fixation non sur le désir lui-même mais sur une image du désir. Le désir est un élan qui vient et qui passe comme un nuage dans le ciel - indifférent à ceux qui le course ou le regarde en pensant y voir un visage ou un animal. La dépendance crée alors une image du désir pour se donner l'illusion de pouvoir le manipuler à son gré. En fait elle ne manipule qu'un fantasme. C'est pourquoi non seulement le désir mais aussi un stress ou une tension peut réveiller l'addiction. Il ne faut pas pour autant avoir peur du désir ou de ses émotions mais ne plus avoir craindre l'addiction. En voyant que ce n'est pas un monstre mais une simple marionnette, dont nous tirons nous-même les ficelles.

La dépendance sexuelle n'est pas une dépendance à l'acte sexuelle ou à la masturbation mais à l'anticipation d'un plaisir ou d'une détente.

Un besoin physique comme la respiration, la soif ou la faim est une question de vie ou de mort. Qui est jamais mort de n'avoir pas eu suffisament de relations sexuelles ou de masturbation ? L'addiction est purement psychologique et bio chimique. Mais si les cellules du corps peuvent être modifiées par la dépendance c'est encore le cerveau qui par l'intermédiaire de glandes, secrète des substances chimiques qui véhiculées par le sang aboutissent aux cellules. L'observation permet de ne pas suivre bêtement le processus qui se recrée sans cesse. Et donc d'y mettre un terme facilement et immédiatement.

La première chose est de prendre conscience de son addiction. C'est à dire de la prétention de celle-ci à un pseudo besoin. La seconde est d'observer ce qui se passe si on ne joue pas le jeu de l'addiction, si on ne la suit d'aucune manière ni par le geste ni par la pensée. Il ne s'agit pas pour cela de s'opposer à l'addiction en lui disant non, ce serait trop tard. La pensée ne doit pas la nourrir ou la recréé. Car l'addiction n'est pas gravée dans la pierre, on la recrée sans cesse. Puis on reste fasciné par sa propre création comme un nouveau Dr Frankensten. Sans voir que sa créature n'est en réalité qu'une marionnette sans vie. Il suffit donc de s'en lassé. De dire tranquillement "basta" je coupe les fils. De ne plus faire semblant d'être victime de son addiction - puisque nous sommes celui qui la fabrique de toute pièce. Et de simplement tourner la page.

L'addiction n'est en définitive qu'un stress de la pensée.

Tout ce qui va dans le sens d'un stress supplémentaire n'est donc pas utile. Pourquoi se poser la question de savoir combien de temps va durer l'abstinence sexuelle. Oui ou non avons-nous eu notre dernière relation ou masturbation ? C'est simplement hors de propos. Car ce qu'il faut c'est avoir une résolution sans faille de se
défaire de la compulsion et non de la sexualité ou de la masturbation. Le but n'est pas la castration mais de se libérer du fantasme de l'addiction. Une fois la complulsion mise à l'écart on pourra alors choisir librement une sexualité de couple ou suivant les circonstances de se masturber sans compulsion. Pourquoi alors ajouter un stress à un autre quand la solution est au contraire de se détendre ? L'observation de ce stress de la pensée qu'est l'addiction n'est rien d'autre que cette détente.
:zen2:

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Résumé du discours de la méthode :
1) Prendre la décision à 100 % (avec tout ce que l'on est) de mettre fin à la compulsion. (Sans se stresser quant à l'avenir de sa sexualité).
2) Réfléchir à la nature purement psychologique de l'addiction pour commencer à échapper à sa fascination.
3) Voir l'addiction où la manière dont nous la recréons sans cesse ce qui permet de s'en défaire aussitôt.
On peut pour cela commencer par remettre en cause la prétention de l'addiction qui se donne pour un besoin. En s'interrogeant ("Ai-je besoin de me masturber ?") et en observant ce qui se passe. Sans prendre parti par rapport à la question (ni pour ni contre) et sans attendre de réponse. Juste observer et ressentir.
4) Vivre :-)
Merci à toi de nous avoir fait part de ta réflexion. C'est toujours une corde de plus à notre arc pour aller dans le bon sens. Mais quand je vois tout le monde ici et tout le mal pour décrocher, j'ai quand même tendance à me dire que c'est trop beau pour durer. J'espère que ça durera pour toi.

Je garde précieusement l'idée du schéma n'aboutissant pas à la masturbation, sur ce point tu as entièrement raison. Tout stimulus n'a aucune raison d'y conduire, on peut très bien s'en détacher. Dans la pratique on verra bien...

