Dépendance sexuelle

Version complète : J'ai des doutes
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Mondom, Je découvre ton post à l'instant parceque j'étais en train de te répondre sur ton nouveau topic. donc ma réponse est là bas. pour ce qui est des points plus perso me concernant moi directement... Oui j'oscille, sans arret même, entre ce qui me semble évident parfois et le contraire le lendemain. j'ai toujours avancé comme ça et c'est fatiguant. Mais je suis turlupinée depuis le début par la même question que deapici... dépendance ou non? Si j'écoute ce qui est dit ici : oui dépendance, si je l'écoute lui : non pas dépendance, hédonnisme, jeu etc... Si je lis ailleurs : c'est normal, tous les hommes le font et les femmes sont des emmerdeuses à vouloir s'immiscer dans leur intimité... Si j'écoute la seule amie à qui j'ai osé me confier : c'est un monstre, il faut que je le foute dehors... Si j'écoute ma psy, c'est un comportement un peu déviant mais je ne dois pas y voir qqchose de grave, je dois dédramatiser, c'est son imaginaire à lui... Et si je m'écoute moi? Ben je doute à mort parceque tout n'est pas si simple et qu'on ne peut pas forcemment tout ranger dans des cases. Le fondement de mes doutes, c'est que, contrairement aux inscrits et aux témoignages de co-dep que je lis ici, nous avons une vie sociale, des rires, des sorties, du dehors et que cette dépendance ne régit pas sa vie, elle occupe ses moments d'inactivité. Parceque je sais qu'à chaque séance de "matage" ou de téléchargement ne correspond pas necessairement de masturbation, parceque je sais aussi que depuis des années de pratique, il télécharge toujours les mêmes choses et recherche toujours les mêmes choses, du "porno classique" si je puis dire, rien de trash, rien de déviant en soi si ce n'est des scènes de cul "basiques" pour ce genre de film. Alors oui, je continue de m'interroger et parcequ'aussi ma nature est ainsi faite que je me remets toujours en question et évite d'avoir des jugements tranchés. je suis une femme, je ne sais pas bien comment les hommes fonctionnent en fait mais je sais qu'on fonctionne pas pareil, je me demande juste jusqu'où ce postulat est valable dans le respect de nos différences. Après, non, je ne me voile pas la face, je sais que ce qu'il fait n'est ni franchement sain, ni "normal", je me demande juste "jusqu'où c'est anormal, dans quelle mesure" et je tente d'en évaluer les conséquences réelles pour lui, pour moi, pour nous.  Seulement parfois aussi, comme en ce moment, je tente juste de capituler parceque je n'y peux rien et que si je ne peux pas lui enlever ces idées de la tête, je peux sûrement les faire sortir de la mienne. et puis parceque j'en ai marre de passer mon temps à me reluquer le nombril devant ma psy ou seule à tenter de comprendre pourquoi moi, je souffre alors que le problème ne vient pas de moi. J'ai juste envie de passer à autre chose.Tu as donc là, peut-être, une explication de ce que toi, tu appelles mes revirements. Je ne sais pas si je suis dans le vrai ou non mais en fait, je n'espère rien mais ne desepère plus non plus. je veux juste être bien, être moi, être libre...Nina
"Donc dépendance ou pas? Je crois que c'est une mauvaise question. La vraie question est plutôt de savoir s'il s'agit juste d'un usage récréatif comme dans certains couples ou bien de quelquechose d'un peu pathos avec des graduations peut-être. s'il s'agit d'un besoin, on n'est plus dans le "récréatif" et si on n'y est plus alors on est dans le pathos. Après, nous avons tous des cotés pathos, je crois, liés à nous, à notre histoire personnelle...""je me demande juste "jusqu'où c'est anormal, dans quelle mesure" et je tente d'en évaluer les conséquences réelles pour lui, pour moi, pour nous."Bah oui ! c'est bien pour ça que je me demande comme toi en quoi ma vision des choses est-elle bien légitime ? Comment savoir si c'est pathos ? On me dit à juste titre que je n'arriverais pas à le savoir tant qu'il ne se posera lui-même la question... je l'intègre. Mais comme Nina, je ne peux m'empêcher de me poser tout le temps des questions, de remettre tout en question, de voir les choses sous tous les angles... et puis finalement notre empathie finit par tout rendre confus ! à force de trouver "acceptable" tel ou tel point de vue, on se perd, et surtout on perd de vue le "pourquoi" de la question initiale...Pourquoi j'en souffre ? c'est peut être par là que je devrais commencer... me recentrer sur moi !Concernant ce qui est "normal" ou "anormal", je ne crois pas à ces notions-là... normal au nom de qui, de quoi ? Mais c'est peut être bien là un des problèmes sur la compréhension des comportements humains..., on n'a plus de repères sur ce qui fait la "normalité". Je ne veux pas dire que c'est un mal, je ne souhaite surtout pas être soumise à UN seul mode de pensée, au secours la dictature !! Ce que je veux dire, c'est qu'il y a tellement tout (et n'importe quoi !) aujourd'hui qu'on sait plus trop bien sur quoi fonder nos valeurs. "Moi je partage telles valeurs, mais celui d'en face pas du tout..." la compréhension des uns et des autres est alors bien difficile...Mais là je dérive sur autre chose. Avec mon conjoint, j'ai l'impression de partager les mêmes valeurs fondamentales, mais finalement peut être n'avons-nous pas la même conception sur certaines d'entre elles ? peut être conçoit-il le respect comme-ci et moi comme-ça... bref, j'arrête là, mes neurones commencent à fatiguer... ils partent jamais en vacances ceux-là ! [img=../../../uploads/smil3dbd4dcd7b9f4.gif" border="0]" width="25" height="24[/img]
 Mais pourquoi tout est en italique ??? c'est pas comme ça que j'avais fait ! c'est pas très grave, mais c'est moins lisible...C'est parce que je suis trop longue ?
Non, tu n'es pas trop longue, c'est sans doute que tu as utilisé la fonction "citation" ou quelque chose comme ça, et après tout s'est retrouvé formatté ainsi... Ce n'est pas grave. Moi-même je n'utilise pas tous ces outils html parce qu'ils buggent et surtout... Je ne sais pas m'en servir et n'ai pas envie de m'y pencher, j'ai déjà assez de trucs et de machins à m'occuper!J'ai remis ton texte en normal (pas italique), tu pouvais le faire en faisant "éditer" en bas du post, puis sélectionnant tout le texte, et cliquant sur l'icône "italique"...

