Dépendance sexuelle

Version complète : Carnet de sevrage de Selmarin
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(18-03-2016 18:27)Fr-Ed a écrit : [ -> ]Salut,

petite question... As tu une vie sexuelle non solitaire ? As tu d'autre sources de fantasmes que le porno ?

Fr-Ed

Hello, 

Comment dire.. je suis en couple depuis plusieurs mois mais on ne l'a encore jamais 'vraiment' fait, cela reste des préliminaires, et donc stimulant hors porno mais sans aller jusqu'à l'orgasme en ce qui me concerne.. ce que je ressens comme très positif car allant complètement à l'encontre de la culture addict. =)
Pour répondre à ton post sur la gestion, il y a pas mal de technique pour gérer cela. C'est marrant, juste après mettre inscrit sur le site, j'ai suivi une formation de management. Cela me fut très utile. Je pense qu'il faut passer par une période très strict, très hygiénique pour sortir de sa dépendance. 
Dans mon cas, la méditation m'a beaucoup aidé à me concentrer sur un objectif et de m'y tenir sans trop me laisser distraire ou me lancer dans la procrastination.
Je suis sûr que tout cela est lié. A toi d'essayer de trouver les bonnes méthodes.
Au fait comment se passe ton sevrage ?
Mais quoi c'est ça ? La "culture addict" ?
(19-03-2016 01:44)Fr-Ed a écrit : [ -> ]Mais quoi c'est ça ? La "culture addict" ?

Dans mon cas, je faisais référence à ce schéma:
Citation :Je pense que l'habitude du porno y est pour beaucoup dans cet éclatement mental. Quand je naviguAIS sur ces sites, je cherchais toujours le visionnage le plus "rentable", plus vite, le meilleur, et sans jamais y rester longtemps.

Avec en plus l'idée de l'orgasme comme finalité / pas de plaisir si pas d'orgasme.


Citation :Pour répondre à ton post sur la gestion, il y a pas mal de technique pour gérer cela. C'est marrant, juste après mettre inscrit sur le site, j'ai suivi une formation de management. Cela me fut très utile. Je pense qu'il faut passer par une période très strict, très hygiénique pour sortir de sa dépendance. 



Dans mon cas, la méditation m'a beaucoup aidé à me concentrer sur un objectif et de m'y tenir sans trop me laisser distraire ou me lancer dans la procrastination.

Je suis sûr que tout cela est lié. A toi d'essayer de trouver les bonnes méthodes.
Au fait comment se passe ton sevrage ?

J'espère que mon nouveau rythme de vie va me permettre d'instaurer peu à peu la méditation comme habitude quotidienne. J'y suis un peu familier, et finalement ce que je vois avec le psy c'est une forme de méditation que je suis amené à pratiquer chaque jour. J'ai juste besoin d'un peu de temps pour "incorporer" la méthode.


Le sevrage se passe - pour l'instant, pas de tentation très sérieuse. J'entame ma troisième semaine sans porno. J'ai toujours des images malsaines vis à vis de personnes que je peux croiser dans mon quotidien, ce qui est très dérangeant. Car plus présent que durant la dépendance. L'impression, comme j'exprimais plus tôt où ailleurs, que le "flux" qui se libérait à travers le visionnage virtuel tentait de passer par d'autres sorties depuis que j'avais coupé avec ces images. C'est difficile à exprimer.. J'espère que cela va s'atténuer rapidement . je ne m'"identifie pas" à ces pensées obsédantes. Je crois et espère que ce que l'on a envie d'être est en finalité plus important que ce que nous sommes. !


Merci
Selmarin!

Tes réponses me semblent très claires!

Jan
C'est le mot culture qui me bloquait... vu sous cet angle effectivement...
salut Selmarin,

pour le sevrage, tu ressens ce manque et les images, pulsions sont présentes. Je crois que c'est une phase à passer et qu'il faut résister. Essaie de penser à autres choses, de te recentrer sur le présent, sur l'instant, sur toi. Le plus souvent les idées partent, puis le calme revient... et  quelques temps après, la même chose, mais ce n'est pas grave car cela passera encore... Donc le temps et la persévérance.