C'est sans doute là le point sensible, du besoin à l'envie. Jusqu'à quand peut-on tenir quand on n'en a absolument pas besoin mais terriblement envie ? Et c'est valable pour tout ce qui nous entourre au quotidien.

:Hello: Au passage si tu as quelques trucs pour décrocher facilement des sites X...
Pourquoi penser qu'il y a un problème sur le moyen ou long terme ? Au contraire le plus difficile c'est le court terme car les habitudes sont plus proches, ensuite il suffit de PASSER A AUTRE CHOSE. Profiter du vide crée pour le remplir avec des activités plus enrichissantes. Ou en parrallèle penser à se défaire d'autres dépendances plus subtiles. Bref se laisser vivre et guider par les circonstances.

Ce "terriblement envie" dont tu parles fonctionnes comme un pseudo besoin, il affiche la même prétention. Il semble t'obliger à le subir jusqu'à ce que tu y succombes - pour te laisser un moment de répit et revenir à la charge.
C'est faux. Toute cette fascination est vide.

La finalité de la visite de sites porno c'est la masturbation si tu mets un terme à celle-ci tu n'as pas non plus envie de passer du temps sur de tels sites.

Sinon comme le processus est le même pour toute forme de dépendance tu peux suivre le même schéma en remplaçant "ne plus se masturber" par "ne plus visiter de sites pornos. Ou par "ne plus subir une terrible envie", ou toute autre pensée qui te fait souffrir.

Une fois que tu as compris la nature purement psychologique de l'addiction tu es en mesure de la modifier. Car si tu es persuadé qu'il y a une raison autre, celle-ci va t'échapper et tu ne vas rien pouvoir faire. Impossible de sauter par dessus un immeuble à cause de la pesanteur (cause réelle). Par contre rien n'empêche de sauter par dessus une flaque d'eau pour ne pas se mouiller les baskets.
Sortir de la dépendance est encore plus facile car il n'y a aucun effort physique à faire! Il faut juste mettre un terme à une fascination qui est celle de notre esprit avec une production de notre esprit. (Donc personne pour nous obliger à continuer indéfiniment le processus). Et le voir suffit pour s'en libérer.

:zen2:
Salut Yop1234,

Ce que tu dis est assez juste, cependant je ne suis pas d'accord sur un point important...
Tu dis qu'il "suffit" de le voir pour s'en libérer.
C'est juste en théorie, mais en pratique c'est une autre affaire.

Même si la source de l'addiction est bien mentale plus que physique, le mental est un singe fou.
Savoir qu'il faut penser autrement, regarder d'une autre façon, c'est très important, mais rarement suffisant.

Le problème des habitudes de l'esprit, c'est qu'elles sont aussi forte qu'elles sont anciennes, et leur force est réelle, tant qu'il reste un peu de terre fertile en nous pour les faire germer à nouveaux.
Ce terrain fertile au retour de puissantes habitudes, il ne disparait pas pour autant parce qu'une fois nous avons changer la direction de notre conscience...
C'est un travail de répetition qui prend du temps, à moins que tout un travail (conscient ou pas) n'existe déja à la base, avant d'essayé de "regarder autrement".

Que l'envie soit une pseudo envie, et que nous devions changer notre foi envers un pseudo problème, c'est très juste, mais cette connaissance est elle suffisante ?
Je ne crois pas. Car l'inconscient conserve ses habitudes et ses croyances vraies ou fausses, quand bien même ta conscience de veille peut comprendre "mais quelle idiotie!".

Par contre je crois que ce que tu dis est une connaissance importante à avoir, parce qu'elle peut être la clé finale pour en finir, bien qu'elle ne fonctionne pas sans un certain travail qui se fait "avant" (un travail psychologique et physique, une analyse et une nouvelle façon de se traiter et se comporter), et qui constitue ces étapes de sevrages tellement décrites sur le site d'Orroz.