Si tu es ok, je supprimerai ensuite ces deux messages, le tien et le mien, inutiles pour la discussion!

Je comprends très bien tous ces questionnements. J'ai passé toute ma vie à me forger une "philosophie" personnelle et autodidacte, dont j'étais très fier, pétrie de ce genre de questions en forme de cul-de-sac et de déductions pseudo-logiques fumeuses, encensant le "tout et son contraire" comme l'entropie de l'univers, trouvant des justifications suprêmes à toutes les contradictions, dualités paradoxales etc... Finalement, fabriquant le tout de toutes pièces, m'enfermant dans tout ce magma informe qui ne mène pas bien plus loin que le bout de mon nez... Sans avoir les aptitudes de Pinocchio, si ce n'est le mensonge.Et aujourd'hui, m'étant un peu rétabli de ma dépendance sexuelle  et aussi cannabistique et aussi (surtout?) affective qui me faisait me complaire dans ces circonvolutions neuronales, j'ai une vision des choses différente, moins centrée sur mes propres élucubrations, ou je ne monte pas chaque question en quête d'absolu. Beaucoup de ces questions existentielles, je ne me les pose plus, ou plus de la même façon... C'est reposant de simplifier un peu, de revenir à un certain pragmatisme, sans oublier pour autant que je ne suis qu'un pauvre être humain avec ses limites...Mon grain de sel à moi:Qu'est-ce qui est normal etc, ben... Chais pas, ça veut pas dire grand-chose, ce débat est vieux comme le monde, en effet, la réponse la plus adaptée pourrait être "ça dépend" ou encore "faut voir"... En fait, je pense qu'il est plus important tout simplement de se demander "qu'est-ce que je ressens, moi?". Il est inutile de se demander si ce qu'on ressent est "normal, inadapté, pathologique, encombrant pour les autres, autoritaire ou ingérent", etc, surtout tant qu'on n'a pas de réponse solide et claire à cette question de "qu'est-ce que je ressens". Je me mets à la place d'une co-dep, et je me dis "mon mec se branlouze à longueur de temps devant des putes plus ou moins virtuelles pendant que je poireaute dans ma vie à côté de lui", et plutôt que de me demander "comment dois-je faire pour ménager la chèvre et le chou, pour pas lui faire de mal mais ne pas souffrir" etc, je me demande ce que je ressens. Suis-je prête à accepter tout ça? Si oui, pourquoi? Dois-je faire une pesée de pour et de contre? Quelles conséquences tout cela a-t-il? Où en suis-je avec tout ça?  Le tout le plus sincèrement possible et sans me forcer à prendre en compte tout plein de détails corollaires, de circonstances atténuantes ou aggravantes, de"oui, mais..." qui ne sont pas la base de ce que je ressens mais éventuellement des réflexions que je pourrai porter après avoir clarifié cela.Je ne donne pas de conseil, difficile pour moi de me substituer vraiment à vous autres bien sûr... Mais de lire "les hommes et les femmes ne fonctionnent pas de la même manière et c'est pour ça qu'on ne peut pas se comprendre, je n'y crois pas, pas à ce titre-là en tout cas, pas pour justifier de ne plus savoir où on en est. Parce que si on pousse ce raisonnement, il n'y a plus d'option, plus de couple, plus de transparence, plus de connivence, de compréhension, de complicité, plus de relations sexuelles, plus d'amour, ou alors juste l'homosexualité? Je vais sûrement un peu loin comme j'aime bien faire... Mais tout ça me dérange un peu.Tenez. Tout à l'heure, j'ai glandé sur le trottoir d'une rue passante de Paris, en attendant quelqu'un pour mon travail. Il y avait des passants et des passantes, donc. J'ai repensé qu'il y a pas si longtemps, j'envisageais plus ou moins des histoires sentimentales/sexuelles avec les femmes en me disant "j'aurais pu tomber amoureux de celle-ci, ou de celle-là" etc. Aujourd'hui, cela ne me fait plus du tout ça, je suis en couple et je suis conscient de mon choix et je l'assume avec bonheur et sérénité, même si je ne sais pas de quoi demain sera fait cela n'entame pas ma confiance en la vie et en elle et moi. Pourtant, objectivement, il reste probable que parmi ces passantes, il doit y en avoir une quantité avec qui dans un autre univers j'aurais pu être en couple. Simplement, cela n'arrive pas, parce que la vie est unique et passe par un seul parcours. Alors je peux regarder ces femmes, les trouver belles sans équivoque, concupiscence ni manque de respect, sans me faire de film, en sachant que tout le monde est ensemble sur la même planète, tout simplement, et que tout ça est "normal", en fait partie...

