Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6
Par touche, je me rends compte à quel point je gagne des force dans la sobrieté. Il reste encore de gros progrès à faire. Dans tous les cas l'hémorragie que constituait la PMO est stoppée. 
Quel réconfort d'entendre cela.
Oui bravo Thump, ça fait vraiment plaisir pour moi qui suis ton parcours depuis pas mal de temps de voir là où tu en es aujourd'hui ! Tout n'est pas réglé, mais quelles avancées ! Oui il est possible de prendre le chemin de la guérison, ton parcours le montre !
Merci Burrhus et Stéphane. C'est vrai qu'il est bon de regarder ce qui va bien.
Je reste vigilant toutefois. Mes progrès ne sont pas encore stabilisés et chaque jour je gagne ma sobrieté PMO au prix d'une lutte et d'actions concrètes pour aller mieux; quelques rares fois à celui de batailles intérieures intenses pour ne pas céder à la compulsion pmo.

Restent des problèmes de compulsions au niveau de la nourriture, de la gestion financière et de certaines émotions que je gère mal. Je réalise aussi des choses, j'ai des prises de conscience que je ne parviens pas à intégrer sereinement. Bref, la phase d'avancée dans la difficulté et l'insécurité n'est hélas pas finie.
Le côté positif c'est que j'avance et je mûris un petit peu, malgré encore certaines erreurs et comportements détestables. Je m'emploie à me sortir de mes impasses. 
Et bien bravo à toi,je vois que tu es sur le chemin de la conscience,et tu ne te passes rien.
Bon courage avec tes paramètres extérieurs qui te compliquent la vie,j'espère que ce n'est pas trop grave.
Tes messages d'une grande clarté ,renseignés par tes nombreuses lectures nous aident tous,merci à toi.
A bientôt.
Hello Hippocus, 
J'espère que tu vas bien. 
Tu dis 'tu es sur le chemin de la conscience'...
C'est de ta part un encouragement, mais j'ai du mal à le recevoir. La formulation fait référence pour moi à un état dont je me sens douloureusement éloigné. C'est vrai je fais des efforts pour ôter mes ornières, mais parfois j'ai l'impression de ne pas y parvenir et de me payer de mots.

Je me rends compte à quel point j'ai besoin de rester modeste et sobre dans mon expression, aussi. Je m'explique. Je suis malade : je suis dépendant. C'est une réalité qui ne me plait pas, que je n'aime pas. Dans ces conditions, il est tentant d'essayer d'échapper à cette pénible réalité en me réfugiant dans un discours un peu décalé par rapport à ma situation : parler spiritualité, amour, conscience, etc.
Alors que dans les faits je vis beaucoup l'expérience du manque et une situation de pauvreté relative. 
Pourtant, je n'ai pas le choix que de considérer le sujet car c'est bien par la conscience que peux se guérir ma maladie; il n'y pas d'autre issue que je connaisse. 

Il me faut réduire encore l'écart entre discourt et action, tout en acceptant de parfois ressentir de la honte.

Et toujours rester sobre. Et élargir le champs et la qualité de cette sobrieté.
salut Tom,

Je comprends bien ton dernier message.J'ajouterais à ce dernier,si tu le permets, que tu as choisis de ne pas parler de choses trop personnelles,ce qui peut rajouter une difficulté pour ajuster ton discours, tout en étant clair sur toi-même.

Laisse moi te dire aussi que je te trouve un peu sévère avec toi-même.Ce que tu relates par rapport au manque et à la pauvreté est finalement le lot de chacun(sauf peut être quelques être de lumière rarissimes)et est finalement lié ,pour moi,à la condition humaine.J'ai appris dans ce forum une façon de rester bienveillant avec soi-même comme si l'on parlait à un fils ,surtout en cas de rechute, mais aussi de façon générale.

Je me demande ou tu en es de l'isolement relatif dont tu parlais il y a quelques mois,et s'il existe toujours ,ne t'entrainerait-il pas à retourner un peu de ta colère sur toi même,ce qui ,je pense ,ne serait pas bon pour toi.

Mais ton parcours de sevrage avance bien et ce qui est très bien c'est que tu ne fais pas du tout de déni,alors que cette dépendance nous entraine tous à en faire.Je suis donc optimiste pour toi,même si j'ai bien compris que ce n'était pas facile tous les jours.

Prends bien soin de toi.
Oui effectivement, je vais devoir prendre soin de moi.
Je traverse depuis quelques jours une période très difficile. Et aujourd'hui c'est vraiment extrêmement pénible. je pense qu'il s'agit d'un cap à passer. Bon ensuite, une fois la crise passée, je vais devoir examiner sérieusement comment avancer plus vite. Parce que je ne peux pas tenir encore longtemps dans une situation de frustration et de rétention aussi massive.
Le prix pour s'en sortir est élevé.

Ah' j'avais pas fait gaffe : 5 mois de sevrage PMO quand même. 
Reste à assainir encore plus avant l'imagination, les fantasmes. C'est en route.

Tout ces efforts pour 5 mois ?
Mais en 5 mois, j'ai quand même fait des progrès -en plus de l'abstinence.
Mes émotions m'agissent moins, même s'il m'arrive d'avoir des moments où la honte, la peur et la colère reprennent le dessus. Je suis davantage maître de moi-même, plus calme. Et j'ai davantage d'énergie. Meme s'il y a des jours comme aujourd'hui ou je suis si épuisé que je ne peux rien faire.
Et c'est vrai, je suis plus courageux : la diminution du dégoût de moi-même et l'augmentation perçue de ma force alliée à une meilleure maîtrise de mes émotions me met dans un état de confiance accru.

 Maintenant, j'ai besoin de mesurer mes progrès de façon à m'encourager. Histoire de ne pas oublier que malgré les passes difficiles et les souffrances, ce sevrage m'est largement bénéfique.
D'ailleurs, ma sobriété ne doit plus être dépendante des événements qui se produisent dans ma vie, ou des emotions et sentiments que je vis. La sobrieté, c'est la congruence que je vis avec mes valeurs. C'est pour ainsi dire l'expession de ces valeurs. Et c'est en renforçant ces valeurs, en me rapprochant de ceux qui les partagent que j'établirai une sobrieté solide et pérenne. 
Pages : 1 2 3 4 5 6
URLs de référence