Dépendance sexuelle

Version complète : Johnjee92, ancien porno-dépendant.
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Petite question : Est il compatible de pouvoir maintenir une activité raisonnable de consultation de site en se masturbant ?  disons...Une fois par semaine...?! Sans devoir forcément re basculer dans la frénésie.. Comment arrives tu à maîtriser ta libido ? 
Bonsoir a tous,Merci Serge pour ton message plein d'espoir. Est-ce que tu pourrais m'indiquer le nom de ton addictologue? Je vois qu'on est dans le même département, et puis aussi, les tarifs d'une consultation? Merci beaucoup.
@Abou: je pense que tu t'adressais à moi? Je peux te dire que je consulte au service addictologie d'un hôpital universitaire, je ne donne pas trop de détails ici. Mais il existe des services d'addictologie dans certaines villes en banlieue aussi. C'est remboursé par la sécu en ce qui me concerne. C'est important de partager avec quelqu'un qui sait poser les bonnes questions, ne juge pas, et qui valide ou pas nos raisonnements.@Roul: oui, j'ai toujours cette énergie, cette libido, et tout le problème (et la solution) est là! Qu'est-ce que je dois en faire? C'est précisément dans ces moments qu'on se retrouve paralysé. Consulter du porno? C'était mon ancien réflexe, que je n'ai plus aujourd'hui. Me masturber? Ça m'arrive encore, quand c'est trop fort. Manger? Ça m'arrive aussi. Mais en général, j'arrive à prendre mon temps, à ressentir cette énergie, et au bout de quelques minutes, heures, je comprends beaucoup plus clairement quoi faire. C'est étrange, non? Cette énergie est à mon avis un désir d'agir, mais j'ai tellement perdu l'habitude d'agir, que ça m'angoisse et je ne sais pas par où commencer. Il faut attendre, écouter, résister aux vieilles habitudes. J'ai compris qu'en restant là à réfléchir pendant une heure, j'étais plus actif que lorsque je me masturbe pendant une heure. La masturbation+porno, c'est la passivité la plus totale. Mieux vaut ne rien faire du tout. Par ailleurs, une fois qu'on est en mouvement et qu'on fait ce qu'on a à faire, l'angoisse disparaît et on ne ressent plus du tout cette énergie comme "sexuelle". C'est de l'énergie, c'est tout. Elle devient sexuelle quand on s'empêche de l'utiliser autrement!@Serge: Si tu peux consulter une fois par semaine sans retomber dedans à fond, sans te forcer le reste du temps, sans que ça te fasse perdre le contrôle de ta vie, sans que ça te rende malheureux, sans devenir esclave, sans que ça souille ton esprit, alors je suppose que ce n'est pas si grave que ça? Sauf que le porno est pour moi synonyme de prostitution, malheur, violence, misogynie, j'en suis dégoûté et je trouve qu'il y a bien mieux à faire. Si tu es ou as été dans le même cas que nous tous, dépendant, il faut complètement arrêter.
Ça y est, j'ai installé internet chez moi après des mois et des mois de prudence. Pas de contrôle parental, et je peux enfin regarder la télé, que je n'avais plus depuis si longtemps.Je continue à consulter avec ma psy habituelle, et j'ai maintenant des rendez-vous hebdomadaires avec une autre psychologue, qui sont intéressants aussi.

J'ai dit il y a quelque temps que j'étais à la recherche de la source de ma dépendance, et je progresse en ce sens. Comme le porno ne couvre plus mes émotions de sa chape de plomb, elles refont surface, et les souvenirs enfouis avec. Récemment, des images de lesbiennes qui s'embrassent ont commencé à revenir dans mon esprit. Mais sans aucun rapport avec les films que j'ai pu visionner. Et en même temps un sentiment de frustration. Puis un décor, l'été, les vacances. J'ai demandé à ma mère, après beaucoup d'hésitations, si j'avais vu, étant petit, des lesbiennes qui s'embrassent devant moi, si j'avais été en présence de lesbiennes pendant des vacances en famille. Elle me l'a confirmé. Or les films et images de lesbiennes sont les premiers fichiers que j'ai consulté, que ce soit dans des magazines, films, internet, et ça a toujours perduré. J'ai toujours commencé mes masturbations compulsives par ce type de contenu, avant de dévier vers d'autres. Je sens qu'il y a un lien, mais je n'ai pas encore toutes les pièces du puzzle. Mais rien que de m'être souvenu de ça, alors que c'était sorti de mon esprit depuis au moins 25 ans, ça me fait penser que je suis sur la bonne piste.

