Dépendance sexuelle

Version complète : Suivi de sevrage de Mars0007
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Oui, Rommystère a raison. Une rechute a un enseignement. Ne serait-ce que celui de renforcer sa vigilance.Je comprend ce que tu dis sur le stress. Face à cela, il importe de ne pas rester seul. Si tu veux, en MP, je peux te dire comment me contacter en cas d'urgence. Courage à toi. 
Bonsoir, je vous remercie pour vos réponses concernant mon parcours. J'essaye en effet de tirer un enseignement de chaque rechute, mais je me rends compte qu'il y a tellement de situations qui peuvent me faire rechuter que parfois, pour ne pas dire souvent, je perds espoir. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi je me suis réfugié dans cette addiction, j'y pense souvent et je vois tellement de choses dans les débuts de mon adolescence que je ne trouve pas LE truc qui m'a rendu accroc. Peut être la relation avec mon père, qui très (trop) souvent, me rabaissait ... Mais alors pourquoi le porno ?  J'ai été accroc très jeune, et je me rends compte que je me suis construit, que j'ai grandi avec ça. J'ai un énorme travail à faire, cela va nécessiter énormément d'efforts.  
Bonjour Mars. Ne cherche pas à comprendre. Tu es malade, tu n'es pas coupable. Une fois que tu auras admis cela, tu pourras regarder cela avec un peu plus de détachement. Ta seule responsabilité est d'essayer de vivre différemment,de te rétablir, en essayant de ne pas compulser aujourd'hui. Car c'est possible, d'autre dépendants en témoignent. Oui, il y a du travail, des efforts. Mais ne te mets pas non plus la pression. Moi, quand je prends les choses un jour à la fois, une heure à la fois, je me reconcentre sur ce qu'il est possible de faire maintenant.  Et le chantier se réduit d'autant que tu réduis l'ampleur que tu t'es mis dans la tête. Ce n'est plus le travail de toute une vie (forcément décourageant, et même angoissant) mais celui de ton présent. Cela te remet en route et chaque pas redonne un peu plus de confiance. Courage à toi. 
Bruno a raison, Mars. <!--[if gte mso 9]> Normal.dotm 0 0 1 400 2280 bv, 19 4 2800 12.0 0 false 21 18 pt 18 pt 0 0 false false false <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ascii-font-family:Cambria; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-fareast-font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-theme-font:minor-fareast; mso-hansi-font-family:Cambria; mso-hansi-theme-font:minor-latin; mso-bidi-font-family:"Times New Roman"; mso-bidi-theme-font:minor-bidi;} </style> Pendant des années, j'ai caressé l'idée que c'était effectivement irréversible. Ca m'arrangeait bien, ou plutôt ça arrangeait bien le singe que je portais sur le dos et qui, avec des idées comme ça, était certain d'avoir à becqueter tous les jours.

Je peux pas te dire que ça se soit fait en un jour avec la grande lumière et tout le tremblement. Il y a eu la prise de conscience progressive de tout ce que j'étais en train de perdre et de foutre en l'air : ma vie et celle des miens. Le déclic déterminant, ça a été le forum d'Orroz : au lieu de rechercher les causes personnelles, que je savais ne pouvoir atteindre sans l'aide d'un psy, je découvrais le dénominateur commun : le porno m'avait vaincu, mais j'étais pas le seul. D'autres témoignaient avoir été totalement bousillés par le même produit. Dans les premiers temps du sevrage, même avec des rechutes, il faut s'accrocher au connu : le contenu du site d'Orroz, de celui-ci, et les témoignages qui convergent de partout. On sait qu'on ne vivra plus jamais la dépendance dans la résignation parce qu'on apprend un jour à la fois qu'on peut échapper à ce mensonge en acceptant que c'en est un et qu'il est inutile de le faire perdurer : la souffrance l'emporte sur le plaisir.

Dès qu'on se casse la gueule, il faut l'admettre, surmonter le dégoût qu'on s'inspire car ce n'est jamais que de l'orgueil mal placé à accepter son impuissance, et recommencer le sevrage. Tu peux fréquenter tous les forums du monde, et tous te serineront les mêmes évidences. A quoi bon lutter ? si tu admets la défaite, tu prends les mesures pour te protéger.

allez, un petit conte indien pour rappeler les enjeux en cours :

Un chef parle à son fils de la vie. Il lui dit que l'homme abrite en lui deux loups qui se combattent. Un loup maléfique et plein de ressentiment. Un loup profondément bon et pacifique. L'enfant demande lequel des deux finit par gagner. Son père répond : « Celui que tu nourris. »

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Merci vraiment à tous de vos réponses. Vous démontrez une grande expérience dans ce domaine, chose que je n'ai pas encore acquis.  Je m'aperçois que dès que mon corps a un moment de faiblesse, la dépendance en profite pour faire surface. Par exemple, lors d'un apéritif un peu arrosé il y a quelques semaines, j'avais rechuté le soir même. Hier j'avais un gros rhume qui m'embrumait la tête, malgrès la fatigue extrême qui aurait dû me pousser à aller dormir, j'ai été sur un site porno ... Quand j'étais ado et que je loupais le collège ou le lycée car j'étais malade, je restais toute la journée seul à la maison. L'ordinateur étant dans une pièce commune, je n'avais donc à ces moments là plus aucun soucis pour me livrer à mon "activité". Quand j'étais souffrant, je passais tout mon temps devant du porno, du moment où ma mère fermait la porte pour aller bosser, au moment où elle glissait la clé dans la serrure le soir après sa journée de travail. Je n'avais pas mangé, pas bougé ...

