Bonjour,

J'ai 28 ans et ai toujours eu une sexualité très active, toujours en quete de nouvelles sentations. Plutot beau garçon et charmeur, le jeu de la séduction m'a d'abord conduit à répéter les adultères, en me donnant de fausses excuses. La pornographie sur internet a débridé mon imagination, ce virtuel fantasmé m'a intéressé aux pratiques très hard, fistfucking et autres, et une cyber pornodépendance est née très progressivement, insidueusement à mon insu.
Les "amours" de ma vie furent de plus en plus libertins et les situations plus cocaces, lieux, pratiques, mais aussi prise de photos et de vidéos. Ces images prises étaient vécues comme un jeu excitant dans un premier temps, puis inconsciemment, l'image de la femme aimée se dégrade. Après la rupture, suite à la découverte de sites publiant des photos d'amateurs, d'exhibition et de photos volées, j'ai voulu mettre en ligne mes ébats avec mon ex, l'espace d'un instant, celui d'une branlette. J'ai pris soin de ne rien afficher qui pourrait permettre de nous identifier, et ai retiré les images très vite après, avec un sentiment de culpabilité et de honte. Pourquoi? Je pense un manque de confiance en moi, une fuite face à mon incapacité à gérer mes sentiments, mes pulsions, et à communiquer de facon authentique et réciproque avec ma patenaire, comme une autoprotection personnelle pour me persuader qu'en cas de coudure, je n'accordais pas tant d'importance que ca à ma compagne.
J'ai répété cela avec mon deuxième amour, puis avec mon troisième, dont mon incapacité à entrer en connexion avec ma compagne dont la malice, liée à une incroyable candeur et pudeur a perverti mon esprit jusqu'à atteindre des limites qui m'ont fait comprendre que j'avais un sérieux problème. Le retour systématique à ces sites et cette pratique, la scénarisation perverse croissante, la fréquence augmentant, ainsi que le temps d'exposition dans le but d'obtenir des commentaires matières à fantasmes, une dédramatisation liée à l'immersion dans ces sites malsains, m'ont conduit à laisser les photos en ligne un mois durant, en indiquant le vrai prénom de ma compagne et de mes ex, et laissant deviner leur visage. J'ai échangé des mails avec les internautes qui commentaient les photos et les invitais à éjaculer dessus en me faisant passer pour elle.
Ma copine a trouvé le dossier par hasard... Imaginez ce qu'elle a pu ressentir. Je la dégoute, j'ai cassé quelquechose en elle, elle me hait, il est trop tard, je ne peux rien rattraper, elle refuse de me parler si ce n'est pour me lincher, légitime...
Déjà instable, exilé loin de mes repères, lieu de vie et travail oppressants, rupture, déménagement, déposition au poste, menace de communication à mon entourage (elle connait mes ex) et de dépot de plainte, certaines personnes sont au courant. J'ai tenté d'en parler à un ami pour m'aider, sur les conseils de mon ex, mais meme réaction: incompréhensible, dégout, rejet et impuissance. Je n'ai jamais voulu lui faire de mal pourtant, c'était mon coté obscure qui se manifestait chaque fois qu'une situation devenait ingérable, mais que je pensais totalement virtuel et représentait mon échapatoire face à la frustration de l'incompréhension de ses réactions parfois, et l'innaccessibilité qu'elle s'appliquait à entretenir quoi que je puisse faire.
Une drogue, une dépendance, dont je dois me défaire, je fais tout ce qu'elle m'impose mais ne sais pas quoi faire pour réparer au mieux le mal que je lui ai fait. Je dois consulter un psychologue, si vous en connaissez un bon dans le sud de paris qui est remboursé et pas trop overbooké...
Aujourd'hui j'ai perdu toute estime de moi, toute confiance en moi, quand je croise un ami, je me demande s'il sait et ne va pas me cracher au visage, je me demande s'il ne répond pas à mon appel, si c'est parce qu'il ne veut plus me parler, je me demande si mes parents et mes amis sont au courant, si elle va décider de porter plainte. C'est invivable, je n'arrive pas à regarder les gens en face, à peine à me regarder dans le mirroir. Quelqu'un est-il passé par là, en est-il sorti? voudrait-il me parrainer? ou m'aider d'une quelconque facon?
A ceux qui sentent qu'ils suivent le meme chemin que moi, arretez tout avant de tout perdre. Estimez les femmes, et traitez les comme tel, l'excitation d'une situation perverse ne peut ete que néfaste, à elle, à toi, à vous.