Je réagis à ta dernière phrases
Citation :Je crois et espère que ce que l'on a envie d'être est en finalité plus important que ce que nous sommes. !

Non, ce qui est important est ce que nous sommes et ce que nous mettons en place pour devenir ce que nous voulons être. La nuance est qu'il faut accepter la personne que tu es avec tes qualités et tes défauts (nous en avons tous). Cette acceptation est nécessaire pour avancer. 


Bravo pour ton sevrage et continue, ne lâche rien !
Citation :pour le sevrage, tu ressens ce manque et les images, pulsions sont présentes. Je crois que c'est une phase à passer et qu'il faut résister. Essaie de penser à autres choses, de te recentrer sur le présent, sur l'instant, sur toi. Le plus souvent les idées partent, puis le calme revient... et  quelques temps après, la même chose, mais ce n'est pas grave car cela passera encore... Donc le temps et la persévérance.

Oui, ça vient, ça part, en fonction des jours.. Mais ça laisse une amertume, je m'en rends compte. Une amertume qui dit : tu crois pouvoir te débarrasser de ça ? Eh bien, au fond ce sera toujours là en toi. Comme un parasite intérieur qui nourrit une certaine aversion pour soi-même, dans toute l’ambiguïté et la culpabilité de la "satisfaction" que je tire malgré tout de ce parasite.


Pour l'instant, je ne me sens pas en danger. Ca démange un peu parfois, mais il n'y pas de réelle tentation de replonger, une résolution plus stable que les fois précédentes. Tu parles de se recentrer sur le présent, ça me paraît essentiel, comme une forme d’accommodation au vide que le sevrage créé. C'est la première gorgée d'eau la matin (qui remplace la première mb de la journée), la petite méditation le soir avant de dormir (qui remplace la dernière mb....). Je disais plus tôt que la compulsion, puisqu'elle était interdite par la mb et le visionnage de porno, me donnait l'impression de "tenter de passer par d'autres voies" (comme les pensées obsédantes). Eh bien on dirait que c'est le même schémas pour tous ces instants de réconforts dont la mb occupait une place centrale. Une fois ce réconfort interdit, le besoin passe par d'autres choses, et les sensations plus fortes et ancrées dans le présent de choses simples de la vie quotidienne émergent.



Citation :Non, ce qui est important est ce que nous sommes et ce que nous mettons en place pour devenir ce que nous voulons être. La nuance est qu'il faut accepter la personne que tu es avec tes qualités et tes défauts (nous en avons tous). Cette acceptation est nécessaire pour avancer. 
Merci pour cette distinction Smile comme évoqué plus haut l'acceptation de la perversion en soi me semble être mission impossible et j'en fais un déni énorme en période de compulsion. Je crois que c'est aussi une forme de renonciation au déni qui m'a lancé dans ce dernier sevrage.


Je n'ai pas rencontré de difficulté ces trois derniers jours. J'appréhendais un peu les moments de solitude mais ça n'a pas posé de soucis, grâce à cette stabilité qui se maintien dans la résolution. 18 jours sans porno.. alors que j'ai l'impression que le dernier date d'hier. Comme quoi la notion de temps ..! 18 jours, il y a 18 jours, ça m'aurait paru insurmontable.


Depuis quelques jours - et je me souviens avoir déjà eu cette sensation lorsque j'étais parvenu à deux semaines de sevrage il y a quelques années - j'ai comme une sensation de lourdeur dans la tête. Si je vais jusqu'au bout dans mon ressenti sans le rationaliser, j'ai le sentiment qu'il y a une énergie qui s'accumule et que je ni utiliser ni évacuer. En fait si, l'orgasme permettait de l'évacuer, et de me sentir plus léger à ce niveau. Mais je ne sais ni de quoi je parle ni s'il s'agit d'une réelle sensation ou d'un placebo qui aurait d'autres significations... ça parle à quelqu'un ? Undecided
La dopamine mon ami, la dopamine...!
Jan
(23-03-2016 01:50)JAN a écrit : [ -> ]La dopamine mon ami, la dopamine...!
Jan
Dans ce cas, je devrais au contraire me sentir plus léger non ?! haha
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