Quand j'ai habité mon propre chez moi, ces journées là sont devenues communes ... putain quand j'y pense, avec du recul, je n'ose même pas imaginer les centaines ... peut être même les milliers d'heures perdues ...

 Mon cerveau est formaté à ces années de dépendance, il reconnait chaque moment de la journée, de la vie, qui a été "associé" pour lui à la pornographie. Et je me rends compte au travers de mon travail de sevrage, que ces moments sont extrêmement nombreux ... Et c'est là que je rends compte en effet, que je souffre d'une maladie.

J'étais vraiment mal hier soir, mais maintenant je suis "confiant". Je comprends que ces rechutes font finalement partie de mon travail de guérison, qu'elles me permettent de mieux connaitre le fonctionnement de ma dépendance et de savoir y faire face pour l'avenir.

Me revoilà après 2 semaines d'absence.Ces 2 dernières semaines ont été horribles, c'est toujours le cas d'ailleurs. J'ai énormément de soucis liés à mon travail, soucis qui du coup dérivent sur ma vie privée et familiale. J'ai rechuté, sur des sites, chez des filles rencontrées par le biais de la prostitution ou non. Enfin la totale quoi, la grosse rechute. Les journées que l'on passe uniquement pour le sexe ... enfin vous voyez de quoi je parle.Du coup, j'ai laissé mon boulot de côté. Les soucis ont encore plus grossis puisque je passais le plus clair de mon temps sur des sites, tchats et forums à organiser mes rencontres de la journée avec des demoiselles. Moi qui était victime d'une grosse pression professionnelle, elle n'a fait que s'accentuer puisque je bossais très peu à un moment où j'aurai dû faire plus.

 Je vous préviens, j'en ai honte ... je suis tombé très bas ces derniers temps et ne sais plus comment réagir.

 Salut Mars.  Tu as pu faire l'expérience que la compulsion ne réglait rien, qu'elle ne faisait pas partir les causes du stress et qu'elle avait au contraire la capacité de te faire tomber très bas. Elle n'a que la destruction pour programme. À partir de là, le meilleur moyen, me semble-t-il, de sortir de la culpabilité et de la honte et de t'appuyer sur ce constat, pour accepter que tu es malade. Tant que tu compulse tu es dans l'illusion que tu vas guérir ton manque par ce qui l'occasion. Or, tu viens encore de t'apercevoir que ce n'était qu'une illusion.Accepter les tentations quand elles se présentent, les voir pour ce qu'elles sont (rien d'autre que les symptômes de ta maladie), cela te permettra de chercher à essayer de faire autrement. Le stress, c'est pareil : c'est l'expression de ta fragilité. Cela veut dire que tu dois travailler là-dessus. Est-ce que tu penses voir quelqu'un, comme un psy ?En t'isolant comme tu as fait, tu prenais le risque de te mettre en danger. Reste en lien (par ce forum, mais aussi les contacts tel ou mail que tu as eu) avec tes frères dépendants, car on sait très bien que l'on ne s'en sortira pas seul. Je suis de tout coeur avec toi. Bon courage ! 
Merci de ton soutien qui me fait chaud au coeur.J'ai en effet du mal à accepter ce que j'ai, je pensais que je l'avais accepté mais ce n'est pas le cas. J'ai passé 2 semaines complètes en rechute, très peu de virtuel mais beaucoup de réel. Ce qui me montre que je suis tombé encore plus bas que d'habitude, parfois je me disais "mais qu'est ce que je fous ici ?" ... puis je rentrais chez moi, qui est aussi mon bureau. 1h ou 2h après je repartais ...J'ai l'avantage l'inconvénient d'être très libre dans mon travail, très peu tenu par des horaires, libre de gérer mon temps et de plus je me déplace énormément. Tout cela ne m'aide pas ...

Un psy ? Bien sur que j'y ai pensé, simplement pensé ...

hé ben qu'est-ce que t'attends pour te sortir les doigts du cul et aller en consulter un ? de tomber encore plus bas, d'être encore plus fâché - c'est à dire "inutilement désaccordé" avec toi-même ?http://orroz.forumactif.com/conseils-f1/pour-choisir-le-bon-psy-t69.htm au cas où tu ne l'aurais pas remarquée, l'aide fournie ici est virtuelle (dans le sens où ça s'oppose à réel, oui) : à toi de la faire fructifier pour dépasser les constats. La maladie s'accomode très bien des constats, surtout ceux d'impuissance, qui lui laissent les mains libres.

 

Si le fait de consulter un psy n'a pas de lien avec la sécurité sociale, c'est en effet envisageable. Si ce n'est pas le cas, il me sera difficile de le cacher à ma compagne ... je ne peux absolument pas lui parler de mon problème car c'est la rupture assurée ...
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