Dépendance sexuelle

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Salut Sylvain Je crois que le plus dur, c'est de décider d'abandonner ce plaisir facile. Accéder aussi simplement à des sensations voluptueuses en restant peinard chez soi pendant des années fout tout simplement un gros bordel dans nos pauvres cervelles. Je tiens sur le porno. Pas une image depuis 1 mois et demie. Sur la MB, beaucoup plus dur. J'ai ralentis sacrément, mais il y a des fois ou je ne peux résister. Et j'essaye d'analyser. Je me dis "voyons, qu'est ce qui te stresse là, qu'est ce qui va pas?" J'arrive pas à voir, mon corps tout entier semble réclamer cette sensation de décharge. Pour l'instant, je me dis qu'il faut y aller progressivement. Arrêter le porno et le sauna (ça c'est encore pire, ce n'est plus du virtuel) c'est déjà pas mal. Je sais qu'ici, les piliers du site conseillent le sevrage total, zéro MB. Ils ont certainement raison. Si tu peux y arriver, tente. Pour ma part, je pense tenir le zéro porno et le reste. Le zéro MB, on verra d'ici quelques temps."le manque de confiance en soit, amène à faire des choix incompatibles avec ce que l'on est." Cette phrase est bien vraie, je l'ai malheureusement vérifiée plus d'une fois. Ca empoisonne la vie; moi ça va quand même mieux depuis quelques années. J'ai pris confiance avec mon job, puis en fondant une famille et en étant trés entouré. Quand je me rappelle ce que j'étais étudiant (j'ai 40 ans), il y a du chemin de fait, indéniablement. Mais il en reste à faire. Je lis des bouquins. "L'estime de soi" de Moussa Nabati, par exemple, excellent. Ca aide à progresser, à se comprendre.  Courage à toi. 
 

Cher Mondom,

Je ne crois pas botter en touche en décrivant ce que je pense. C'est juste que je ne vais pas faire une thèse sur le sujet, pour démontrer le bienfondé de mes pensées. J'ai effectivement quelques certitudes mais je n'ai rien contre que tu m'éclaires sur la chose. Je te réponds honnêtement, peux-tu par exemple me donner ton avis sur l'acquis et l'inné ?

Concernant le sexe. Je crois qu'il ne faut pas être binaire, et considérer deux camps, les dépendants malheureux, et les indépendants guéris. Ne crois-tu pas qu'il soit possible de résoudre un problème sans aller dans les extrêmes ? Je ne vois pas en quoi je serais dans le déni en affirmant que j'ai une sexualité intrinsèquement dense, mais qu'elle est aujourd'hui mal orientée.

Je pense effectivement que nous avons tous nos travers, nos petits excès. Certains c'est le chocolat, d'autre les jeux vidéo, d'autres encore le sexe. Du moment que tu ne manges 3 tablettes dans la journée, que tu ne joues pas 10h par jour, ou que tu ne te branles pas 4 fois par jour, il n'y a pas trop de mal à avoir ces petites envies.

Aujourd'hui, mon problème n'est pas que j'aime le sexe. Mais que ces envies m'amènent à des comportements inadéquats. Le sexe faisant quoi que tu en dises partie de la vie, le supprimer revient à couper la tête pour guérir une migraine. Toute mon énergie est donc consacrée à trouver un moyen de faire le trie entre mes désirs normaux et légitimes et ceux qui sont liés à une pathologie. Si tu trouves que je suis dans le déni, ben il faut vraiment que tu m'expliques en quoi.