Bonjour Pïoupiou.

Ici personne ne te jugera , et si tu sens que le regard des autres fait penser que tu n'es plus accepté dans la vie de tout les jours , ici sur le forum , tu seras accepté mais tu dois aussi accepter les conseils et autant que possible les appliquer. :-)

Le jour ou quand tu te promèneras dans la rue en étant serein ce n'est pas le regard des autres qui va changer : C'EST TOI !

Beaucoup de personnes ( comme moi même )ont eu les mêmes problèmes suite à la dépendance :
Gène , honte , pas d'estime pour soi ,un manque de confiance et un paradoxe entre ce qu'on pense réellement des femmes et ce qu'on accepte dans les vidéos dégradantes.
Et donc une sorte de " faim bestial" d'en vouloir toujours un peu plus.

Tu as donc bien fait de t'inscrire ici en tout cas , c'est un premier pas , le deuxième c'est de t'éloigner du pc , voir un psy ( je ne peux pas t'en conseiller ,je ne suis pas de ta région ) Et aussi d'autre conseils que les plus anciens pourront te proposer .


N'hésites pas à visiter le site d' Orroz ( et l'ancien forum )
http://www.orroz.net
les témoignages y sont autant intéressants qu'important .

Je te conseille aussi la méthode R.I.P

LIEN BRISÉ

ça ne peut que t'aider .
Bon courage , la vie sereine est devant toi .

Merci Cilaga, ces encouragements me permettent de commencer à croire en moi, j'ai lu la méthode RIP, encourageant également, il me reste à l'appliquer maintenant et à conserver cet état d'esprit à chaque instant!

A bientot,

Pioupiou

Bienvenue pioupiou et merci de ton témoignage qui vient me rappeler que la dépendance peut faire chuter assez loin dans l'obscur - c'est ce qui m'est aussi arrivé en tout cas. Je suis quelqu'un de très compulsif, très obsessionnel, mais je sais aussi qu'il est possible de voir la lumière, un jour à la fois, chaque fois que j'éviet d'enclencher la machine à compulser. Aujourd'hui, je n'ai pas cherché me connecter sur un site porno nic cherché à m'exciter sexuellement sur le net, ni à faire de rencontres. C'est le principal, d'autant que je n'ai pas bu d'alcool. Émotionnellement, en revanche, ça ne va pas fort. Mais je sais que je suis sur le bon chemin.
Je fréquente des groupes dits en douze étapes, notamment les Alcooliques anonymes et les Dépendants affectifs et sexuels anonymes (DASA). Pour ces derniers, si tu es en région parisienne, tu as l'occasion de pouvoir les fréquenter (cherche, y'a l'adresse de leur site quelque part sur le forum). Je te le conseille vivement.

Courage à toi. :Hello: :-)

Merci pour ta réaction.

Ca fait deux semaines que je ne peux pas parler de ca sans m'empecher d'y penser. Je ne veux surtout pas le dédramatiser mais bien l'exprimer pour l'exorciser. J'ai vu les groupes et ai envoyé un mail à un organisateur de rencontres, j'ai essayer de joindre le DASA par téléphone, mais ca avait l'air périmé, le message téléphone trop long parlait du programme de 2005alors j'ai coupé... Alors si tu as une bonne adresse, ca peut etre utile, je n'ai pas fini de chercher, mais je n'y suis pas encore. J'ai pris deux rendez vous/rencontre cette semaine avec des psychologues traitant ce genre d'addictions. Le contact téléphonique était bon, j'espère qu'un des deux saura me toucher, meme si c'est à moi de faire le travail, le choix du guide me parrait essentiel.

Bien du courage à toi, et félicitations pour aujourd'hui, mais ce n'est bien qu'une bataille dont il ne faut pas s'ennorgueillir mais se rendre compte de ta capacité à lutter contre les compulsions, les plus gros efforts sont surement au début et au moment de l'excès de confiance où on voudrait se croire trop vite guéri.

