Dépendance sexuelle

Version complète : Encore trahie après plusieurs essais
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Bonjour, Je n'ai jamais utilisé de forums ou autres moyens de communications internet pour témoigner de quoique ce soit. Mais là je recherche de l'aide, des réponses. Je suis en couple depuis bientôt 5 ans (tous les deux étions en couple auparavant), et je me suis aperçu que mon compagnon m'a trahi à maintes reprises. Au bout de quelques mois de notre relation, il m'a avoué être retourné plusieurs fois avec son ex pour des rapports sexuels.Il y a presque 2 ans, j'ai trouvé dans l'historique de l'ordinateur qu'il était inscrit dans de nombreux sites de rencontres "éphémères" pour relations sans lendemain ni prises de tête. Je tiens à préciser que nous sommes l'un pour l'autre "l'amour de nos vies"... On s'aime comme il est rarement possible d'aimer.Bref, j'ai découvert qu'il entretenait des discussions, échanges de mails et rencontres (rémunérées) avec des femmes, ou qu'il recherchait des couples, etc...pour des moments intimes.J'ai craqué et décidé de rompre. En demandant ce qu'il lui manquait, il me répondait "rien, j'ai tout ce qu'il me faut, tu es la femme de ma vie, je ne suis rien sans toi, je suis mort. Je ne comprends pas pourquoi j'ai agis comme ça." Nous avons cherché des réponses, et lui ai laissé une chance, à condition qu'il joue la transparence et me parle éventuellement de toute nouvelle pulsion. Il a également été voir un psychologue, mais qui n'était pas adapté à son cas. Il n'a consulté qu'une seule fois, sans chercher à rencontrer d'autres aides psychologiques ou médicales.Il a changé ensuite de région pour son travail, et je me croyais à l'abri. Je restais quand même très vigilante, car j'ai tellement été trahie, humiliée et blessée que la confiance n'est jamais revenue. On était conscient l'un comme l'autre que ce serait un travail long et difficile pour que je puisse un jour retrouver confiance en lui. Il devait "faire ses preuves", tout en sachant que rien n'était gagné. Il sait que je peux "vivre avec ce passif", mais pas pardonner.J'ai essayé de comprendre son comportement, de l'aider, de l'écouter, de l'épauler, de lui décrire mon sentiment d'impuissance et de tristesse, de dégoût, mais en même temps d'amour inconditionnel que je ressentais.Nous avons beaucoup échangé à ce sujet, sans tabou, même si souvent ses réponses à mes questions étaient difficiles à entendre. Mais j'avais besoin de réponse et de détails...Nous n'avions aucun souci dans nos relations intimes (fréquentes, sensuelles et fortes, avec beaucoup de tendresse, d'amour, de plaisir), et même encore après ces premiers épisodes de trahison.Bref, aucune idée quant à l'origine de sa dérive.Et dernièrement (semaine dernière), j'ai découvert des retraits d'argent excessifs (150 à 200 € à chaque fois, plusieurs fois dans le mois, et ce depuis presqu'un an, depuis son changement de travail...) sur son compte, qui correspondaient à ses déplacements professionnels (hôtel). Je lui ai posé la question directement et sa réponse fut sans appel, mais très claire : "je vais voir des prostitués". Pourquoi ? Que cherche-t-il ? Lui même ne sait pas. Il dit obéir à des pulsions qu'il n'arrive pas à contrôler. Il lui est même arrivé d'aller "payer des services" juste avant de revenir à la maison !Il dit par ailleurs être très heureux avec moi, fou amoureux (et bizarrement, c'est sincère) et épanoui sexuellement. Il dit ne pas se comprendre. Moi non plus. Je ne crois pas à sa notion de pulsion, car il fait la démarche sciemment via internet d'aller chercher des personnes complaisantes (et surtout rémunérées) pour satisfaire ses "besoins". C'est un acte réfléchi et prémédité, mais pas une pulsion.C'est un drogué, qui a trouvé une sorte de satisfaction et de facilité qui lui procure des sentiments de domination, de plaisir et d'assouvissement.Pour moi il est malade et incurable. Malgré les preuves d'amour et de compréhension données, il n'a pas su saisir sa chance et se racheter. Je crois que mon amour ne peut pas être plus fort que la rupture puisque le sien ne peut pas être plus fort que ses pulsions.C'est donc la solution que j'envisage : la rupture complète et définitive (déménagement prévu ce week-end...).Je sais que nous allons souffrir : quand on perd son autre, sa moitié qui permet de ne faire qu'un, on perd l'amour de sa vie. Mais je ne peux me résoudre à lui laisser une autre chance (3, 4 ?). Il se calmera peut-être au départ, mais d'ici 2 mois, 1 ans, 5 ans, quand sera-t-il ? Il recommencera, c'est certain. Alors plutôt que de vivre dans les doutes et l'inquiétude, je prends la décision la plus difficile qui soit : ne plus vivre avec lui, mon grand amour.
Incurable? Oui et non. Ce sont des compulsions et pas des impulsions, au sens où elles ne disparaissent pas durablement une fois assouvies, c'est un tonneau des Danaïdes. Il ne se rend sans doute sincèrement pas compte de ce qu'il fait, à cause de la dépendance même qui prend le contrôle sur lui et le fait se mentir très efficacement à lui-même avant tout.Certains s'en sortent, comme c'est le cas pour moi, mais je resterai à vie "sensibilisé" au problème. J'ai acquis assez de maîtrise pour ne plus me laisser guider par tout ça, mais le danger ne sera jamais écarté à 100%. Je gère très bien et vis librement et heureux, au prix de vigilance et de réactualiser régulièrement mon honnêteté avec moi-même. Le parcours qui mène à cette relative sérénité peut être compliqué et long. Il vaut le coup pour celui qui l'entreprend, c'est certain.Tu fais le choix de ne pas supporter ce qui t'est insupportable, c'est un bon choix parce que l'amour n'a pas de pouvoir magique qui ferait de toi quelqu'un de capable d'admettre l'inadmissible. Tant mieux parce que ce serait abominable si l'amour avait ainsi le pouvoir de manipuler les gens et leurs valeurs.. Ce n'est pas non plus l'amour qui le fait avoir ce comportement, cela ne vient pas non plus directement de problématiques sexuelles, c'est un comportement de fuite comme n'importe quelle autre drogue.Te voilà à entamer de ton côté un sevrage, celui de cette relation, le chagrin d'amour est une sensation de manque et ce manque s'estompera quand ton cerveau se réhabituera à vivre sans ce stimulus... 
Merci beaucoup pour ta réponse qui m'a confirmée quelques éléments dont j'avais conscience. En recherchant sur Internet, j'ai trouvé comme site pornoindépendance.com qui est bien construit et explique en détail ce problème. J'ai posté le message ci-dessus sur le forum mais je n'ai pas eu de réponse. Et comme le site Orroz est cité plusieurs fois, je suis venue et tenté ma chance. Tout d'abord félicitations pour le site ainsi que pour les multiples articles et témoignages tous très intéressants. Ils apportent quelques réponses et on se sent moins isolée.  