Alors qu'un conjoint soit pornodépendant, c'est peut-être "normal" ou pas, ça s'appelle dépendance ou pas, la question qui se pose est "que puis-je, que dois-je en faire?" et il faut arriver à faire se poser cette question dans le concret et le réel tout simplement. Et continuer sa route avec un peu de visibilité, même si elle reste sinueuse!

Ok, je vois ce que tu veux dire. Il faudrait que je me concentre un plus sur ce que je ressens, et ce que je peux en faire de manière concrète. C'est vrai que c'est beaucoup plus simple vu comme ça, mais pour ma part y a encore du boulot pour que j'arrête avec mes tortures neuronales !!merci en tous cas.Et oui, tu peux jeter les messages inutiles à la discussion !A plus,deapici
Citation : Si je sors, pourtant j'évite un maximum,mais pour mes fiIIes, ex, j'ai eu un diner bouIot, pas partie Iongtemps, je sais que ce n'est pas de Ia "JaIousie" qu'iI ressent, iI m'envoie jusque 5 sms, sans compter ses appeIs, iI m'attend devant Ie portaiI, iI m'envahit totaIement, si bien que tension, et si bien que Ia prochainne fois Je couperai ce portabIeEt iI me dit, tu vois avant, avec ce stress de ton absence(en tout 4 heures) j'aurais été me MB,et de Ie voir ainsi, je me suis dit, **bah t'aurais mieux fait"

 Je rebondis dans ce topic sur ce que tu as écrit Free.C'est exactement ça dans mon couple, bien que mon compagnon soit encore loin de l'effort du sevrage. Il est dépendant affectif. Il l'a toujours été avec moi. Lorsque je suis au bureau, il m'appelle plusieurs fois et m'envoie des sms. Lorsque je sors ou rends visite à mes parents, il n'a de cesse de m'appeler. Au bureau je fais parfois des horaires extensibles,  ce qui m'amène à rentrer vers 21h00 voire 22h00 (et d'autant plus depuis que j'ai découvert sa dépendance), entre 18h00 et 20h30 il m'appelle toutes les cinq minutes pour savoir quand je rentre. Je viens de me rendre compte de quelque chose grâce à ton post : mon compagnon agit comme un enfant très jeune ou un animal qui s'ennuie, lorsque je ne suis pas là.  Il a recours au sexe virtuel comme un chien rongerait le mobilier ou un enfant pleurerait parce qu'il se sent abandonné. Désolée pour cette comparaison, mais c'est pour illustrer la question de la gestion du temps et de l'anticipation : sans notion de temps, un très jeune enfant ou un animal de compagnie sont incapables de se projeter dans le temps et d'anticiper. Une heure leur est infinie. 

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