Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Polo
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Bonjour à tous,Décidément ce septième mois est difficile. Je suis malade, cloué à la maison avec l'ordinateur et forcément la tentation qui va avec.Je suis allé traîner sur des sites pornographiques. Oh je n'ai pas fait de bêtises, mais ça me dégoûte, j'en ai conscience, c'est une perte de temps mais le stress et la tentation ont eu raison de ma sage résolution de ne pas accéder à quelque image que ce soit. Alors pour ne pas agraver les choses et glisser vers la masturbation (soit disant) thérapeutique qui m'entraînerait à coup sur au fond des abîmes, je viens ici graver ces quelques lignes en guise d'engagement, de ré-engagement à la bonne conduite.Je crois devoir me tenir à cette règle simple qu'est l'absence totale d'images à caractère équivoque. J'entends déjà John me dire que j'y attache trop d'importance, mais je crois bien que s'il y a UNE SEULE règle à appliquer dans mon cas c'est bien d'éviter toute exposition. Je signe donc à nouveau mon acte de bonne conduite et vais de ce pas passer à autre chose de plus productif en attendant les jours meilleurs.Polo

Salut Polo,T'as qu'a te dire que ce n'etait qu'un avertissement, comme une bonne leçon pour te rappeler que tout cet engagement ne tiens finallement qu'à une chose: rester sobre au quotidien. Comme tu le dit très justement, tu sais qu'un petit écart de conduite peut te faire retourner au plus bas. Après 7 mois de sevrage, j'imagine que tu dois déja sentir l'emprise de tes pulsions diminuer, c'est déja une grande chose de gagner, et j'aimerai vraiment être à ta place (mais pas dans le lit du malade :-)   )Si je peux te faire part de mon expérience, je sais que lors d'un sevrage, si je me sens attiré par quelque chose un jour, l'idée me reste dans un coin de la tête, et si je ne rechute pas le jour même, les jours suivants j'ai de grandes chances de retourner voir un peu plus... Desormais à nouveau résigné, je sais que si cela m'arrive je dois rester plus prudent que d'habitude, et surtout remplir mon cerveau d'autre chose. Je crois que la pornographie aime se blotir dans le vide de l'esprit. C'est pas pour rien qu'on a inventé le mot "branleur".Bon courage à toi, tiens bon et continue sur cette voie en restant prudent. Et rétablit toi vite !

Merci Random,Je crois que la pornographie aime se blotir dans le vide de l'espritPrécisément. Tant qu'on est occupé, travail et loisirs "normaux", tout va bien, le temps fait réellement des miracles, mais le manque d'activité sur fond de stress et c'est le retour à de mauvaises pensées suivies de mauvais actes. Je vais mieux, je vais tâcher de m'occuper sainement en attendant et ça devrait aller. Ce qui est moche, c'est d'avoir été aussi près du gouffre en si bon chemin. Comme quoi il faut toujours rester vigilent. Plusieurs fois j'ai vu passeer la question à savoir quand peut-on se considérer comme étant guéri ? Je crois qu'on a tout intérêt à se considérer sobre comme le disait Bruno. Le pasteur Paul Ettori parlait de 10 à 15 ans pour être totalement débarassé de ces idées qui reviennent régulièrement. Ordre de grandeur à garder dans un coin prudemment.Bon courage à toi aussi  !
Salut Polo,Après tout mes messages de "bonne voie", hier je suis passé très près de la catastrophe...Tout à coup je me suis mis a chercher des images sur Internet, pas forcement à caractere sexuel, puis progressivement et sournoisement j'ai commencé à dévier, à vérifier "par curiosité" si les codes d'accès à un site érotique fonctionnaient toujours... Heureusement :1. Les codes ne fonctionnaient plus2. J'avais un rendez-vous important que je ne pouvais pas rater (j'ai donc du quitter l'ordi :-) )3. Je n'ai finalement vu aucune image denudée (a part eventuellement en tout petit sur les images googles).Le problème c'est que j'ai désormais cette envie qui s'est logée dans ma tête, et que je n'arrive pas à quitter. En plus aujourd'hui mes collegues de boulot bossent chez eux, ca ne m'aide pas. Il y a 2 secondes, j'étais à deux doigts du clic de la mort, et heuresement j'ai réussi à commander à mes doigts de taper "dependance-sexuelle" plutot que les mots clés qui m'enterrent.Voila, la je pars faire le fameux exercice de Manta Chak, ensuite, a defaut de pouvoir installer un control parental sur l'ordi du bureau, je vais essayer de desinstaller Internet Explorer.J'aprouve completement ce que tu dis"Ce qui est moche, c'est d'avoir été aussi près du gouffre en si bon chemin. Comme quoi il faut toujours rester vigilent."On va tenir !
ben  alors quoi les gars vous vous êtes donné le mot ? vous avez oublié le grand vertige glacé, quand on est accroché à la falaise et que la corde dont notre vie dépend menace de dévisser de la paroi avec le petit bruit caractéristique "ccrrrrr" ? ou alors, c'est la seule façon que vous avez trouvé pour aujourd'hui de vous mettre un p'tit shoot d'adrénaline. J'espère que si c'était ça, c'était bien.  Pensez cela en pleine et entière conscience, remontez vos frocs virtuels puisque vous ne les avez pas encore descendus, et passez au reste de la journée. remember nietzche, qui n'était pas la moitié d'un connaisseur : Si tu plonges longuement ton regard dans l'abîme, l'abîme finit par ancrer son regard en toi.Version apocryphe et internationale :  "Don't miss the abyss, cause the abyss won't miss u"Random, tu parles d'être "à nouveau résigné".Est-ce qu'on peut se résigner à la liberté et l'obtenir néanmoins ?Si ce à quoi vous renoncez est perçu intérieurement comme une mutilation, une amputation d'une part de vous-même, comment déferez-vous le sortilège ?  
