Dépendance sexuelle

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Merci Fabrice,
Je sais bien que toutes vos intentions à mon égard sont les meilleures qui soient grâce à vos vécus qui sont sans aucun doute bien plus réalistes que ce que je pense être en mesure d'accomplir de mon côté. Je vous remercie de tous vos conseils, je sais qu'il ne me sera pas facile d'avancer seul face à moi-même et c'est pour cela que j'ai besoin d'aide de votre part, de la part de ma conjointe et peut-être d'un psy, même sûrement.
La question que tu soulève Fabrice est très bonne : "ma conjointe ne prend du plaisir à rentrer dans mon jeu que pour me voir prendre du plaisir, rien d'autre" et ça je le sais. Alors tu soulèves une autre question qui est. Sachant ce que lui ai fait vivre jusqu'à date qui est bien au-delà de ce que je pourrais à l'avenir lui refaire vivre à nouveau, et sachant qu'elle voit bien tous les efforts que je fais envers elle au quotidien, car je fais des efforts à chaque jour pour qu'elle voit que je me soigne, la question est : "jusqu'où ira son acceptation d'ici quelques sevrages, à ce que nous soyons en mesure de nous retrouver à un chemin qui nous donnera du plaisir et de l'envie l'un envers l'autre au niveau sexuel ?"

Je sais également que pour vous, je donne l'impression de mettre la charrue avant les boeufs, mais ma structure de pensée est tournée vers une solution visant le long terme sachant que j'ai déjà besoin de savoir comment me positionner pour ne pas avoir à changer de stratégie d'approche trop souvent.

Quelques personnes me trouvent prétentieux dans ma façon de penser, mais je vous jure qu'aujourd'hui j'essais de rester calme et de réfléchir adéquatement en ne pensant qu'à préserver ma conjointe de toute situation émotionnelle délicate au niveau des rapports sexuels entre nous. Je ne voudrais plus la faire souffrir, mais je reste conscients de mes faiblesses et de qui je suis au fond de moi. Je sais que je dois faire extrêmement attention à mes paroles et surtout à mes actes, mais le tout va dans son sens à elle. Ce sera pour mon bien en bout de ligne et je le sais.
Bonne journée à tous xxx
Bonjour chevalierdestempsmodernes,

Je ne ressens aucune prétention dans tes écrits mais l'honnêteté d'un homme perdu, de la prise de conscience, de l'écoute et de l'ouverture, ainsi qu'une réelle volonté d'avancer.
Toutes les réactions que tu liras ici ne sont qu'avis et conseils bienveillants, sans jugement, que tu prends ou pas pour tracer ton propre chemin vers la liberté.

Bon courage et bonne chance, je sens que tu vas y arriver.
Bonjour Vertigo, je te remercie pour ton soutien, mis à part le fait que je ne me sens pas perdu du tout. Je l'étais avant de ma prise de conscience, aujourd'hui je ne le suis plus car je commence à connaître les armes qui me sont offertes pour lutter et combattre cette dépendance aux doudounes.
Il est évident que ce sera moi et mes besoins, envies et désirs, et surtout l'amour que j'ai pour ma conjointe, qui traceront le chemin qui me sera propre car chacun d'entre nous doit arriver à trouver un certain équilibre, mais chaque équilibre dépend de chacun et de la gravité de sa dépendance personnelle.

Nous avons tous une vision différente du chemin qu'il nous reste à parcourir. Comme on dit tous les chemins mènent à Rome, certains plus longs, plus douloureux, d'autres plus rapides mais moins intéressants sur le long terme.
Soit, il faut évaluer les risques et surtout savoir ménager sa "monture" car la route est longue et semée d'embûches.

Bonne journée à tous xxx

Ekeiloh

Aller l'un vers l'autre (meme sexuellement parlant) ne veut pas dire: "qu'est ce que l'autre est prêt a supporter pour moi" ni l'inverse. Aller l'un vers l'autre signifie: "qu'est ce qu'on pourrait trouver d'AUTRE pour qu'on apprecie tous les deux nos rapports?"