 Bonne soirée 
"Nos travers et nos petits excès"... Avoir un hobbie ou des passions, aimer le chocolat ou collectionner les timbres, regarder des séries à la télé, ce ne sont pas des excès ou des travers. Celui qui travaille 8h par jour, on ne peut pas appeler ça un excès (encore que, mais là n'est pas le sujet...) non plus. La vie est pleine de choses à faire et parmi lesquelles on pioche au gré de ses choix et désirs, dont le chocolat, le jeu vidéo... Le sexe est bien entendu une composante de la vie aussi. Il ne s'agit pas de s'abstenir totalement de sexe. Ce forum existe parce qu'il y a des gens qui souffrent de dépendance sexuelle, c'est-à-dire qu'ils se sont rendus compte (ou se rendent compte progressivement au cours de leur parcours) qu'ils ont un comportement vis-à-vis du sexe qui leur est néfaste, qu'ils ont perdu pied dans leur vie et de leur sexualité, et que ce qu'ils prenaient pour un plaisir a évolué en un "besoin" sur lequel ils n'ont plus de maîtrise. Comme avec une drogue. Ce n'est pas une question de morale. Tu as peut-être identifié que seul le porno te pose problème, et pas la MB, encore une fois tant mieux pour toi si c'est le cas. Nous sommes nombreux ici à ne pas avoir simplement le porno comme problème, et nombreux aussi à avoir vu qu'arrêter le porno seul ne semble pas "marcher" et à avoir découvert qu'il fallait aussi arrêter la MB, que comme dit Orroz "tout plaisir non partagé mène à la dépendance". Il ne s'agit pas d'étouffer toute sexualité pour nous mais nous "contenter" (au vrai sens du terme puisque cela nous rend contents...) de sexualité partagée, en couple. Ceux qui sont célibataires (comme moi aujourd'hui) s'abstiennent, et découvrent que le "besoin naturel de sexe" est une idée reçue, mais c'est une autre histoire. Je n'ai pas de conseil à donner, je ne fais que livrer mes ressentis moi aussi, et partager mon expérience qui n'est que la mienne. Comme je fais en lisant les autres, chacun peut confronter ses propres idées à celles des autres, et parfois cela aide à se connecter à ses propres opinions, pas toujours consciemment claires pour nous autres.Concernant l'inné et l'acquis, je ne sais que te répondre. Je ne crois pas que ce débat mène bien loin. Je pense simplement qu'il n'est pas facile de déterminer ce qui est de l'ordre de l'un ou de l'autre pour soi-même en s'appuyant sur des déductions sans recul. Je pense que considérer que j'ai une sexualité active et que c'est de l'inné, est une conclusion simpliste et rapide, voire une façon de me voiler la face. La sexualité à ce que je croie, se développe au cours de la vie, et je n'oublie pas que beaucoup d'éléments extérieurs et familiaux ou environnementaux jouent leur rôle dès le début. Alors, inné ou acquis, pour quelque chose qui m'a été transmis par ma famille par exemple, que cette dernière a elle-même à un moment donné acquis...? Difficile de trancher je pense, la question intéressante reste de savoir ce que je peux changer ou pas (la sagesse d'en connaître la différence...)

Bonne journée!