Merci John, tu trouves toujours les mots justes pour me remettre d'aplomb.Random, aujourd'hui je vais bien, les images ne tourbillonnent pas (les mois de sevrage ne sont pas là pour rien), et il suffit que je me dise "non" pour passer à autre chose. Alors déconne pas en si bon chemin, fais comme moi... "non", c'est facile à dire, et même si ça fait du mal sur le coup ça fait beaucoup de bien une fois que tu as retrouvé tes esprits et que l'envie est passée."La pornographie nous prend pour des branleurs", dixit John. Or ni toi, ni moi, ni tout le monde ici n'a envie de se voir considéré comm un branleur alors reprenons-nous, laissons la pornographie aux pornographes et restons sobres. Au moins nous sommes dignes.
Bonjour à tous,J'en suis à dix mois environ  et je tiens le coup. Ces derniers mois auront été assez éprouvants (travail, stress, et toutes les excuses qu'on arrive à se trouver dans ces cas là...)  mais ce dixième aura été bien meilleur. Que dire de plus ? Je suis accro à internet, j'y passe beaucoup trop de temps. Alors si j'arrive à délaisser photos et vidéos au profits d'activités bien plus gratifiantes c'est que tout le monde ici peut y arriver. Il sera bien temps de réduire ma consommation de net plus tard.Lutter contre la bête en nous, c'est utile au début mais le combat est inégal. Il ne faut pas avoir honte de fuir devant la tentation. Eteindre son ordinateur quand ça ne va pas, c'est un acte de courage qui sauve de la rechute. Le temps fait des miracles, efface toutes ces vilaines choses en nous. J'ai longtemps défendu un sevrage "à la dure", à tort. Ce n'est pas le sevrage qui doit se faire ainsi, c'est l'exposition aux précurseurs de la pornographie (images ou actes sans "importance" qui conduisent doucement à la surenchère). Après il faut apprendre à se détacher de la pornographie. Elle est présente partout autour de nous, et c'est inutile de vouloir la combattre. En revanche il faut bien avoir conscience de son attirance, de sa faiblesse pour rester vigilent et faire en sorte que cette attraction ne se transforme plus en addiction. A ce stade mon "combat" quotidien se résume à ne pas me laisser distraire par toutes ces images semées ici et là qui conduisent inévitablement à l'exposition pornographique. On commence par une photo banale, et on sait bien comment ça va finir. Comme le disait Paul Ettori dans son prêche "dis-moi ce que tu regardes aujourd'hui et je ne serais pas étonné de ce qu'il va t'arriver dans cinq jours ou dans cinq ans..." [en référence à l'évangile de Matthieu 6:22-23]Et avec le recul c'est tout à fait possible de se tenir éloigné de ces images. Voilà, à tous ceux qui luttent et qui rechutent, tenez le coup, soyez vigilent au quotidien. Ce n'est pas quand la tentation a pris énormément d'ampleur qu'il faut agir mais bien avant, il faut surveiller les petits signes anonciateurs de risques. Là c'est à la portée de tous, et le temps nous aide à mettre de l'ordre.Bon courage.
Bon, des nouvelles assez encourageantes même si à ce stade je me sens encore bien sensible à tout stimulus féminin... J'arrive doucement à un cap qui fait rêver... pratiquement un an que je ne suis plus un branleur. Mais de là à me considérer guéri... Non, il ne faut pas rêver, ce qui a changé pendant mon sevrage, c'est l'aptitude à décrocher quand la tentation monte, la capacité à fermer la fenêtre qui devient dangereuse, à évacuer le stress autrement. Le résultat est là, mais c'est une petite victoire car je doute redevenir monsieur tout le monde. Comme un alcoolique sobre, pas question d'approcher une bouteille de trop près. C'est déjà pas si mal quand je pense à là d'où je viens. Je vous souhaite à tous de tenir bon, ça améliore grandement le moral et le quotidien.
Un message d'epoir pour tous ceux qui arivent ici en se demandant si c'est possible de tenir le coup. Oui, le temps efface bien des maux, il faut juste être patient et un peu rigoureux au quotidien. Je ne me considère pas guéri, loin de là, d'ailleurs je crois qu'on peut faire le rapport avec l'alcoolisme, il faut accepter l'idée de ne plus jamais boire d'alcool. Ne nous berçons pas dans de douces illusions, il faudra rester vigilent chaque jour, veiller à ne pas nous exposer inutilement, ne pas prendre de risques inconsidérés. Mais aujourd'hui tout est plus simple, tout est plus facile. Je dois simplement ne pas me laisser dériver sur le net, ne pas me laisser endormir par des images à priori "sans risques" mais qui me conduiraient inexorablement à la dérive.Voilà, c'est tout. C'est juste pour dire qu'on peut passer le cap de l'année de sobriété, un an sans masturbation, je m'en porte très bien. Compter les jours, les semaines et les mois n'a pas grand intérêt, ce qui compte le plus est la sobriété du jour, comme l'a toujours dit très justement Bruno. Un engagement pas si difficile que ça à tenir, et à réitérer chaque matin au réveil. Bon courage à tous.Polo
Merci Polo pour ce message réconfortant.Tu fais parti des anciens sur ce forum qui nous montrent le chemin.Un grand merci pour les mots que tu sais trouver.Bravo à toi !
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9
URLs de référence