Dépendance sexuelle

Version complète : Le sevrage de Polo
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Merci, merci à vous pour ces sages paroles. Il y a des jours où c'est dur, et c'est évidemment aujourd'hui alors que j'ai besoin d'aller sur le net chercher des images pour mon travail (comme si ça n'était pas assez dur...) que ces idées folles me transpercent l'esprit.

Non je ne cèderai pas, tant pis s'il faut déconnecter et partir plus tôt, j'irai méditer au frais s'il le faut mais il est hors de question de céder du terrain. Tu as raison Bruno quand tu dis qu'il faut accepter ces images, de toute façon c'est pire si on lutte, au lieu de passer elles s'accrochent et virevoltent sans fin.

La pression du boulot se faisant plus grande ces temps-ci (notamment à travers certaines rencontres émoustillantes), je pense avoir trouvé la source de mes problèmes. Tout cela est sans issue, je n'ai pas perdu la tête fort heureusement, mais j'espère que ces envies s'en iront aussi vite qu'elles sont venues.

En attendant je suis bon pour une cure de forum ;-)
Polo, 50%:-) - 50%:dead:
mais toujours 100% TOTAL
Vendredi 1er décembre, me revoilà ici après une interruption tout à fait volontaire et réfléchie de mon sevrage.
Bilan : comme d'habitude et comme prévu, la consommation de contenus pornographiques ne résout en rien nos problèmes et contribue en fin de compte à accentuer le malaise causé par d'autres facteurs. Conclusion : je ne regrette rien, j'avais besoin de faire cette pause, mais là je me remets en sevrage car tout bien réfléchi je préfère la liberté.

Pour être très honnête, cette expérience n'aura pas été désagréable, mais je n'en tire aucun bénéfice, et comme ça consomme énormément de temps (ça marche toujours autant, t'y vas pour dix minutes et t'y passes une heure) j'ai bien d'autres choses plus intéressantes à faire.

Et puis j'ai également vérifié mon bon vieux dicton qui dit que "Plus rien ne sera comme avant". C'est toujours la même chose, et c'est étonnant de constater le regard critique que l'on porte envers ce spectacle accablant. C'est plutôt bon signe.

Finalement je dois m'estimer heureux, je n'ai pas replongé plus bas qu'avant (j'ai même une belle marge), je n'ai rien cherché de "plus fort", et je n'ai pas le sentiment d'être dépendant au sens toxicologique du terme. Accro oui, dans le sens ou je considère avoir été séduit par une partie de ce que j'ai vu, mais en gardant un semblant de contrôle.

C'est là la faille, un semblant ce n'est pas assez. Je comptais consommer jusqu'au nouvel an, mais finalement le premier jour de l'Avent est une belle date pour recommencer, dans un mois j'aurai déjà un mois d'avance...
Je vais rester discret sur le forum, c'est sans doute mieux pour ne pas me poser de questions dangereuses.

:-)
Bonjour Polo,

Heureux de te savoir de retour.
Après plus d'un an de sevrage, tu as préféré faire "une rechute volontaire". Comme quoi, la pornographie nous taraude encore longtemps...
Mais sois le bienvenu pour ta reprise.

Citation :Je vais rester discret sur le forum, c'est sans doute mieux pour ne pas me poser de questions dangereuses.

Je me permets de t'inviter à nouveau à aller voir un psy pour que lui te donne des réponses à ces questions dangeureuses. Je sais que tu n'en as pas envie, mais laisse cette idée faire son chemin. J'ai mis six mois pour me décider mais je peux t'assurer que je ne regrette rien. Quand l'envie te possède à ce point, le sevrage seul ne suffit pas, car il se base sur la frustration et non la libération. Penses-y.

A bientôt, Nicolas.
Nicolas a raison, mais il est dur de faire entendre cette vérité dans la capsule à Paulo :lol: surtout qu'il éprouve sa "force" par l'illusion de la "maitrise", illusion qui n'est que partielle puisqu'il se rend compte que c'en est une.
Paulo, c'est comme si t'étais retourner te ballader au zoo sans trop céder au vertige de passer la main à travers les barreaux de la cage aux tigres. Fausse impression de puissance.
Avant Orroz, j'ai passé trois ans à cumuler des 30/45 jours de sevrage avec un psychiatre. Il y a un an, j'ai pigé que j'avais "très peu de chances de m'en sortir", malgré le forum, qui joue son rôle de néocodion ou de programme méthadone, mais ne remplacera jamais un gros "lâchage de paquet" auprès d'un être humain en chair et en os et j'ai fait une thérapie de 6 mois avec une thérapeute (elle était très jolie d'ailleurs) qui m'a permis de me stabiliser.
On ne peut pas s'envoler en tirant sur ses lacets.
D'autant plus que sur la planète Branlor, la gravité est très forte.
Etre l'esclave de nos appétits, avec ou sans l'illusion de les maitriser, c'est la promesse sans cesse tenue (et payée cash) de la damnation à la petite semaine.
Laisse l'idée d'une aide personnalisée et compétente faire son chemin en toi. Si ceux qui y ont gôuté ne te convainquent pas, relis tout ce qu'Orroz en dit, sur son site et sur son forum.
Zont raison les copains ! :-)
J'ai fait pareil avec l'alcool, plusieurs tentatives de fier à bras, où je me disais que je maitrisais l'affaire, pour me ramasser violemment par épisodes. Il a fallu que j'en marre d'avoir mal de ces épisodes pour comprendre que ce truc était trop dur à déboulonner pour d'avoir demander de l'aide aux autres avec une associations de costauds comme les AA, puis ensuite un psy pour travailler le plus intime. Franchement, c'est quand même plus confortable parfois de faire confiance et d'arrêter de se battre tout seul. Je vois aussi en ce moment les limites par rapport à ma dépendance sexuelle, de l'absence de groupes ou de personnes "réelles" avec qui partager, parfois.

