Dépendance sexuelle

Version complète : Johnjee92, ancien porno-dépendant.
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Je te souhaite bonne chance pour ton sevrage, tu finiras par y arriver!!!

Tu trouveras le courage de te confronter à la frustration et tu feras face à tes angoisses. Le porno t'empêche de comprendre correctement la situation, mais dès que tu auras retrouvé tes esprits, tu verras que le porno n'est plus aussi attirant.

Je commence à ressentir du plaisir à être avec les autres et une relative confiance en moi en ce moment. Je ne sais pas si ça va durer, mais bizarrement j'arrive à discuter simplement avec les autres sans peur.Je franchis un cap, je grimpe sur la marche suivante de l'escalier. Je m'aperçois avec tristesse que je m'étais imposé une idée depuis des années et des années, quelque chose que je me suis répété jusqu'à m'en convaincre:

"Je n'en vaux pas la peine"

"Je ne mérite pas qu'on s'intéresse à moi"

"Je vais rater"

"J' ai honte"

"J'ai peur"

"Je suis ridicule"

Toutes ces pensées négatives m'ont accompagné depuis si longtemps... à chaque instant elles étaient présentes en moi, à chaque fois que je parlais à quelqu'un, à chaque fois que je faisais un projet, à chaque fois que je devais faire un choix. Je me suis interdit d'être heureux, et pire je me suis obligé à être malheureux. C'est un poids insupportable, dont je me sens libéré.

Maintenant les gens m'écoutent. Le ton de ma voix a changé. Je ne suis plus méfiant, paranoïaque comme j'étais. Je n'ai plus ce sentiment d'être démuni face aux autres, je n'ai plus l'impression qu'on se moque de moi en permanence. J'ai lâché du lest!