J'ai informé mon compagnon de ma démarche et envoyé les liens de ces deux sites. Je lui ai également fait lire mon message. Il a été soulagé de ne pas être le seul à être concerné par ce vice, et a pu se reconnaître dans plusieurs descriptions, notamment les sentiments de honte et de dégoût qui  l'envahissent après avoir été en "rendez-vous"... Il a reconnu également que ces "compulsions" étaient plus fortes que lui, qu'il ne pouvait s'en empêcher. Il se dit lui-même être un drogué après avoir consulté ces articles et se reconnaît à 100%. Est-il dans l'état d'électrochoc qui peut être le début d'une prise de conscience et d'envie de s'en sortir ? Il me dit que depuis lundi 13/09, date à laquelle j'ai discuté avec lui de ses actes récemment découverts, il n'a pas recommencé et n'en éprouve pas le besoin. Le croire ou non, je n'en suis pas à me torturer davantage avec ces questions...Mais sont-ce là les signes avant-coureurs d'une envie de guérir ? Je m'interroge. ET quand il sera seul dans son appartement loin de mon domicile, replongera-t-il ou cessera-t-il d'avoir tout perdu ? Je sais que tu ne peux avoir toutes les réponses à mes interrogations, car chaque cas et couple sont particuliers. Mais tu as l'air d'avoir connu ce fléau, et si ce n'est pas trop indiscret, de quel ordre était cette dépendance, comment t'en es-tu sorti ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ? Combien de temps a duré le sevrage ? Comment t'es tu fait aidé  (psy, forum, médicaments....) ? Je comprendrais que tu ne veuilles pas répondre à ces questions un peu personnelles, et je m'en excuse d'avance (peut-être as-tu déjà évoqué ton passé dans d'autres forums de ce site, mais je dois t'avouer que je n'ai pas lu tous les témoignages). Merci en tout cas d'avoir bien voulu me répondre.A bientôt j'espère. 
Ce forum regorge de témoignages et d'infos, le mien en fait partie, plus qu'un peu.Je ne suis pas différent des autres, ni plus fort ni moins fort, ni plus accro ni moins...Je me suis aperçu de ma dépendance à 41 ans, et je l'étais depuis l'enfance sans doute.Durant ces dizaines d'années j'ai eu le temps d'expérimenter pas mal de conneries... bien sûr la masturbation excessive et très excessive voire excessivement excessive,  mais aussi les rencontres réelles de différentes sortes... Je penser rétroactivement que toutes les compagnes que j'ai eues ont été des co-dépendantes sans le savoir, elles ont toutes subi d'une façon ou d'une autre les affres de ce que mon comportement secret induisait en moi et donc en ellesL'élément déclencheur a été de tomber sur le site d'orroz un jour où mes yeux étaient ouverts par un concours de circonstances (j'aurais pu tout aussi bien le lire et refermer la page sans me sentir concerné tant le mensonge à soi-même est puissant, mais là j'étais "en condition"...). Cela m'a fait un premier déclic, puis je me suis inscrit ici et j'ai lu, lu, relu et continué à me documenter.Bien sûr j'ai mis toutes les cordes à mon arc, il n'y avait pas d'alternative à m'en sortir, je suis allé chez le psy, en réunions de groupes de paroles etc...J'ai eu de la chance, j'ai arrêté de fumer des joints en même temps comprenant que cela me maintenait en état d'addiction et de fuite du réel, et j'ai été assez vite, en quelques mois...Mais je répète que je ne suis que relativement tiré d'affaire, je vis libre et heureux mais j'ai en oi cette faiblesse même si j'ai résolu en grande partie ce qui était à l'origine de mes dépendances, comme je crois que cela s'imprime lors du développement de la personne, enfant et ado, cela ne disparaîtra jamais, en revanche chaque jour qui passe m'éloigne encore davantage de cette merdasse.Chaque "cas" est différent, hélas il ne suffit pas qu'un type s'en soit sorti en 12 ou 15 mois pour qu'on puisse attendre la même chose de tous. Il y en a qui pataugent depuis des lustres, d'autres qui renoncent, d'autres qui cheminent et parmi ceux-là il y en a qui avancent vers la sortie à plus ou moins grandes enjambées.En tous cas, si ton mec semble avoir pris conscience des choses, c'est bien, mais tant que ce n'est pas confirmé par des actes pérennes et avec le recul nécessaire, cela n'a pas de valeur réelle.