Aben j'ai eu peur, j'ai cru un moment que nous ne pensions pas pareil. Finalement, je crois que nous voyons les choses de la même manière, à 1 ou 2 détails près.J'ai arrêté le porno depuis 15 jours, tout comme la MB. Je ne m'en porte pas mal, d'autant plus que ma femme et moi avons tendance à nous retrouver. Conséquence très vraisemblablement.Je ne vais pas débattre avec toi sur l'inné et l'acquis. En revanche, j'ai le sentiment uqe les mêmes maux peuvent avoir des origines différentes. Me concerant, je crois que ce besoin de porno et de MB est avant tout une façon de compenser le manque de sexe. J'ouvre une porte ouverte me diras-tu, mais pas tout à fait. Ce que je veux dire par là, c'est que si la MB apporte une satisfaction sexuelle suffisante pour ne plus avoir envie de recommencer avec sa partenaire, il y a un risque que la fois suivante, tu t'éloignes encore plus de ta femme ou ta copine. Au point qu'à longue échéance, tu te retrouves en auto suffisance malgré toi. La solution temporaire devient permanente. Si tu es dans ce cas, il "suffit" de te sevrer quelques temps, le temps de retrouver des sensations et un partage avec ta femme. Le porno et la MB n'auront en effet plus aucun intérêt compensatoire puisqu'en soit, il n'y a pas besoin de compensation.Peut-être y-a-t-il d'autres types de dépendances, plus sournoises, qui sont en plus de ta sexualité normal. En somme, tu as beau avoir des rapports normaux et satisfaisants avec ta partenaire, et tu as quand même envie de te masturber dans un coin.J'ai eu l'impression de faire partie de cette catégorie. Mais ayant tenté l'expérience depuis 15 jours et que cela fonctionne. Que je n'ai plus envie de porno, mais bien de faire l'amour normalement avec la personne que j'aime, j'ai le sentiment finalement d'être dans la première.Alors je suis peut-être encore une fois dans le déni, c'est ton droit de le penser...Bonne journée à toi 
Tout à fait d'accord avec toi Sylvain. Ca me fait plaisir de ne pas me sentir seul avec ces idées (concernant le fait de résoudre un problème en allant à l'autre extrémité).Par contre, je crois pas mal à l'acquis pour ce qui est de la sexualité. Notre parcours, la façon dont on a été porté, notre place dans la fratrie, d'éventuelles séparations, tous ces événements nous "fabriquent". Mes 2 soeurs sont parties (lointaines études) alors que je n'avais que 11 ans. J'ai perdu  ce jour là 2 mamans. D'où déprime, perte de confiance et sans doute pleins d'autres trucs que je n'ai pas analysé en profondeur. Je suis certain que ma forte libido est le résultat en partie de ces événements. On ne nait pas ultra-sexué ou asexué, comme on ne nait pas gay ou hétéro. 
Bonsoir Sylvain,Je viens juste de prendre connaissance de ton message. Je viens de m'inscrire sur ce site car j'ai mis à la porte mon mari dimanche soir après avoir trouvé sur son ordnateur des centaines de connexions au porno. Comme toi, mon mari ne me désirait plus et devant son silence, je me suis repliée, remise en question et finalement détruite. Nous avons pourtant consulté des sexologues mais sans aller je pense à l'origine de ce qui a fait naître sa dépendance. Mon couple a chaviré, et j'en ai le coeur brisé. Quand j'analyse ta situation et la mienne, je pourrais faire les remarques suivantes : - le fait que tu t'interroges sur toi-même est déjà très postif : tu n'es pas dans la négation de ton problème. C'est un bon point pour avancer.- le silence et le non dit nous ont tué à petit feu : n'hésite pas à en parler à ta compagne, si elle t'aime et tient à toi, elle comprendra : la vie de couple n'est pas un long fleuve tranquille.- tout seul, c'est trop dur de s'en sortir : il ne faut pas hésiter à se faire aider : psy, sexologue. Nous, cela ne nous a pas aidé : je pense avec le recul que mon mari n'avait pas sincèrement le désir d'en finir, du coup, nous n'avons pas travaillé dans la bonne direction.- enfin, et je ne vais pas finir sur une note positive, il vaut mieux partir que de détruire. Les ravages causés sur les familles par les dépendants sont incommensurables. Les témoignages et les appels au secours des co-dépendantes en sont la preuve.Bon courage
Bonsoir Sylvain,Je viens juste de prendre connaissance de ton message. Je viens de m'inscrire sur ce site car j'ai mis à la porte mon mari dimanche soir après avoir trouvé sur son ordnateur des centaines de connexions au porno. Comme toi, mon mari ne me désirait plus et devant son silence, je me suis repliée, remise en question et finalement détruite. Nous avons pourtant consulté des sexologues mais sans aller je pense à l'origine de ce qui a fait naître sa dépendance. Mon couple a chaviré, et j'en ai le coeur brisé. Quand j'analyse ta situation et la mienne, je pourrais faire les remarques suivantes : - le fait que tu t'interroges sur toi-même est déjà très postif : tu n'es pas dans la négation de ton problème. C'est un bon point pour avancer.- le silence et le non dit nous ont tué à petit feu : n'hésite pas à en parler à ta compagne, si elle t'aime et tient à toi, elle comprendra : la vie de couple n'est pas un long fleuve tranquille.- tout seul, c'est trop dur de s'en sortir : il ne faut pas hésiter à se faire aider : psy, sexologue. Nous, cela ne nous a pas aidé : je pense avec le recul que mon mari n'avait pas sincèrement le désir d'en finir, du coup, nous n'avons pas travaillé dans la bonne direction.- enfin, et je ne vais pas finir sur une note positive, il vaut mieux partir que de détruire. Les ravages causés sur les familles par les dépendants sont incommensurables. Les témoignages et les appels au secours des co-dépendantes en sont la preuve.Bon courage