Bien à toi.
c'est intéressant de confronter vos deux points de vue, ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de déconstructiviste :sceptic: de l'addiction sur le forum.
Les deux approches sont valides, et plus ou moins pertinentes (= efficaces) selon les moments. Elles me paraissent complémentaires. Il y a des moments où il vaut mieux reconnaitre que ça nous prend le chou plutôt que de le nier. A d'autres, la dénonciation du caractère fictif et autoproclamé de l'aliénation s'avère salutaire.
S'accrocher au porno, ou plus tard au sevrage, c'est avoir (= nourrir) une obsession. C'est ce qui bloque tout, dans tous les cas. C'est le contraire de la créativité.
d'autres arguments déconstructivistes :
" Lorsqu'on veut renoncer à quelque chose, on lui reste attaché pour toujours. Tant que nous luttons contre une chose, nous lui donnons plein pouvoir sur nous-mêmes, autant de pouvoir que celui qu'on utilise pour lutter contre elle. Le seul moyen de s'en défaire n'est pas d'y renoncer mais de voir clairement cette chose. Si vous arrivez à connaitr sa valeur réelle, elle se détachera tout simplement d'elle-même. Mais si vous ne comprenez pas cela, si vous restez hypnotisé par cette chose au point de croire qu'il n'y a pas de bonheur sans elle, vous resterez son prisonnier (...) Ce que je veux dire c'est que vous devez "accueillir" vos démons car lorsque vous luttez contre eux vous leur donnez plein pouvoir sur vous-même. Si vous comprenez, autrement dit si vous vous réveillez, vous perdrez tout simplement le désir de ces choses"...
disait De Mello.

http://impossibilia.blogspot.com/2006/10...dance.html

yop, si tu n'as pas lu eckardt tolle et arnaud desjardins, ce dont je doute, c'est le moment.

Tu me rappelles aussi un texte sur l'auto-libération des pensées :

"ce que tout le monde désire vraiment - pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien"

Je ne sais pas si quelqu'un va me suivre, mais après tout pourquoi pas. Il y a quelque temps, Evelyne et d'autres me priaient cordialement de bien vouloir partager une-de-ces-réflexions-que-personne-n'est-censé-comprendre.
Donc ce matin, chers auditeurs de conscience lucidité, nous allons parler de l'auto-libération des pensées, un truc qui, en principe, c'est bon (pour paraphraser le Chinois Anonyme).
Donc voilà, quand F*** pense à quelque chose, elle projette sa nénergie quelque part dans l'espace de sa perception. Par exemple quand elle regarde sa future paire de baskets dans la vitrine d'un magasin, ou quand elle regarde son futur mari en la personne de Vous-savez-qui (pas celui-là, l'autre), ou quand elle écoute quelqu'un lui raconter ses malheurs, ou quand elle essaie de résoudre un problème... etc...
Dans le fonctionnement de l'esprit ordinaire, cette nénergie est comme une ligne avec un hameçon qui est censée ramener un poisson, sous la forme d'une paire de baskets, d'un mari, de la résolution des malheurs du malheureux, ou de la résolution du problème. En somme, tout désir réclame son accomplissement. Et c'est là l'essence de la terrible erreur métaphyque qu'on appelle la saisie. Il y a moi d'un côté, les baskets de l'autre, et une ligne de nénergie entre les deux. Supposons que je puisse acheter les baskets, sitôt que je les ai aux pieds, le désir/nénergie revient à sa source, il y a une brève joie, et désormais chaussée de manière séduisante je pars à la recherche de mon futur mari pour connaître une nouvelle joie. Supposons par contre que je n'aie pas de sous, me voilà frustrée, ma nénergie accrochée dans la vitrine, et moi incapable de la récupérer. En principe c'est pas bon, dirait le Chinois Acronyme. Et bien sûr je n'ai pas conscience d'avoir mon tiglé accroché à la vitrine, c'est là la source de mon malheur.
Supposons maintenant que par un incroyable miracle je ressente les mouvements de la nénergie. A ce moment je comprends que c'est moi que je regarde dans la vitrine, et que ce que je veux, c'est me marier avec ma pensée des baskets - et non pas les baskets. En réalité je désire l'union avec chacune de mes pensées - et non pas avec chacune des choses que ma pensée prétend désigner. Mais cela, je le répète, je ne peux le savoir que si je connais que c'est ma pensée qui est dans la vitrine, que c'est elle qui tient la baguette magique et qui prononce Avada Ked... mais passons sur les méfaits de ma pensée et revenons à notre sujet. Bref, lorsque j'ai la sensation des galipettes de ma pensée, alors au lieu d'exiger qu'elle me ramène les objets qu'elle prétend désigner, je comprends qu'elle n'est que l'émanation de mon dynamisme et je la laisse revenir naturellement à sa source. Les deux mouvements émanation/résorption étant bien entendu simultanés. Dès lors, à chaque pensée qui s'élève, c'est l'occasion de ressentir la joie que provoque le retour de la nénergie à sa source - et qui n'est que brièvement expérimentée par l'esprit ordinaire lorsque son désir se réalise.
En fait c'est ce que désirent tous les gens en croyant désirer des objets. En réalité ils désirent s'unir à leur pensée qui s'est manifestée sous cette forme. Ce qui apporte la réponse à la grande question : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Parce que dans cette opération d'émanation/résorption, il y a la joie, alors que quand rien ne s'émane, il n'y a pas de joie. Voilà pourquoi les gens qui méditent sur le vide de la pensée ne sont pas heureux. Voilà pourquoi ceux qui cherchent l'extinction du désir ne sont pas heureux. Pour faire l'amour (redevenir un), il faut être deux : moi et ma pensée. Il ne s'agit donc pas de supprimer le désir, mais de supprimer la barrière qui empêche ma pensée de revenir à sa source, et qu'on peut aussi appeler la saisie. Ce faisant, je me nourris moi-même, je deviens un Ouroboros, car ce dynamisme est comme moi qui me mords la queue, ma nénergie emplit l'espace de ma conscience et me revient. Et en principe c'est bon, dirait le chinois Apocryphe.
Pour les intellectuels, c'est pareil. Quand j'essaie de résoudre un problème de maths, je lance un tentacule de nénergie. Et quand je comprends (eurêka), la nénergie me revient. Vous connaissez tous cette sensation que c'est, l'éclair de la compréhension. Et la frustration que c'est, l'enfer de la non-compréhension. Voilà pourquoi les blocages cognitifs sont des blocages affectifs. On ne peut pas aimer son prof de maths, de même on ne peut pas comprendre les maths, car dans les deux cas c'est le même blocage, on n'arrive pas à faire l'amour avec sa pensée.
Et voilà pourquoi les gens intelligents carburent beaucoup. Ils essaient de se nourrir avec leurs réflexions, mais dans la mesure où ils exigent la compréhension pour laisser la nénergie revenir à sa source, c'est assez douloureux au final. En principe c'est pas bon, dirait le Chinois Elohim.
Donc, laissez la nénergie revenir à vous.
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les références obscures au chinois concernent le regretté maitre Zhu :
http://site.voila.fr/maitre_zhu/index.html
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d'autres arguments non-déconstructivistes : l'ensemble du forum :lol: :lol: :lol:
Salut Dragonier,