J'ai vu dans une série un enchainempent de quatre mots qui m'ont semblé éloquents. Cela traitait de la maladie grave qui affecte quelqu'un, si les symptomes étaient physiques, l'analogie me semble cohérente: le processus décrit ressemblait à "déni, acceptation, désespoir, guérison". Je crois que je ne suis pas très loin dans ce processus, mais j'ai bon espoir que cela puisse se résoudre rapidement et ne pas constituer un élément majeur de ma vie.

Au plaisir d'apporter et recevoir du soutien! Bye

Salut Pioupiou,
très bon réflexe que d'aller voir un psy (c'est aussi mon cas).

Cela va bientot faire 4 mois que je vois le mien (à compter d'une séance par mois) et cela m'aide vraiment beaucoup.
En fait il m'aide surtout à ne pas retomber dans mes dérives (ce qui serait encore plus facile qu'avant vu que maintenant je suis seul dans mon appart, donc plus personne ne peut me surprendre...), surtout que je travaille dans l'informatique et que chez moi j'ai 2 PCs.
Pour le moment au niveau mental (tristesse après séparation, honte, manque de confiance en soi...) je ne pense pas avoir beaucoup évolué, mais comme me l'a dit mon psy, il faut d'abord traiter le problème, ensuite le mental reviendra.

Je te donne mon sentiment vis à vis du psy :
- 1 séance c'est vraiment court (après ma première séance j'étais énervé car je n'avais pas pu tout lui raconter), mais ça fait vraiment du bien de parler, de lacher un peu la pression, même si ce sentiment de soulagement s'estompe rapidement(pour ma part du moins).
- Il faut que vous ayez une relation de confiance, tu dois donc tout lui raconter, même (et surtout) les choses dont tu as le plus honte, cela lui permettra de mieux t'analyser, donc de mieux t'aider.

Voilà, je te souhaite bon courrage pour la suite.

++

Hello Pioupiou,


Tu dis dans ta réponse à Cigala que maintenant, il n'y a plus qu'à conserver cet état d'esprit tous les jours.

Je veux pas péter l'ambiance, mais c'est complètement impossible.
Démocrite disait qu'on ne peut pas se baigner deux fois dans le même fleuve. Façon de dire que tout change, et nos états d'esprits de même.

Perso, la dernière fois que la compulsion est montée, j'ai lutté pied à pied (ou plutot pensée par pensée), et j'en ai chialé tellement c'était dur.
Mais j'ai tenu, et la compulsion est partie.

Si j'avais un conseil, ce serait : "mieux vaut chialer que craquer".

Bon courage à toi, et à moi et à tous

Du nouveau: j'ai commencé à voir un psy, enfin deux...

Les séances programmées de 60 minutes ont en fait durer 90 minutes, je suis intarrissable. Je me suis surtout présenté sans chercher à cacher quoi que ce soit bien sur, ai présenté les faits et ce qui me parraissait etre des évènements marquants dans ma vie qui auraient pu me conduire à mon problème. Je n'ai pas exposé les choses de la meme facon aux 2 psys, plus timide et maladroite avec le premier.

Ces séances m'ont fait du bien, pouvoir exprimer quelquechose dont on a honte et qui est entendu sans jugement, mais considéré comme un élément de ce qui nous porte préjudice, dans le but d'erradiquer ce préjudice, est pour le moins réconfortant et, toute proportion gardée, libérateur.

Il me semble que ces séances permettent d'exprimer un sentiment de malaise, de mettre des mots sur ce que l'on ressent, de l'analyser tant bien que mal, mais avec une réelle réflexion, premièrement sur la facon de considérer les actes, puis sur leur origine psychologique, leur motivation le pourquoi de ces actions.

Lors de ces séances, je me suis présenté: moi, ma famille, mes amours passés: un petit bilan que j'ai exposé, jamais interrompu, mais entrecoupé lors des blancs par de courtes phrases du psychologue non culpabilisatrices et tantot questionnant sur la motivation qui justifiait mes actes, pour que je me comprenne, ou plus rarement pour me demanderde compléter mon exposé avec un point que je n'avais pas abordé.