Cela prouve bien qu'il n'y a rien d'anodin dans la vie, regarde comment le comportement de ces deux femmes, a pu rester ancré en toi, comment cela a pu jouer dans ton esprit.Tu as franchis un cap, et c'est un signe fort, que tu remettes internet chez toi après ce long combat de 7 mois. Que tu te sentes capable au jour d'aujourd'hui, d'affronter la "bête" en face en face et d'oser lui dire non, avec la force et l'expérience, que tu as acquise durant tout ce temps. 
salut,moi aussi je suis ancien dépendant. Mais je suis encore en fréquents période d'anxiété...de combat. Je ne crois pas revenir en arrière...revenir au cauchemard...Mais quelques fois les pulsions sont encore forte...pour si peu...Je me développe des petits truc...contre la dépendance affective...Dire un peu plus mes peine, peur, désirs...Verbaliser mes frustrations...de manière correcte.Me concentrer sur mon impusiviter...Me concentrer sur mon comportement...être et devenir une personne en controle de sa vie...Ma vie! merci, bon courage belle suite... 
salut,je n'avais pas lu ce beau post!On c'est suivi dans ce périple et je suis vraiment fier de toi...mon miroir ici. Je vais prendre tes références, lire sur les mécanismes chimiques du cerveau et visiter redpsy.Je voulais seulement te dire que nos vies sont sembable...on dirait que tu écris ma vie...(vie à l'international jeune), besoin de séduire, séduire et jusqu'à devenir une image...parfaite...Parfaitement fausse...Jusqu'à oublier le vrai moi...celui qui était beau...bon...artiste...fonceur...Je suis aussi content de lire que tu es en reconstructionsi tu veux échanger sur cet élément...je t'invite de m'écrire en message privé (je te laisserai mon @mail).Je crois que tu as raison sur l'amitié ...avec mes deux bébés, ma conjointe (qui est resté oufff, mais pas plus évident) je ne profite pas et n'utilise pas beaucoup mes amis...et pourtant ca me fait tant de bien!Salut...Si tu veux de mon amitié...miroir...je serrais content de discuter avec toi de tes moyens de reconstruction! Encore Bravo! Ne rechute pas! Jamais...D'accord! Fait le pour toi...mon miroir! Hahahah! 
Sur l'anxiété...j'ai lu un livre Québecois (écrivain immigrant) qui fait dans les roman enfants...Mais ce dernier était pris de crises d'anxiété...Bon on est pas là...Mais cette caricature de lui (Anxieux mais Heureux) fait ressortir les mécanismes de gestion de l'anxiété...Comme notre dépendance prends racine dans l'affectif...soyons tous ouvert aux réponses... Salut bonne lecture... Alexandre 
Salut AlexandreOui je pense qu'on a des chemins similaires.J'en suis au point où je sais que je ne rechuterai pas, mais j'ai toujours à gérer mon angoisse. J'ai encore des moments de paralysie insupportables, où je suis incapable d'agir. Je fume trop, je bois encore trop notamment en soirée, mais j'arrive de plus en plus à convertir cette angoisse en quelque chose de positif et à en parler avec les autres. Mes sentiments existent chez beaucoup de gens, mais avant j'étais comme sourd et aveugle, je me sentais complètement isolé et incapable de communiquer. La psychothérapie est ce qui m'entraîne à "parler vrai". Parler sans faire toujours attention à ce que je vais dire, parler en ressentant mes mots. Mon esprit est aussi beaucoup plus disponible pour écouter les autres. Je me souviens des conversations auxquelles je n'arrivais pas à participer parce que dans ma tête circulaient des images hard, tout ça est en train de doucement s'estomper.Ceci étant dit, je n'ai pas complètement changé: j'aime draguer, j'aime le sexe, je ne vais pas me battre contre ça, ce serait stupide. Mais j'essaye de savoir ce qui est propre à ma personnalité et ce qui relève de la dépendance. Et je sais qu'à partir de maintenant, si je retrouve une relation forte, stable, je ne raterai pas l'occasion, je m'investirai à fond.
Bonjour,Quelques temps que je ne suis pas venu lire. Mettre mon compteur à jour OUI, Lire non pas vraiment.C'est un peu tard, mais un grand merci pour ce témoignage. Cela va faire un an que j'ai vraiment pris conscience de ma dépendance mais j'oscille. Le traitement avec ma Psy m'aide à progresser mais c'est lent....et bien que j'ai le sentiment que les choses s'améliorent...Je n'arrive vraiment pas à m'en sortir. Je n'arrive pas à tenir un véritable sevrage, j'ai toujours dans un coin de ma tête que je peux me le permettre. Là est la faille, et ma psy ne m'aide pas vraiment dans cette orientation là...Pourtant, elle m'a bien aidé à faire remonter plein de truc!!!! Cela va mieux, mais je doute que j'arriverai à réellement me guérir. Allez mieux oui, m'éloigner assez loin du porno oui, mais pour l'instant je n'ai pas encore trouver les clés de la guérison.

Je continue mon chemin.

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