Ouf! ../../../p><p align=Bonne journée à tous

Je continue à reprendre du poil de la bête. Mais je tempère mon dernier message. Il y a des hauts et des bas.À certains moments je me sens vraiment sans entrain, sans énergie, vide. Toujours ces moments qu'habituellement je remplissais par des masturbations compulsives, je continue à les trouver longs, très longs. Mais arrive toujours un moment où je me retrouve et ça passe. Hier soir par exemple j'étais heureux et j'ai passé toute une soirée loin, très loin de tous mes doutes. C'est rarissime. Je pense que depuis ma prise de conscience, il y a maintenant 8 mois, c'est la première fois. Espérons que ça dure. J'ai vraiment une conscience de plus en plus claire du mécanisme de l'addiction dans mon cas. Elle a fini par totalement se substituer au courage. S'empêcher de ressentir la douleur, c'est aussi s'empêcher de développer le courage, c'est ça qui nous pourrit de l'intérieur. Résistance, patience, attention, bienveillance, cultivons tout ça. Nous souffrons, ce qui signifie qu'une partie de nous est restée intacte, et n'est pas souillée par cette saloperie.
Salut à tous Un mois plus tard. Ce n'est pas que j'ai décidé de ne plus venir sur le forum, mais j'en ressens moins le besoin. Le sevrage de porno tient bon. C'est bon signe. Je n'ai toujours pas réussi à me sevrer de l'alcool. Mais la consommation est en forte baisse. Lors de soirées au cours desquelles je me serais habituellement défoncé, je ressens beaucoup moins l'envie de boire.La cigarette... toujours pareil. Je n'y arrive pas. Mais comme pour le reste, j'essaye de sortir de ça en parlant avec mes psys. A tous ceux qui se demandent si c'est utile de consulter, je dis: IL FAUT CONSULTER!!!! oui, c'est utile, et consultez si possible plusieurs personnes à la fois. Apprenez à dire ce qui vous passe par le coeur, c'est le meilleur moyen d'en sortir. Aujourd'hui j'ai parlé à ma psy du sentiment de vide qui s'installe lorsque la dépendance n'est plus là.Parfois j'ai l'impression d'être éteint, j'ai l'impression que rien ne me touche, rien ne me rend heureux, rien ne me fait vibrer. C'est assez dur à vivre. Et je sens le danger qui guette, toujours. Mon addiction remplissait mes journées en quelque sorte. J'ai beaucoup de mal à m'intéresser à quoi que ce soit d'autre. Même la musique, qui est ma passion la plus intense, n'atteint pas le porno et le sexe en général. C'est ça le risque: les périodes fastes durent plus longtemps, mais les périodes d'ennui, de lassitude, durent plus longtemps aussi. Pourtant je suis avec quelqu'un en ce moment. Mais c'est mon ex qui reste la fille de mes rêves.Vivement que ça aille mieux.Bon courage à tous et à bientôt.
Sympa d'avoir un peu de tes nouvelles johnjee, comme tu ne venais plus, j'ai eu peur que tu avais rechuté étant donné que tu venais de récupérer internet à ton domicile en plus de ça.Mais l'essentiel c'est que tu tiennes bon dans ton sevrage, malgré des hauts et des bas dans ta vie encore aujourd'hui. Puis avec le temps, tout passe, tout s'estompe de toute façon.Bon courage. 
Citation : sid a écrit: Le problème n'est pas là. Le problème c'est : pourquoi ce besoin de fuite de notre vie de tous les jours, et pourquoi n'arrive-t-on pas à le combler comme tout le monde avec la télé, le sport, les copains, la belote, la musique ou tout autre activité/loisir non destructeur ?
Là, tu mélanges deux questions, qui ne sont pas du même niveau :1/quoi fuir et pourquoi le fuir ? subsidiaire : si on cesse de fuir, que risque-t-on d'apprendre qu'on ne voulait pas savoir ?2/ comparatif des fuites selon leur degré de dangerosité / intensité
Je me reconnais à 100% dans la première raison. 
Le sevrage se poursuit, de façon parfois un peu mouvementée. Je viens de passer un cap. J'ai eu un gros passage à vide ces deux dernières semaines, consommation d'alcool en augmentation, la cigarette aussi. Toujours cette misère affective, qui va de paire avec un manque d'estime. C'est parce que je me dévalorise que j'ai besoin à tout prix d'une relation pour me sentir mieux, ou alors d'alcool, que j'ai bu au-delà du raisonnable la semaine dernière. J'avais l'impression de retourner en arrière, vers la dépendance. Du coup, j'ai commencé à nouveau à me sevrer de l'alcool, et j'ai l'intention que ça dure. Depuis que j'ai pris cette décision il y a une semaine, je me sens beaucoup mieux, apaisé.   Bilan des séances avec ma psy:  Je me suis aperçu que tout au long de ma vie, je me suis battu, agressé ou fait agressé. C'est quelque chose qui me suit depuis l'enfance. Il semble que ce qui a déclenché mon comportement dépressif/dépendant  est une agression qui s'est produite lorsque j'avais environ 20/21 ans. Cela a pu réactiver une agression subie pendant mon enfance, par des enfants avec qui j'étais ami. Enfin bref, en gros quand j'étais petit j'ai subi une injustice, avec violences physiques, et il se peut qu'une nouvelle agression ait réactivé des sentiments vécus à ce moment. Et pire, il semble que ce soit moi et uniquement moi qui me mette dans ces situations, peut-être pour ne pas grandir. Et un des moyens de pallier ce manque d'estime, cette perte de virilité, ce manque de confiance dans mon corps suite aux diverses agressions, ça a été de séduire au maximum, de vérifier constamment que je plaisais, comme un besoin maladif. Mon manque de puissance physique m'a conduit à rechercher une sorte de puissance de séduction, à rechercher la virilité dans un comportement hypersexualisé. Voilà, c'est là-dessus que je réfléchis en ce moment. 
Cela fait un bon moment que je n'ai pas posté ici. Quoi de neuf?J'approche les 11 mois de sevrage et je m'émerveille de ne plus avoir besoin de cette merde. Je dois avouer que je ne pensais pas pouvoir m'en sortir au début, tellement c'était un réflexe, un mode de vie. Maintenant je rentre chez moi le soir, et au lieu de passer des heures à me masturber, je lis, je cuisine, j'appelle mes amis (le peu que j'ai), je fais de la musique, j'écris. J'ai repris une consommation d'alcool raisonnable (je ne suis pas très fier de ça, parce que je voulais stopper complètement), pas de cuites, mais une consommation de cigarettes toujours aussi forte.  J'ai arrêté d'aller voir mes psys, cela fait maintenant plus d'un mois. Le sevrage tient bon. Mais ça n'empêche que je continue à avoir des comportements de fuite. Tout est lié à mon travail, et aux relations que j'ai envers mes collègues. Ce sont des gens très bien, le problème vient de moi. Malgré l'arrêt du porno et  l'estime de moi-même que j'ai pu reprendre, je me sens toujours inférieur aux autres, différent, pas au même niveau. J'ai encore des moments ou je tourne en rond, je ne sais pas quoi faire pour arrêter de réfléchir. C'est bon signe, je le sais. Le réflexe porno s'est envolé, et le réflexe alcool aussi. Je ne bois plus qu'entre amis, mais jamais seul chez moi.Mon esprit est de plus en plus débarrassé des images et des perversions auxquelles j'ai pu toucher. Et en dessous de cette couche de purin, il y a l'Amour. Voilà ce que je ressens et qui me fait souffrir. L'Amour à sens unique, celui que j'ai envers celle qui m'a aimé et que j'ai perdue. J'ai décidé de tout faire pour qu'elle me pardonne, tout faire pour la récupérer. J'ai fréquenté d'autres filles cet été, et ça ne marche pas, je ne pense qu'à elle. C'est très douloureux et en même temps très beau. Je suis fier de ressentir une telle chose, même si c'est peut-être trop tard. Je souffre mais ce n'est rien en comparaison avec ce que je vivais avant. On peut s'en sortir! Même moi j'ai réussi, alors que je pensais être un individu sans volonté, sans fierté. A ceux qui sont en couple: faites tout ce que vous pouvez pour vous débarrasser de cette addiction, car elle empêche d'aimer sincèrement. Il n'est pas encore trop tard.

Mes amitiés à tous, courage et persévérance dans vos parcours.

1 AN DE SEVRAGE!!! Je suis fier du chemin parcouru. Je sais qu'il m'en reste encore beaucoup à faire, pour supprimer de ma vie la dépendance en général (alcool, tabac, nourriture). Mais j'ai la méthode maintenant. Ce que j'ai réussi pour le porno je le réussirai pour les autres drogues aussi.

Bonne chance à vous.

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