Bonsoir Fredo, Merci pour ce message. Moi aussi cela me rend plus fort à l'idée que je ne suis pas seul dans ce cas.J'ai eu juste avant les vacances (d'où l'inertie de mes réponses) une conversation avec un autre posteur, au sujet de l'inné et de l'acqui. C'est un vaste sujet dans lequel, quelque soient les  arguments que l'on peut avancer, il n'y a pas vraiment de réponse. Cela relève in fine, de nos propres convictions et de nos propres expériences.Pour rejoindre ta pensée, il est probable que je puisse également puiser de nombreux éléments dans ma jeunesse, qui peuvent en partie expliquer mes envies sexuelles. Néanmoins, si l'acqui est une réalité, l'inné existe lui aussi bel et bien. Contrairement à toi, j'ai de plus en plus l'impression qu'il n'est pas si minime que cela. Je suis par exemple, de nature timide. J'aurais pu penser en effet que cela venait de mes parents, qui ne m'ont pas assez valorisé. Mon fils pour qui j'ai une attention particulière sur ce point, que je valorise sans exagérer, que je pousse à aller vers les autres (sans exagérer non plus) est lui aussi timide malheureusement. Pourtant, je tente au maximum de le mettre en confiance. Cela ne peut pas être de l'acqui... Nature prend donc ici tout son sens. Je m'oppose donc effectivement assez fort à certaines personnes qui pensent avoir des formules magiques pour résoudre un problème. Si tu as envie d'arrêter quelque chose parce que cela nui à ta vie, ais le courage de le faire. Si tu trouves qu'il faut juste réduire, un bien réduis seulement. Enfin, si on te traite d'inconscient (de ton problème) alors que tu as la conviction de commencer à te comprendre, et bien fais ce qu'il te plaît !Bon courage pour la suite Smile 
Bonsoir Kate,Désolé pour l'inertie de ma réponse, mais je suis parti quelques jours en vacances... pour une fois !Je comprends ta tristesse et malheureusement, je crois que beaucoup de couples ayant ce type de problème finissent par se séparer. Néanmoins, je ne suis pas d'accord avec toi sur un certain nombre de choses.Tout d'abord, tu es assez bonne conseillère sur la façon de préserver son couple. Je pense notamment sur l'écoute que l'on doit avoir l'un envers l'autre. Je le pense également très fortement. Mais tu vires ton mari quand tu trouves non pas des films X sur son ordi, mais parceque tu viens de découvrir la réalité. Bien sûr que c'est blessant, mais aurais-tu préférée qu'il aille voir ailleurs ? Personnellement, j'ai failli le faire mais par amour et respect pour ma femme et mes enfants, je ne l'ai pas fait. On pourrait presque dire que cette découverte est un point positif (non, non, je ne suis pas avocat ! Wink)Ensuite, tu dis qu'il vaut mieux partir que de détruire. Là aussi, il faut savoir de quoi on parle. On ne parle pas ici de violences physiques, de dépendances au jeu qui pourraient mettre ta famille sur la paille, ou je ne sais quoi encore. Non, on parle ici d'un vrai problème, certes, mais qui peut avoir une solution si on accepte de se parler, de s'écouter. Vous êtes allé voir un psy et c'est très bien et encourageant non ? Cela veut dire me semble-t-il que ton mari souhaite également s'en sortir.Pourquoi tu ne lui dirais pas tout simplement :"Chéri, ce que j'ai trouvé ma blessée et bouleversée. Si tu veux que nous puissions nous en sortir, il faut être honnête et tout me dire. Même si cela fait mal. Parlons ensemble, dis-moi pourquoi tu en es arrivé là ? Cela vient de moi ? Cela vient de tes envies ?" Bien sûr quand j'écris cela, comprends que je ne juge personne, ni toi ni ton mari. C'est votre histoire. Mais ma femme et moi avons commencé à nous retrouver en dédramatisant nos problèmes, en imitant l'autre et à en rire. Bref, en se prenant moins la tête, en acceptant les défauts de l'autre (ma femme en a...), et surtout à essayer de réduire les siens (car j'en ai aussi beaucoup!).Bon courage pour la suite 
Je doit mettre mon grain de sel ici...Surement que je vais en choqué quelques un ou une ici mais....Je trouve abérrant que tu dise que ta femme à une certaine part de responsabilité ici , tu te trouve des excuses innapropriés, Ta femme n'a rien a voir là dedans et j'en suis persuadée....Assume toi mon cher...Si ta femme est moins porté à la chose c'est probablement que tes attitudes ont changés , tes comportements et malheureusement pour vous les hommes mais ici la plus part des femmes fonctionne avec les émotions difficiles de se sentir sexy et se donner sexuellement quand notre conjoint à été un sale connard ....soit menti,dit des choses méchantes,agissements néfastes etc...Difficile ici de se laisser aller à la sexualité saine....Mais par contre vous vous êtes capable de dissocier le sexe et l'amour...Déjà on vit sur 2 sphères différentes...mais elle est ou votre compassion de vouloir essayer de comprendre votre conjointe vous voudriez qu'elle acceptent des choses innacceptables et vous leurs mettez ça sur le dos....Ici, nous ne sommes que des victimes malheureusement,qui essayons de vous comprendre mais vous ne vous comprenez meme pas vous même...C'est très frustrant ici.
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