J'ai donc vu 2 psys, car je cherche la personne la plus à meme de m'aider. L'un est un homme, l'autre une femme, et je me demande dans quelle mesure leur sexe peut avoir une influence sur ma facon et ma capacité à communiquer avec eux. J'ai l'impression d'exposer tout sans complexe, grace à leur écoute attentive à tous deux, mais est-ce vrai???
Je me dis qu'avoir une femme devant moi me renvoie plus au point de vue de mon ancienne compagne, cela peut etre une source de responsabilisation altruiste, mais je crois qu'il convient de considérer le sujet depuis mon point de vue personnel dans un premier temps, pour que je ne le fasse pas pour l'autre mais pour moi, pour intégrer complètement la bonne mentalité, et non pas pour m'empecher de blesser une autre personne. Eviter de faire du mal à la personne que j'aime, un point pourtant également essentiel, se fera tout seul par la suite si ma facon de considérer les choses évolue en mon fond intérieur.

Un autre élément qui rentre en considération est leurs honoraires, l'un étant deux fois plus cher que l'autre, malheureusement pas en faveur de celui qui me semble le plus adéquat.

Les deux travaillent dans le meme cabinet, l'homme sait que j'ai vu sa collègue et ne m'a pas proposé de rendez-vous, comme je lui ai dit qu'il fallait que je réfléchisse à la personne avec qui je souhaitais poursuivre les consultations. Aujourd'hui je dirais que c'est lui, mais l'importance du budjet à y consacrer justifie-t-elle cette préférance due à la pertinence des retours que j'obtiens, dans la mesure où le bénéfice que j'en retire est pour l'instant majoritairement due à l'expression quasi intégralement personnelle de mon ressenti. Il est certainement trop tot pour le dire, mais j'ai envie de reprendre un rendez-vous avec l'homme sans pour autant écarter la femme.

Que dois-je faire??? Merci pour vos conseils

Je voudrais dire à ceux qui hésitent à aller voir un psy: allez-y! C'est une oportunité de résoudre son problème qu'il ne faut pas négliger, c'est tout ce qu'il faut savoir, le reste ne compte pas, si on peut se le permettre financièrement bien sur...

Moi je ne lache pas l'affaire, ma rupture avec ma copine avec ses propos culpabilisateurs fut très catratrice, et ma libido en est gravement affectée, j'associe le sexe avec la perversion et culpabilise de regarder une fille en me disant qu'elle est belle. Il m'arrive pourtant de retourner sur des sites pornographiques, mais sans l'excitation passée, environ deux fois par semaine, de facon non compulsive. Et j'aimerais rencontrer une fille pour avoir une nouvelle relation saine, mais je pense ne pas etre pret, et comme je n'ai jamais été seul, je pense que la masturbation deux fois par semaine n'est pas quelquechose de malsain en attendant, dans la mesure où le fantasme passé du voyeurisme irrespectueux de l'autre n'est plus d'actualité.
Je suis plus confiant sur l'avenir, mais je dois regagner l'estime de moi et ne plus plus m'affliger une pénitence autodestructrice car je mérite une vie épanouie. J'ai déconné sévèrement, mais il me faut bien assimiler que cette épreuve douloureuse d'avoir été découvert est bien l'opportunité de régler mon problème d'égarement et non la révélation de la personne que je suis pour mon ex et dont je ne pourrais me détacher.

Tout commentaire sera le bienvenu. Merci et bon courage à vous.

Pioupiou

Hello,

Pour le psy, choix difficile. Si tu peux t'offrir le cher, choisis celui-là.

Autre chose : tu continues d'aller sur des sites de cul, de façon non compulsvie.
En ce cas, que viens-tu y faire ?

J'ai fait la même chose pleins de fois, et ça m'a toujours conduit à la rechute, à court terme. On croit être blasé, mais on va toujours tomber sur celle qui nous excite.
Accroc comme on est, ça peut partir de presque rien : la forme de son sourire, et hop ! la machine à fantasmes repart.

A mon avis, si tu y retournes, c'est l'addiction qui te télécommande. Même si tu compulses pas. Sinon, pourquoi irais tu ?

bonjour,
je suis nouveau et aidez moi svp