Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
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Bien vue.
Au début, lorsque j'ai commencé à enchaîner les sevrages de plusieurs semaines, j'avais une conscience aiguë de la différence que je vivais avec la période ou ma vie était toute entière régie par les compulsions - à savoir la PMO, l'hyperpagie.

Maintenant c'est un peu plus flou. 
S'est estompée la perception aiguëe des différences entre l'esclavage extrême du quotidien de drogué et la relative libération que je mets maintenant en mouvement.

Mon attention et mon énergie sont accaparées par les conséquences désastreuses de ce terrible mode de vie qui a duré des décennies . Il va falloir encore quelques mois pour que je me prenne en main de façon stable et continue.
J'ai l'impression qu'une tendance s'est développée sur le forum : la relativisation de la rechute, son excuse, voire l'apologie de ses vertus thérapeutiques. Au point qu'on a pu entrevoir des dégâts comme certains membres se posant même la question d'une rechute volontaire comme moyen d'avancer dans la lutte contre l'addiction....Pour gagner en humilité...

Je ne tiens pas à me lancer maintenant dans une analyse de ce phénomène, mais je vais juste réaffirmer un principe très simple : pour sortir de l'addiction, il faut rester sobre, c'est à dire en premier lieu abstinent de ses compulsions. Et c'est vrai : pas que. Mais l'abstinence est une condition sinae qua non. Oublier ce fait, le peindre, le déformer et c'est l'échec assuré ! 

Bien sur avant de parvenir à la sobrieté, la plupart des addicts passent par des rechutes. Beaucoup de rechutes. Sur des mois. Sur des années souvent, hélas. Il ne s'agit pas alors de tirer sur l'ambulance. Mais il ne faut pas non plus presque féliciter le dépendant de cette 'formidable avancée' que constituerait la rechute. Réconforter, entourer, guider, oui. Célébrer, non. La rechute est un échec. Il ne s'agit pas de s'y appesantir dans la douleur; mais il faut néanmoins en prendre note. Une rechute signifie la poursuite de l'addiction -ça ne peut pas être une bonne nouvelle . Sans pour autant être un motif d'abandon. 

Personnellement, j'essaie à présent d'accepter la rechute ET d'en rechercher le pourquoi, de travailler dur à mettre en place la structure qui me permettra de ne pas retomber dans la même faille au prochain sevrage. Accepter la rechute, oui. Mais sans en refouler le dommage. Sans accepter que cela se reproduira encore. En acceptant, au contraire, que cela pourrait bien ne plus jamais se reproduire.

Et à chaque fois se battre du mieux possible pour ne pas rechuter.
Bravo tom, je t encourage dans ton choix.
pour moi je n ai plus envie d'etre addict au porno mais des mois et des mois sans aucuns plaisir sexuel me fais tres peur en vrai je vois cela comme une autotorture.
Oui, Oui et encore oui,
la rechute est néfaste, il faut tout faire pour ne pas rechuter. J'ai un instant pensé que la rechute me permettait de progresser (cela permet de relativiser aussi le rechute), mais c'est une erreur. Il faut apprendre à vivre avec cette épée de Damoclès sur le tête et surtout apprendre à se relever quand nous chutons, essayer de comprendre ce qui nous à amener à chuter pour l'éviter la fois suivante
Bon, je suis arrivé à une étape où je ne parviens plus à fonctionner ainsi. Je suis seul depuis plus d'un an. Pour des raisons dont je ne désire pas débattre ici, et qui ne concernent pas que l'addiction, je ne voulais pas avoir de liaisons amoureuses , mais plutôt attendre le mariage, ou au moins une relation sérieuse. Toutefois, cette abstinence totale devient de plus en plus rude à gérer. Ce serait possible. Ce serait possible si je me referme encore quelque temps et que j'accepte la solitude. Mais voilà, la solitude n'est pas mon but, je la supporte mal actuellement et j'ai recommencé à sortir. D'où rencontres, d'où re-excitation, même modérée, qu'il faut gérer...

L'ennui c'est que je suis devenu un peu hypersensible là, vu le temps d'abstinence totale. Je vois une femme, et pouf j'ai du mal à tenir les rennes de mon imagination et de mon désir.

Je ne sais pas encore si je vais ravoir des relations avec une femme maintenant (alors que je préfèrerais attendre), mais c'est une possibilité que je m'autorise à considérer. Parce qu'autrement, je crains de retomber dans les compulsions. Ce qui serait un échec plus sévère je pense.
Salut Thump,

Je te disais ,avant que le message ne s'efface,que je n'étais pas convaincu par ton raisonnement qui t'autoriserais des relations sexuelles sans construction de couple pour éviter de retomber dans la compulsion PMO.As-tu pensé que tu pourrais alors tomber dans la dépendance affective et sexuelle avec multiplicité de partenaires?Mais cela dépend de ton histoire.Cela dit,je ne pense pas que ce soit un bon moyen d'attendre le mariage.
As-tu pensé a une masturbation bien gérée,non compulsive,et peu fréquente?De cette façon tu pourrais faire descendre la pression sexuelle et n'être dépendant de personne....Mais peut être est-il trop tôt encore dans ton sevrage pour t'autoriser une telle pratique...?
En tout cas ne lâche pas vers le porno.Ici on est tous d'accord que cela n'est pas bon.
A bientôt,bon courage!
Je n'ai pas su négocier le virage.
J'ai rechuté. 
Je vais devoir me montrer vigilant.
Mon but est de contenir cette rechute; que demain elle ne soit plus qu'un lointain faux pas. Je ne veux pas d'une nouvelle débâcle de plusieurs semaines.

 

Quel dommage.
...pas grave, petite rechute dans un long parcours tu as raison : un faux pas, faut pas l'absolutiser.
Merci Burrhus.
C'est pour l'instant un faux pas. Un très fâcheux faux-pas, pas davantage...
Mais ça fout quant même la trouille.
La question est : vais-je parvenir à reprendre le chemin de la sobriété maintenant. Et pas dans 2 à 4 mois ? Vais-je retrouver le chemin de la sobriété avant de reperdre tous les avantages que j'en avais tiré durant ces 5 derniers mois ?

Ca fout la trouille.
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