Bon courage à toi, Polo !
Merci à vous pour ces réponses, je vais y réfléchir, mais vous savez comme moi (et je vous mentirais si je disais le contraire) que je ne suis toujours pas résolu à aller voir un psy.

Cette rechute m'aura une fois encore permis de faire le point, d'appréhender le problème différemment. Ce n'était pas du tout comme les précédentes, j'ai simplement voulu consommer ni plus ni moins que n'importe qui, et je me dis que n'importe qui consommant de la pornographie tend à sombrer dans la dépendance...

Finalement je m'estime très heureux de cette insatisfaction pornographique et surtout de ne pas en ressentir le manque aujourd'hui. Il ne faut jamais surestimer notre état, mais à ce stade les dires d'Orroz prennent une autre dimension. Le forum est un tremplin pour rebondir, il ne faut pas se coincer les pieds dedans sinon ça seccoue terriblement.

Je vais mieux, plus de surenchère, plus d'envies folles, plus d'expériences dégradantes. J'ai mille choses à faire, à commencer par changer de travail (c'est sans doute la raison de cette rechute), ce qui me fait des journées bien assez chargées pour ne pas perdre en plus du temps à surfer des sites pornographiques.

Voilà. J'ai repris le chemin, et comme dit le proverbe : "pas de nouvelles, bonnes nouvelles". Si j'ai à nouveau des problèmes, je viendrai en parler.

Merci encore pour le soutien. bonne route à tous.


Polo
J'aurais envie de parler d'acceptation...Il y a de cela quelques semaines, devenant particulièrement bien et confiant, j'en suis venu à croire que dans le fond j'avais surmonté mon addiction et que je n'avais pas besoin de venir m'abaisser sur un forum de dépendant...Moi mon problème était différent, je ne venais pas ici pour les mêmes raisons....et bla bla bla
Je m'en veux aujourd'hui d'avoir pensé cela car j'en suis à un sevrage encore tout frais et j'ai encore des difficultés sexuelles dans mon couple et des obsessions mentales qui m'empêche de profiter du moment présent et d'être heureux.

Je ne dis pas que tu fais du déni Polo..mais tout de même, restes vigileant. As-tu accepter le fait que tu ne consommerais plus jamais de porno...exactement comme un alcoolique doit se résigner à accepter qu'il ne boiera plus jamais d'alcool.

Comme disait John Warsen...Quand on sait qu'on a les fils qui se touchent....vaut mieux pas se mettre les doigts dans la prise .... (ou quelque chose comme ca)

Amicalement Smile
Oui, tu as raison. Ce n'est plus du déni à ce stade de sevrage, mais l'utopie d'imaginer un instant pouvoir reboire un verre de temps en temps alors qu'à une époque j'engloutissais des litres. Grossière erreur, et je l'ai constaté une n-ième fois.

Enfin j'ai de la chance, d'abord de ne pas être allé "bien loin" comparé à d'autres dépndants (pas de chats, rencontres, prostituées, etc.) et les mois de sevrage ne sont pas vains, je suis très loin de l'état dans lequel j'étais à mon premier vrai sevrage chez Orroz.

Je me reprends en main (sans mauvais jeux de mots :-) ) et continue la route avec tout le monde ici.
C'est bon, je suis reparti en sevrage le jour ou je suis revenu écrire. Onne va pas effacer comme ça tant de temps passé à lutter contre la bête.

Merci à tous :Hello:
Voilà un post qui remonte des abîmes :lol:

Non, je n'ai pas rechuté, mais faire le point de temps en temps ne fait pas de mal (je me parle tout seul, si vous préférez...)

Les temps sont durs, je suis toujours accro au net, moins qu'avant mais je ne peux m'empêcher de me connecter frénétiquement pour tout et n'importe quoi. Tout comme l'envie d'aller ouvir une image (une seule bien-sûr, on y crois tous) me titille encore parfois.

Point positif, je suis toujours en sevrage total. Pas de masturbation, pas une seule photo, même si l'envie est toujours présente. C'est maintenant devenu une habitude, je sais que "je n'ai pas le droit de regarder", et j'accepte volontiers cette contrainte pas franchement des plus pénibles au regard des conséquences.

:-)
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