Salut à tous, Ca fait un sacré long moment que je ne suis pas revenu par ici. Je vais essayer d'être concis. J'avais il y a de ça peut être 6 ou 7 ans laissé un long témoignage sur mon parcours. Aussi je vais pas vous retanner avec tout ça.Je voulais simplement vous faire part de mes dernières avancées et autres gadins.J'ai été opéré d'un cancer du Pancréas en juin 2011. Je pensais avoir chasser la bête il y a encore peu de temps et puis la vilaine est réapparue. 6 métastases aux poumons. Actuellement je suis en chimio sous Folfirinox, un truc qui vous démonte lentement mais sûrement.Là j'en parle presque avec légèreté mais cela a été un véritable séisme d'une magnitude insupportable. Et d'ailleurs rien n'y a résisté. Mon couple qui comptait tant pour moi a explosé en plein vol, je me suis effondré. Littéralement.  Et aujourd'hui, tant bien que mal j'essaie de ressortir la tête de l'eau.Je suis pas là pour vous parler de mes ennuis de santé mais plutôt de mon parcours de dépendant sexuel.Depuis ma dernière connexion, très rares ont été mes rechutes. Les dernières en date ont pourtant été vraiment douloureuses.Cela a beau ne rien m'apporter (ça fait pourtant un moment que je le sais) il a quand même fallu que je déconne par 2 fois. La première j'ai envoyé un sale message à un sale contact que j'avais depuis des lustres et avec lequel j'avais même jamais échangé. Cela remonte à 4 ou 5 mois je sais plus. La deuxième je me suis inscrit sur un site de merde pour m'en désinscrire aussitôt. C'était mi Août je crois.Pas de quoi fouetter un chat direz vous  sauf que, comme toujours, ma femme s'en est rendue compte. Ses propres peurs sont devenus certitude que je lui mens depuis toujours alors que c'est faux. C'est depuis qu'on est ensemble que j'ai pris conscience et que je me bats contre cette fichue dépendance. Et je suis fier d'avoir si longtemps su lui résister. Alors ces 2 conneries  sont comme des actes manqués qui ressemblent quand même à s'y méprendre à quelque chose de presque volontaire. Pourquoi alors ?Il y a 10 jours elle m'a quitté alors qu'à bout de tout, je lui ai mis une claque. Elle m'avait toujours répété que je jour où je lui en mettrai une elle me quitterait, c'est ce qu'elle a fait. Avec le recul je pense qu'il fallait au moins ça pour qu'elle le fasse. L'aimer comme je l'aime c'était tout bonnement devenu invivable. Elle est bipolaire et la voir souffrir comme ça, suspendue aux scanners bi mensuels, la voir pleurer, si fragile, imaginer ce qui pourrait advenir d'elle si jamais j'devais partir , la voir déconner aussi. Ca + ça + ça = clap de finPour donner corps à ce que j'écris je vais aussi vous raconter ce qui s'est passé par la suite. Lundi dernier je suis allé voir celui qui fut quand j'étais môme mon prédateur à moi. Celui qui m'a abîmé, sali presque pourri. Mon parrain de pédophile. J'ai décidé d'y aller le soir où j'ai giflé ma femme. J'ai donc bouilli pendant 4 jours et la veille de ma chimio j'ai enjambé mon bolide motorisé et j'ai foncé. Près de 3 heures de route plus tard et après avoir parcouru des contrées qui me rappelaient bien des souvenirs, je suis arrivé. Enfin. Epuisé mais content d'y être.  Et là ? Et là ben j'ai fait c'que j'ai fait vivre trop souvent à mes proches. Je les ai pourri lui et sa mère. J'ai gueulé, tapé du poing. Je les ai harangué, maudit. J'ai pleuré, gémi, grogné. Et j'ai fini par obtenir ce que je voulais. Un Euro symbolique pour preuve de sa culpabilité. Pour la première fois de ma vie j'ai eu l'impression de gueuler au bon endroit et croyez moi ils en ont pris pour leur grade. Je les ai laissés anéantis. Elle, cette mère tant protectrice et complice et lui cet abruti. Là avec le recul je me dis plusieurs choses.1 J'ai fait vivre à mes proches quelque chose qui ne les concernait finalement pas2 Le couple reste le terrain de jeu idéal pour reproduire nos vieux schémas (honte, culpabilité, remords & souffrance)3  Pour me donner le plus de chances possibles, j'ai cherché l'apaisement, quoi qu'il m'en coûte4 Quand on est déglingué comme je le suis, faut en chier pour s'en sortir6 Il y a toujours de l'espoir, toujours, croyez moi   bien à vous......................  

Bravo pour ce témoignage, et ce combat difficile contre la maladie. C'est avec beaucoup de courage que tu expliques ton histoire et je dis respect pour cette force que tu as dans ce moment difficile. De plus c'est plaisant de lire, que malgré deux petites rechutes, tu es pratiquement sortie de ta dépendance et de tous ce qui va avec. Bon courage pour la suite et que tu viennes régulièrement poster parmi nous.

merci...est le seul mot...ta conclusion est touchante...Ma sœur et ma femme m'ont sensiblement dit la même chose...Pas parce que tu as souffert à 5 à 16 ans ans que tu dois toujours revenir et raconter cela...pas cela ta vie...passe à autre choses...29% de ma vie...à soufrir sans pouvoir agir...et le reste à ruminer....bref faudrait que je trouve le % de vie libre...et heureux...Je sais que c'est pas ici ou en thérapie que je le trouverai...faut s'appliquer à être autre chose qu'un giflé ou gifleur..salut

Midnite, Ton témoignage est vraiment très touchant. j'admire ta combativité et ton courage ! Vraiment tu peux etre fier de ta révolte ! Sans doute que cette étape avec ton parrain etait essentielle, tu vas pouvoir maintenant avancer et te reconstruire enfin.

 Te tout coeur avec toi, lache pas.

merci de ton poignant témoignage, ton courage est précieux, que d'espoirs a te lire!!!...

Y'a pas que des bonnes nouvelles dans ce que tu racontes, mais ton honnèteté et ta sincérité emportent l'adhésion, parmi tous les nouveaux romans de cette rentrée littéraire chargée...