Ce 'est pas parce que tu as fait l'effort de te rétablir qu'elle DOIT faire quelque chose dont tu l'as dégouttée. AU CONTRAIRE. Elle devrait se respecter, et te respecter assez pour te dire: non. Parce qu'elle a envie de dire non, et qu'elle s'est niée pour sauver votre couple. Tu es en SEVRAGE. Attends que TOUS les bienfaits du sevrages soient en place! Tu ne peux pas réfléchir à du long terme maintenant. Tu ne peux pas espérer que subitement elle aime ça après ce que tu lui as fait vivre.

L'équilibre dont tu parles est un objectif, mais tu ne peux pas l'imaginer maintenant parce que tu t'es construit sur des bases "pourries". Et pour chercher autant un sens à ton sevrage, une direction à prendre, si, je pense que tu es perdu. Profite du chemin, peu importe où il te mène. Car NON, nous n'allons pas tous à Rome, loiiiiin de là. Tu as beaucoup de questions à te poser bien sûr, mais aucune ne doit contenir, ou même sous-entendre quoique ce soit avec les objets de ta dépendance.
Ma chère Ekeiloh, je te trouve bien dure sur tes propos à mon égard. Tu sais je suis quelqu'un qu'on aime ou qu'on aime pas, j'ai toujours été sans juste milieu, c'est blanc ou noir. Je ne dis pas que c'est bien, mais je fonctionne comme ça.
J'apprécie ta franchise, même si elle m'interpelle d'une certaine façon. Je vois bien toute l'arrogance que je m'attribue et que tu vois bien également.
Ce côté sûr de lui n'est-il pas un mécanisme de défense que j'emploi involontairement ? Peut-être que oui, je ne sais pas. Mais je te remercie de me remettre à ma place, tu es là pour cela aussi, nous le sommes en fait tous les uns pour les autres, avec franchise et discernement.
Ce que sans aucun doute tu as bien plus que moi, qui suis un nouveau en sevrage. Comme tu dis, les bienfaits arriveront bientôt, le temps nous le dira.
Mais pour l'instant il est évident que j'en dis bien trop sur ce que je ressens à l'intérieur et même si l'on fait partie d'une même dépendance, d'un même problème, certaine fois on ne se comprend pas, c'est bien triste mais c'est nécessaire je pense pour une bonne réalisation de la problématique.
J'essaies peut-être d'aller trop vite, mais mon cerveau à toujours été comme ça, il ne s'arrête jamais. Et puis je me connais bien, c'est là aussi le problème. Je ne me suis jamais surpris moi-même.

Mais merci quand même, bonne soirée xxx

Ekeiloh

Tu ne t'es jamais surpris toi-même? C'est triste. Mais c'est possible maintenant, dans le rétablissement. On ne sait jamais où on va. Je me suis surprise il y a quelques semaines à rêver à une situation qui normalement aurait attisé ma dépendance sexuelle. Et ce qu'il se passait dans mes rêves jusque là n'était pas problématique (y compris mes... réactions corporelles dans la réalité) puisque par définition, je ne pouvais pas contrôler mon inconscient et donc mes rêves. Mais cette nuit-là, j'ai réussi à dire non à une situation qui aurait pu m'apporter une grande satisfaction sexuelle. Enfin mon inconscient a pu dire non. Et je me suis surprise, car en plus, éveillée, j'étais heureuse d'en être arrivée là, et non pas frustrée comme je l'aurais pensé.

Ah? Qu'en sais-tu de ce que je pense de toi? Qu'est ce qui te permet de dire que je ne t'aime pas? A vrai dire, je ne me suis pas posé la question, et justement, ce que je te dis la est loin d'être dur ou violent par rapport à ce que je peux dire à mes amis ! On est là pour réfléchir, et demander aux autres de nous faire réfléchir. Je m'en suis pris pas mal dans la tronche également, quand je m'égarais dans mon sevrage, et j'ai compris par la suite qu'en fait, ils avaient raison. Un rétablissement se fait en bousculant nos certitudes.