C'est tout le contraire. En théorie cela semble absurde mais en pratique cela fonctionne.

Ce qui nourrit ce n'est pas le discours sur la nourriture mais l'acte de manger. Idem ce qui met fin à l'addiction c'est de voir qu'elle n'existe pas, ce n'est pas de dire ou de penser qu'elle n'existe pas.
Personne ne peut manger à la place de l'autre. C'est donc à chacun de décoller ses paupières ou de les ouvrir. Nous sommes tellement attaché à notre addiction que nous refusons de voir qu'elle n'existe pas. Qu'avons-nous à perdre en la perdant elle ? Au contraire on gagne une nouvelle liberté.

Cet attachement se dissimule sous les pensées que tu mentionnes comme celle de la force des habitudes, du terrain fertile dans lequel elles prennent racines et se nourrissent, etc.
Quelle couleur a ce terrain fertile ? A quelle profondeur les racines plongent-elle dans la terre ? Quelle est la réalité de tout cela ?

C'est comme si tu voulais combattre un adversaire fictif. Ton combat sera d'autant plus difficile que ton imagination le peint comme redoutable. Pourtant il suffit d'ouvrir les yeux pour constater qu'il n'y a personne en face.

La question est donc comment ouvrir les yeux ?
(i) D'abord ne plus penser que c'est impossible sinon nous ne ferons pas même l'effort d'ouvrir les paupières. La réflexion est donc importante non pas pour se persuader de notre toute puissance mais pour ne plus subir cette fascination que nous avons pour notre propre impuissance. En créant au besoin des monstres ou des dragons imaginaires pour pouvoir les chevaucher. ;-)
(ii) Ensuite la refléxion doit laisser place au "voir" qui n'est pas un acte de la pensée. Mais une sorte d'attention neutre portée sur ce que l'on pense ou ressent : la chaleur sortant de la gueule du dragon, etc.
Si on y met une intention on pourra la détailler en jouir ou en avoir peur, elle sortira toujours de la bouche d'un dragon. Sans intention on constate que nous sommes le créateur et de cette chaleur et du dragon.

:zen2:

P.S. Ne pas oublier le point 4 du résumé du Discours de la méthode (voir plus haut).


Salut John Warsen,

Waw. Tu fais fort avec ton "nenergie". J'ai pas bien saisi cela sort du nez ou des nichons ? :lol:
Va falloir que je relise tout cela à tête reposée. ;-)
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