Promène-toi si tu veux un peu partout sur le forum et tu trouveras nombre d'infos partout...

Bonjour Polka. Je m'identifie bien au parcours de ton compagnon. Moi aussi je suis un drogué de luxure, et celle-ci s'est notamment exprimée dans la conso de rapports tarifés. Quand je laisse la pulsion prendre le contrôle (et parfois il suffit d'une pensée), je perd toute maitrise. J'ai beau avoir honte et être dégoûté par  ce que je fais, je suis impuissant. J'essaye de me rétablir en m'appuyant sur le programme et la fraternité des Sexoliques anonymes qui s'inspirent du programme des Alcooliques anonymes. Aujourd'hui, même si ce n'est pas facile tous les jours, je suis libre, car je ne consomme plus et je poursuis un travail sur moi pour me libérer de toutes les pensées de luxure.N'hésite pas à suggérer à ton compagnon de venir sur ce site. Il peut aussi me contacter sans problème. Seul avec ce problème c'est très difficile d'en sortir.
Bonjour Bruno, Avant tout merci pour ton message. C'est important aussi d'échanger avec des personnes qui ont été concernées par cette dépendance. Je te félicite pour ton sevrage de 3 mois et 1 jour, et j'espère que tu t'en sortiras. C'est une réelle souffrance pour celui qui fait et aussi pour celui (ou celle...) qui découvre et partage cette face cachée de l'autre. J'ai dit à mon ami que j'étais inscrite sur ce forum et lui en ai lu la réponse de Mondom. Pour l'instant, il s'informe sur les sites que j'ai cité plus haut dans mon message, mais il est vrai que correspondre avec quelqu'un ayant vécu la même chose pourrait sûrement l'aider. Je lui en parlerai. Tu parles du programme Sexoliques Anonymes. C'est sur internet ou s'agit-il de réunions collectives dans des villes qui ont cette possibilité ? Si ce n'est pas trop indiscret (ne réponds pas si tu le veux, je m'en excuse d'avance), comment as-tu eu le déclic pour t'en sortir, pratiquais-tu depuis longtemps ? Et ce travail que tu fais sur toi, le fais-tu avec l'aide de médicaments, de thérapeutes ou avec le programme des Sexoliques anonymes ? Merci de m'avoir lue et répondu. Je me sens moins isolée face à tout ça. 
Bonjour roul, Merci de me répondre. Tu dis avoir rechuté après 2 ans, et là tu es à nouveau en sevrage. Depuis longtemps ? Comment as-tu eu le déclic ? Si ce n'est pas trop indiscret, quelles ont été les raisons de ta rechute ? Tu fréquentais les sites internet ou tu es allé plus loin (comme mon compagnon qui trouve des filles complaisantes sur internet pour des relations rémunérées...) ?Il est vrai que décrocher doit être long et terriblement difficile, alors comment y arrives-tu ? Par quel moyen arrives-tu à décrocher et ne plus être tenté ?  j'ai tellement besoin de comprendre et d'essayer d'aider mon ami, même si l'avenir avec lui semble réduit à néant... Comme tu dis, parole de junkie reste parole de junkie, et il m'avait déjà promis tellement de choses....  
Bonsoir Polka,Je fais partie de celles qui qui ont rompu, pour de vrai ;-) Tu déménages ce week-end ou pas, est-ce  un ultimatum que tu lui fais au travers de ce site ?Quoiqu'il en soit je te souhaite bon courage, les témoignages ne vont pas être encourageants, mais vont quand même te permettre d'y voir plus clair...Me concerant, cela fait 4 mois que c'est fini, et je souffre, je souffre peut être aujourd'hui plus du traumatisme de la trahison ; cauchemards, que du manque de lui (oui, mais qui est-il en fait ?!!), une chose est sûre ; je l'aime toujours et j'en souffre aussi... côté positif : fini les  tremblements , les palpitations, les sujets évités pour ne pas le voir me mentir... bref je suis hyper sereine, à part ces maudits cauchemards !!!@+Sophie

 

Pour ma part, il a également été trouvé un prostitué sur internet avant de courir chez lui... C'est le fait que ce soit ''premedité'' qui aujourd'hui fait que je ne le supporte plus. Plus rien. Qu'il me touche, me parle... en plus d'avoir eu toutes ses photos, ect... 

Et pour ma part, une rupture serait l'idée la plus simple, je cherche un appartement... j'en ai marre de souffrir..

Re, polka. Tu sais, ce n'est pas super important de savoir si chacun a franchi le pas du réel ou est resté dans le virtuel, avec des relations gratuites ou payantes, hétéro, bi ou homo etc...De même que ce n'est pas très important de savoir s'il regarde plus de la zoophilie, du SM, des filles seules ou du gang-bang etc...Ou sur quel site de rencontre il est inscrit et s'il y a des spécificités selon le site. Cela ne représente pas grand chose comme circonstances.C'est un peu la hasard, de plus ce comportement n'est pas purement sexuel, je pense que ce n'est pas très lourd de sens. Je pense surtout que, quel que soit le parcours et les expériences, nous sommes tous similaires dans notre addiction.Statistiquement, peu importe de faire des pourcentages, nous sommes nombreux à nous être cantonnés au porno, de même que nous somme nombreux à avoir fait d'autres choses. Sur le forum, on trouve des témoignages de personnes qui sont allées voir des prostitué(e)s, des qui ont eu des relations légères avec des femmes ou des hommes, des hommes qui se travestissaient, des agressifs et des doux... Qu'importe le vin, pourvu qu'on ait l'ivresse n'est-ce pas.Ce n'est pas une question d'indiscrétion de pudeur ou de honte, ici on est relativement au-delà de ça, on a à peu près tous compris qu'on était "malades" et notre but c'est de nous rétablir. Il semble bien que ceux qui avancent le plus sont ceux qui utilisent le plus d'outils, comme les psys, les réunions de groupe de parole (dasafrance.free.fr pour trouver des infos) etc, et qui le font de leur propre chef et pas pour suivre les préceptes de quelqu'un d'autre...Je te conseille de lire tout plein de sujets ici, tu trouveras des tas d'éléments de réponse...
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