Je suis par contre un peu déçue par ta réponse, si j'ai pris du temps pour te répondre c'est parce que je pensais que tu réfléchirais à ce qui était dit, je ne m'attendais pas à "de toute façon tu ne m'aimes pas" ou "j'aurais pas dû le dire". Non je m'attendais plutôt à ce que tu te demandes pourquoi je t'ai dit ça, à remettre en doute ce que tu penses, quitte à, dans quelques jours, après y avoir pensé, rester sur tes positions. Ou pas. Quoiqu'il en soit, si je prends du temps pour répondre, c'est bien que quelque part je crois en ton rétablissement.

Et si, bien sûr que tu dois exprimer tout ce que tu penses ici. Mais tu dois aussi savoir qu'on va te répondre. Et que ça risque de ne pas être ce que tu attendais. Et c'est COMME ÇA, et pas autrement, que tu peux t'en sortir. C'est pour ça qu'on se rétablit ensemble, et donc qu'on ne peut pas se rétablir seul: parce que les anciens sont passés par là. Et les anciens des anciens aussi. La dépendance est différente mais le rétablissement passe par les mêmes grandes étapes. Es-tu prêt à te rétablir?
je n'ai jamais dit que tu ne m'aimais pas, je dis que l'on m'aime ou pas, mais jamais que "tu" ne m'aimais pas.
D'autre part, je te remercie que toi et d'autres dépendants croient en mon salut.

Je crois que ce soir, je n'arriverais à rien sortir de politiquement correct, mais encore merci pour ton soutien.
Tu sais je ne suis pas un mauvais bougre, un peu prétentieux sur les bords.

Bonne soirée à toi et à tout le monde, désolé pour tout ça.

xxx

Ekeiloh

Bonne soirée à toi, tu n'as pas à t'excuser, le fait que ça te fasse réagir est déjà un pas en avant. Tu arriveras peu à peu à réagir de manière plus constructive, c'est ce qu'il nous arrive à tous ^^. Bon courage, à très vite Smile
Salut chevalier,

je viens de lire vos échanges depuis quelques jours et il me vient deux idées que je voulais,si tu le souhaites ,te soumettre.
Je me retrouve dans ta façon de te projeter sur le long terme,et le cerveau qui bouillonne.Je pense que tu dois admettre que grâce au sevrage tu vas déconstruire ta dépendance qui sont des schémas conscients et inconscients.Autrement dis ,tu ne peux pas savoir comment va réfléchir ton "cerveau de dans deux mois"(si tu t'accroches à ton sevrage et que tu ne rechutes pas )car il sera réellement reformaté.Ces réflexions sur tes futurs comportements prouvent que tu es encore attaché à ta dépendance et c'est normal,il faut beaucoup de temps pour se lâcher mentalement.
Et comme on dit souvent sur le forum le sevrage s'effectue jours après jours.

La deuxième idée est d'ordre sexuel.Je pensais que le fait de te concentrer sur le plaisir de ta partenaire pourrait t'aider dans ton sevrage.Peut-être pourras -tu expérimenter le plaisir qui découle d'apporter du plaisir à l'autre si tu ne l'as pas déjà fait bien sûr,et t'accrocher quasi à chaque rapport à cette idée.
Bon courage et bravo pour ce bon début
Bonjour Chevalierdestempsmodernes,

Tu me fais penser à quelquechose que j'ai identifié chez moi et auquel je réfléchissais: je passe mon temps à réfléchir, à tout vouloir anticiper, tout contrôler.
Il en découle une hyperactivité mentale qui génère un manque de concentration sur ce que je suis en train de faire, du stress et de la tension.
Le soir alors que je suis parfois lessivé, j'ai beaucoup de mal à m'endormir, je rumine, parfois je n'arrive tout simplement pas à dormir.

Les overthinkers ou rumineurs:  Rumination mentale , arrêter de ruminer

Me concernant ça vient de mon manque de confiance en moi, ma peur de ne pas être capable, de ne pas y arriver, alors j'essaie d'anticiper, tout contrôler.
Aussi la peur d'être jugé si je faillis, disqualifié, de tout perdre, d'être abandonné.
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